Deux jeunes femmes ont aspergé de soupe les Tournesols, de Vincent Van Goghà la National Gallery de Londres. L’œuvre artistique, bien protégée par une vitre épaisse, n’est pas vraiment visée. Ce qui l’est, c’est l’inertie de la lutte anti-réchauffement. C’est le gouffre qu’il y a entre notre capacité à protéger les œuvres du passé, et à ne pas savoir protéger la nature. Notre passé est donc plus en sûreté que notre futur !
Lire, Musée, un passé dépassé
Le 10 mars 1914, Mary Richardson avait lardé de neuf coups de machette un tableau de Velazquez, endommageant gravement la toile. C’était autre chose que du ketch-up ou de la purée sur la vitre protégeant un tableau « de maître) ! Mais les suffragettes ont gagné le droit de vote, et le combat pour le climat se contente pour l’instant d’actions purement symboliques. Si des activistes faisaient brûler un dépôt de carburant, ce serait autre chose. Certes les automobilistes seraient horrifiés, atteinte à l’idole pétrole, mais l’obligation climatique de laisser une grande partie du pétrole sous terre aurait progressé. J’admire ces jeunes qui, dans le sillage de Greta Thunberg, font preuve d’activisme en faveur du climat. Et Gandhi ou Luther King ont montré la valeur de l’action non violente. Où est l’injustice et l’excès, du côté des jeunes activistes ou de l’autre côté ? Tous ceux qui dans cette histoire de musée valorisent l’art contre l’activisme le font au détriment de nos générations futures… Ces réactionnaires sont nombreux, florilège sur lemonde.fr :
Moriarty : » qu’est ce qui vaut le plus ? l’art ou la vie ? », disent ces activistes. Belle maîtrise de la sémantique à deux balles.
k1 : Pour moi : Dégradations volontaires du bien d’autrui. Infraction délictuelle prévue et punie par la loi. Peine maximale + Réparations + remboursement des billets du public qui n’a pas pu admirer l’œuvre pendant sa réfection.
Libellule : Non seulement ces individus salissent et profanent une œuvre d’art mais, ils croient intelligent de donner des leçons aux autres ! Quelques mois en prison leur rafraîchiraient les idées .
Pm42 : Comment justifier l’injustifiable et le vandalisme qui permet à quelques ados attardés de faire parler d’eux en prétendant que c’est pour une cause alors qu’il est évident que cela la dessert.
Peps72 : En gros c’est 2 jeunes femmes un peu faibles d’esprit, qui se croyant investies d’une mission supérieure du genre « sauvons l’humanité », ont fait parler d’elles en prenant le risque d’abîmer le chef-d’œuvre d’un véritable génie de la peinture,
Camtaoij : Je crois qu’il faut arrêter d’essayer de justifier ce genre d’actes complètement inutiles et même contre-productifs en cherchant une réflexion philosophique cachée derrière. Ces « activistes » ont trouvé un moyen de faire parler d’eux par un acte facile à réaliser, hautement médiatique et pour lequel ils ne risquent pas grand-chose. C’est tout, et ça ne changera malheureusement rien au monde. Le plus triste, c’est l’importance qu’on donne à un acte qui est pourtant superficiel, médiocre, paresseux. Il y a tellement de meilleurs moyens d’améliorer les choses !
le sophisme de la pente glissante
Marc Goetz : On ne m’ôtera pas de l’esprit que quand on s’en prend à l’art, quel que soit le motif, l’intolérance, la tyrannie et la barbarie ne sont jamais très loin.
Medicis : Daesh brûlant les musées, un précurseur ?
Jean Kaweskars : Il n’y a aucune différence entre ces activistes et Pol Pot. La fin justifie les moyens
Kamelito : Seules quelques années de d’asile calmeront peut-être ces vandales de leur colère fanatique et totalitaire, qui veulent nous imposer par la violence leur folie obsessionnelle. Ces vandales n’ont rien créé et ne laisseront rien derrière eux sinon leur regard halluciné lors de leur arrestation. Alors que des générations entières continueront de défiler admiratives devant les œuvres, révélatrices du génie humain.
