Global Electricity Review : Selon un rapport du think tank Ember, pour 78 pays représentant 93 % de la demande électrique mondiale en 2022, les énergies éoliennes et solaires ont atteint 12 % de l’électricité mondiale ; c’était 5 % en 2015. Mais le charbon est resté la plus grande source d’électricité au monde, produisant 36 % de l’électricité mondiale en 2022 ». Le recours au charbon a augmenté de 1,1 %, la demande d’électricité continuant de croître. La persistance du recours au gaz et au charbon pour répondre à cette demande d’électricité a eu pour corollaire de faire grimper les émissions [de gaz à effet de serre] à un nouveau record, de 12 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2022 (+ 1,3 %).
Lire, Pour un sevrage d’énergies fossiles, comment ?
et Sortir des énergies fossiles, impossible ?
Le point de vue des écologistes pessimistes
Pierpol : « Les sources non fossiles ont atteint 39 % de l’électricité mondiale en 2022 »… Titre terrible limite infox, l’information clé étant bien évidemment, je cite, que » le recours au charbon, (qui) a (…) augmenté de 1,1 % ». Rappel, pour les distraits, un objectif à 2°C de réchauffement, on oublie le 1.5 de la cop21, imposerait une réduction annuel sans tarder de 4%. Rien de nouveau donc, sous le soleil et le vent, on est bien sur du « business as usual ».
ChP : Cette étude ne fait que rendre les problèmes de l’énergie encore plus incompréhensibles. On mélange allégrement les énergies primaires, les énergies finales ( celles consommées), l’énergie électrique en kWh, les primaires en Tep, etc, etc. Ce qui compte est l’énergie finale consommée en kWh. Dans celle-ci l’électricité ne représente que 20% du total. Les 80 % restants étant fossiles. Dans les 20 % d’énergie électrique, 39 % ne viennent pas du fossile(ce qui était déjà le cas en 2021!) et donc que 61% viennent du fossile . L’énergie consommée dans le monde est donc à 92 % d’origine fossile. Le verre est donc quasiment vide. A la bonne votre !
Marcus manlius : Ça s’est toujours déroulé de cette manière, les sources d’énergie ne se remplacent pas, les unes après les autres, elles se cumulent. Certes le renouvelable et le décarboné croissent, mais les fossiles tout autant. Nous sommes drogués aux machines.
Zahnstocher : Bien sûr, mais là, on va arriver au bout des stocks de drogue fossile et cela ne va donc pas se passer de bonne manière.
Denis Monod-Broca : Nous aurions bien tort d’être optimistes. Les annonces rassurantes ne sont que poudre aux yeux. Les émissions de CO2 continuent à augmenter. Se satisfaire du constat qu’elles pourraient augmenter encore plus, c’est s’aveugler. Sans remise en cause profonde de nos modes de vie, nous n’arriverons à rien. Sans prise de conscience de l’extrême difficulté devant laquelle nous sommes, nous désintoxiquer de la surconsommation, rien ne changera vraiment.
Chronos : Quand on sera à 100% d’EnR, on aura changé de civilisation ! Mais ce n’est pas pour demain, hélas pour nos descendants…
DRoman : La réalité, c’est que c’est trop peu, trop tard. Compter sur la diminution de l’accroissement de l’augmentation, qui pourrait s’accélérer, est une manière de nous mettre la tête dans le sable. Le Titanic a beau infléchir sa trajectoire, se gargariser des quelques mètres gagnés n’ont pas d’intérêt si cela ne nous permet d’éviter l’iceberg.
