Comment attendre des résultats probant de la COP26 à Glasgow réunissant 196 États quant l’Union européenne à Vingt-Sept pays seulement a été incapable de supprimer le changement d’heure. Votée au Parlement européen en 2019, une directive demandait de faire un choix entre l’heure d’hiver et l’heure d’été avec application en 2021. Malgré l’engouement d’une consultation menée par la Commission européenne en 2018, à laquelle avaient participé 4,8 millions de personnes – dont 84 % favorables à la fin de la bascule –, les gouvernements ne sont toujours pas arrivés à se mettre d’accord à ce jour. C’est pourquoi limiter les émissions de gaz à effet de serre, objet de la concertation internationale dite COP26) se révèle tâche absolument impossible après 26 années de palabres sans conséquences. Voici quelques éléments de réflexion sur les faux-semblants d’une réunion rassemblant des décideurs qui pensent « intérêt national » sans réfléchir un seul instant au sort des générations futures : les acteurs absents ont toujours torts…
COP26 le 1er novembre 2021, le pétrole coulera encore à flot : le premier producteur mondial de pétrole, la compagnie saoudienne Aramco a confirmé son intention d’accroître singulièrement sa production d’or noir. Elle va investir 35 milliards de dollars pour passer sa capacité de 12 à 13 millions de barils par jour. Le monde est encore assoiffé d’huile fossile, et particulièrement en ces temps de pénurie énergétique. Dans le cas de la taxe, l’argent collecté peut être redistribué pour atténuer les effets de coût sur le pouvoir d’achat des ménages, tandis que, dans le cas présent, il ne sert qu’à renflouer les caisses d’oligarchies pétrolières dont les préoccupations sont bien loin de celles qui travaillent les esprits en ce moment, à Glasgow.
COP26 le 2 novembre 2021, toujours plus de déforestation : Plus d’une centaine de dirigeants de pays représentant plus de 85 % des forêts mondiales ont pris, mardi, l’engagement de mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici à 2030. Au-delà des annonces, la façon dont sera mise en œuvre cette déclaration reste encore largement à définir, faisant craindre aux ONG de nouvelles « promesses vides » et une répétition des « échecs des précédents engagements ». Rien de nouveau sous le soleil. Parmi les nombreux sujets traités à la Conférence de Montréal en novembre 2005, la prise en compte de la déforestation pour lutter contre le changement climatique avait été mis sur le devant de la scène. La Papouasie-Nouvelle-Guinée a proposé un document de réflexion sur ce sujet. La déforestation, après la combustion des énergies fossiles, est la 2ème source d’émission anthropique de gaz à effet de serre. Elle représente près de 25 % des émissions, mais n’a pas été prise en compte par le Protocole de Kyoto. Un processus de réflexion a donc été lancé : les différents acteurs feront part de leur point de vue au secrétariat d’ici mars 2006, un rapport sera présenté en 2007. Il faudra en outre s’intéresser à une méthodologie fiable pour comptabiliser les émissions évitées et prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux des projets…. En novembre 2021, on en est au même point ! De toutes manières, en 2030 il n’y aura plus rien à couper !
COP26 le 3 novembre 2021, oublions le méthane : Ces rejets anthropiques de ce gaz à effet de serre sont issus de trois secteurs principaux : l’élevage (40 %), les combustibles fossiles (35 %) et les décharges à ciel ouvert dans lesquelles de la matière organique se décompose (20 %). Les pays signataires du« pacte global pour le méthane , s’engagent à réduire d’au moins 30 % d’ici à 2030 les émissions mondiales de méthane par rapport aux niveaux de 2020. La Chine, la Russie et l’Inde, qui pèsent pour un tiers des émissions, ne font pas partie de la nouvelle alliance. En fait, il s’agit d’engagements pour un résultat mondial imaginaire qui n’est pas du tout associé à des actions nationales concrètes. Encore un leurre pour faire croire qu’on fait quelque chose !
