Des émeutes urbaines par défaut de parentalité

Dans « Le prix du bonheur » de Sir Richard Layard

« Concevoir un enfant est un acte impliquant de lourdes responsabilités. Pourtant la société ne se soucie guère de savoir qui doit avoir le droit ou non d’en procréer. Le psychologue américain David Lykken estime que les parents devraient passer un permis leur permettant de faire un enfant puisque les intérêts de l’enfant sont au moins aussi importants que ceux des parents. Alors que faire ? Il faudrait commencer par donner à l’école des cours d’éducation parentale afin d’expliquer aux élèves tout ce qu’implique, en termes de soins et de responsabilités, le fait d’élever un enfant. Il faudrait ensuite autoriser un couple à n’avoir un enfant qu’à condition que les deux parents soit réellement unis et prêt à s’occuper de leur progéniture. Par exemple, on ne devrait pas permettre que les parents fassent des enfants immédiatement après le mariage. Il faut en effet du temps, avant et après le mariage, pour apprendre à se connaître et à s’apprécier, et il n’est rien de pire pour un enfant que de naître sans être désiré par ses parents. C’est pourquoi les législations qui autorisent l’avortement ont permis de faire baisser le niveau de criminalité. (p.193, édition A.Colin) »

Ramses Kefi : C’est la première crise du quinquennat de François Hollande, en plein été. La nuit du 13 au 14 août 2012 est d’une rare violence : une centaine de jeunes de tous âges affrontent une centaine de policiers.Quelques jours plus tôt, un jeune homme s’est tué à moto, en fuyant un contrôle routier. Des images de taudis et d’incendies font le tour du monde. Des récits de misère humaine, entre trafics, mamans seules et fauchées et minots déscolarisés dressent un portrait cabossé d’Amiens.

Amiens-Nord. Son food truck est parti en fumée dans la nuit du 28 au 29 juin 2023, au lendemain de la mort de Nahel… Hakim Fechtala ricane : « Des parents sont perdus, chez nous. L’Etat leur dit qu’ils ne peuvent plus éduquer leurs gamins. Mais on leur donne quoi comme solution en échange ? ». Dans les rues du quartier, des mères et des pères de famille accusent, sans hésitation, des ados shootés aux ballons de protoxyde d’azote et à Snapchat.

Amiens-Nord traîne une réputation de ghetto. Le chômage y explose (33 %) et des écoles y empilent les statistiques inquiétantes. La mécanique de la misère tourne à plein régime : les familles qui arrivent sont plus pauvres que celles qui partent. Le deal a pris ses aises. Un guetteur à gueule d’ange salue en baissant les yeux. Après la mort de Nahel M., la salle de boxe a brûlé, la nouvelle médiathèque aussi.

Le point de vue des écologistes dépassés par les évènements

Marco : Brûler le food-truck d’un habitant des lieux c’est parce que les flics sont racistes. 33 % de chômeurs et les familles qui arrivent sont plus pauvres que celles qui partent donc ça va aller mieux… Les maman seules qui élèvent une multitude d’enfants avec de très faibles ressources, c’est le Saint-Esprit… Des ados shootés aux ballons de protoxyde d’azote et à Snapchat, c’est la faute de l’État.

Pessicart : Il faut arrêter les excuses faciles. Écoutons Maurice Bergé, pédopsychiatre, spécialiste des enfants violents de moins de 12 ans : « Ces jeunes n’ont pas les acquis fondamentaux, intellectuels et affectifs, qui doivent être inculqués lors de la petite enfance. Si les interdits structurants n’ont pas été assimilés avant l’adolescence, les parents qui veulent subitement imposer des règles n’y parviendront pas. »

Michel SOURROUILLE : Une solution, le permis de parentalité avant le permis de procréer. Des parents adoptants doivent remplir un certain nombre de conditions qui ses résument à cela : êtes vous en mesure de vous occuper véritablement d’un enfant. Il faut des tas de permis, y compris pour conduire. Alors pourquoi pas une formation obligatoire pour les futurs parents ? Et si on n’obtient pas le diplôme de parentalité, le permis de procréer sera très difficile à obtenir !!!

Jef 974 : De fait, certaines claques familiales comme certains coups de règle de mes instituteurs me cuisent encore. Mais la vie m’a appris qu’aussi maladroites étaient-elles, ces sanctions disaient d’abord la conviction de leurs auteurs dans ma capacité à distinguer le bien du mal et à devenir le premier responsable de mon destin, même s’il fallait alors une intelligence dont j’étais incapable pour le comprendre. Toute cette éducation à la Kipling s’est dissoute dans le victimaire de la nouvelle prédestination, celle du social, et dans ce  » care  » dont les destinataires ont les premiers vu l’armature en toc. J‘applaudis la fin des sévices mais, au risque de pécher contre la doxa, je devine qu’avec eux ont été jetés, comme la fameuse eau du bain, ces exigences qui faisaient des fils des hommes. Erreur irréversible ?

MEKEDA : Si les parents n’ont pas les moyens intellectuels d »éduquer correctement leur progéniture bien trop nombreuse, ils auraient du y penser avant de procréer. Non ?Comment font les enfants des immigrés asiatiques qui ont des réussites fantastiques? Ils bossent au lieu de traîner dans les rues et se tiennent bien à l’école. Tous ces articles victimaires sur des gens qui n’assurent pas leurs obligations minimales finissent par exaspérer tout le monde et produire l’effet inverse recherché.

Kiamb : Toujours beaucoup de «mamans seules » dans les explications aux violences et à la désocialisation des jeunes .. .. il faudra un jour se poser la question de «pourquoi autant de mamans seules » et où sont les pères.. si irresponsables

Quincampoix : La vraie question est… pourquoi font-elles des enfants ?

