Charlie-Hebdo ne croît pas à la surpopulation

aux rédacteurs de Charlie-Hebdo

Pour vous, le passage aux 8 milliards d’êtres humains prévu pour novembre 2022 n’a pas l’air inquiétant, cf. le titre d’un de vos récents articles dans Charlie-Hebdo, « Surpopulation : c’est vite dit ! ». Vous donnez la parole uniquement au démographe Gilles Pison.

Ses propos sont biaisés, voici mes réponses.

Gilles Pison : le pasteur anglais Thomas Malthus met en garde contre la surpopulation – il se référait au cas de l’Angleterre – en considérant que la population est nécessairement limitée par les moyens de subsistance.

Michel Sourrouille : Avez-vous lu Malthus ? Celui-ci ne faisait pas référence spécifiquement à l’Angleterre, mais à une loi générale qui s’applique à l’espèce humaine. « Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle va doubler tous les vingt-cinq ans, et croît de période en période selon une progression géométrique. Mais on n’obtiendra pas avec la même facilité la nourriture nécessaire pour alimenter l’accroissement du plus grand nombre. L’amélioration de toute espèce de sol connaît des rendements décroissants ; les moyens de subsistance ne peuvent jamais augmenter plus rapidement que selon une progression arithmétique. »

Gilles Pison : En 1800, la population mondiale comptait un milliard d’êtres humains, nous approchons les 8 milliards, notre nombre a donc été multiplié par huit. Mais la multiplication sans cesse renouvelée des humains est du passé. Les tendances actuelles nous conduisent à penser que nous atteindrons près de 10 milliards en 2050, guère plus ensuite.

Michel Sourrouille : Gilles Pison se garde bien de considérer les possibilités durables d’un surcroît agricole capable de nourrir 10 milliards de personnes en l’an 2050 alors qu’une partie de la population mondiale souffre déjà de famines. Notons aussi que Gilles Pison évite de déterminer si 8 milliards ou 10 milliards constitue un optimum de population, un maximum ou un état avéré de surpopulation. Il fait implicitement référence à la dernière phase de la transition démographique qui, avec le développement socio-économique, voit la diminution des taux de fécondité. Mais s’appuyer sur les tendances actuelles ne dit rien de l’avenir possible. Or le pillage des dernières ressources de la planète par la civilisation thermo-industrielle nous font prévoir un effondrement probable plutôt qu’une continuité dans la croissance économique. Le développement du sous-développement est dans l’air du temps.

Gilles Pison : La baisse rapide de la fécondité vient en premier lieu quand l’éducation progresse et les conditions de vie s’améliorent.

Michel Sourrouille : Quant à ces avancées socio-culturelles, Gilles Pison devrait visiter quelques pays en voie de sous-développement, soumis à une contrainte religieuse extrême, avec des taux de croissance de la population qui dépassent 3 %, des États en faillite et des conflits permanents.

Gilles Pison : Si la population mondiale continue de connaître une croissance non négligeable, il faut souligner que désormais les deux tiers de l’humanité, y compris la Chine et l’Inde, a une fécondité inférieure au seuil de remplacement.

Michel Sourrouille : Encore un élément de langage habituel, on se rattache au nombre de 2,1 enfant par femme (2 en Inde) qui permet la stabilisation de la population. Mais par exemple pour la France, est-ce que le fait que nous avons atteint le seuil de remplacement pour un niveau de 66 millions d’habitants (pour la France métropolitaine) est signe de bien-être pour la population, de respect de l’espace nécessaire à la biodiversité et de plein emploi pour tous ? Certainement pas. Glorifier le « seuil de remplacement » n’a aucun sens.

Gilles Pison : Inquiet du vieillissement rapide de sa population, le gouvernement chinois a supprimé la politique de l’enfant unique en 2015 et cherche depuis à relancer la natalité. Il a institué la politique de 3 enfants en 2021.

Michel Sourrouille : Autre élément qui revient en boucle chez les natalistes, la crainte du vieillissement, « faut plus d’enfant pour payer les retraites ». Or comme l’a écrit en 2014 Didier Barthès dans « Moins Nombreux, plus Heureux », c’est ce qu’il appelle une « Pyramide de Ponzi démographique ». Le temps ne s’arrête pas, les jeunes d’aujourd’hui seront les vieux de demain, la population à charge augmentera continuellement jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’on a été berné !

Gilles Pison : La croissance mondiale va immanquablement se réduire car le taux de croissance a atteint un maximum de plus de 2 % par an il y a 60 ans. Et il a diminué de moitié depuis. De nos jours, il est de 1 %, et devrait continuer de baisser.

