Pour la population humaine, à l’échelle de toute la planète, il est très difficile d’estimer avec précision le nombre de personnes pouvant vivre sur Terre, en termes de ressources, de place, mais aussi de bien-être.
Combien d’humains Terre peut-elle supporter ?
Le pasteur Thomas Malthus, un des pères de l’économie politique et de la démographie, estimait en 1798 que la capacité des humains à se reproduire dépasserait un jour celle de produire suffisamment de nourriture. Depuis lors, au moins 90 nouvelles estimations de la capacité humaine de la Terre ont été publiées, avec une fourchette très large allant de moins d’un milliard à plus de 1027 (1000 quadrillions) individus.
Un rapport de 2001 de l’ONU expose que les deux tiers des estimations sont situés entre 4 milliards et 16 milliards, avec une médiane d’environ 10 milliards. Déjà à cette période, les conclusions étaient sans appel : « L’activité humaine altère la planète à une échelle sans précédent. Davantage de personnes utilisent davantage de ressources plus intensément que jamais auparavant – et laissent une plus grande ‘empreinte’ sur la terre. La pauvreté mondiale ne peut pas être réduite si l’on ne réduit pas en même temps les dommages causés à l’environnement par l’accumulation de richesses et la consommation, ainsi que la croissance démographique. Il faut consacrer plus d’attention et de ressources à équilibrer les besoins humains et environnementaux ». Les estimations récentes sont beaucoup plus basses, particulièrement lorsque l’épuisement des ressources et les problèmes environnementaux sont pris en considération.
Pour Joel E. Cohen, biomathématicien américain, la capacité humaine de la Terre est déterminée par des contraintes naturelles que certains choisiront de souligner, alors que d’autres mettront en exergue des choix dont un grand nombre résultent de décisions prises par des milliards de personnes
Ce n’est donc pas du point de vue purement mathématique (nombre d’habitants) qu’il faut considérer la capacité de la Terre à nous héberger, mais bien en prenant en compte notre mode de vie, nos activités, le respect de la nature. La population diminuera, quel que soit le scénario envisagé, mais aujourd’hui, il reste à déterminer dans quelles conditions cette humanité réduite pourra vivre sur cette planète que nous voyons brûler de toute part à cause des vagues de chaleur accentuées par le changement climatique.
Le point de vue des écologiste malthusiens
La « capacité humaine de la Terre » est d’abord un oubli significatif de la capacité de la terre à maintenir la biodiversité. C’est de l’anthropocentrisme pur jus. Si on se risque à un chiffre de population humaine maximale que la Terre peut supporter durablement, il faut remonter au début de la révolution industrielle ; soit un milliard comme en 1800. Mais comme nos 8 milliards actuels, boulimiques de surconsommation, vont continuer à dégrader les ressources de la Terre pendant encore quelques dizaines d’années, le chiffre final sera certainement bien en dessous du milliard. Comme on n’a pas respecté les enseignements de Malthus, ce sera le triptyque guerres, épidémies et famines qui feront le tri entre des humains surnuméraires. La Terre ne négocie pas, et quand on lui fait la guerre, elle ne pardonne pas.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
extraits : Quel est le minimum incompressible de population pour une espèce déterminées ? Le rhinocéros noir d’Afrique comptait un million d’individus au début du XXe siècle, 10 000 en 1950 et 2600 seulement en 2001. A ce rythme, la population humaine passerait en un siècle de 6 milliards de personnes à moins de 16 millions. Une telle évolution serait-t-elle catastrophique ? Les chercheurs ont défini le concept de « population minimum viable » et estimé à 50 femelles l’assurance de ne pas voir l’espèce s’éteindre à moyen terme, à 500 femelles la garantie que l’espèce soit protégée à long terme…
démographie mondiale et capacité de charge planétaire
