COP16 biodiversité, le point de vue du jaguar

La COP16 biodiversité s’est terminée le 2 novembre 2024 à Cali (Colombie), échouant à obtenir un accord sur le financement de la feuille de route que l’humanité s’est fixée pour stopper la destruction de la nature d’ici 2030.

lemonde avec AFP : Les pays venaient enfin d’aborder le sujet le plus explosif de la conférence  lors de la plénière de clôture: comment atteindre d’ici 2030 l’objectif de porter à 200 milliards de dollars par an les dépenses mondiales pour sauver la nature, dont trente milliards d’aide des pays riches. Les négociations ont été suspendues au matin par la présidente colombienne du sommet des Nations unies quand Susana Muhamad a constaté avoir perdu le quorum des délégués, partis trop vite attraper leur avion pour rentrer chez eux.

Le point de vue des écologistes

De toute façon, même s’il y avait un beau document signé unanimement par toutes les parties, cela ne serait pas suivie dans les faits ! Non seulement l’argent ne fait pas la biodiversité, les jaguars n’en mangent pas et les intermédiaires savent le détourner pour leurs propres besoins.
Ce qu’on aurait du dire à Cali : La pire des espèces invasives s’appelle homo sapiens. C’est le parasite suprême, tirant sa substance vive de tous les milieux ou presque sans rien donner en échange. C’est à l’image d’un cancer qui se développe sans frein, les politiques publiques sont même aujourd’hui natalistes par peur du vieillissement ! Mais tout biologiste sait que cela a une fin, une fois l’expansion dépassant les limites de son biotope, une espèce connaît une mortalité foudroyante. Pour les humains il s’agit des famines, guerres et épidémies comme prévues par Malthus, et c’est déjà en cours.

Tant qu’il n’y aura pas au niveau international de promotion concertée d’un équilibre entre le nombre des humains et les possibilités de charge de son milieu de vie, aucun mesure de protection de la biodiversité n’aura d’impact durable.

Le point de vue du jaguar

J’habite la Colombie dont je suis résident quasi permanent. Mes tâches me permettent de me camoufler et de revendiquer mon identité propre. Nous sommes à peu près 16 000 jaguars pour plus de 53 millions de Colombiens. Trop nombreux ces humains, beaucoup trop nombreux. Je pèse de 56 à 95 kilos, autant qu’un humain ordinaire. Et j’ai donc au moins autant de besoin que lui. Je suis un prédateur comme lui , tout en haut de la chaîne alimentaire. Jai besoin d’un grand espace pour vivre. Comme lui. Mais la fragmentation de mon territoire s’accélère. Sous la pression de l’élevage, la déforestation progresse et limite mon habitat. Les monocultures de riz et de palmier à huile se sont étendues, dévastant mon milieu de vie et réduisant mes ressources. J’ ai perdu près de 40 % de mon territoire au cours des cent dernières années. Alors je mange des chiens, mon grand régal, quelques poules et de temps en temps un veau ; il faut bien manger pour vivre et non vivre pour manger. Mais on me tire dessus, c’est injuste, j’étais là bien avant les paysans !

Je n’ai jamais attaqué les humains quand ils ont commencé à s’installer chez moi. Ce fut ma grande erreur. Je subis maintenant le grand remplacement. Tel a déjà été le destin des autochtones en Amérique, avec qui je vivais en bonne intelligence : ils n’étaient pas trop nombreux, 830 00 Colombiens en 1778.

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14 octobre 2024, COP16 sur la biodiversité, l’impuissance

extraits : Le nouvel « indice planète vivante », publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF), reflète le déclin continu de la biodiversité à quelques jours de l’ouverture de la COP16 (16e conférence mondiale pour la biodiversité), en Colombie. Et en novembre nous aurons la COP29 sur le climat … cela nous fait une belle jambe…L’humanité n’aura durée qu’un bref instant à l’échelle de l’évolution ou du temps cosmologique. Mais pendant ce très très court moment, de la valeur aura été créée pour les actionnaires….