Michel Sourrouille : Un taux de croissance annuel de 2 % correspond à un doublement de la population tous les 35 ans, mais un taux de 1 % signifie tour de même un doublement en 70 ans. Manipuler les chiffres n’est jamais bon pour la compréhension des évolutions. De 2011 à 2022, nous avons augmenté de 1 milliards en valeur absolue, c’est le temps le plus court de ces dernières décennies pour augmenter d’un milliard. A niveau très élevé, toute augmentation même légère a un poids certain. Et un milliard de plus dans l’état actuel de la planète, c’est à la fois invivable et ingérable.

Gilles Pison : Le problème n’est pas tant le nombre que le mode de vie. Si tous les habitants de la planète voulaient vivre selon le modèle américain ou européen, on épuiserait rapidement les ressources. Le « Jour de dépassement » nous le rappelle.

Michel Sourrouille : L’impact écologique I de l’activité économique découle à la fois du niveau de Population P, de son niveau de vie N et des technologies employées T, d’où l’équation I = PxNxT. Ces trois facteurs sont interdépendants, multiples l’un de l’autre, on ne peut hiérarchiser. Nos émissions de gaz à effet de serre par exemple sont causés à la fois par le nombre d’automobiles multiplié par le nombre d’automobilistes. Plus d’1 milliard d’automobiles pour 8 milliards d’humains, et ceux qui n’ont pas de véhicule rêvent d’en avoir un. Mais peut-être que Gilles Pison ne connaissait pas cette équation synthétique ?

Gilles Pison : Cela dit, j’ajoute que renoncer à avoir des enfants pour sauver la planète est une idée fausse. Il s’agit seulement d’éduquer les enfants de sorte qu’ils soient respectueux de l’environnement et aient un mode de vie durable.

Michel Sourrouille : Il n’y a donc pas méconnaissance chez ce démographe, il y a un parti-pris idéologique. Les Ginks (Green inclination no kids), ces personnes homme ou femme qui se font stériliser pour des raisons écologiques, se sentent responsables de l’état de la planète, contrairement à tous ceux qui multiplient les enfants sans même savoir pourquoi. L’idée fausse est du côté des natalistes, pas du côté des malthusiens. Et se contenter d’éduquer les enfants dans un monde qui devient invivable, nous voudrions savoir comment Gilles Pison s’y prendrait.

Gilles Pison : Le niveau de vie des pays riches a conduit au réchauffement climatique et à l’érosion de la biodiversité et ne peut être un modèle pour l’avenir. Les modes de vie dans certains pays pauvres doivent s’améliorer sans que ces pays se mettent à leur tour à émettre massivement des gaz à effet de serre.

Michel Sourrouille : C’est croire à la théorie du découplage entre émissions de gaz à effet de serre et croissance économique. Une chimère, croissance et GES vont de pair, c’est ce que démontrent plusieurs études sur la question. Un mode de vie sobre en énergie veut dire l’exact opposé du mode de vie occidental actuel, c’est un mode de vie sans ressources fossiles qui se rapproche fortement de l’existence en France d’avant la révolution thermo-industrielle.

Gilles Pison : Si les pays du Nord adoptent de nouvelles façons de vivre, durables, cela aura des effets non seulement chez eux, mais aussi partout ailleurs sur la planète car elles deviendront référentes.

Michel Sourrouille : Avec des « Si », on sait que tout devient possible. Mais on ne voit pas pourquoi les Français pratiqueraient une sobriété partagée alors que le leitmotiv actuel est le maintien du pouvoir d’achat, y compris en subventionnant l’essence ! Par contre la faible fécondité dans plusieurs pays européens montrent que nous savons montrer l’exemple d’une certaine maîtrise de la fécondité. Ce n’est pas le cas en France, le gouvernement préfère pratiquer une politique nataliste avec les allocations familiales, quelle que soit d’ailleurs l’étiquette des partis au pouvoir.

Gilles Pison : Les recherches en démographie animale utilisent les mêmes modèles que ceux en démographie humaine. L’avantage avec les humains est qu’on dispose souvent d’informations plus précises et plus détaillées grâce à l’état civil et au recensement.

Michel Sourrouille : Il est vrai que nous savons beaucoup de choses, y compris en matière de dénombrement. Le problème, c’est que nous constatons depuis plusieurs décennies l’explosion démographique mais que cette évolution dangereuse est complètement occultée, que ce soit dans les médias, pendant les conférences internationales, au sein des partis politiques, y compris paradoxalement chez ceux qui se disent écologistes (à part le MEI).