COP26 le 4 novembre 2021, on ne prête qu’aux riches : Les pays riches, responsables historiques du changement climatique, n’ont toujours pas tenu leur engagement datant de 2009 de verser annuellement aux États les plus vulnérables 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) à partir de 2020 pour les aider à s’adapter au réchauffement. Une cinquantaine de pays représentant 2 milliards de personnes, rassemblés au sein du Climate Vulnerable Forum (CVF), réclament désormais un « pacte climatique d’urgence ». Notons que le CVF n’est responsable que de 5 % des émissions totales, mais ses membres sont les premiers victimes du réchauffement. Notons que les riches ne donnent jamais d’argent aux pauvres quand ceux-ci n’ont pas de moyens de pression directe à leur disposition. Les 854 millions de personnes sous-alimentées dans le monde en savent déjà quelque chose.
Dans nos archives :
Lire, La honte du pétrole, c’est pas pour demain
Lire, La déforestations est exclue des négociations climatiques (conférence de Montréal, novembre 2005)
– « Contrairement aux opinions martelées par les très nombreux prophètes de l’apocalypse adeptes du «ya ka faut qu’on», l’accord de Paris de décembre 2015 a été un véritable tournant.
Bien sûr, il n’est pas contraignant […] La Chine s’est engagée à la neutralité carbone pour 2060, pour autant Xi Jinping ne sera pas à Glasgow. Mais d’autres pays ont rejoint l’accord […]
Si les engagements pris par les différents pays ayant adopté l’accord de Paris sont à peu près tenus […] Et selon les experts de Carbon Brief, cela pourrait limiter l’augmentation moyenne des températures à 2,3°C à la fin du siècle. C’est sans doute trop, mais on entre dans des évolutions qui deviennent sans doute gérables. […] on peut trouver des raisons d’envisager l’avenir avec un relatif optimisme. Ce n’est pas un sacrilège… » (Transitions & Energies)
Du moment qu’on empile les signatures et les accords, on ânarien à foot de Xi Jinping !
Et du moment que les experts avec ou sans «» nous rassurent, et puis si ma tante en avait, on peut finalement espérer qu’avec +2,3 on saura gérer. Et puis merde aux sacrilèges !
+2,3 ° à la fin du siècle tu trouves ça gérable ? Tu parles du problèmes comme si le réchauffement s’arrêterait à une date buttoir soit 2100, puis ensuite le système climatique serait reaset et tout le réchauffement accumulé disparaitrait. Or ce n’est pas comme ça que ça va se passer, après 2100 le réchauffement continuera d’accumuler des hausses de températures à ces 2,3° ! Même en respectant les accords de Paris, on dépassera ces 2,3° après 2100, on juste décaler les catastrophes de quelques décennies ! Tout ce qu’on fera avec les accords de Paris c’est réduire la vitesse des hausses de températures c’est tout ! Mais la population continuera de trop consommer après 2100, et on atteindra les 3,4 ou 5 ° au cours du 22 ème siècle. Autrement dit, les accords de Paris sont bien trop modestes !
Je pense que tu n’as pas bien compris. Ben oui c’est gérable. Tout dépend seulement de ce qu’on entend par là. Tiens, que crois-tu qu’on fait en ce moment ? Oui on, déjà toi. Et puis Moi, et Pierre Paul et Jacques, sans oublier Didier et Marcel et Jean Passe.
Eh ben on gère, tout connement, en attendant.
Sois PRODUCTIF nom d’un chien, il suffit d’y croire ! La Productive-Attitude bordel !
Essaie déjà de comprendre, ce que raconte là Transitions & Energies (lis l’article).
Et puis compare ça avec les discours de tous ces «prophètes de l’apocalypse adeptes du ya ka faut qu’on», et celui de tous ceux qui n’ânonrienàfoot de tout ça, sans oublier les discours de tous ceux qui rigolent et se moquent de COP-Circus et du Barnum etc. en attendant. Et puis choisis ton camp, camarade. 🙂
Quand Biosphère nous parle d’«un fiasco», programmé ou pas, et les me(r)dias d’«un échec», quand Greta parle d’«un festival de greenwashing», qu’elle dit que ce n’est que du «bla-bla», bref quand nous discréditons et moquons «COP-Circus» et «Barnum»… nous devons savoir que c’est là «une vision des choses totalement erronée». Et que «la dramatisation à outrance est contreproductive. Elle culpabilise. Elle effraye. Elle décourage.»
