Covid-19, comment gérer la fin de vie

communiqué de l’ADMD sur les directives anticipées : Ceux qui s’inquiètent de la nature et des conditions des soins prodigués en milieu hospitalier peuvent rédiger, sur papier libre, un document spécifique intitulé Directives anticipées COVID-19, et y exprimer de façon exhaustive leurs volontés pour le cas où elles seraient atteintes (par exemple refus de la réanimation et souhait, dans cette hypothèse, d’une aide à mourir afin d’éviter les souffrances liées aux détresses respiratoires…). Il n’y a aucun formalisme particulier à respecter pour la rédaction de ce document (commencez par « Dans le cas où…, voici quels sont mes souhaits médicaux :… »). S’agissant d’un document personnel, il ne nous appartient pas de proposer un modèle.Ce document sera annexé aux directives anticipées existantes. Il est conseillé de le porter sur soi en cas de symptômes de la maladie.

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Coronavirus : le difficile accompagnement des malades en fin de vie : Afin d’« aider les équipes à “inventer” une réponse à l’urgence imposée par l’épidémie de Covid-19 », un document a été diffusé le 19 mars aux établissements de l’AP-HP. Plusieurs options sont détaillées pour organiser la prise en charge des patients incurables et leur permettre « de finir leur vie le plus sereinement possible, ou tout au moins le moins mal possible, dans ce contexte exceptionnel ». Il suggère notamment que des unités de soins palliatifs temporaires soient créées « lorsque les capacités de services de soins qui accueillent les patients atteints du Covid-19 sont mises en difficulté ». Afin d’aider les soignants des services de réanimation dans leur décision de récuser un patient, des « cellules éthiques de soutien » pourront être mises en place.

https://www.admd.net/articles/medias/coronavirus-le-difficile-accompagnement-des-malades-en-fin-de-vie-le-monde.html?utm_source=Sarbacane&utm_medium=email&utm_campaign=[Copie%201]%20mars

Fin de vie : coronavirus et réveil des consciences… Il est de plus en plus souvent nécessaire, à cause du manque de moyens matériels, de faire un tri entre les patients qui « mériteront » une réanimation et les autres. Je n’ai pourtant jamais vu apparaître la question qui en découle logiquement et qui, vu mon âge, me préoccupe personnellement : que fait-on de ces autres ? Les abandonne-t-on à leur triste sort en les laissant agoniser jusqu’à leur mort « naturelle » ? Quand on sait que cette agonie par asphyxie est parmi les plus atroces, ne pourrait-on demander à ces patients (sans jamais les y forcer, bien sûr) s’ils ne préfèrent pas qu’on leur procure une fin de vie douce et rapide ? Ne pourrait-on autoriser officiellement alors les médecins à pratiquer cette assistance au suicide (à ne pas confondre avec une euthanasie dont ils porteraient seuls la responsabilité) qui leur est aujourd’hui encore formellement interdite par les lois françaises ?

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3 réflexions sur “Covid-19, comment gérer la fin de vie”

  1. « la première décompensation, une asphyxie terrible ! Je n’ai jamais vécu une scène pareille. On avait l’impression que ce patient se noyait, raconte Pascal Meyvaert, président de l’Association des médecins coordonnateurs en Ehpad d’Alsace. Le lendemain, quand les aides-soignantes en parlaient, certaines fondaient en larmes. » Des « kits de sédation » commandés par M. Meyvaert sont arrivés à l’Ehpad. Ils ont permis de soulager la douleur d’autres résidents victimes de cette « décompensation » brutale.
    150 000 par an environ de résidents EHPAD décèdent en temps ordinaire au niveau national compte tenu du nombre de résidents en Ehpad (700 000) et de la durée de vie moyenne en Ehpad.

  2. La professeure Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint Antoine à Paris, a jeté un grand froid le 28 mars au cours de la conférence de presse organisée par Édouard Philippe et Oliver Véran. Après avoir révélé que l’âge médian des patients qui entrent en réanimation (58 ans), cette spécialiste en virologie a expliqué le fait parce que « les places en réanimation n’étaient pas proposées à des personnes très âgées » car celles-ci, atteintes d’autres maladies lourdes, présentent « un risque élevé de comorbidités ».
    Et d’ajouter qu’à partir d’un certain âge, la réanimation « peut être délétère et inconfortable pour une personne qui risque de ne pas s’en sortir »…
    Laisser mourir les uns pour sauver les autres ? Du moins si c’est, comme l’ADMD l’exige, en soulageant la souffrance en fin de vie.

  3. Le Canard Enchaîné du 1er avril 2020… cela n’a pas l’air d’être un poisson d’avril !
    Le sous-gouverneur du Texas n’y va pas par quatre chemins : il invite les personnes âgées à ne pas craindre le coronavirus et à « sacrifier leur vie pour le bien-être financier de leurs enfants et petits-enfants ». Âgé de 69 ans, Dan Patrick a assuré qu’il était lui-même « d’accord pour prendre des risques, si cela pouvait sauver l’Amérique. » (Fox News, 23/3)
    Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, le 4 mars sur LCI : « Il y a un moment où est-ce qu’on doit paralyser tout le pays ? Est-ce qu’il ne vaut pas mieux laisser les gens qui doivent tomber malades tomber malades ? C’est une vraie question. »

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