Gilles Pison: L’espèce humaine s’est affranchie des contraintes environnementales qui pesaient sur sa démographie autrefois.

Michel Sourrouille : C’est en dopant nos rendements agricoles au détriment de la santé durable des sols que nous avons temporairement contourné la loi de Malthus. Mais toutes les études agronomiques systémiques montrent que l’agriculture est en perdition, soutenue par les ressources fossiles à des prix qui deviennent prohibitifs. Dire plus généralement qu’on s’est affranchie des contraintes environnementales, c’est aussi occulter le réchauffement climatique, la chute de la biodiversité, l’épuisement des ressources terrestres, c’est vivre hors sol. Gilles Pison se contente de données démographiques mal présentées en ignorant le contexte global. Aujourd’hui l’humanité est engagée dans une prédation féroce au détriment de l’avenir. Par notre nombre, par notre surconsommation, par nos technologies inadaptées aux milieux biophysiques, nous faisons dépendre la satisfaction de nos aspirations présentes du dépouillement de nos générations futures.

Gilles Pison : Chez certains animaux (rapaces, lemmings, etc.), la fécondité peut s’ajuster selon l’abondance des ressources. Ces variations sont liées à des mécanismes physiologiques indépendants de la volonté des individus. Chez les humains, la grande nouveauté est la limitation volontaire des naissances qui s’est diffusée presque partout depuis deux siècles et qui fait que les individus ont les enfants qu’ils souhaitent, quand ils le souhaitent, ceci indépendamment du potentiel reproductif de l’espèce qui est beaucoup plus élevé.

Michel Sourrouille : En fait les couples se sentent peu concernés dans leur comportement procréatif par le problème planétaire du surpeuplement. Dans ce domaine plus que dans aucun autre prévaut une sorte de schizophrénie : le fait d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants est considéré comme une affaire strictement privée sans aucun considération des conséquences collectives. Comme l’exprimait Roland Jaccard, « Les enfants sont comme des lapsus : si on savait pourquoi on les faisait, on ne les ferait pas. »

Gilles Pison : Quant aux politiques des États visant à diminuer ou augmenter les naissances, leurs effets ne peuvent être que modestes et sur le long terme, et qu’à la condition d’accompagner les souhaits des individus et non d’aller contre.

Michel Sourrouille : Une politique nataliste est une aberration vu l’état actuel du monde qui connaît guerres, famine et épidémies. Une politique malthusienne est seule concevable, diminuant le poids de notre nombre sur nos conditions d’existence. Dans une société démocratique, certes cela suppose l’acceptabilité sociale. En France, nous avons libéralisé la contraception et l’avortement, mais l’exemple américain montre que rien n’est jamais acquis définitivement. On peut manipuler le « souhait » des gens dans un sens ou en sens contraire. De plus une politique démographique doit s’accompagner nécessairement d’une sobriété partagée ; cela ira à l’encontre du souhait de nos concitoyens. On sait ce qui s’est passé avec les Gilets jaunes…

Gilles Pison : Même si les femmes du monde se limitaient tout de suite à 1,5 enfant en moyenne chacune, comme en Europe, on continuerait cependant d’assister à une augmentation de la population durant encore quelques décennies. La population mondiale comprend en effet beaucoup d’adultes en âge d’avoir des enfants, nés lorsque la fécondité était encore forte, ce qui entraîne un nombre élevé de naissances.

Michel Sourrouille : Enfin un constat réaliste de Gilles Pison qui devrait nous pousser à nous engager avec l’association « Démographie Responsable », pour une maîtrise raisonnée de la fécondité humaine.

35 réflexions sur “Charlie-Hebdo ne croît pas à la surpopulation”

  1. Comme je le laissais entendre ce matin ( À 09:50 ) je me suis donc fait violence. Oh pas longtemps, parce que voilà sur quoi je tombe :
    – « […] nous voudrions savoir comment Gilles Pison s’y prendrait. » ( Michel Sourrouille )

    Ah qu’elle est bonne, celle-là aussi ! Je pense de suite à cette réplique (stratagème) bien connue, qu’utilisent ces baratineurs qui ne cherchent qu’à museler leur contradicteur :
    – «Tu critiques, ça c’est facile, mais qu’est-ce que tu proposes ?»
    Autrement dit, si tu n’as pas de Yaka-Faukon à nous proposer, et encore faudrait-il qu’il nous plaise, ton Yaka-Faukon … eh ben tu n’as qu’à la fermer !
    Et c’est ce qu’on appelle un «débat». Misère misère !
    En attendant, et moi alors, ce que j’aimerais savoir comment Michel Sourrouille et sa bande d’antinatalistes s’y prendrait. Pour réduire la Population à ce fameux Nombre qui les fait tant baver. ( à suivre )

