L’Oregon a été le premier État américain à légaliser la « mort dans la dignité », selon l’intitulé de la loi entrée en vigueur le 27 octobre 1997. La loi Death With Dignity requiert que le patient soit en mesure de s’administrer lui-même la substance létale, sans assistance et par « ingestion » : aucune intraveineuse n’est autorisée. Les maladies neurodégénératives comme Alzheimer, qui détruisent mémoire et réflexion, sont exclues d’office de la législation. L’Oregon est devenu le premier État à donner un accès sans restriction géographique à l’aide médicale à mourir. Neuf autres États et la capitale fédérale ont suivi l’Oregon : représentant quelque 22 % de la population américaine.
Corine Lesnes : « Le serment d’Hippocrate, souvent invoqué par le corps médical pour sa fameuse recommandation – qui en fait n’y figure pas littéralement – de ne pas faire de « mal » ne paraît pas incompatible avec une vocation de soignant. Fournir aux patients un médicament destiné à mettre fin à la vie n’est pas causer du mal, c’est un geste qui leur offre ce qu’ils veulent par-dessus tout : le contrôle sur une vie devenue très désagréable. Chaque mort est une expérience profonde, c’est quelque chose d’irrévocable, mais c’est ce que le malade désire. Et neuf fois sur dix, au-delà de la tristesse, c’est ce que la famille désire aussi. Ainsi cette grande famille, 19 personnes, chantant Kumbaya avec des ukulélés » en assistant au dernier voyage. »
Le point de vue des écologistes malthusiens
Cohelet : Une bonne réflexion éthique bien menée permet de sortir de l’imbroglio sur la fin de vie que nous subissons hélas en France. Il est remarquable qu’une société démocratique avancée puisse être capable de définir les conditions de la liberté individuelle d’accès à un produit létal sûr et, en même temps, de monter des garde-fous solides pour éviter les dérives. Tout cela dans le respect des opinions et croyances de toute nature, y compris les convictions des médecins et soignants.
petibill : L’Oregon est un état progressiste depuis longtemps, et ouvert au monde. Pour rappel, Portland est une ville qui a intégré depuis les années soixante les modes de déplacements doux , les marchés locaux , la qualité de vie et la nature comme essentielles dans la vie de la cité.
Pascale C. : Pour les Français, actuellement, une possibilité de terminer sa vie sans souffrance inutile existe, si et seulement si on a les moyens financiers de partir à l’étranger. La mort aussi est une affaire de classe sociale.
Alice : Je peux pas m’empêcher d’avoir des mauvaises pensées … cette aide à mourir qui se généralise partout, c’est quand même de sacrées économies pour les systèmes de santé…
O. Pinion @ Alice : Des économies d’angoisses, de mal-être, de souffrances pour celui qui arrive au bout du voyage et pour ses proches, ceux qui l’aiment !
Dump : En France la situation est différente; grâce à une loi mal faite, les religieux ont noyauté la SFAP (société française d’accompagnement et de soins palliatifs), devenue un noyau d’intégristes sur des bases religieuses non exprimées bien sûr. Donc aucun espoir d’amélioration de ce côté, ce qui est cohérent avec la notion chrétienne de mérite acquis par la souffrance. Prions mes frères pour ce pauvre XXX victime de la maladie de Charcot (elle va peut être lui faire gagner 1000 ans de purgatoire ?) qui finira en pierre sous d’atroces de souffrances offertes (par nous) à Dieu. Et nous autres incroyants, ne prions pas les politiques (de Mitterrand à Macron) tous plus lâches les uns que les autres, sachant fort bien mais n’osant pas, alors que dès 1980 Caillavet avait posé la solution, étouffée depuis peu à peu sous les « dispositifs » champions du camouflage. Ah Dieu!
Corentin : J’ai bien l’impression que les contre-arguments sont soit inspirés par la religion, soit s’appuient sur une lecture rigoriste du serment d’Hippocrate. La religion n’est plus obligatoire, et Hippocrate est mort depuis 2400 ans. Tous les dogmes peuvent être remis en cause.
Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere
Fin de vie, vive l’anorexie finale (mars 2023)
La zone grise tragique de la fin de vie (février 2023)
Fin de vie, ma mort m’appartient (décembre 2022)
Notre article le plus ancien
Vincent Lambert, qui peut décider de sa fin de vie ? (janvier 2014)
Sur la fin de vie, les milieux catholiques ont certes une légitimité historique. De par leur sacerdoce, ils étaient très présents auprès des Français à ce moment-clé ,même si l’agonie était longue. Puis ils ont perdu leur fonction, remplacé dans notre société laïque par d’autres intermédiaires qu’on appelle les médecins spécialisés en soins palliatifs. Maintenant certains revendiquent le droit de mourir par ses propres moyens, suicide assisté ou non.
Quel est le meilleur système ? Celui de la liberté et de la responsabilité de chaque individu en fin de vie.
Les médecins s’appuient sur le serment d’Hippocrate: « Ne fais rien qui puisse nuire au patient. »
C’est très vague, si un médecin procure une zone létale pour faire passer paisiblement de vie à trépas une personne souffrant terriblement et sans espoir de guérison, est-ce là nuire au patient ?
