La simplicité et la nudité même de la vie humaine aux âges primitifs impliquaient au moins cet avantage, qu’elles laissaient l’humanité n’être qu’un passager fugitif ne laissant aucune trace dans la nature. Depuis les humains se sont habillés, ce serait même un diktat de Dieu.
Aurélia Hetzel : Au commencement, Adam et Eve étaient « nus » et n’en avaient pas honte (Genèse 2, 25). Un serpent les invite à manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 3, 1). Ils se confectionnent alors des pagnes de feuilles de figuier, avant que Dieu ne les revête de « tuniques de peau [de bêtes] » (Gen. 3, 20). En remplaçant le pagne de feuilles, résidu de l’harmonie entre l’homme et la nature, par des peaux de bêtes, il consacre non seulement le fait qu’Adam et Eve doivent désormais s’habiller, mais il les mène à une autre étape de civilisation, passant de la culture végétale à la chasse ou à l’élevage, qui demandent techniques et connaissances.
Le point de vue des écologistes à plumes et à poil
YaKaKa : bla, bla, bla, inepte…Pour info : Dieu n’existe pas, c’est une invention humaine… réveillez-vous…de ce cauchemar des religions… et soyez vous-mêmes.
Origami : Cette histoire d’Adam et Eve est remplie d’incohérences : Dieu, qui est omniscient, ne sait pas ce qui va se passer ; Dieu laisse le serpent de promener tranquillement dans le jardin d’Éden et interagir avec Eve ; Qui a donné la parole au serpent ? ; Sans avoir la connaissance du bien et du mal, comment Adam et Ève pouvaient savoir que désobéir, c’est mal ? ; Dieu est du genre rancunier… Adam et Ève font UNE faute, et c’est toute l’humanité qui est condamnée à souffrir !
Arbacèles : Cette histoire biblique m’a toujours paru plus que curieuse ! Dieu tout puissant qui plante au beau milieu du jardin d’Eden un arbre « dont il ne faut pas manger le fruit sous peine de bannissement » et ah ben tiens Adam et Eve mangent la pomme, désobéissant donc à Dieu et sont bannis… Pour le côté tout puissant, il repassera ce dieu ! Pis donc nous voilà tous descendants d’Adam et Eve bannis et donc le fruit d’une multitude d’incestes dans les premières générations de l’humanité… mais bon visiblement à l’époque ça posait pas de problème… Enfin tout ça pour en revenir au fait que les hommes se sont couverts aux temps néolithiques pour se protéger des affres du climat (et des insectes aussi sans doute) .
Gérard Planterose : La Bible n’est que de la littérature écrite à plusieurs mains sur plusieurs siècles par des auteurs pas toujours recommandables. Ainsi, introduire la notion de parties « honteuses » chez les humains qui seraient une création divine à « l’image de Dieu » lui-même, c’est modestement rectifier la Création et avouer que Dieu est l’image des humains et non le contraire. Décidément, il est confirmé que la théologie est à la philosophie, ce que l’astrologie est à l’astronomie.
Arbacèles : On remarquera d’ailleurs que dieu est systématiquement peint, dessiné ou sculpté habillé lui-même… aurait-il croqué la pomme ?
Raoul Radis : Dieu est un sadique pervers. Interdire de toucher à l’arbre de la connaissance, c’est créer chez les adolescents qu’étaient Adam et Eve, une irrésistible envie de de transgression.
Jacques Brejoux : Quel que soit le bout par lequel on la prend, cette histoire n’a ni queue ni tête, mais elle illustre de façon magistrale l’extraordinaire puissance de l’imaginaire humain qui, dès qu’il a cinq minutes ne peut s’empêcher de se poser des questions, de raconter des histoires, de les représenter graphiquement, de les chanter, de construire, de fabriquer, de combiner sans fin, au risque permanent d’une apocalypse à la fois redoutée et espérée !
Claude Danglot : Et si, par le plus grand des hasards, les vêtements était surtout destinés à maintenir la température de neutralité thermique à 28°C chez l’adulte et de 32°C chez le nouveau-né ?
ti Gilou : L’homme est une des seules espèces animales à être dépourvue de fourrure, de protection contre le froid ou les ultra violets. Les pays équatoriens mis à part, se vêtir est devenue une nécessité pour survivre, surtout durant l’ère glaciaire. Là-dessus, certaines religions ont repris à leur compte cette singularité de notre espèce. A tel point que d’aucuns reprochent en France à certaines femmes de trop se couvrir, ou dans d’autres pays, de trop se découvrir.
Elzeard Bouffier : Et pendant ce temps là les églises se vident et les campings naturistes font un carton. Comme quoi les choses ne vont pas si mal en ce bas monde…
Peps72 : Résultat des courses : les filles « Caucasian » portent jupe et haut à bretelles, alors que les filles maghrébines portent voile, hidjab et abaya (pour cacher l’objet du pêché).
Michel Sourrouille : La provocation n’est ressentie comme provocation que par ceux et celles qui s’estiment provoqués. Prenons l’exemple de la nudité sur les plages. Que faut-il préférer comme système social ? Le modèle traditionnel est de ne pas dénuder complètement le corps. Mais dans un esprit de tolérance réciproque, les textiles devraient accepter le nudisme des uns comme les naturistes accepteraient la différence vestimentaire sur une plage partagée par tous et toutes. Le respect de pratiques différentes doit être un critère permettant la coexistence pacifique… mais la religion nous a éloigné de la nudité qui est pourtant notre lot à la naissance. Un gouvernement n’a pas à légiférer sur notre manière de nous (dés)habiller.
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