    1. Esprit critique

      Décidément, je ne sais pas vous… mais moi il m’inspire. Plus besoin de citer la source, vous la connaissez :
      – « Donc, réduire la population permet – comme par magie – de résoudre tous les problèmes, de l’épuisement du poisson au changement climatique.
      Bien sûr, cela pose un petit problème : comment réduire la population ?
      La façon politiquement correcte de mentionner le problème est d’ajouter immédiatement un avertissement dans lequel vous expliquez que vous ne prévoyez pas de tuer ou de stériliser qui que ce soit, mais que vous utilisez simplement des arguments rationnels pour convaincre les gens qu’il est dans leur intérêt d’avoir moins d’enfants. » ( Ugo Bardi )

      1.  »La façon politiquement correcte de mentionner le problème est d’ajouter immédiatement un avertissement dans lequel vous expliquez que vous ne prévoyez pas de tuer  »

        On n’a pas besoin d’organiser l’éradication des bouches en trop ! Je n’ai pas besoin d’organiser cela non plus ! J’ai juste à jouer la montre et attendre, tic tac tic tac; car les bouches en trop prendront la décision par elles mêmes de s’éradiquer entre elles ! C’est ce qu’il se passe déjà dans certains pays d’ailleurs ! (notamment dans les pays du sud). On ne pourra pas m’accuser non plus d’avoir provoquer la situation, non seulement ce n’est pas moi qui ait procédé à des pontes (j’ai 0 enfant) mais en plus j’ai passé mon temps à avertir les populations ! Ce sont plutôt des gens comme toi qui les encouragent à pondre dans la démesure, et entrave mes avertissements ainsi que ceux que tu qualifies de malthusiens, de nazis, de fascistes !

      2. Voilà, comme je l’ai toujours dit au 20 ème siècle on a eu 1 Hitler mais au 21ème siècle il faut s’attendre à 1 Hitler par pays, on aura même des Hitler africains qui procèderont à des épurations ethniques (en rappelant que ça se produit déjà depuis quelques décennies) Bon je regarde ma montre car devient de plus en plus imminent tic tac tic tac… Il est bientôt l’heure que je rejoigne mon village irlandais pour regarder ça de loin…. Déjà le fait que Macron ait blindé tous les alentours de l’Élysée est un signe qui ne trompe pas ! (notamment par des armes à feu lourdes ! Qui me laisse penser que ça n’hésitera pas à tirer sur la population)

      3. Misère misère !

        – « Ce sont plutôt des gens comme toi qui les encouragent à pondre dans la démesure, et entrave mes avertissements ainsi que ceux que tu qualifies de malthusiens, de nazis, de fascistes ! »

        Yapafoto, t’es vraiment le Champion !

      4. Regarde, je n’ai même pas longtemps à attendre, aujourd’hui je lis par exemple =
        1/ « Journal de l’Afrique – Famine en Somalie : l’Onu réclame de l’argent face à l’urgence »
        2/ L’Égypte va droit dans le mur. Il nous faut agir maintenant pour limiter les dégâts
        3/ La Corne de l’Afrique face à la plus grave famine de son histoire | ARTE Info plus (vidéo du 4 aout sur ytube)
        4/ Veux tu vraiment que je liste tous les pays en voie de famine de ce mois ci ?

      5. 4/ Comment ça surtout pas ? Ah oui, c’est vrai que les gauchos préfèrent nier le réel en se mettant des œillères ou des lunettes pour voir la vie en rose et nous raconter que tout se passe bien dans le meilleur des mondes ! Il ne faut surtout pas que les famines soient révélées histoire de ne pas donner l’idée de réduire les naissances… C’est ta logique je sais !

    2. Il suffit de ne plus accorder d’ aide financière , alimentaire ou médicale ou de les réduire fortement aux pays (Afrique et Moyen Orient) qui n’ instaurent pas de politiques de stérilisation massive : ceci ne peut se faire bien sûr que dans le cadre d’ un pouvoir fort à la Orban ou Poutine ou militaire (.
      La décroissance démographique qui s’ en suivra devrait ramener le chiffre de population de ces pays (on devine lesquels) à des proportions plus raisonnables
      Comme le dit BGA , la forte diminution des ressources disponibles serait aussi un puissant levier pour réduire la (sur)population .
      En fin de compte , ce sera ou l’ acceptation de la stérilisation qui mènera à des résultats à moyen terme ou la mort avec des guerres ravageuses et des épidémies non moins destructrices 💀💀

