CLIMAT, qu’en disent les présidentiables ?

Si une grande partie de la gauche fait du climat un axe majeur et prône une évolution des comportements, la droite défend une vision tournée vers la technologie, et l’extrême droite minimise le sujet. Voici un résumé de l’article d’Audrey Garric et Stéphane Mandard.

Marine Le Pen  n’a pas répondu aux sollicitations du MONDE. Parmi ses « 22 mesures pour 2022 », pas une seule ne concerne la question climatique et aucun « livret thématique » ne lui est consacré, à la différence du tourisme ou de la protection animale.

Eric Zemmour : le programme environnement du candidat de « Reconquête ! » tient sur un feuillet,quand son « programme automobiliste » se décline sur cinq pages.

Valérie Pécresse n’oublie pas le sport mais fait pour l’heure l’impasse sur le climat 

Emmanuel Macron : durant son quinquennat, approche voisine de celle de Pécresse, « croissance durable ». Le président candidat a prévenu qu’il faudrait diminuer de 40 % la consommation énergétique d’ici à 2050. Mais « Sobriété n’est pas décroissance », commente aujourd’hui son « relais » Jean-Charles Colas-Roy.

Fabien Roussel : Sur les 180 propositions, près d’une trentaine visent à « relever l’enjeu climatique ». Mais le contenu est superficiel car« Nous devons faire en sorte que la France des jours heureux s’engage dans la révolution écologique, mais sans en faire pâtir ceux qui vivent déjà difficilement ».

Jean-Luc Mélenchon défend une « règle verte » (ne pas prélever dans la nature plus de ressources qu’elle ne peut reconstituer) à inscrire dans la constitution.

Yannick Jadot souhaite instaurer une « règle d’or climatique », c’est-à-dire considérer toutes les décisions au regard de leur empreinte carbone, et inscrire la protection du climat dans la Constitution – l’une des demandes de la convention citoyenne pour le climat. Comme Mélenchon, son projet porte sur un ISF climatique, un impôt de solidarité sur la fortune qui inclurait l’empreinte carbone des avoirs financiers.

Quelques commentaires :

letarnais : Ont-ils seulement lu le dernier rapport du GIEC ? Celui-ci démontre à l’envi que continuer à exploiter les énergies fossiles sans la moindre restriction est juste suicidaire.…

Lire, Le rapport du GIEC occulté par Poutine…

Taz : Le « clivage » est subtil dans la mesure où aucun des programmes n’est, même approximativement, à la hauteur de l’enjeu. Qui a lu le PTEF du Shift Project ?

Lire, Shift Project, les politiciens l’ignorent

Violette : C’est pourtant sur le climat que tous devraient s’entendre : nous sommes tous concernés, directement. Mais non, certains ne voient pas l’urgence absolue à changer notre mode de vie, notre façon de consommer… certains restent accrochés au profit immédiat sans comprendre qu’un coffre-fort n’est pas une bouée de sauvetage et que l’on n’a pas encore inventé un linceul à poches… il faut revoir nos investissements à la lueur du défi qu’il nous faut relever, le but étant de sauver l’Humanité, ni plus ni moins, la Planète elle, pourrait se régénérer une fois débarrassée de ses prédateurs humains…

Stéphane : L’évolution du climat et de notre survie sur terre ne se décidera pas, ou si peu, dans les urnes. C’est la Nature qui décidera. Et elle est plutôt du genre dictatorial.

Basile Valentin : Beaucoup de gens vont mourir, c’est certain. Depuis la dernière glaciation, terminée il y a 11 700 ans, la population terrienne s’est fort agrandie, et d’après pas mal de projections atteindra un pic en 2060. Pour plusieurs raisons, il est difficile d’imaginer autre chose que l’enfer sur terre, pour les générations qui suivent la nôtre.

Lire, CLIMAT : rationnement, alternative d’avenir

3 réflexions sur “CLIMAT, qu’en disent les présidentiables ?”

  1. Biosphère voit qu’une grande partie de la gauche fait du climat un axe majeur et prône une évolution des comportements. Voilà qui est bien. Bien pour cette gauche comme pour Biosphère. Qui rajoute que la droite défend une vision tournée vers la technologie, ce qui est moins bien.
    Et que l’extrême droite minimise le sujet, ce qui est minable.
    Partant de là que peut-on sérieusement reprocher à cette gauche ? Si ce n’est l’ego de Tartampion ou je ne sais quelle autre connerie. Personnellement je lui reproche seulement de ne pas être foutue de se rassembler. Et en plus ce n’est pas nouveau, misère misère.

    1. Gros Poutou à Taz

      De son côté Taz dit que le «clivage» est … subtil. Après tout c’est un point de vue comme un autre. Taz est peut-être de ceux qui ne font pas de différence entre gauche et droite, entre bien et mal, vrai et faux etc. Et/ou qui pensent que l’écologie est au dessus de ça, si ce n’est au delà et blablabla. Taz se demande qui parmi les candidats a lu le PTEF du Shift Project. Et moi je me demande qui a lu la réponse de POUTOU au Shift Project .

    2. En attendant

      En attendant… comment toutes ces conneries pourraient-elles nous éclairer, nous faire avancer ? Et comment ce que disent les présidentiables, au sujet du Climat comme au sujet de ceci ou cela, pourrait-il changer le monde ?
      Comment expliquer à Violette qu’il ne lui reste plus qu’à faire avec ? Ou vivre avec, si elle préfère. Comment dire à Basile que c’est notre lot à tous ? Que nous devons tous mourir un jour. Et qu’en attendant il faut (Yaka) essayer de penser l’Humanité bien plus loin que les premières générations qui suivent la nôtre. Disons alors dans 11 700 ans.
      Pas facile hein ?

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