Il y a quelques années encore, l’exercice de la sexualité humaine était hétéro, c’était la norme consacrée, ou bien homo, déviance marginale dont on avait conclu récemment que ce n’était pas grave : le 17 mai 1990, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Mais aujourd’hui le goût du sensationnel et de la libération tous azimuts a démultiplié les sentiments d’appartenance. L’indifférenciation des identités devient alors source d’un malaise profondément ressenti par les plus jeunes. Le pédopsychiatre Alexander Korte s’inquiète du fait que les cas de personnes ayant la conviction d’être nées avec le mauvais sexe soient en fore hausse. L’utopie anti-nature de notre société, associée aux progrès de la médecine et à l’intense couverture médiatique de ces sujets juteux, offre aux adolescent(e)s un modèle d’identification de plus en plus vague. Respecter les lois de la nature devrait être un des combats de l’écologisme, ce n’est pas le cas avec EELV, qui s’institue en lobby LGBT. Pour rester terre à terre, mieux vaut lire le mensuel de Vincent Cheynet :
La décroissance, numéro 184, novembre 2021
Dany-Robet Dufour : De mon point de vue, ce n’est pas parce que je me ferai couper le zizi ou que je prendras des hormones féminines que je deviendrais pour autant une femme. Je nuis né homme, c’est peut-être regrettable, mais je ne pourrais jamais changer de chromosomes. Je pourrai au mieux obtenir un paraître, certes, mais pas un être. Or, aujourd’hui, invoquer cette impossibilité (cette limite) suffit à se faire accuser d’homophobie.
Claude Habib : L’existence de deux sexes continue d’être assimilée à un énoncé transphobe aux États-Unis et dans le monde anglophone. Suite aux dénonciations des activistes LGBT, une Anglaise, Maya Forstater, s’est vu refuser le renouvellement de son contrat de travail pour avoir déclaré que « le sexe est un fait biologique et immuable ». Le juge a donné raison à l’employeur selon le motif qu’une telle opinion serait « incompatible avec la dignité humaine et les droits fondamentaux des autres ». Mais en appel, on a de nouveau obtenu le droit d’affirmer que le sexe existe ! La division sexuelle est la limite de notre condition, comme la mortalité. L’une et l’autre sont attaquées : les trans prétendent ébranler la différence de sexe pour la franchir ou l’abolir. Les transhumanistes promettent d’en finir avec la mort, ou de la repousser indéfiniment.
La décroissance, numéro double juillet-août 2019
Dany-Robert Dufour : Devenir unisexe sans amour est présenté comme le summum de la liberté. J’ai été il y a peu en Amérique du Nord où beaucoup d’enfants, souvent de couples LGBT mais pas seulement, reçoivent des inhibiteurs de puberté qui empêchent le développement des parties sexuées du corps. Pourquoi ? Pour que ces enfant décident plus tard, « en toute liberté », du sexe qu’ils se seront choisi. Bref il n’y a pas de limites à ce à quoi j’ai droit puisque « c’est mon choix ». Sauf que c’est d’abord le choix du marché qui se fait fort de permettre aux individus de choisir.
Alexandre Penasse : Pour certains le sexe dépendrait d’une décision individuelle. Il n’aurait rien à voir avec le biologique et la naissance. L’enfant n’aurait plus à être confronté à l’énigme du couple. La négation de la différence des sexes ne s’inscrit pas seulement comme une conséquence de plus du refus des limites propres à nos sociétés libérales ; par la déstructuration de la cellule familiale et la négation de la place du père se promeut une forme de subjectivité nouvelle. Le sexe de naissance prend pour certains le statut d’erreur à corriger dans le réel ; ils veulent désormais changer de sexe et la société leur dit que c’est possible. Mais technique ou pas, on ne peut pas changer de sexe, on ne fait pas d’un gène XX un XY ou inversement.