Vu ce que nous faisons subir à la planète, ne vaudrait-il pas mieux dire : « Ne fais rien qui puisse nuire à la Terre. » A chacun d’évaluer si les services de soins palliatifs pour des cas désespérés nuisent ou non à la Terre-mère..
– « … cette aide à mourir […] c’est quand même de sacrées économies pour les systèmes de santé… » (Alice)
Cette Alice a au moins l’honnêteté de reconnaître, en préambule, que ce n’est pas joli joli de penser comme ça. Avec un tiroir caisse en guise de cerveau. Mais laisser entendre qu’une personne en fin de vie nuit à «la Terre-mère», et encore plus en soins palliatifs… ça pour moi c’est odieux. Lamentable. Et très révélateur de ce que je pense de cette sinistre «écologie», celle que prêche Biosphère depuis 18 ans.
Didier BARTHES 15 MARS À 10:49 fait savoir qu’il n’est pas sur cette ligne, lui aussi évoque un danger. Je le remercie pour ce message. Je veux juste dire à Monsieur Biosphère que c’est très triste de finir comme ça. Misère misère ! A chacun d’évaluer si vivre et penser comme un porc, surtout après 75 ans, nuit ou non à l’Intelligence Collective.
@ Michel
Je vais te prouver par la preuve que ton serment d’Hippocrate n’est rien d’autre qu’un serment d’Hypocrites !
Alors quand il s’agit de soigner un patient atteint du HIV et ben là on trouve beaucoup de médecins et dentistes qui refusent de soigner ! Et dans ce cas précis leur serment d’Hippocrate ils n’en ont rien à péter de le respecter ! Ils savent très bien le ranger et l’oublier quand ça les arrange leur fameux serment d’Hippocrate !
Puis maintenant concernant l’euthanasie; voilà que les médecins ressortent du placard leur fameux serment ! Quel foutage de gueule ! Vraiment ! C’est bel et bien un serment d’Hypocrites !
Encore une fois tu ne fais là que prouver ton indescriptible bêtise.
Lire : Peut-on refuser de soigner un patient ? (sante.journaldesfemmes.fr)
– « lorsque la vie devient insupportable pour le patient, alors le serment d’Hippocrate devrait inclure de respecter la volonté du patient qui demande qu’on l’aide à mourir pour ne plus souffrir ! » (BGA À 10:47)
– « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. [etc.]» (Serment d’Hippocrate. Texte revu par l’Ordre des médecins en 2012)
Comme tu vois, le serment d’Hippocrate inclue ce que tu réclames. Seulement tu l’entends d’une autre oreille. Et donc tu voudrais que le serment d’Hippocrate soit modifié comme ça t’arrange. Et après ça tu oses parler d’un serment d’Hypocrites.
Lire : Le serment d’Hippocrate, boussole éthique ou tradition désuète ? (la-croix.com)
Que ceux qui rêvent du paradis lisent cette tribune :
– «Non, nous ne pourrons pas provoquer délibérément la mort»: la tribune des médecins qui s’opposent à l’euthanasie ( Publié le 05/04/2021 – lefigaro.fr )
Maintenant, si ce ne sont pas là des ARGUMENTS … parfaitement fondés, audibles, respectables etc. … mais seulement des délires de «zozos» et autres «zinzins»… alors ce n’est pas seulement le texte du serment d’Hippocrate qu’il faut revoir, mais tout le dictionnaire. Misère misère.
On peut comprendre l’ hésitation des médecins car après tout , leur tâche est en principe de sauver des vies et non de les envoyer ad patres mais le droit à l’ euthanasie doit exister et non être corseté par des lois tordues pondues par des imb… exosphériques (les politichiens) .
Au Frankistan , la loi actuelle ne permet pas l’ euthanasie : ces incapables craignent – ils un effet Mengele si d’ aventure une telle loi était votée ?
Je ne puis en dire plus sur ces politichiens sinon Biosphère me tomberait sur le paletot pour propos haineux 😁😁
Je renouvelle mon opposition complète au lien que l’on pourrait faire entre malthusianisme et militantisme pour l’euthanasie, le premier relève du souhait de voir une Terre moins peuplée car l’on considère que c’est un gage d’équilibre, de qualité de vie et de durabilité des écosystèmes, le second relève de la morale.
Le glissement du second au premier serait très très dangereux et mettrait en cause la validité du combat pour les idées de Malthus (j’ignore d’ailleurs ce qu’il pensait de la question, il était lui même pasteur).
Quant à la religion chrétienne qui ne serait qu’une source de valorisation de la douleur qui serait désirable, franchement, non c’est une caricature. Il est certain qu’en décrivant ainsi la foi on la déconsidère facilement. Parler à la place des gens que l’on critique pour ridiculiser leurs idées n’est pas convenable même si c’est un procédé fréquent. Ce que dit Dump est lamentable et malhonnête.
Pour quelle raison la « mort dans la dignité » devrait-elle synonyme d’euthanasie ?
