Notre généalogie ne peut se contenter de remonter à nos arrières grands-parents. L’homme a des ancêtres communs avec les singes, mais également avec les plantes. Faire notre arbre généalogique sur dix générations n’est pas un véritable exploit. Si nous remontions bien avant, nous trouverions des hominidés il y a 6 ou 7 millions d’années, des petits mammifères au temps des dinosaures, et quelque acides aminés au début de la grande aventure du vivant. Si l’espèce humaine partage 98 % de ses gènes avec le chimpanzé, il en partage 36 % avec la jonquille Narcissus jonquilla. Si la jonquille est notre cousine, à plus forte raison tous les autres mammifères.
LE MONDE* confirme : « L’ancêtre commun de tous les mammifères vivait au temps des dinosaures, et pour éviter ces prédateurs omniprésents, terrifiants et diurnes, il s’activait exclusivement la nuit. Ce n’est qu’après l’extinction des dinosaures que les mammifères ont exploré la lumière du jour. » Le quotidien de référence ajoute que désormais « le prédateur omniprésent, terrifiant et diurne, c’est l’espèce humaine, en train de renvoyer le reste des mammifères de la planète dans l’obscurité. » L’humain a pris possession de la planète. Principale espèce envahissante de notre globe, il a déjà modifié les trois quarts de la surface terrestre. » Devant cette progression, la plupart des animaux ont choisi la fuite : plus loin des villes ou des axes routiers, plus haut dans les montagnes, au plus profond des forêts. Mais ce déplacement spatial n’est ni toujours possible, ni nécessairement suffisant. Pour vivre heureux, de nombreux mammifères ont donc trouvé une autre parade, « l’ajustement temporel ». En termes plus simples, ils ont adopté un mode de vie nocturne. Et cela dans des proportions notables : en moyenne, les mammifères ont vu leur « nocturnalité » croître d’un facteur 1,36. Autrement exprimé, un animal qui partage, en temps normal, son activité à parts égales entre jour et nuit porte la part nocturne à 68 % lorsque l’homme vient roder dans les parages. Au Népal, les humains et les tigres empruntent les mêmes sentiers, mais pas à la même heure.
Nicolas Hulot était encore plus pessimiste : « S’échapper, pour les animaux, c’est s’exposer à ces projectiles monstrueux lancés sur toutes les routes. De toute façon, l’homme, dans son développement, ne les prend pas en compte. Partout dans le monde, en modifiant le paysage, l’humanité dans son expansion fait fi de la condition animale. Elle modèle l’environnement aux fins de son seul intérêt. L’animal n’a plus le temps de s’adapter aux modifications de son environnement. Son univers a trop vite évolué en moins d’un siècle pour que ses gènes conditionnent de nouveaux réflexes. Les oiseaux représentent les derniers animaux véritablement libres qui s’affranchissent en vol des obstacles et remparts dressés par l’homme et qui, chaque jour davantage, entravent un peu plus la liberté des autres animaux. » Mais quel est le pouvoir d’un ministre de l’écologie pour donner des ailes aux mammifères quand Macron est au pouvoir ?
*LE MONDE du 15 juin 2018, La nuit, dernier refuge des mammifères contre l’homme
Comment peut-on être optimiste? Tout est dit dans le titre de cet article. rendons nous à l’évidence, pour le prédateur l’autre n’a de raison d’être que pour son propre profit. Naturellement, et cela au sens strict, être toujours plus nombreux, croître toujours plus, entraîne à toujours plus de croissance et donc plus de destruction, de modification, de l’environnement originel..etc…cela est un atavisme de la vie sur lequel l’humanité n’aura jamais aucune prise,…..la croissance verte, et autres, ne demeurera que des leurres pour enfants gâtés occidentaux