  2. – « Vous savez probablement que la façon politiquement correcte de parler de la surexploitation […] C’est ainsi que j’ai parlé de la Journée de la dépendance à l’égard du poisson en 2020 dans un article que j’ai écrit pour un journal italien. Mais lorsque les commentaires anonymes sont autorisés, comme c’est le cas dans ce journal, les gens peuvent se permettre d’être moins prudents. Et les commentaires de mon article étaient des plus politiquement incorrects : la majorité d’entre eux blâmaient la surpopulation. La plupart de ces commentaires n’étaient pas très sophistiqués [etc.] »
    ( Ugo Bardi – […] sûr que c’est un problème ignoré ? )

    C’est tout à fait ça. Et puisqu’il nous faut être binaire, soyons le !
    D’un côté des articles et des commentaires prudents, sophistiqués, politiquement corrects etc. et de l’autre le Grand n’importe quoi !
    En attendant, c’est tout à fait ça, Biosphère est un formidable cas d’école.

    1. Esprit critique

      – « […] Mais, comme vous pouvez l’imaginer, même la clause de non-responsabilité ci-dessus ne vous sauvera pas des attaques des deux côtés du problème : certains vous accuseront de nier le problème de la population, d’autres de le surestimer, et les deux vous accuseront de planifier l’extermination de l’humanité. »
      (Ugo Bardi – La surpopulation : Êtes-vous sûr que c’est un problème ignoré ?)

      Oui c’est tout à fait ça, Biosphère est un formidable cas d’école.

      1. Parti d'en rire !

        En attendant, on peut toujours s’amuser à analyser tout ça. Et je pense que ça ne peut pas faire de mal, bien au contraire. Exercer et affûter son esprit critique, c’est déjà ça. Mais le faire tout en s’amusant et en même temps, c’est formidable !
        Nous pouvons déjà voir à combien se monte, ici, le nombre des intervenants dans ce «débat». Les soi-disant mieux placés pour parler du sujet sont pour le moment aux abonnés absents. Nous avons bien sûr les réponses de Michel Sourrouille à Gilles Pison. Seulement, lui bien sûr, il n’a plus rien à dire. Couic ! Dans ce genre de «débat» en live, ça nous donne ça : « Ah, il semblerait que nous ayons un problème technique… nous donnons donc la parole à un autre intervenant. » Ben voyons.
        Avant de chercher à savoir qui de Pison ou Sourrouille a raison, ou pas, amusons-nous plutôt à voir qui est, ici, le Champion des stratagèmes dans l’Art d’avoir toujours raison.

      2. Celle qui a toujours raison, et même les politiciens, économistes et écologistes, ou encore idéologues les plus aguerris (comme toi) ne parviennent pas à terrasser, c’est la comptabilité ! La comptabilité a toujours raison ! T’as beau mentir à raconter qu’elle a tort, elle finit toujours par avoir raison ! S’il n’y a qu’1 kg de chocolat à se partager, t’auras beau imprimer des billets à gogo ou nous pondre davantage d’idéologies socialo-communistes et nous réciter Karl Marx, et ben rien n’y fait ! Si la comptabilité dit qu’il n’y a qu’1 kg à manger tu n’en mangeras pas 2 ni 4 ni davantage ! Cette logique comptable s’applique à toutes les ressources naturelles sans aucune exception ! Alors j’attends toujours ton bilan de toutes les ressources naturelles comparativement à la population, voir s’il y en aura assez durablement pour tout le monde, pour 8,10 ou 12 milliards d’habitants !

      3. Je vais voir si ton programme croissantiste de population est compatible avec le cahier des charges pour faire vivre tout ce beau monde ! Et surtout n’oublie aucune ressource ! Eau Uranium, Phosphate, tous les métaux, Pétrole, Gaz, charbon, etc ! Et tu me dis où se trouvent ces quantités de ressources illimités que tu prétends !

      4. PARTI D'EN RIRE

        La Modération ayant fait un peu de ménage, il est possible que le lecteur (de passage) soit un peu perdu dans cette pagaille.
        Faire le ménage c’est bien, de toutes façons il faut le faire. Mais tant qu’à le faire, autant le faire bien. Finalement c’est comme pour tout. Faire ou régler ses comptes, faire l’amour, la guerre, le con et j’en passe. Bref, dans ce drôle de foutoir, pas facile en effet de suivre de fil du «débat».
        Je* tiens tout de même à ce que le lecteur (fidèle ou de passage) sache que je remercie chaleureusement BGA (Le Champion) ainsi que son copain DUTERTE (marcel). Nous avons la chance d’avoir là deux superbes cas d’école.
        Mille fois merci à tous les deux, pour toute cette eau que vous apportez régulièrement à mon moulin. Misère misère !

