Du permis de parentalité au permis de procréer

Un événement ponctuel traité comme une fin en soi sans y apporter un regard élargi et des lunettes théoriques, c’est indigne d’un journal de référence. C’est pourtant ce que fait quotidiennement LE MONDE, ainsi du procès de Béthune. Relevons dans l’article ce qui va nous amener à aller plus loin que l’écume de l’actualité.

Florence Traulle : Ils étaient jugés le24 janvier 2023 pour violences par ascendant sur mineurs de moins de 15 ans et soustraction à leurs obligations légales de parents, compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de leurs enfants. Bryan, l’un des aînés de cette fratrie de dix enfants, alerte les services sociaux « après la dispute de trop ». Il accuse ses parents de graves violences sur ses frères et sœurs plus jeunes. Une maison qui part à vau-l’eau, deux petites filles, 4 ans et demi et 2 ans, attachées dans des chaises hautes où, visiblement, elles ont passé toute la nuit. Comme toutes les nuits depuis plusieurs semaines. Le père, qui sait « un peu » lire mais pas écrire, dit avoir été « dépassé » par la charge familiale. La mère enchaîne : « Je n’en pouvais plus. J’étais épuisée physiquement et mentalement. » . Mélanie, 13 ans, se retourne vers sa mère et lâche froidement : « Quand tu fais un enfant, c’est pour l’élever. Il faut assumer derrière. » Le président du tribunal s’adresse à elle : « Ta maman dit qu’elle aime ses enfants. » « Ben, j’y crois pas », répond l’adolescente. Et puis, Bryan, qui vient dire : « On m’a appris à être violent. » La procureure adjointe, qui a requis contre les parents deux ans de prison avec sursis probatoire, ajoute que les parents n’étaient pas « des sadiques » : « On est dans l’entre-deux, dans la violence quotidienne, banalisée. » Une violence que Christine B., la mère, a connue elle aussi dans son enfance. Il s’agit pour elle d’une mère « qui n’a pas appris le métier de parent ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Soyons clair, les enfant n’ont pas choisi de naître, donc les parents sont entièrement responsables. Pour qu’il y ait moins d’enfants martyrisés, mieux vaut instituer un permis de parentalité : il y a passage par une école des parents, puis tests successifs avec des exigences socialement définies comme on le fait d’ailleurs déjà dans le cas d’une adoption. Dernière étape finale, un permis de procréer, ils pourront passer l’acte. Comme pour le bac, des années d’études et le passage terminal. Il faut un permis de conduire une voiture, il est vraiment étrange que pour l’énorme responsabilité parentale, on puisse faire dix enfant et ne pas pouvoir s’en occuper dignement.

Et c’est là le deuxième point analytique, Pourquoi faire des enfants, beaucoup d’enfants, sur une planète surpeuplée dont on a largement dépassé les limites de capacité pour faire virve dignement une population humaine qui atteint 8 milliards depuis novembre 2022. Le constat de dépassement des limites devrait faire prendre conscience à tout citoyen qu’il est nécessaire d’agir pour une décroissance de la population, donc de ne jamais dépasser le nombre de deux enfants par femme.

Quelques commentaires trouvés sur lemonde.fr

AntoineM : L’article du MONDE relate les méfaits d’une politique nataliste ; pour certains « avoir des enfants » est une source importante de revenus. Naturellement reproduction de ce que les parents ont connu enfants et qui est devenu pour eux la normalité.

Leno : Et l’on s’étonnera de la répétition par ces mêmes enfants de la violence subie. Quand la justice prendra t’elle conscience que ces jeunes enfants violentés quotidiennement sont de futurs parents maltraitants, les coups, les traces sont ils les seuls « marqueurs » de la destruction psychique, ne fabriquons nous pas de futurs enfants maltraités de par cette perpétuation de l’idéologie familialiste….

MHG : L’enfant reste considéré comme possession de ses parents auxquels on le retire quandt, après moult alertes, signalements, mesures d’AEMO et accompagnements éducatifs divers, ceux-ci se montrent trop peu coopératifs. Pendant ce temps-là, le mal court, l’enfant sera, sauf exception, moyennement équipé pour construire une existence féconde, il est occupé à inventer des modalités d’évitement, de contournement, bref de survie. Il est exposé aux difficultés d’apprentissage, aux pathologies et pas seulement psychiatriques, aux conduites à risques et transgressives… Bref, cela représente un coût extravagant, social, médico-social, médical, judiciaire …

Raymond Charronneau : Je l’ai toujours dit : il faut instaurer un permis à obtenir pour avoir des enfants. Et maintenant j’ajoute : limiter le nombre d’enfants. De tels parents indignes font un cinquième, un sixième, etc. et personne ne réagi t?