Alain Troyas : Le libéralisme libertaire semble plus qu’intime avec la société de croissance ; il favorise partout un processus d’individuation en prescrivant à chacun de ne tenir compte que de soi, en prétextant favoriser les différentes libertés de s’auto-définir, de changer comme il le veut. L’époque favorise le désordre, la versatilité et le caprice.
Fabien Ollier : Le mouvement trans-identariste est essentiellement constitué par les nombreuses sectes cyberactifs que sont les transgenres, transsexuels, transbiomorphistes et transhumanistes. Leurs délires sont censé être pris au sérieux par les forces politiques, les milieux éducatifs, les organismes médicaux, les lieux de recherche, etc. Les communautés LGBTIQ+ ont réussi à imposer divers débats sociétaux qui concernent une infime minorité de petits-bourgeois mal dans leur peau. Leurs thèses sont d’une bêtise abyssale : les sexes seraient innombrables et ne posséderaient aucune charge d’altérité, aussi pourrions-nous en changer comme bon nous semble. Il serait logique de devenir non binaire (ni homme, ni femme), les deux à la fois ou rien de tout cela (agenre, xénogenre, etc.). Elle n’offre pour horizon de lutte qu’un renouvellement de l’étiquetage des marchandises humaines au rayon sexe.
Jacqueline Kelen : Plus l’homme s’érige en maître et en finalité de tout, plus le monde devient inhumain et idiot.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
11 juillet 2021, Mon père, transgenre, devenu ma mère
18 juillet 2020, « JK Rowling nie l’identité de genre »
25 octobre 2019, discuter PMA, c’est interdit par les LGBT
8 juillet 2019, Mouvement trans, négation de l’altérité
lexique : LGBTQI+, c’est-à-dire les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles avec le « + » pour les catégories encore non établies.
– « L’indifférenciation des identités devient alors source d’un malaise profondément ressenti par les plus jeunes. Le pédopsychiatre Alexander Korte s’inquiète […]»
Si encore il n’y avait que ça qui devenait source d’un malaise profondément ressenti par les plus jeunes, et si encore il n’y avait que chez les jeunes. Aujourd’hui tout et n’importe quoi devient source d’un malaise profond. Et pour dire à quel point notre monde va mal, même ces malaises inquiètent. Et du coup tout devient inquiétant, c’est le serpent qui se mort la queue.
Pendant que ce pédopsychiatre s’inquiète, de cette hausse inquiétante, des tas d’autres spécialistes s‘inquiètent d’une foultitude de hausses toutes aussi inquiétantes, et délirantes.
Comme ces (éco)psys qui s’inquiètent de cette solastalgie qui progresse, en même temps que le Climat se réchauffe.
Et comme tous ces scientifiques, ces politiques, ces industriels, ces stars de ciné etc. etc. qui s’inquiètent de ceci ou de cela, de tout et n’importe quoi.
Comme encore ces gynécos qui s’inquiètent de voir défiler de plus en plus de jeunes filles de 15 ou 16 ans con vaincues d’avoir le clito trop gros ou trop petit. Et/ou les petites trop grandes, les grandes trop charnues et j’en passe. Et ces pauvrettes de demander au docteur de leur mette tout ça bien comme il faut. La juste mesure quoi !
Je ne sais pas vous, mais moi ça m’inquiète.
Eh oui, parce que cette satanée Norme est devenue elle aussi source d’un malaise profondément ressenti, par les plus jeunes notamment.
Côté jeunes branleurs ça ne vaut pas mieux, à force de trop regarder du porno les pauvres n’osent même plus exhiber leur zizi sur les réseaux. Misère misère !
D’un côté on veut pouvoir afficher et revendiquer son côté unique, sa différence et sa pseudo liberté… de l’autre on tient absolument à être comme tout le monde. Déjà là faudrait savoir.
En attendant, la Norme c’est tout connement ce que nous montrent les écrans.
Finalement c’est parce que je le veau bien et que «c’est mon choix» que je fais tout pour être «normal(e)». Je me déguise en femme ou en n’importe quoi, je me fais tatouer de la tête aux pieds, piercer les oreilles, le nez et tout le reste et en même temps. C’est normal Docteur ?