extraits : Dans l’expression « niveau de vie moyen » de la Terre le rapport entre la consommation d’énergie par personne et le nombre de la population, on pourrait énoncer que plus le niveau de vie est élevé, moins la planète peut accueillir de personnes. Si cette hypothèse est vraie, le nombre maximal d’humains sur terre, au niveau de vie moyen actuel, déclinera d’environ 7 milliards à environ 5 milliards en 2050, puis 2 à 3 milliards en 2100…
La France ne peut nourrir que la moitié de sa population
extraits : Quelle est la population maximum que peut théoriquement accepter la France, avec ses propres ressources et au niveau de vie que l’on estime comme minimum décent (manger, se loger, se chauffer, s’éduquer, se soigner)… tout en préservant les écosystèmes qui nous fournissent tout cela ? Mon pronostic est que le territoire français actuel pourrait nourrir durablement peut-être 30 millions de personnes « sobres » s’il venait à être privé d’engrais et de pétrole pour les machines agricoles, si on trouvait une dizaine de millions de bras pour aller remplacer les machines et si on adoptait des pratiques culturales aptes à sauver les sols…
Nous avons reçu par la poste cette lettre de Nadine :
« Les gens vous regardent d’un mauvais œil quand il s’agit de régler les problèmes de surpopulation, Ils pensent guerre ou génocide alors qu’on sait qu’il y a des solutions pacifiques, humaines et de bon sens. J’ai très peu d’études, mais il suffit d’observer et d’avoir du bon sens pour arriver à cette conclusion. Je vois que je ne suis pas la seule dans mes réflexions. Je suis membre depuis deux ans de « Démographie Responsable ». Je suis fan de Pablo Servigne, Corinne Maier, Yves Paccalet, Yves Cochet sans oublier Paul Ehrlich que peu de gens connaissent. Il annonçait 7 milliards en 2000 dans son livre « La Bombe P » .
Jean-Loup Bertaux disait dans une conférence que 4 milliards serait un chiffre raisonnable. Nous sommes plus de 8 milliards. J’espère que nous n’arriverons pas à Soleil Vert. »
Michel C se réfère à l’analyse d’un de nos correspondants, Jean-Marc Tagliaferri : « Le territoire français actuel, s’il venait à être privé d’engrais et de pétrole, pourrait nourrir durablement peut-être 30 millions de personnes « sobres »… »
Michel C. s’insurge : « COMMENT faire disparaître 25 millions de personnes en surnombre… »
Michel C. devrait savoir depuis dix ans qu’il fréquente ce blog biosphere que si des solutions douces du type contraception, égalité entre filles et garçons, éducation aux contraintes… n’était pas fait, ce sont malheureusement des solutions non désirées du type famine, guerres et épidémies qui feront le tri.
Michel C, ne faites pas semblant de ne pas connaître ce message de Malthus.
Si un de nos commentateurs trouve un pays où la surpopulation n’existe pas,
qu’il nous en fasse part, nous reproduirons son analyse sur ce blog biosphere…
nous écrire à biosphere@ouvaton.org,
merci
Pourquoi un pays ? L’autre jour j’ai dit que notre réflexion ne devait pas s’arrêter aux frontières. Des endroits où la surpopulation n’existe pas ?
Mais je l’ai déjà dit, 50 fois ! Ce n’est pas ça qui manque !
Ex : Rochefourchat dans la Drôme, la seule commune de France habitée par une seule habitante en 2023. Je vous laisse calculer le côté du carré.
avec Michel C, on sait d’avance qu’il voudra avoir le dernier mot, même si c’est pour déformer nos propos que nous reproduisons ci-dessous :
« Si un de nos commentateurs trouve un pays où la surpopulation n’existe pas, qu’il nous en fasse part, nous reproduirons son analyse sur ce blog biosphere… »
On parle de « pays », Michel C parle de « Rochefourchat ». Il pourrait préciser que la densité de cette commune est d’un habitant pour 12,7 km² . C’est certes suffisant comme espace pour vivre comme aux temps de la chasse et de la cueillette, mais la jeune retraitée de 65 ans qui y habite vit de sa pension. Il s’agit donc de densité subventionné : c’est l’extérieur de la commune qui donne à Josette de quoi vivre et faire fontionner téléphone et Internet… Rochefourchat est donc surpeuplée, même avec une seule habitante !
