EELV tient un beau discours, quels sont les actes ?

Extraits du discours du secrétaire national d’EELV (David Cormand) devant les membres du Conseil fédéral le 22 septembre 2018 : « Le fait politique le plus marquant est la démission de Nicolas Hulot. On essaye de minimiser la portée politique du geste en glosant à l’infini sur le caractère du démissionnaire, comme si un tel départ était réductible à un mouvement d’humeur. L’essentiel est ailleurs. La démission de Nicolas Hulot marque l’entrée dans une période politique nouvelle. La présence de Nicolas Hulot avait fonctionné comme un trompe l’œil : le président Macron voulait concentrer notre attention sur ses effets de communication et ses discours pour mieux dissimuler le tour de passe-passe visant à escamoter les décisions écologiques au profit des lobbies. Les commentateurs politiques ont insisté sur l’inexpérience de Nicolas Hulot pour expliquer le peu d’arbitrages favorables qu’il aurait obtenus. La réalité c’est que la technostructure en place dans les allées du pouvoir est d’autant plus sensibles aux discours tenus par les lobbies qu’elle a été élevée dans la même religion de la croissance et du productivisme. Dans leur imaginaire, l’écologie est un problème davantage qu’une solution. Au mieux, pour les plus avancés d’entre eux il faut chercher un équilibre entre préoccupations environnementales émergentes et questions économiques déterminantes. Il n’a jamais été envisagé de réorienter l’économie au regard de la catastrophe écologique en cours. La question du climat est une donnée parmi d’autres et la démission d’un ministre de l’environnement n’est qu’une fâcheuse péripétie politique. Nicolas Hulot, après avoir essayé de bonne foi de changer le cours des politiques publiques dans un contexte hostile à l’écologie a préféré mettre un terme à la mascarade.

Avec le départ de Nicolas Hulot, un cycle nouveau s’ouvre : l’idée d’une écologie apolitique a définitivement démontré son impossibilité. La stratégie selon laquelle on pourrait faire advenir l’écologie sans conduire des changements politiques a vécu. La victoire tapageuse du lobby des chasseurs a servi de révélateur. Je prends donc le pari qu’une nouvelle génération politique est en train de naître, consciente de l’absolue nécessité de bâtir une force politique écologiste capable de conquérir le pouvoir.

L’enjeu est de décider ensemble quelle décroissance permettra de sauver la planète et les espèces qui la peuplent. Nous sommes porteurs de cette responsabilité historique, nous sommes la génération climat. Mais on ne construit pas l’écologie dans un seul pays, nous devons accepter de construire les logiques transnationales, nous serons la voix de l’espoir européen. J’entends des amis nous dire que cette élection est une occasion pour nous de refonder la gauche. Ils font fausse route. L’écologie n’est pas soluble dans l’histoire des idées politiques qui l’ont précédée. L’écologie est un au-delà de la droite et de la gauche issues de la révolution industrielle. Le mouvement écologiste pose une question nouvelle qui est celle de la finalité de la production et de sa compatibilité avec la préservation de la planète.

Nous prônons un monde sobre, à rebours de la société de surconsommation dans laquelle nous sommes engagés. Nous voulons en finir avec ce modèle absurde où l’industrie publicitaire est mobilisée pour manipuler nos affects en créant des désirs impossibles à atteindre par la majeure partie de la population du globe. Nous voulons bannir ce modèle morbide ou l’on épuise les ressources naturelles pour produire des objets souvent inutiles à l’obsolescence programmée. La question est simple: souhaitons nous une campagne européenne offensive sur les sujets politiques nouveaux, la biodiversité, le changement climatique, l’agriculture paysanne, la décroissance, le refus du productivisme… Nous sommes le futur : prouvons le. »

Texte intégral : le discours au format PDF

7 réflexions sur “EELV tient un beau discours, quels sont les actes ?”

  1. « les propos haineux de M Marcel. »
    Remplacez donc l’ adjectif haineux par méprisant et vous serez proche de la vérité .

  2. @biosphere :
    faites donc un retour en arrière (20 à 30 ans) et vous verrez qu’ à l’ époque la liberté d’ expression était quasi totale (professeur Choron , Lauzier , Cavana, Polak) et que mes propos auraient été considérés comme anodins alors . Il est vrai que ces gens – là , souvent de tendance anarchiste , n’ auraient jamais vendu leur pays au patronat immigrationniste ou aux autres collabos verdâtres de l’ islam par prostitution électorale
    Merci tout de même de me laisser m’ exprimer
    Cordialement

  3. Jean-Claude Zeziola

    Bonjour,
    Je peux être en accord en partie avec EELV et avec vous. Je suis parfaitement en désaccord avec la violence verbale et les propos haineux de M Marcel. Indigne !
    Jean-Claude

  4. Jean-Claude Zeziola

    Bonjour,
    Je peux être en accord en partie avec EELV et avec vous. Je suis parfaitement en désaccord avec la violence verbale et les propos haineux de M Marcel. Indigne !
    Jean-Claude

    1. La modération du blog @ Jean-Claude Zeziola
      Nous sommes d’accord avec vous, la violence verbale ne mène à rien si ce n’est à la surenchère et au point Godwin (un moment où toute discussion devient impossible parce que l’une des personnes traite l’autre de nazi). Mais où s’arrête la liberté d’expression ? De toute façon lemonde.fr fait aussi directement la modération sur ce blog et « Marcel » est souvent censuré, parfois de façon incompréhensible. La limitation des écrits sur le web est une chose très difficile…

  5. « L’enjeu est de décider ensemble quelle décroissance permettra de sauver la planète et les espèces qui la peuple »
    Mais les décroissance démographique et consommatoire simultanément , tas d’ abrutis gauchistes !
    Sauver la planète , voilà une expression imbécile digne de ses ecolos de carnaval : une fois le bipède disparu , la terre se remettra très facilement de sa disparition !

    « Nous prônons un monde sobre, »
    celui du paysan indien qui vit avec 2 euros par jour tandis que eux , les gauchos caviar se rempliront la panse
    Rien à tirer de bon de ces gens – là !

  6. « L’enjeu est de décider ensemble quelle décroissance permettra de sauver la planète et les espèces qui la peuple »
    Mais les décroissance démographique et consommatoire simultanément , tas d’ abrutis gauchistes !
    Sauver la planète , voilà une expression imbécile digne de ses ecolos de carnaval : une fois le bipède disparu , la terre se remettra très facilement de sa disparition !

    « Nous prônons un monde sobre, »
    celui du paysan indien qui vit avec 2 euros par jour tandis que eux , les gauchos caviar se rempliront la panse
    Rien à tirer de bon de ces gens – là !

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