C’est le point de vue de la Rédaction de Transitions & Energies, un marchand de Transition.
Je vous invite à lire son article du 1 novembre 2021, sur transitionsenergies.com.
Le titre : COP26, le cirque médiatique et la dramatisation n’ont aucune importance
Comprenons déjà que le fait qu’ON nous amuse et nous abuse, qu’ON dramatise… et nous terrorise, en peignant le tableau en noir, voire avec plus de noir qu’il n’en faut… eh bien tout ça n’a aucune importance ! Il ne faut donc pas en tenir compte, ne pas s’arrêter à ça !
C’est là un point de vue intéressant, que je suis disposé à partager. Si ça peut nous faire du bien et puisque ça n’a aucune importance, soyons donc contre-productifs (avec ou sans «»).
Et je ne vois pas pourquoi nous devrions nous en priver, de mon côté j’assume. Pour être productif faut-il déjà qu’il y ait quelque chose à produire. Hors-mis bien sûr des éoliennes et des centrales nucléaires.
Cet article est vraiment intéressant. Notamment pour ceux qui ont besoin d’un peu d’espoir, qui ont besoin d’y croire. Mais il est surtout intéressant parce qu’il exprime un point de vue qui englobe l’économie, la diplomatie, le rôle des me(r)dias, et qu’il est bien écrit.
Ce qui fait qu’au final il nous donne presque envie d’y croire, à la Poupée qui tousse et à la Transition. L’article commence comme ça :
– «La dramatisation des enjeux ne règle pas vraiment les problèmes. Elle attire l’attention et puis elle lasse.»
Et ça c’est ben vrai ça ! Tenez, moi par exemple, eh ben Greta elle me fatigue. Disons plutôt qu’elle m’amuse. Mais pas plus que tous ces clowns, ces faussaires, ces hypocrites et tous ces marchands de salades et de Transition.
Et bien c’est étrange, cette « dramatisation », ou plutôt cette anticipation ni ne me rend pas éco-anxieux, ni ne me décourage en me figeant. J’y ai vu un moyen de vivre plus sobrement, en me préparant au monde d’après par des actions. Quand j’étais villageois, je militais, défilais, consommais « éthique », discutais de ce qu’il faudrait faire, comment produire et vivre… Maintenant que je suis un bouseux de la campagne, en plus de tout ce que je faisais en ville, je suis devenu producteur. Producteur de nourriture, de biodiversité, de beauté, je suis responsable de l’eau qui tombe chez moi et qui quitte mon lieu, responsable de mon énergie chauffage, de mes matériaux de construction, sans engin thermique (à l’exception de la voiture). Je me veux inspirant, montrant un exemple réel de la vie que l’on devra avoir à minima après la chute!
1) Point de vue «contre-productif», celui de Biosphère : « on ne prête qu’aux riches : Les pays riches, responsables historiques du changement climatique, n’ont toujours pas tenu leur engagement datant de 2009 de verser annuellement aux États les plus vulnérables 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) à partir de 2020 pour les aider à s’adapter au réchauffement.»
2) Point de vue «productif», celui de Transitions & Energies : « Un autre sujet qui mérite l’attention est celui de l’engagement pris en 2009 par les pays développés de financer à hauteur de 100 milliards de dollars par an la transition dans les pays en développement à partir de 2020. De sérieux progrès ont été faits au cours des dernières années et selon l’OCDE, en 2019 les financements ont atteint 79,6 milliards de dollars. L’objectif n’est plus très éloigné.»
Il fallait être d’ une naïveté confinant à la bêtise la plus bovine pour penser que ce Barnum annuel allait accoucher de mesures efficaces tant antinatalistes qu’ environnementales ou économiques .
Au fait a – t-on jamais vu des politichiens, ces nuisibles absolus , prendre des mesures radicales et intelligentes ?
Que nenni ! Ha Ha Ha !
Radicales oui, on va en trouver des tonnes. Par contre des intelligentes …