Nicolas Hulot : Les sociétés riches dépendent tellement de l’énergie qu’un sevrage abrupt se solderait en quelques semaines par des millions de morts, ne serait-ce que parce que les usines qui rendent notre eau potable ne fonctionneraient plus, sans oublier la chaîne du froid et le transport nécessaire pour apporter la nourriture dans les villes
Joseph Tainter : Les deux tiers de la population sur Terre sont aujourd’hui en vie grâce au pétrole. C’est-à-dire qu’ils sont en vie grâce à la production industrielle de nourriture, aux installations sanitaires et à la médecine moderne, tout ceci reposant sur du pétrole. Sans pétrole, nous ne pourrions plus maintenir notre niveau de population ou notre niveau de vie. Si le système de transports tombe en panne, à cause d’un manque d’énergie ou de finances, les villes n’auront plus de nourriture. Nous perdrions le plus gros de notre système médecine industrialisée. La population mondiale chuterait finalement à 2 milliards, contre 7 milliards aujourd’hui. L’espérance de vie tomberait à environ 40 ans. ( Extraits de l’interview de Joseph Tainter par le mensuel La Décroissance – octobre 2013)
Nos articles les plus anciens sur ce blog biosphere
Mai 2016, Le crépuscule fossile selon Geneviève Férone-Creuzet
avril 2015, Laisser les énergies fossiles sous terre, une obligation
octobre 2014, Transition énergétique, l’oubli des combustibles fossiles
octobre 2013, sans énergie fossile, seulement 2 milliards d’humains
mai 2011, l’acharnement thérapeutique, conséquence de l’énergie fossile
Nous sommes de plus en plus dépendantes de la consommation électrique. Nous savons que les réserves actuelles sont de 50 ans de pétrole et 120 ans de charbon. Nos ventilateurs ont des rendement dérisoires et les panneaux solaires vitrifient les sols. l’énergie hydroélectrique a des rendements exceptionnels mais tout projet de développement de barrage est bloqué et cette énergie est non polluante et un facteur de développement, agricole, industriel, touristique sécuritaire.
Avec 56 centrales atomiques bientôt 64 des territoires entiers seront totalement interdits pour cause de contaminations. Pourtant il existe les centrales au Thorium peu dangereuses. Quand développerons nous cette technologie? Les hollandais sont déjà en développement ainsi que les chinois.
Sur des images d’archives en noir et blanc, George Miller nous plonge directement au cœur du sujet et de l’action. Voix off au début du film :
– « Ma vie s’éteint, la vue se brouille, il ne reste plus que le souvenir. Je me souviens d’un temps ou régnait le chaos, un temps de rêves brisés, de terres dévastées…
[…] il faut revenir à une autre époque. Quand le monde tournait au carburant noir et que florissaient dans les déserts de grandes cités de tubes et d’acier…
Disparues, maintenant, balayées… Pour des raisons aujourd’hui oubliées, deux puissantes tribus entrèrent en guerre allumant un brasier qui les dévora toutes les deux. Sans carburant, elles n’étaient rien. Leur empire était de paille. Le grondement des machines hoqueta et s’éteignit. Les chefs parlèrent, et parlèrent… Et parlèrent encore. Mais rien ne pouvait endiguer le désastre. Leur monde s’écroula… […] » ( Mad Max 2, le narrateur )
J’aurais envie de dire que cette histoire (Mad Max) est à méditer sans modération.
Sauf que je persiste à penser que tout doit être une affaire de juste mesure.
N’allons surtout pas nous pourrir encore plus la vie, par conséquent celle des autres, en faisant de notre fin prochaine une idée fixe. Une obsession, une maladie.
Au-delà d’une certaine mesure, le pessimisme… celui des écologistes, puisque de toute façon tout le monde l’est, écologiste… devient une maladie. Et le fait qu’elle soit dans l’air du temps (mode) n’en fait pas pour autant quelque chose de beau, de bien ou de bon. ( Pessimisme : Du latin pessimus, superlatif de malus, « mauvais » )
En attendant, ce que chacun attend… avec impatience, ou en prenant son temps… les rapports se suivent et se ressemblent. Comme les appels, les rappels, les articles, les commentaires etc. etc. Pas seulement du côté des chefs, mais de TOUS les côtés !