Athanagore Porphyrogenete : Question du jour, faut-il stériliser les pauvres pour augmenter la réussite en master ?

Thufyr : Dix enfants pour un couple qui aurait eu du mal à en assumer plus de deux, moralement et surtout financièrement ! Cherchez l’erreur. Et relisez un article de LM de 2021 sur le choix de certaines femmes indiennes en matière de stérilisation comme libération volontairement assumée. La pudibonderie de notre société, les politiques natalistes successives (héritées des guerres et d’époques « chair à canon ») sont trop souvent source d’une grande souffrance chez les enfants. Et d’une forme de culpabilité de parents dépassés. Pas excusables pour autant.

Articles antérieurs sur notre blog biosphere

Contre l’infanticide, le permis de procréer ? (2021)

Sanctions pour non respect du permis de procréer ? (2014)

Permis de procréer, à égalité avec permis de conduire ? (2014)

à la place du quotient familial, un permis de procréer (2012)

permis de parent (2007)

9 réflexions sur “Du permis de parentalité au permis de procréer”

  1. marcel duterte

    « Comme vous n’êtes pas malthusien, vous êtes donc dispensé de répondre blabla bla …. »

    Je suis bel et bien malthusien , soyez en sûr mais cela ne m’ émpêche pas de mépriser l’ envahisseur et les gauchistes : je ne me gêne pâs d’ailleurs 😁
    Il faut bien entendu stériliser les pauvres s’ ils sont lapinistes car ils sont facteurs de surpopulation , de surpollution, de destruction accélérée d’ environnement , de betonisation , de criminalité … mais non empêcheurs d’ accéder à une maîtrise
    La question de cet Athanagore doit sûrement plaire au gaucho que vous êtes car pour le gaucho tout le monde devrait avoir le BAC universitaire et enfin la maîtrise .
    A quand le doctorat pour tous ?
    Vous êtes égal à vous-même à savoir un agitateur de l’ inutile doublé d’ un grossier merle (pardon au merle pour cette sinsitre comparaison) rapport à vos remarques à Biosphere .

  2. marcel duterte

    « Plus une société est surpeuplée, plus les contraintes, les permis et les autorisations se multiplient… La liberté se réduit en proportion de notre nombre, il n’est pas besoin d’être malthusien pour s’en rendre compte. Qu’on le veuille ou non c’est la liberté sous contrainte. »

    Exact et on peut établir un parallèle avec la phrase attribuée à Tacite :

    « corruptissima re publica , plurimae leges « 

  3. Voilà donc la seule info du jour qui a retenu l’attention de Biosphère.
    Comme on sait, Biosphère traite l’écologie au sens large. Dans la mesure où l’écologie se résume au malthusianisme, bien entendu ! Bref, aujourd’hui encore Biosphère se sert d’un sinistre fait divers pour essayer de nous vendre son monde «idéal».
    Ce «meilleur des mondes» où il faudrait un permis, un passeport, une autorisation, non seulement pour conduire une voiture ou pour construire quelque chose, mais aussi pour voter, pour acheter ceci ou cela, pour prendre le train ou l’avion, pour aller au restaurant, au concert, pour aller et venir où on le souhaite, pour faire l’amour, pour avoir des enfants etc. etc.
    Pour moi c’est clair, c’est NON ! Et je pense avoir suffisamment argumenté le 10 février 2021 sur l’article (en lien) : ”Contre l’infanticide, le permis de procréer ?”

    Modération @ Michel C
    Plus une société est surpeuplée, plus les contraintes, les permis et les autorisations se multiplient… La liberté se réduit en proportion de notre nombre, il n’est pas besoin d’être malthusien pour s’en rendre compte. Qu’on le veuille ou non c’est la liberté sous contrainte.

