Des politiques qui ne sont que des marionnettes, voici ce que nous pouvons conclure d’un article du Canard Enchaîné* :
« Le ministre délégué chargé de l’agroalimentaire, le socialiste Guillaume Garot, s’était lancé au micro d’Europe 1 sur la nécessaire réduction du sucre, du sel et du gras dans l’alimentation. Une tirade justifiée mais extrêmement critique pour l’industrie… Le président de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) a aussitôt réagi en adressant un mail aux membres de son conseil d’administration : « Les propos de Garot sur nos industries vont bien au-delà de ce qui avait pu être dit jusqu’alors par les ministres de la Santé les plus durs… C’est quand même un comble pour le ministre qui est censé être chargé de nos intérêts »… le patron de l’Ania appelle aussi au téléphone Philippe Mauguin, directeur de cabinet de Stéphane le Foll, ministre de l’Agriculture et tutelle de Garot. Stéphane le Foll se désolidarise de son ministre délégué : « L’Ania peut critiquer les déclarations de Garot à condition de ne pas mettre clairement en cause le gouvernement dans son ensemble ». Le même jour, la conseillère agroalimentaire du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Marie Guittard, téléphone au patron de l’Ania pour » désapprouver très clairement les déclarations de Garot »… »
Ces réactions diverses et concordantes montrent clairement que le système économique prend les politiques en otage et que ceux-ci l’acceptent. Or l’appareil industriel ne cherche pas l’intérêt de la nation, mais le sien propre, au contraire d’un ministre. Guillaume Garot n’est pas « censé être chargé des intérêts de l’agroalimentaire » comme l’affirme l’Ania, mais de l’intérêt général. Ajoutons que le patron de l’Ania, Jean-René Buisson, s’il était vraiment au service des consommateurs et des générations futures, devrait être le premier à déclarer vouloir « la nécessaire réduction du sucre, du sel et du gras dans l’alimentation ». Il a oublié que l’économie est au service du social et non l’inverse. Jean-René Buisson n’est pas digne de représenter l’agroalimentaire, il a oublié sa condition première d’homme.
* 24 octobre 2012, Matignon et le Foll garrottent un ministre délégué (p.2)
nonobstant (merci) mes reserves ci-dessus; oui, l’exces de sel, de sucre et de gras dans les preparations alimentaires sont dramatiques. Plutot que d’attendre que le salut vienne d’en haut, la solution sera educative, individuelle *et* industrielle: i) l’individu doit savoir et realiser que tant de sel le tue et ii) l’industrie, y voyant un marche, offrira des plats sans sel (sans sel rajoute), gras (enfin pas le mauvais) ni sucre (raffine les fibres et sucres lents sont OK). Voire, peut-etre, a un regime vegetarien puis vegetalien sans sel (ca a marche pour Votre Serviteur).
Dans l’alimentaire comme dans bien d’autres domaines, l’etat: c’est le probleme, pas la solution. Tout viendra de l’individu: « ♪♪ Il n’est pas de cuisiner supreme ♬ »…
« Or l’appareil industriel ne cherche pas l’intérêt de la nation,[…] au contraire d’un ministre. » […] « l’économie est au service du social et non l’inverse.
C’est vous qui postulez arbitrairement que social et industrie sont incompatibles. Mais ca n’est que votre opinion (surprenante pour un economiste).
« il a oublié sa condition première d’homme ». Vous etes toujours aussi rapides a nier l’humanite des gens, a les condamner. Toujours cette tendance torquemadienne des hards ecolos….
complément d’enquête :
Guillaume Garot avait qualifié le projet de doublement de la taxation sur la bière de «question de santé publique» sur LCI. Et sur la lutte contre l’obésité et l’amélioration des recettes: «Il y a encore du chemin à faire», avait-il déclaré. De quoi mettre hors de lui Jean-René Buisson, qui avait alors décidé de boycotter l’inauguration du Salon international de l’agriculture, dimanche, aux côtés du ministre. Une première dans l’histoire du Sial. «Nous avons voulu montrer que nous ne pouvions pas être à la fois la vache à lait du système et l’objet de tous les dénigrements», explique Jean-René Buisson. Il aura fallu deux conversations franches ce week-end entre Jean-René Buisson et Guillaume Garot pour désamorcer la tension. Et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a assuré que l’Ania serait reçue avant Noël à l’Élysée.
http://www.lefigaro.fr/conso/2012/10/23/05007-20121023ARTFIG00372-l-agroalimentaire-vent-debout-contre-la-taxe-sur-la-biere.php
complément d’enquête :
Guillaume Garot avait qualifié le projet de doublement de la taxation sur la bière de «question de santé publique» sur LCI. Et sur la lutte contre l’obésité et l’amélioration des recettes: «Il y a encore du chemin à faire», avait-il déclaré. De quoi mettre hors de lui Jean-René Buisson, qui avait alors décidé de boycotter l’inauguration du Salon international de l’agriculture, dimanche, aux côtés du ministre. Une première dans l’histoire du Sial. «Nous avons voulu montrer que nous ne pouvions pas être à la fois la vache à lait du système et l’objet de tous les dénigrements», explique Jean-René Buisson. Il aura fallu deux conversations franches ce week-end entre Jean-René Buisson et Guillaume Garot pour désamorcer la tension. Et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a assuré que l’Ania serait reçue avant Noël à l’Élysée.
http://www.lefigaro.fr/conso/2012/10/23/05007-20121023ARTFIG00372-l-agroalimentaire-vent-debout-contre-la-taxe-sur-la-biere.php