Les engagements climatiques pris par les Etats mettent au contraire la planète sur une trajectoire de réchauffement de 2,5 °C à la fin du siècle. Et ce, s’ils sont respectés, ce qui n’est pour l’instant pas le cas. Si les pays poursuivent leurs politiques actuelles, l’élévation de la température pourrait même atteindre 2,8 °C en 2100. « Nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale », a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La planète, qui s’est réchauffée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle, est déjà confrontée à un cortège meurtrier d’inondations, de canicules, de sécheresses ou de mégafeux qui ont marqué l’année 2022.
Les écologistes sont tellement préoccupés par leur combat que cela les empêche de rester lucide.
C’est le même processus mental qui conduit les russes à tuer les ukrainiens.
Comment peux tu comparer le génie humain , la créativité qui a créé le beau de l’art en question et c’est bien pour cela qu’il est conservé avec précaution, avec vos convictions du moment?
C’est bien d’essayer d’alerter les gens sur la destruction de notre environnement mais la fin ne peut justifier tous les moyens.
En plus, ce type d’action choquante pour la plupart des gens ne peut que se retourner contre la crédibilité des écologistes.
L’ivresse de l’action ne doit pas faire oublier le bon sens.
Thierry sp, la fin est dans les moyens comme l’arbre dans la semence.
Les actions de désobéissance civile en Inde ont profondément choqué les Anglais qui on usé de la prison contre Gandhi et même de l’armée. Les actions pour le climat contre l’art aujourd’hui ne sont que des broutilles par rapport à ce qui se passait avec Gandhi. Mais le problème, c’est qu’il n’y a de nos jours pas de gens à libérer comme les Hindous (les Noirs ou les femmes) pour faire masse. Au contraire les nantis vont à Venise ou au musée, c’est le tourisme de masse qui glorifie notre passé sans se soucier des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, est-ce de la violence que de s’attaquer aux biens (à des tableaux) quand on œuvre pour la cause climatique? Ou bien est-ce de la contre-violence par rapport à un système croissanciste basé sur le pétrole qui aliène les gens ?
– « Défendre le climat, pourfendre l’art » (Titre )
Cette fois ce n’est pas une question, on s’économise ainsi un point d’interrogation.
Nul besoin de débattre, défendre le climat c’est pourfendre l’art ! Autrement dit, s’attaquer à l’art n’a rien de répréhensible si c’est pour défendre le climat.
De toutes façons l’art et les musées, c’est dépassé ! C’est le Maître qui le dit !
Et puis que vaut un tableau «de maître» ? Sans même parler de pognon, ça ne vaut rien !
Si ce n’est le cadre, s’il est en bois… pour se chauffer.
Bref, l’art ne vaut rien ! Et si c’est le Maître qui le dit, c’est que c’est vrai.
Le Maître ne peut qu’avoir toujours raison !
– « Tous ceux qui dans cette histoire de musée valorisent l’art contre l’activisme le font au détriment de nos générations futures… »
C’est encore le Maître qui le dit. Notez bien «Tous ceux». Tous ceux, donc, qui placent l’art au-dessus de ce grand n’importe quoi, baptisé ici «activisme» (celui qui défend la Bonne et Juste Cause, ça va de soi)… en bref tous ceux-là sont des salauds. Je défends l’art, donc je suis un salaud ! Je pisse sur l’art, je balance de la purée sur un Monet … là je suis un type bien !
Vous voulez que je vous dise, braves gens, et sincèrement ? Tout ça est ridicule !
Et qui plus est dangereux ! Tout ça sent très mauvais !
Bien sûr que c’est ridicule, puisque c’est binaire. Et bien sûr que c’est dangereux. Je l’ai dit X fois, on en crève de ces raisonnements binaires à la con !
C’est avec ce genre de raisonnement qu’on finit par ne plus pouvoir raisonner.
Et quand on ne peut plus raisonner, eh ben on résonne. Comme un tambour, comme un corps creux ! La pensée binaire est la marque du dogmatisme.
C’est également avec ça que fonctionnent les robots, les machines : 0-1.
Le grand n’importe quoi ne peut qu’alimenter le Grand N’importe Quoi !
Et là bonjour les dégâts !
Seulement si je dis ça… eh ben j’utilise le sophisme de la pente glissante.
C’est le Maître qui le dit. Mon dieu quelle misère !