    1. – « Question du jour, faut-il stériliser les pauvres pour augmenter la réussite en master ? » (Athanagore Porphyrogenete)
      Excellente question. Un malthusien aurait-il le courage d’y répondre ? Sans détour et sans langue de bois évidemment.
      Autre question, ne faudrait-il d’abord penser à un permis pour écrire des articles ? Et après on pourrait réfléchir à un permis pour avoir le droit de commenter des articles. Et de poser des questions, bien entendu.

      Modération @ Michel C
      Pour publier, il faut passer par un comité de lecture et ce n’est pas gagné d’avance… Pour commenter sur un blog, il faut satisfaire aux conditions imposées par le propriétaire du média et dès fois on ne comprend rien à ses règles… mais pour enfanter, liberté totale… le contrôle se fait a posteriori, déchéance parentale, etc.

      1. @ Modération. Merci pour ces infos, mais j’aurais préféré une réponse à cette question de Athanagore Porphyrogenete.

        @ Marcel. Comme vous n’êtes pas malthusien, vous êtes donc dispensé de répondre à la question. Comme je vous l’ai déjà dit, vous n’êtes qu’un opportuniste. Vous vous foutez pas mal de l’écologie, vous êtes ici pour cracher votre haine des «afromuzz» et des gauchistes, comme exprimé ici encore.
        Ceci dit vous avez belle gueule avec votre «si ce site ne vous convient pas, n’hésitez pas, quittez–le». Cela me me rappelle ce misérable «La France, tu l’aimes ou tu la quittes». Chapeau l’«argumentation» ! Misère misère !
        Ce site affiche être «Consacré entièrement à l’écologie dans tous ses domaines» et donner la parole à tous. OR il ne traite principalement QUE de (sur)population. Et comme il prétend aussi chercher à «améliorer notre intelligence collective» … eh ben je fais ma part de colibri. 🙂

      2. – Y a-t-il volonté politique de réduction de la population ET des libertés?
        ( Volti – mardi 5 juillet 2022 – lesmoutonsenrages.fr )

        Bien mieux que mes répétitions et autres radotages. Très bien argumenté, des graphiques, des sources à volonté, on y parle de Malthus, de Bill Gates, entre autres, et aussi du Covid et de son fumeux Vaccin, de l’euthanasie, de la géonomie etc. tout est lié. Bref, de quoi réfléchir.

    2. marcel duterte

      Vous êtes vraiment un butor : je crois savoir qur Biosphere n’ a aucun compte à vous rendre en matière de choix des articles
      Comme je l’ ai déjà dit , si ce site ne vous convient pas , n’ hésitez pas , quittez – le et filez vers le site de Cheynet où vous lirez la sainte parole d’ un homme dénué de tout caractère pathologique et je dirais même dénué de tout caractère
      La seule chose que je reprocherais à Sourrouille , c’est de voUs laisser développer vos fadaises et votre moraline gauchiste exaspérante par nature SANS REAGIR DUREMENT MAIS CELA EST SON PROBLeME ;

  4. Je suis un peu étonné par les arguments concernant la régulation de la natalité en France.
    Je rappelle que le taux de natalité est de 1,83 en France pour 2020.
    Le problème n’est pas la natalité mais l’immigration qui nous a fait passer de 50 millions en 1070 , date d’un taux de natalité inférieur à 2 à 68 millions en 2022.
    De plus, le permis de procréer est un pas de plus vers l’inflation de l’embrigadement des citoyens.
    Je préférerais parler d’éducation des parents pour une conscience citoyenne envers les enfants et l’impact de la natalité sur l’avenir de ces enfants.

    1. – « La croissance de la population française depuis 1975 est principalement due au solde naturel, qui explique 78 % de la hausse, le solde migratoire contribuant pour les 22 % restant […]
      La hausse de la population s’est ralentie récemment. Depuis 2015, le solde naturel atteint un niveau historiquement bas [etc.] » (Insee – France, portrait social Édition 2019)

      Tous les jours, notamment avec cette fumeuse réforme que les Français (majoritairement) ne veulent pas, on nous rappelle que la France vieillit. C’est bon on le sait.
      Et en même temps, les Français (combien exactement ?) ne veulent pas d’étrangers. Ou alors pas n’importe lesquels. Et cerise sur le Cake, les jeunes rechignent à faire des gosses.
      Tu parles si c’est la planète… non, sont trop chiants, trop chers, les gosses !
      Et en plus certains voudraient instaurer un permis. C’est du Grand N’importe quoi !

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