Toujours pareil, admettons… que la capacité de charge soit dépassée, que nous soyons trop nombreux, beaucoup trop ! Et alors ? Et maintenant qu’est-ce qu’ON FAIT ?
Doit-ON traduire en actes les idées de certains gros misérables ? Pour commencer, faut-il que tous les jours ON annonce à la une de tous les meRdias ces 200.000 de plus au Compteur ? En nous rabâchant, en plus du reste, les conséquences, réelles ou supposées, d’un tel Surnombre.
Faut-il qu’ON nous épouvante toujours plus, juste manière de nous mettre en forme ?
En forme de quoi peu importe, c’est grave Docteur ?
Et moi Docteur, à mon petit niveau que puis-je FAIRE ? Des gosses c’est fini, le compte est bon, je suis à la retraite. Pas du mauvais sang quand même, si ? En plus de faire du cholestérol !
Que dois-je faire Docteur, pour me sauver ? Dites-moi dites-moi j’ai besoin de savoir.
( pour le savoir lire la suite )
Ben alors va pour faire le con ! Juste pour pas changer, et faire comme tout le monde.
En attendant, tiens et si j’écrivais un bouquin… Sur du bon papier recyclé.
Que vais-je bien pouvoir raconter… de neuf et d’intéressant bien sûr, pour changer.
Et si je déclarais «ON se fout des droits humains !» … comme l’a fait ce misérable Ted Turner.
Là derrière développer pour «démontrer» par a+b que c’est Ça l’humanisme, le vrai bien sûr !
Et que «Dans le cas où je serais réincarné, je voudrais revenir en tant que virus mortel, pour contribuer à résoudre la surpopulation»… comme l’a fait savoir ce pauvre Prince Philip.
C’est bon Ça Docteur ? Je veux dire pour les ventes, bien sûr. Non, parce que pour ce qui est de la conn euh pardon l’intelligence collective, là bien sûr faut pas rêver. Ni croire au Père Noël. 🙂
Calculs et considérations théoriques mises de côté, constatons que dans les faits ce sont avec des effectifs allant de moins de 100 000 à 5 millions que nous avons duré quelques dizaines de milliers d’années, ça fait réfléchir sur notre effectif actuel et sa durabilité.
Toujours prendre du recul quand on traite d’une question fondamentale.
Oui, je veux bien que ça fasse réfléchir. Et alors ?
Justement, en prenant du recul… demandons-nous alors en quoi nous sommes plus avancés. En faire une obsession, en rêver la nuit, se rendre malade avec ça (éco-anxiété, ulcères à l’estomac et j’en passe), je ne pense pas que ça puisse nous aider à avancer.
En tous cas dans le bon sens (l’intelligence collective etc.)
Le 25 SEPTEMBRE 2017 À 10:47 (“La France ne peut nourrir que la moitié de sa population”) Biosphère écrit : «[…] 40 millions de Français, cela veut dire qu’il aurait été nécessaire de faire disparaître d’une manière ou d’une autre les 25 millions de personnes « en trop » par rapport à la population française de 2017 (65 millions).»
Mais POURQUOI s’arrêter là … POURQUOI ne pas développer ?
Et dire clairement COMMENT faire disparaître ces 25 millions de personnes !
Là oui, ON pourrait peut-être avancer …
Mais Michel C, on a répondu 50 fois à cela, on ne veut tuer personne on veut juste favoriser la baisse de la fécondité, et à terme la population diminuera c’est tout simple. On ne demande pas de diviser par deux la population en 20 ou 30 ans. Vous le savez bien d’ailleurs alors je ne comprends pas bien votre question.
Mais mon cher Didier, je vous l’ai dit 50 fois ! Les méthodes douces (sic Biosphère À 15:16) que vous préconisez, et auxquelles je souscris à 100%, dit en passant… ne suffiront jamais à atteindre les objectifs dont vous rêvez. Et vous le savez.