La parole à nos amis les non-humains

Parole de requin bouledogue… confrontée aux humains (avril 2015)

extraits : J »e suis un requin bouledogue et porte-parole de mes congénères.Je dois d’abord dire que si ce gamin, Elio, a été tué à La Réunion par l’un d’entre nous, c’est qu’il l’a bien cherché. Il savait qu’une eau turbide était propice à une attaque. Il avait lu l’interdiction de faire du surf, affichée partout sur les plages, et même lue à l’attention des touristes dès l’atterrissage des avions. Il a voulu braver le risque pour pratiquer son sport. On peut avoir 13 ans et être inconscient…. »

Les lynx, sauvagement concurrencés par les humains

extraits : « Mes ancêtres lynx ont été sauvagement exterminés au cours des derniers siècles. Pourtant nous, lynx boréal, ne sommes pas plus gros qu’un berger allemand, nous ne vivons qu’une quinzaine d’année et nous pesons seulement 20 à 30 kilos. Au XVème siècle, nous existions encore partout en France, en plaine comme en montagne. Pourtant au milieu du XVIIe siècle, nous n’avions plus aucun représentant dans le massif vosgien et étions frappé d’extinction un peu partout ailleurs. Relégués dans les Carpates, nous ne pouvions que cultiver le souvenir de ce dernier lynx tué dans les Alpes en 1928. Miracle, au début des années 1970, notre espèce fait son retour…. »

350 loups, 67 millions de Français, le déséquilibre

extraits : « Nous les loups, nous ne pouvons pas saquer les bergers. ! Ils font de l’élevage pour la viande, un ranching avec des troupeaux de plus en plus importants tout en économisant la main d’œuvre. Optique de courte vue, productiviste. En plus, de quoi se plaignent ces éleveurs : ils sont indemnisés pour chaque bête que nous égorgeons. Nous soupçonnons les bergers de hurler au loup simplement pour accroître leurs émoluments. Nous en avons marre d’être pourchassés alors que nous ne faisons que vivre notre existence de loup. Notre vie devient impossible, même José Bové a demandé de nous tirer comme des lapins… »

Les ours pyrénéens demandent la parole

extraits : « Je suis Pyros, le vieux mâle dominant, peut-être le dernier de ma lignée. 70 % des oursons nés depuis vingt ans viennent de moi, la situation n’est pas viable, le risque de consanguinité est trop élevé. Dans les Pyrénées-Atlantiques, avec seulement deux mâles, la population ursine peut disparaître à tout moment. Il me tarde d’accueillir de nouveaux migrants de ma race, mais aucun lâcher n’a été réalisé depuis onze ans par les autorités françaises…. »

10 réflexions sur “COP16 biodiversité, le point de vue du jaguar”

  1. Il n’y a pas que les animaux en voie de disparition, les arbres sont, eux aussi, frappés de plein fouet par les activités humaines qui entraînent un effondrement de la biodiversité. Sur les 47 282 essences évaluées, au moins 16 425 (38 %) sont en danger d’extinction.
    Plus d’une espèce d’arbre sur trois est menacée d’extinction à travers le monde.
    Ce chiffre pourrait presque résumer, à lui seul, l’enjeu des négociations à Cali lors de la COP16). Mais les arbres on s’en fout, on aime bien regarder les incendies de forêt.

  2. Les rats à Paris prennent la parole lors de la Cop :
    Nous les rats de Paris nous nous sentons trahis par les écolo-féministes !! Vous vous rendez compte, Anne Hidalgo a voulu nous exterminer de la Seine pour ses jeux olympiques, tout ça pour que seuls les humains puissent s’y baigner, alors qu’il y a assez de place pour tous. Où est l’égalité dans tout ça ? Quant à Rachida Dati, elle ne vaut guère mieux, elle veut nous chasser entièrement de Paris ! Quelle raciste ! Et surtout quelle hypocrite quand on sait que ce sont nous les rats qui recyclons gratuitement toutes les ordures ménagères des parisiens. D’ici à ce qu’elle veuille nous tanner la peau pour vendre des manteaux de fourrure aux pauvres afin de financer les travaux de Notre Dame de Paris, il n’y a plus qu’un pas à franchir.