        Je* = Michel C ; Parti d’en Rire ; Esprit critique ; Misère misère ! ; N’importe quoi ;
        Vieil Anar ; Anonyme et Jean Passe .

  3. Esprit critique

    Blagues et grosses conneries mises à part, et pour essayer de faire avancer le Schmilblick, autrement dit pour «essayer l’impossible et affronter l’infaisable», comme dit Ugo Bardi.

    1) Avez-vous lu l’article de Ugo Bardi… celui dont j’ai parlé il y a tout juste deux jours ?
    – La surpopulation : Êtes-vous sûr que c’est un problème ignoré ?
    ( 23 juillet 2020 – lesakerfrancophone.fr )
    J’en doute bien sûr. Dans cet article Ugo Bardi dit :
    – « les humains ne se reproduisent pas comme des lapins. Ils décident en fonction d’un large éventail de conventions sociales, de lois, de coutumes, de pressions exercées par leurs pairs, etc. Il en résulte un certain degré de « politique démographique » qui s’impose même en l’absence de lois spécifiques. »
    ( à suivre )

    1. Dans cet article de Charlie Hebdo, Gilles Pison dit :
      – « Chez les humains, la grande nouveauté est la limitation volontaire des naissances qui s’est diffusée presque partout depuis deux siècles et qui fait que les individus ont les enfants qu’ils souhaitent, quand ils le souhaitent, ceci indépendamment du potentiel reproductif de l’espèce qui est beaucoup plus élevé. [etc.]»

      Ce qui veut dire que cette «loi générale qui s’applique à l’espèce humaine», cette fumeuse Loi de Malthus… elle n’en a que le nom. Partant de là tout le reste de la Théorie est plombé. Ce qui veut dire que tout ce que les uns et les autres peuvent en dire, ne vaut finalement pas grand chose.
      ( à suivre)

    2. 2) « Charlie Hebdo ne croît pas à la surpopulation »… titre Biosphère.
      Vision binaire oblige, Charlie Hebdo est donc à mettre dans le panier des Natalistes.
      Avez-vous lu l’article de Charlie, celui du 26 JANVIER 2022 ?
      – « Il faut faire naître le divin enfant »

      Comme je l’ai dit récemment, les discours qui se veulent trop radicaux (et qui en plus se prétendent rationnels) finissent toujours par se discréditer d’eux-mêmes.
      En attendant, Biosphère reste un formidable cas d’école.

      1. Au bout d’un moment la misère, la malnutrition, les conflits sociaux, le manque d’hygiènes, les épidémies, le manque de logement, le manque d’eau, les dégradations de l’environnement, les extinctions d’espèces, la perte d’espaces naturels pour les animaux, sont censés ramener à la raison face aux coutumes, conventions et religions !

        Vous ne cherchez que des excuses bidons pour ne rien faire et laisse galoper les hausses démographiques !

    3. Il faut arrêter avec ces excuses de « conventions sociales, de lois, de coutumes, de pressions exercées par leurs pairs, etc.  » ou encore excuse de religions. Les pays d’Europe aussi avaient leurs conventions sociales, leurs lois, leurs coutumes, leurs pressions exercées par leurs pairs et leurs religions qui poussaient à la natalité, et pourtant au bout d’un moment on s’est rendu compte que ces dogmes et pressions natalistes ne collaient plus par rapport aux surfaces et ressources disponibles ! On s »est réformé en Europe malgré les conventions sociales les coutumes pressions par les pairs et les religions.

      Si ça été possible d’effectuer une transition démographiques en Europe avec les mêmes contraintes, alors c’est aussi possible d’effectuer cette transition démographique sur tous les continents !

      1. ESPRIT CRITIQUE

        Une seule chose. Si tu peux… je dis bien, si tu peux… évite de venir saloper le fil du «débat». C’est déjà assez compliqué comme ça. Et en plus je te l’ai déjà dit. Mais le comble, c’est que c’est justement Toi… qui, il n’y a pas longtemps, a eu le toupet de venir me reprocher de faire ça, dans le seul but de rendre incompréhensibles «arguments» et autres «démonstrations» .