Théophile de Giraud :  Alors que tous les pédiatres et psychopédagogues admettent qu’il n’est pas de tâche plus difficile, plus complexe, que celle d’élever un enfant, le dernier des crétins peut s’essayer à fonder une tribu. Comment se fait-il qu’il n’existe à ce jour aucun permis de procréer ? Et pourtant, quel foisonnement, dans nos sociétés, de permis en tout genre : permis de conduire, de chasse, de pêche, de construire, de travail, de séjour, d’inhumer, etc. Sans oublier les permis de pratiquer une profession : les omniprésents diplômes. Tout le monde jugera indispensable qu’un médecin, ou un ingénieur ou un soudeur ou une puéricultrice n’obtienne guère licence d’exercer sans avoir démontré au préalable ses compétences, mais tout le monde juge naturel que le premier nabot venu puisse s’autoproclamer spécialiste en éducation en mettant simplement un enfant au monde ! Si nous souhaitons réellement faire aboutir l’indispensable projet de restriction des naissances, le geste le plus important serait de se lancer dans une politique d’éducation et de conscientisation systématique des jeunes générations : le goût de la nulliparité peut s’enseigner au même titre que celui de la non-violence et du respect d’autrui. Il va de soi qu’il appartient à l’Occident de montrer l’exemple au Tiers-Monde : nous devons enclencher les premiers le processus de contraction démographique !

(L’art de guillotiner les procréateurs)

Peps72 : L’important c’est qu’aucune mosquée ni aucune boucherie hallal n’ait été brûlée.

Lire, Du permis de parentalité au permis de procréer

6 réflexions sur “Des émeutes urbaines par défaut de parentalité”

  1. « Kiamb : Toujours beaucoup de «mamans seules » dans les explications aux violences et à la désocialisation des jeunes .. .. il faudra un jour se poser la question de «pourquoi autant de mamans seules » et où sont les pères.. si irresponsables »

    Pourquoi Pères irresponsables ? Allez regarder le fonctionnement des couples européens avec un ou des enfants avant de juger ! D’autant que vous vous apercevrez que ce sont souvent les mères qui ne veulent pas partager le pouvoir avec les hommes pour éduquer les enfants, beaucoup de mères ne veulent pas partager les rôles avec les pères pour prendre des décisions vis à vis des enfants ! Sous prétexte qu’elles aient porté les enfants dans leur ventre, les mères estiment qu’il leur revient à elles seules de prendre des décisions vis à vis des enfants !

    1. Les 2 seules choses que les mères veulent partager avec les pères sont les couche-culottes plein de caca et les biberons ! Pour le reste les hommes peuvent aller se gratter ! Par contre il y a une autre chose qu’elles veulent bien donner aux pères, ce sont toutes les factures concernant l’enfant ! Y compris par la force de loi sans donner de contre-partie aux pères pour la garde de l’enfant !

      Après ne pas s’étonner que les enfants qui deviennent les plus violents sont issus des familles monoparentales, en rappelant que ce sont principalement les femmes qui ont la garde de l’enfant !

    2. Les enfants rois sont créés par les mères ! Mères qui exigent des pères à ce que l’on cède à tous les caprices des enfants ! D’ailleurs regardez le comportement puérile des mères lors des fêtes d’anniversaire des enfants et des fêtes de Noël, qui exigent à ce que les pères fassent plaisir à leurs enfants en leur offrant tous les cadeaux auxquels ils aspirent ! Quitte à souscrire à des crédits d’ailleurs !

      Bref, on en est venu au Culte de la mère poule ! Les seuls pères gratifiés par les mères sont les pères qui se comportent comme des papa-poules ! Mais hors de question à ce que les pères enseignent devoirs et responsabilités à leurs enfants, car pour ces mères, les enfants qui manifestent de mauvais comportements et de la violence sont des victimes !

    3. Elles vont fabriquer des excuses bidons pour justifier le mauvais comportement de leurs enfants, et vont désigner d’autres coupables ! Ces mères vont inventer des causes externes à la violence de leurs enfants en désignant d’autres coupables à qui elles vont faire porter la responsabilité de cette violence ! Avec ces mères poules il y aura toujours des excuses bidons, leurs enfants peuvent tuer, agresser voler ce n’est jamais de leur faute ! Alors en France, il ne faut pas s’étonner à ce qu’on en arrive là où en est aujourd’hui avec la violence exprimée par les jeunes !

  2. Le permis de procréer fait son bonhomme de chemin.
    Seulement avant de l’obtenir, les futurs procréateurs devront d’abord décrocher le permis de parentalité. Et avant… pourquoi pas un permis pour avoir le droit de se mettre en couple ?
    Et encore avant… le permis de copuler ! Ben oui c’est logique, pour avoir un master faut d’abord décrocher une licence non ? Et avant faut le BAC. Et pour ça faut aller à l’école, faut apprendre à lire, à compter, les SES et tout le toutim. Eh oui.
    En plus et en même temps tous ces nouveaux permis devraient permettre de faire baisser encore plus le chômage. Moniteur-monitrice de conduite de couple, professeur de baise… c’est-y pas des beaux métiers ça ? Reste à voir si une licence suffira.

    1. Je me demande tout de même ce qu’ON fera des recalés, des irrécupérables… de celles et ceux qui ne comprendront jamais rien, même si ON leur explique longtemps.
      ON les stérilise, ON les tue… les deux et en même temps peut-être ?
      Et les pauvres gosses qui auraient le malheur de naître hors la loi… ON en fait quoi ?
      ON les mange ou ON en fait de l’humus pour faire pousser des tomates bio ?

      Le Meilleur des mondes fait son bonhomme de chemin. Misère misère !

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