Extrait de l’interview de Claude Habib (La Décroissance nov 2021 «La division sexuelle comme la mortalité sont attaquées») :
– « Il y a un conflit logique entre l’idée que le genre est une pure construction sociale [thèse féministe] et la mise en avant d’un genre individuel, par des personnes persuadées d’être nées dans le mauvais corps. […] Entre ces deux acceptations, il n’y a pas de conciliation possible : essence individuelle ou construction sociale, il faut choisir.
Ce conflit notionnel oppose principalement les personnes trans et les féministes. […] les féministes se montrent soucieuses de neutraliser les genres, pour éviter de donner un prétexte aux inégalités. […] À ce premier conflit se superpose le jeu des non-binaires qui réfutent […] la polarité masculin-féminin, et prétendent se situer au-delà […] Eux s’affirment gender créative (créateurs de genre) et se retrouvent de ce fait en conflit avec les féministes [etc. etc.] »
Comme quoi tout se recoupe.
On voit déjà là que tout (et n’importe quoi) est sujet à conflit, ici le sexe. Conflit, donc débat etc. On voit ensuite que sur ce genre de conflits et de débats il n’y a pas de conciliation ou de consensus possible (Choisis ton camp camarade !) Enfin on voit que, même lorsqu’ils se prétendent lutter contre des réels problèmes (inégalités sociales et autres problèmes) dans le but faire avancer les choses… ces «débats» ont finalement bien plus de chances d’en rajouter à la Confusion (au grand n’importe quoi) que de nous ramener à la Raison.
Comme quoi, quand on mesure l’épaisseur de la Fumée, il y a là encore de quoi nous faire choper cette maladie à la mode, la solastalgie.
LGBT, LGBTQI+, LGBTQIA+++ c’est tout simplement du grand n’importe quoi !
Le grand n’importe quoi est le résultat (la conséquence) de la Grande Confusion, que le journal la Décroissance a largement décortiquée dans son N°165 juillet-août 2019.
Si la Grande Confusion ne faisait que toucher nos zizis et nos zigounettes, alors ça ne serait pas encore trop grave. On se contenterait alors d’en rigoler et dieu sait combien ça fait du bien, de rigoler. Seulement elle touche tout, cette grosse dégueulasse.
Elle a foutu le Bordel partout. Déjà elle a pété notre boussole. La gauche, la droite, l’avant et le derrière, tout ça est désormais à géométrie variable. Aujourd’hui on a tout et son contraire et en même temps. On dit alors qu’on est au-dessus, au-delà, on dit aussi trans. Comment pourrions-nous avancer avec ça ? Quand j’avance tu recules comment veux-tu comment veux-tu ? N’importe quoi !
Non ce n’est pas vrai peut-être ? Ah mais oui c’est vrai, que c’est pareil avec le vrai et le faux. Quand au bien et au mal n’en parlons pas. Ben si justement parlons-en, comme ça on parlera du beau et du laid et en même temps. Par exemple si j’évoque ce coiffeur qui demandait à Milux s’il pouvait se tirlipoter le Schimimi…mimibilimimi… le Schimblick, tout seul dans sa tante, de suite on va me tomber dessus pour me dire que c’est pas beau de dire des horreurs pareilles. Normal puisqu’on ne sait plus où on a la b… pardon où on habite. En attendant, je vais vous dire, tout tout tout !
Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou, le gros touffu, le petit joufflu, le grand ridé, le Mont Pelé, tout tout tout tout j’vous dirai tout sur le zizi ! 🙂
Ce sont là des déclinaisons du sentiment de toute puissance qui habite l’homme tant au niveau collectif qu’au niveau individuel, c’est un manque de sagesse de nous tous et de chacun d’entre nous de refuser les règles de la nature et ce qu’elle nous impose.
En fin de compte, c’est un combat que nous perdrons et qui fera beaucoup de malheureux.