D’euthanasie (mort bonne) ou de « suicide assisté » et autres appellations pour ne pas nommer la chose, peu importe pour moi c’est pareil. Mais ça veut dire quoi « mourir dans la dignité » ?
Va t-on, demain, nous dire ce que doit être vieillir dans la dignité ?
Occupons-nous déjà de savoir ce que veut dire vivre dans la dignité. Pour moi, vivre dans la dignité, c’est le contraire de vivre et penser comme des porcs. J’emprunte là cette expression à Gilles Châtelet (1944-1999), qui, comme bien d’autres, n’a pas eu besoin d’assistance pour mourir dans la dignité.
– « Le serment d’Hippocrate, souvent invoqué par le corps médical pour sa fameuse recommandation – qui en fait n’y figure pas littéralement – de ne pas faire de « mal » ne paraît pas incompatible avec une vocation de soignant. » (Corine Lesnes – Le MONDE)
Il ne lui paraît pas … il lui semble… Ce n’est donc là que son point de vue. Seulement si d’entrée de jeu Corine Lesnes n’ajuste pas bien ses lunettes, la suite risque d’être fort discutable. En attendant, le Serment d’Hippocrate c’est le Serment d’Hippocrate.
Maintenant s’il ne veut plus rien dire, ou alors n’importe quoi, ce qui revient au même (Woke), autant alors le foutre à la Poubelle. Et qu’on n’en parle plus !
Et on verra bien ensuite ce que ça donne. ( à suivre )
Quand les soins sont sans espoir de guérison, et que le patient demande de mourir pour abréger ses souffrances, alors je ne vois rien d’incompatible avec le serment d’Hippocrate de procéder à l’euthanasie d’autant plus que c’est la volonté du patient ! Le serment d’Hippocrate doit imposer de soigner quand il y a espoir de guérison ou espoir de vivre avec sa pathologie mais sans souffrance. Mais lorsque la vie devient insupportable pour le patient, alors le serment d’Hippocrate devrait inclure de respecter la volonté du patient qui demande qu’on l’aide à mourir pour ne plus souffrir ! Je ne vois pas pourquoi les zinzins se refusent de respecter la volonté du patient ? Franchement à quoi ça sert de faire agoniser plus longtemps les patients quand leur cas est irrémédiable ? Pour moi c’est de la torture de ne pas respecter la volonté du patient !
– « Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion » (Serment d’Hippocrate. Texte d’origine)
– « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. » (Texte revu par l’Ordre des médecins en 2012)
Comme on peut le voir, même si depuis 2400 ans le texte a évolué (et c’est normal), il garde encore tout le sens initial. Maintenant, en 2023, si ON pense que sous prétexte qu’ils sont morts depuis des lustres… il faut se foutre des enseignements d’Hippocrate, de Socrate, de Platon et Jean Passe, et si ON nous dit qu’il faut les voir comme des zinzins et des zozos (lire la «brillante» analyse À 07:54)… alors c’est la porte ouverte à tout.
Et bien sûr à n’importe quoi ! Misère misère !
Et alors ? Hippocrate n’a pas raison sur tout ! Ce n’est pas parce que sa pensée a plus de 2000 ans qu’elle est crédible à 100% ! Déjà à son époque l’espérance de vie était moindre, et quand le processus de mort était enclenché on ne faisait pas long feu ! D’autant que les personnes pouvant bénéficier d’un médecin à son époque était plus que rare ! (quant aux rares bénéficiaires, rien n’exclut que des médecins ait tout de même respecté la volonté du patient à vouloir mourir avec assistance !)
Aujourd’hui, quand on est au bord de la mort, au lieu laissé le processus s’accomplir, on procède à l’acharnement thérapeutique ou des soins palliatifs pour maintenir artificiellement l’individu en vie, en état de zombie, mais un zombie qui souffre ! Même si l’individu veut que tout s’arrête, parce qu’il sait qu’il n’y a aucun espoir et souffre, on le soigne de force pour retarder la mort !
En outre, Hippocrate ne prend pas en considération le fait que chaque individu est propriétaire de son corps et donc souverain de son corps, alors s’il manifeste le souhait de mourir, je ne vois pas pourquoi on l’en empêche ! Et s’il demande de l’aide pour y parvenir alors que son souhait soit respecté !
« Corentin : J’ai bien l’impression que les contre-arguments sont soit inspirés par la religion, soit s’appuient sur une lecture rigoriste du serment d’Hippocrate. La religion n’est plus obligatoire, et Hippocrate est mort depuis 2400 ans. Tous les dogmes peuvent être remis en cause »
C’est bien ça, nos zinzins qui refusent l’euthanasie sont encroûtés dans leurs dogmes ! (religieux et antiques) En plus de ça ces zozos sont bien hypocrites, ils refusent d’accorder l’euthanasie à des personnes âgées ou moins âgées mais très souffrantes qui ne demandent qu’à mourir mais en parallèle, ces zozos sont favorables d’envoyer au casse-pipe leurs enfants dans des guerres pour aller piller des ressources afin d’optimiser leur pouvoir d’achat ! En somme nos zozos encroûtés ont fait serment d’hypocrite !