Brigitte Bardot et la maltraitance dans les abattoirs

Brigitte Bardot et Rémi Gaillard demandent à la veille de l’examen du projet de loi sur l’agriculture et l’alimentation que la vidéosurveillance soit imposée aux abattoirs comme l’avait promis le candidat Emmanuel Macron. Dans le collimateur des deux activistes, le ministère de l’agriculture, qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire. « Pour le moment, Macron ne fait rien, et le peu qu’il fait est le contraire de ce qu’on demande : il fait ami ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles… », critique Brigitte Bardot.* Quelques commentaires sur lemonde.fr qui font presque le tour du problème. Il se forme un peuple écolo même s’il y a encore des résistances à entrevoir notre avenir commun  :

NG : Un grand merci à ces deux personnes. Les élevages intensifs et les abattoirs sont un non sens total au regard des avancés de la science concernant les animaux, leur intelligence, leur ressenti (la mort terrifie les animaux autant que nous).

Michel : Deux zozos pour une cause de bobos!

Floflo : Comme quoi, maîtriser à un si haut niveau l’art de la rime n’est en rien un gage d’intelligence.

Jiembé : Je ne suis pas certain que de mettre les employés des abattoirs sous la surveillance permanente de vidéo-surveillance soit la mesure la plus INTELLIGENTE afin de réduire l’impact de l’homme sur la planète. Je ne suis même pas certain que cette mesure puisse y contribuer. C’est le drame de l’écologie politique qui s’attache à défendre des mesures symboliques et souvent simplistes, mais qui conduit à des actions chaotiques et parfois contre-productives.

M. : Le Ministre de l’Agriculture en place est le plus accommodant qu’il y ait eu depuis longtemps avec les lobbys agro-alimentaires et l’industrie chimique. Il a reculé absolument sur tous les dossiers. Y compris donc sur celui sur les caméras placées dans les abattoirs. Ce Monsieur ne cède que sous une pression extrême de l’opinion publique, ex: les néonicotinoïdes lors du vote européen.

pro toros : occuper vous plutôt des hommes avant de vous occuper des animaux !

Cécile : Quand on voit la catastrophique baisse de biodiversité, nombre de poissons, amphibiens, etc…. on ne s’en est apparemment pas assez occupé!

Ulysse : Travailler sous vidéo n’est pas forcément très agréable, mais il faudrait à minima des inspections impromptus. Il n’est pas normal de faire souffrir inutilement des animaux et dans certains endroits des sadiques le font.

Lunara Windrider : Je suis au regret de vous annoncer que la violence ne vient en général pas de personnes sadiques : elle vient d’individus débordés et maltraités, qui ne savent plus vers quel dieu se tourner et finissent par reproduire les brimades qu’on leur fait subir pour ne pas rester passifs. C’est injuste, mais dans des cas pareils, on n’est plus en mesure d’y réfléchir.

Yoram : L’un n’empêche pas l’autre. L’un renforce l’autre. Quand les animaux sont maltraités c’est que les hommes le sont aussi.

DOMINIQUE VITALYOS : Les inégalités s’aggravent, le comportement vis-à-vis des autres animaux a conduit à adopter le même type de hiérarchie sur les humains, on a créé toutes sortes de sous-hommes au fil du temps, l’esclavage existe encore… Pour moi, je m’occupe du monde vivant dans son ensemble, avec l’homme en sous-catégorie, comme il aurait toujours dû l’être. Ça ne peut pas lui faire de mal, puisqu’il fait partie du vivant.

Noodlefr : L’élevage intensif d’animaux, tels que les porcs, volaille, lapin etc… doit tout simplement disparaître et la consommation de viande doit baisser drastiquement par un contrôle renforcé des conditions d’élevage et d’abattage, qui entraîneront une hausse des prix et donc une baisse de la demande. Il faut étendre ces règles aux importations pour éviter le dumping et les collectivités doivent donner l’exemple en réorientant leurs politiques d’achat et les menus servis.

MF : Le problème concernant ces élevages relève davantage de l’économie de marché que de la législation, hélas, comme beaucoup de sujets actuels (cf : Monsanto et autres pesticides cancérigènes) : les organismes et institutions derrière ces élevages et autres produits surreprésentés ont beaucoup trop de poids.

* Le Monde.fr avec AFP | 21 mai 2018

5 réflexions sur “Brigitte Bardot et la maltraitance dans les abattoirs”

  1. L’ultra libéralisme est plus sensible au bruit des pieces qui roulent qu’aux chants des oiseaux, donc n’a que faire de l’écologie, et son ministre n’est que sa caution morale

    1. Vert fane, « ultralibéralisme et « caution morale » sont des jugements à l’emporte-pièce qui n’avancent à rien. Mieux vaut l’action continue de BB ou de NH qui en janvier 2018 précisait sa position lors de ses vœux à la presse :
      « Je ne veux pas démissionner chaque matin, même si je confesse avoir eu des déconvenues et parfois des colères. Oui, je suis inquiet car l’humanité est sur un chemin de crête et la fenêtre d’opportunités se réduit de jour en jour. Si le monde loupe sa transition écologique, et notamment la bataille climatique, il est condamné au déclin. Les choses ne vont jamais assez vite. Mais parfois, patienter permet de gagner du temps en aval, je préfère la pédagogie à la démagogie…« 

  2. Avant de mettre des caméras partout, on pourrait peut-être en mettre quelques unes dans tous ces bureaux prestigieux, qu’ils soient en haut des tours ou dans les palais ministériels. Et là, peut-être verrait-on mieux la source de toutes ces violences.

  3. Excusez ce billet inadapté à votre sujet, mais le moment est grave, notre ministre écolo semble avoir égaré le dossier sur l’interdiction du Glyphosate, croisons les doigts pour qu’il le retrouve avant ‘l’ouverture des debats’

    1. @ Vert fane,
      Rendons à César ce qui est à César. Malheureusement la loi sur l’alimentation ne dépend pas de Nicolas Hulot, mais du ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, un ministre tout dévoué à la FNSEA. Un des problèmes de Nicolas, c’est qu’il est entouré de personnes dont l’écologie est le cadet de leur souci…

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