      2. Mais oui et bien sur, saloper voilà les grands mots ! C’est comme ton commentaire plus bas je cite « Ne vous en déplaise, Michel S ne démonte rien du tout. Si ce n’est le démographe Giles Pison, bien entendu. En attendant, réciter et rabacher son catéchisme n’a jamais démontré (avec un R) qu’une seule chose : son DOGMATISME. »

        En vérité, celui qui vient saloper les sujets et les commentaires c’est bien toi ! Tu n’as aucun argument à opposer à tes contradicteurs, tu ne démontres jamais que tes contradicteurs ont tort. Tu te contentes de les insultes, d’affirmer que c’est faux sans démontrer que c’est faux, tu lâches que c’est dogmatique ou binaire pour écarter d’un revers de main les arguments de tes contradicteurs, mais tu n’apportes aucun élément, aucune preuve aucune démonstration à ce que ta pensée puisse être vraie.

      3. D’ailleurs, à propos de défi, comme d’habitude tu évites les questions fâcheuses, mais alors quand est ce que tu me prouves qu’il y a assez d’eau, de nourriture et d’énergies fossiles pour faire vivre plus de 10 milliards d’habitants pour l’éternité ? Tu comptes les trouver où les ressources pour satisfaire autant de monde sur Terre ? Répond ! Car jusqu’à présent tu ne m’as toujours pas présenté le bilan de ressources naturelles comme je te l’ai demandé !

  4. Amusant de constater que la rédaction de ce torchon ayant subi en 2015 une forte dépopulation 🤣🤣🤣 se permet de douter de la surpopulation .
    CH est un hebdo gaucho à lire d’ un derrière distrait
    Merci à Michel S de démonter joyeusement les arguments de ce démographe menteur façon Lebras
    Ils peuvent écrire ce qu’ ils veulent , dame nature règlera in fine le problème à sa façon .

    1. – « Merci à Michel S de démonter joyeusement les arguments de ce démographe menteur façon Lebras » (MARCEL DUTERTE)

      Ne vous en déplaise, Michel S ne démonte rien du tout. Si ce n’est le démographe Giles Pison, bien entendu. En attendant, réciter et rabacher son catéchisme n’a jamais démontré (avec un R) qu’une seule chose : son DOGMATISME.
      Et bien sûr vous pouvez toujours me renvoyer la baballe (ping-pong ping-pong), me dire que le dogmatique, l’irrationnel, le pas beau, le gaucho, l’escroc, le menteur et patati et patata c’est pas lui c’est moi. Et c’est ainsi que ce jeu de cons peut durer indéfiniment, en attendant. ( à suivre )

      1. En attendant, ce n’est pas moi qui me permettrait de dire, et de titrer :
        – « Charlie Hebdo ne croît pas à la surpopulation ».
        Que Giles Pison n’y croit pas, à la rigueur. Seulement Giles Pison et Charlie ce n’est pas la même chose. D’autant plus que Charlie n’en est pas à son premier article sur le sujet. Ne serait-ce que celui du 26 janvier 2022 écrit par Gérard Biard. Qui lui est fait bien partie de l’équipe à Charlie.
        Alors arrêtons un peu les conneries, le grand n’importe quoi, les raccourcis pourris, la vision binaire etc. etc. Et soyons enfin sérieux, rationnels, intelligents et tout et tout ! Du moins essayons. Bon je sais, on ne peut pas non plus demander l’impossible, surtout à n’importe qui. Quant au politiquement correct, je lui préfère encore la décence. Qui pour moi passe déjà par l’honnêteté.

      2. Sourrouille démonte un représentant de la gauche aveugle et démente (pléonasme) , qui nie l’ évidence même en ayant le nez dans le caca .
        La gauche et ses alliés libéraux , même immergés dans une fosse à m…e diraient qu’ elle sent la rose .
        Si tout part en vrille avec la Russie et VP , je peux vous assurer que les gauchistes n’ auront guère d’ espérance de vie , de par leurs alliés afromuzz qui les méprisent avec raison et la droite natio 💀💀💀💀💀💀💀
        La gauche est la nuisance absolue (le mal absolu diraient les chrétiens)

  5. – « Il n’y a donc pas méconnaissance chez ce démographe, il y a un parti-pris idéologique. […] L’idée fausse est du côté des natalistes, pas du côté des malthusiens. »
    ( Michel Sourrouille )

    Ben voyons. Je me suis arrêté là, à la moitié, je verrais plus tard si j’ai envie ou pas, de lire le reste. Ça dépendra donc d’un tas de choses. En attendant, cette moitié me suffit largement.
    Je suis gavé, justement ça tombe bien, je suis POUR la sobriété.
    Et en même temps, tout ce rabâchage m’amuse tellement. 🙂 🙂 🙂

