LE MONDE dans son éditorial* a peur… des immigrés : « Si les djihadistes venaient à prendre le contrôle des filières qui, depuis les côtes libyennes, expédient chaque mois des milliers d’immigrants clandestins vers l’Italie, on n’ose imaginer les conséquences sécuritaires et politiques pour l’Europe. » Comme quoi les conséquences d’une guerre faite par les armées occidentales sont source de désillusions en cascade… Ce n’était pourtant pas l’analyse des éditorialistes du MONDE en mars 2011 qui appelaient à l’intervention armée en Libye. Aujourd’hui l’éditorial reconnaît son erreur… mais toujours de façon indirecte : « Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, le pays n’a cessé de se disloquer, au gré de fractures régionales, religieuses, tribales et politiques… Les milices formées pendant la guerre n’ont jamais voulu se dissoudre, et chacune s’est servie dans les gigantesques arsenaux en déshérence. Dans ce chaos… »
Il est extraordinaire que des éditorialistes du MONDE aient fait preuve en 2011 d’un tel aveuglement, soutenir une guerre et provoquer le chaos. Comment un média « de référence » peut-il avoir oublié la leçon de l’histoire : aucune guerre n’a été victorieuse. Il n’existe pas de guerre juste, l’exemple de la Seconde Guerre mondiale est le test suprême. Les nazis étaient des assassins pathologiques. Nous devions les arrêter et seule la force pouvait y arriver. Mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ne s’opposaient au fascisme que parce qu’il menaçait leur propre domination sur certaines ressources naturelles et sur certaines populations. Et les ingrédients du fascisme (le militarisme, le racisme, l’impérialisme, la dictature et le nationalisme exacerbé) survécurent sans problème à la guerre. La guerre n’est plus la continuation de la politique par d’autres moyens, elle est devenue le résidu d’un passé qui a décimé bien des populations civiles et enrichi bien des marchands d’armes. Quant aux conflits locaux, que les peuples se libèrent de leurs chaînes par leurs propres moyens : un tyran n’a que le pouvoir qu’on lui concède. Seule la non-violence fait avancer une cause car toute violence à court terme contredit la réduction universelle à long terme de la violence.
Nous avons à construire la paix avec une biosphère malmenée, nous n’avons plus de temps à perdre dans des conflits armés inter-humains. La négociation internationale devrait seulement s’occuper des problèmes mondialisés comme la perte de biodiversité, le pic du pétrole ou le réchauffement climatique… ainsi que des flux migratoires !
* LE MONDE du 26 mars 2015, Editorial : La Libye, une menace pour l’Europe
il serait judicieux de bien réfléchir avant de s’engager dans une aventure aussi grave, KADHAFI a été assassiné pour des raisons obscures, la Libye est actuellement aux mains des malfrats, un pays sans loi ni ordre, après avoir fait le salle boulot, les responsables de ce chaos sont où maintenant, si on ne fait rien, ça va devenir un bazar pour l’Europe….à bon entendeur..