à Esprit critique
En vérité en vérité je vous le dis, ces jeunes activistes ne sont pas contre l’art en soi, ils ne font d’ailleurs aucun mal à l’œuvre elle-même. Ils mènent une action pour qu’on pense au réchauffement climatique et ajoutent que l’art « de musée » dans une société en décomposition deviendrait pas grand-chose. On ne voit donc pas ce qu’on peut reprocher à une telle analyse, sauf à s’insurger en prenant le parti de l’art sans écouter ce qu’expriment réellement ces jeunes. Dommage que l’anonymat permette à certains de dire n’importe quoi sur ce blog ou en commentaire des articles du MONDE. Dommage que, faute d’argument, certains dévalent la pente glissante vers le point Godwin.
à Biosphère
C’est c’là… je ne ai pas compris que leurs attaques se veulent symboliques.
C’est c’là oui… je n’entends pas leur message !
C’est normal, je suis sourd, je suis con, et en plus je suis un plouc !
Et puis qu’est-ce que l’anonymat, sur ce blog ou sur Le Monde, a à voir avec l’analyse ? Depuis quand faudrait-il qu’une analyse, un commentaire, comme un argument, soit signé en bonne et due forme pour être valable ?
Valable comme totalement débile d’ailleurs. Ne connaissons-nous pas suffisamment de crétins, ici ou là, pour revendiquer et signer leurs dires ou leurs actes, leurs conneries ? Et puis, qui ici (sur Le Monde je n’en sais rien) a franchi le Point Godwin sur cette affaire ?
Et puis c’est quoi « l’art de musée » ? Et puis j’en ai des tas comme ça !
En vérité en vérité je vous le dis, tout ce que vous racontez-là ne vient qu’en rajouter au Grand N’importe Quoi.
Autre chose, au sujet de l’argumentation («faute d’argument, certains [etc.]»)
Quand certains disent ou écrivent «Il n’y a aucune différence entre ces activistes et Pol Pot», là je suis d’accord, il n’y a aucun argument. Là c’est brut. Brut de forge. Par contre quand certains remplissent des pages et des pages… même si elles ne vous plaisent pas, vous ne pouvez pas dire (comme le fait l’autre) qu’il n’y a aucun argument. Ou alors il faudrait faire un débat, pour arriver à un consensus, sur le sens du verbe argumenter. Pour bien faire on y passerait tout le dictionnaire. Ce qui vous en conviendrez serait ridicule. ( à suivre )
De toutes façons, sur des sujets comme celui-ci comment pourrait-on argumenter bien loin en moins de 1000 caractères ? (vous le voyez encore là) Et a fortiori dans un tweet. Hélas c’est comme ça que ça marche aujourd’hui. Et puis ces sondages (à la con)… on ne vous demande jamais d’argumenter… seulement de prendre parti : Etes-vous POUR… Pierre, Paul ou Jacques ? POUR ou CONTRE ceci ou cela ? Et selon moi, tout ça non plus ne va pas dans le sens de cette fameuse «intelligence collective» sur laquelle vous misez tout.
Ces jeunes s’activent pour rien, ils se fatiguent pour rien, de toute façon la mèche de la dynamite est allumée, impossible de l’éteindre, et il n’y a plus qu’à attendre que ça fasse boom ! Même si 67 millions de français se suiciderait, on ne pourrait pas arrêter ni même freiner les émissions de CO2, puisque la Chine l’Inde ainsi que d’autres pays ouvrent des centrales à charbon, dont l’Allemagne qui rouvre les siennes d’ailleurs… Les dirigeants des USA ont affirmé qu’il était hors de question de remettre en question la train de vie des américains ! Alors il n’y a aucun raison à ce que la Chine et l’Inde puissent vouloir fermer leurs centrales à charbon dans ces conditions !
Puis en parallèle vous allez affirmer qu’on ne peut pas moralement demander aux indiens et chinois de fermer leurs centrales à charbon qu’ils ont le droit à leurs parts de pouvoir d’achat et d’émissions, hormis que le climat n’en a rien à cirer de ce genre de considération morale et les températures continueront d’augmenter en conséquence. En outre, les français se réjouissent de ce réchauffement puisqu’ils peuvent se baigner à la plage en hiver, comme on peut le voir actuellement et qu’on l’ait vu en décembre dernier… Alors ils feront rien pour sauver le climat… d’autant que ça n’aurait aucune incidence comme vu précédemment… Bref, il n’y a plus le choix que de s’adapter, Martine Aubry n’a plus qu’à planter des noix de coco des bananiers et des kiwis autour de Lille…
Blablabla, y’a plus qu’à s’adapter et planter des noix de coco.
Abracadabra et voilà !