    1. Enfin la Pécresse est la pire de toutes, elle veut carrément dératiser toute l’Ile de France ! Elle qui ne cesse de bien-vivre ensemble et de multiculturalisme, il s’avère tout de même à ce que nous les rats ne soyons pas les bien-venus et surtout qu’elle ne parle que de bien vivre ensemble entre bourgeoises.

      1. Banksy du Parti d'en rire

        Pour une fois je trouve que c’est pas mal. Continue comme ça et bientôt tu pourras postuler au Club. Qu’ils soient des villes ou des champs, musqués ou d’égouts, ils sont TOUS les bienvenus. Du moment qu’ils sont rigolos, comme Toi quoi.
        Toutes façons ON sait comment s’y prendre pour les faire rire. Même que ton journal préféré à écrit un papier sur notre expérience qui le PROUVE :
        – « Des scientifiques démontrent que les rats rient quand on les chatouille et qu’ils adorent cela. Mais aussi qu’une zone spécifique du cerveau est excitée par cette activité bien plus ancienne qu’on ne pourrait le croire. » (Comment faire rire un rat (et pourquoi c’est important – lefigaro.fr/sciences/2016/11/11)

        Seulement il faut que tu saches une chose, et des plus importantes ! ON n’y rentre pas comme ça, au Club. Faudra que tu montres patte blanche. Comme moi quoi :
        – Banksy et le Rat ( loftytrend.com )

  3. Certes, il y a de quoi être pas content, Démoralisé et en même temps… de la façon dont se déroulent ces grandes messes, comme ces COP. Sur le climat comme sur la biodiversité, sans parler de tout le reste, rien que blablabla, du cinéma !
    MAIS ! Ce n’est pas pour autant qu’ON doit sombrer dans le Grand N’importe Quoi.
    Parce qu’en attendant, c’est fou, marrant et en même temps, ce que les émotions et les sentiments, notamment le ressentiment, peuvent nous faire dire comme conneries.
    En dire n’est pas le plus grave, le plus grave c’est d’en FAIRE.
    Et là ce n’est plus du tout marrant. Quoique. Faire parler un jaguar… un ours, un loup, un rat, des villes ou des champs, peu importe, un chêne ou un saule, pleureur, voire un caillou… encore mieux parler à leur place, et ça faut le faire, s’en faire leur porte-parole, mieux leur avocat… moi je trouve ça marrant. (à suivre)

    1. Professeur Foldingue

      C’est vrai que c’est pas bien méchant. En plus ça nous rappelle Walt Disney.
      Par contre je reste con vaincu qu’un tel dégoût de sa propre espèce ne peut mener qu’à un drame, voire une catastrophe. Pour éviter le pire, je pense qu’une bonne séance d’électrochocs et un bonnet d’électrodes devraient faire l’affaire.
      Et pour ceux qui ont peur des électrodes, et des neurotech, il leur reste encore le bon vieux bonnet d’âne. Hi-han hi-han !

    2. Didier BARTHES

      La question n’est pas la forme, la question est le fond, ce que dit ce « jaguar » est-il juste ou pas ? La réponse est oui.

      1. Parti d'en rire

        Bien malin celui qui pourrait dire ce que pense, et donc ce que pourrait dire, ce pauvre jaguar. Mais… pourquoi lui mettre des guillemets ?
        Ben oui, un jaguar c’est un jaguar, non ?
        Par contre, ce que dit le Professeur Foldingue … est-il juste ou pas ?

        Oh pardon, Monsieur Barthès… voilà que je vous pose encore des questions.

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