    1. Parti d'en rire

      Alors bien sûr, je la sens venir, grosse comme un camion, la Rationalité Malthusienne va probablement me sortir un truc du genre :
      – « Avant de critiquer, juste pour le plaisir critiquer, commencez donc par lire l’intégralité de l’article. Et bien sûr l’intégralité de l’Oeuvre de Malthus, que je me ferais un plaisir de vous expliquer, des fois que vous ayez du mal à tout comprendre. »
      Ce à quoi je répondrais : « Ben voyons ! »

      Et puis, je le sens venir l’autre aussi, le Champion, entre autres de la Démonstration :
      – « Tu sais faire que critiquer, sans jamais rien argumenter, ni démontrer, t’es bien comme tous les socialos UmPS, un rigolo, un escroc, un menteur et patati et patata ! »
      Ce à quoi je répondrais : « Misère misère ! »

    2. Et puis le porte parole, de la Bonne Parole, qui ne manquera pas de me balancer, juste pour essayer de me la faire fermer :
      – « Vous ne savez faire que railler, bien planqué derrière votre anonymat. La PREUVE, vous refusez toujours de présenter vos papiers d’identité. »
      Ce à quoi je ne répondrais pas ! Juste pour leur laisser le Dernier Mot. Juste pour leur permettre de marquer un Petit Point. Parce qu’ils le valent bien. 🙂 🙂 🙂

    3. Nous retrouvons bien sûr là la fameuse pensée binaire si propre aux Malthusiens. Et aux dogmatiques. Et puis accuser ce démographe de parti-pris… et chercher à lui apprendre cette fumeuse « loi générale qui s’applique à l’espèce humaine » … mon dieu quelle rigolade !

    4. Tu vois que tu es pour la croissance démographique ! Après tu me racontes que ce n’est pas vrai et tu me demandes de montrer tes commentaires comme preuve ! Alors en voici une de preuve !

      D’ailleurs, tu affirmes que nous ne sommes pas en surpopulation (voir mes commentaires plus bas), mais dans ce cas si nous ne sommes pas en surpopulation, ça veut donc dire qu’il y a assez de ressources pour tout le monde ! Or s’il y a assez de ressources pour tout le monde, dans ce cas tout le monde n’a aucune raison de se plaindre ! Et s’il y a assez de ressources pour tout le monde, dans ce cas Mélenchon, tous les partis d’extrême gauche ainsi que tous les syndicats n’ont aucune raison valable d’organiser des manifestations !

      1. Parti d'en rire

        N’en déplaise à la Modération (à la c.. ) je me dois de répondre au Champion. La raison ? Tout connement parce que je l’ai promis plus haut.
        (7 SEPTEMBRE 2022 À 09:52). La réponse ? Misère misère !
        Voilà donc qui est fait. Et de un ! Ou de deux… Au suivant ?

  6. Ils me font marrer ces journalistes de Charlie Hebdo ! Franchement c’est facile de démontrer qu’ils mentent (jusqu’à se mentir à eux-mêmes). Il suffit de leurs poser les questions suivantes. Journaliste as tu envie de vivre à Sarcelles ? A Sevran Bedotte ? Vivre à Pekin ? A Mexico ? A Tokyo ? A Pekin ? A Mumbai ? Au Caire ? A Sao Paolo ? A Tianjin ? A Haïti ? A Manille ? A Khinshasa ? A Lagos ? A Manille aux Philippines ? A Kolkata ? A Buenos Aires ? A Istanbul ? Chongqing ? A Karachi ? A Osaka ? Mumbaï ? Beijing ? Dhaka ? Shangaï ? Dehli ? Chicago ? A Détroit ? D’ailleurs on peut aussi poser ces questions à Michel au passage ! C’est bizarre parce que j’ai offert un large éventail de choix sur tous les continents ! Ces journalistes se prétendent citoyens du monde et non racistes, pourtant je suis certain qu’ils n’ont pas envie de vivre avec les habitants de ces villes !

    1. D’ailleurs, ça serait marrant de leurs poser la question pourquoi ils n’ont pas envie de vivre avec les populations de ces villes ? (on va se marrer lorsqu’on va entendre leurs excuses bidons pour se justifier !)

      D’ailleurs à ces journalistes, je serais curieux de voir la taille de leur logement ? Mais aussi le nombre de logements qu’ils détiennent ? Je suis à peu près certain aussi qu’ils n’apporteraient pas les mêmes réponses aux questions s’ils vivaient dans des logements comparables aux gens qui vivent dans ces villes ? Journalistes bobos qui ont un 140 mètres carré au 1er, au 6ème ou 17 ème arrondissement de Paris avec une résidence secondaire en Normandie qui viennent nous donner des leçons de moral et de bien vivre ensemble…

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