Du Blablabla !
Voix off au début du film :
– « Ma vie s’éteint, la vue se brouille, il ne reste plus que le souvenir. Je me souviens d’un temps ou régnait le chaos, un temps de rêves brisés, de terres dévastées…
[…] il faut revenir à une autre époque. Quand le monde tournait au carburant noir et que florissaient dans les déserts de grandes cités de tubes et d’acier…
Disparues, maintenant, balayées… Pour des raisons aujourd’hui oubliées, deux puissantes tribus entrèrent en guerre allumant un brasier qui les dévora toutes les deux. Sans carburant, elles n’étaient rien. Leur empire était de paille. Le grondement des machines hoqueta et s’éteignit. Les chefs parlèrent, et parlèrent… Et parlèrent encore. Mais rien ne pouvait endiguer le désastre. Leur monde s’écroula… […] » ( Mad Max 2, le narrateur )
Avec cette intro, sur des images d’archives en noir et blanc, George Miller nous plonge directement au cœur du sujet et de l’action.
100% d’énergies renouvelables c’est une utopie débile, on n’y arrivera jamais ! Déjà pour les ENR il faut au minimum 4 fois plus de cuivre que pour le nucléaire et électricité fossile (charbon pétrole). Tout simplement parce qu’avec les ENR les moyens de productions d’électricité sont plus dispersés et fragmentés, alors il faut énormément plus de câbles pour relier et alimenter le réseau ! Et vu qu’il faut des énergies fossiles pour extraire le cuivre, je vous laisse deviner le cauchemar qui suit ? En plus les ENR sont artificiellement plus compétitives que les centrales fossiles ou nucléaires, car les éoliennes et panneaux solaires sont fabriquées à bas coûts grâce au nucléaire et énergies fossiles !!
(suite) Si on devait fabriquer et installer sur tout le territoire des panneaux solaires et éoliennes sans énergies fossiles et nucléaires, alors les prix des ENR seraient multipliés entre des facteurs qui se situent entre x20 et x100 !!! (en fonction de la proportion de charbon, de pétrole et de nucléaire qu’on utile pour faire tout ça) Bah oui pour le moment on ne fabrique pas et n’installe pas les ENR à partir d’autres ENR, autrement dit le système n’est pas bouclé !
D’autant que la population augmente, soit l’augmentation de consommateurs d’énergies dans le monde, et les populations consomment de plus en plus, autrement dit la part de chaque individu augmente. Mais oui le sevrage qui va s’imposer par l’épuisement des ressources va être très brutal !
En effet, lorsqu’on fait sous-traiter par des robots tous ses besoins (alimentaires, vêtements, produits manufacturés, etc) et ben on ne sait plus travailler, les connaissances et les savoirs-faire manuels se perdent ! Alors lorsqu’il n’y aura plus assez d’énergies pour faire fonctionner tous nos robots, on sera démuni pour répondre à tous nos besoins ! Ce qui va se traduire par plus de violence, plus de guerres, plus de conflits tant internes qu’externes, puis viendront les famines et les épidémies qui compléteront les guerres. Combien de français savent faire pousser des végétaux pour manger ? Combien savent tisser pour se vêtir ? Savent tanner pour se chausser ? Savent bâtir une maison à la main ? Mais c’est pareil dans bien d’autres pays ! Au niveau mondial nous sommes la génération des canapés ! Assis sur un fauteuil derrière un bureau ou un comptoir d’agence ou administration ! Guerres épidémies famines nous attendent des milliards de gens mourront !
– « Combien de français savent faire pousser des végétaux pour manger ? […]
Au niveau mondial nous sommes la génération des canapés ! » (Bga)
En 2020 la France comptait 389 000 agriculteurs.
– La France a encore perdu 100 000 agriculteurs en dix ans
(Le MONDE – 10 décembre 2021) Certes tous les agriculteurs ne savent peut-être pas faire pousser des végétaux, pour manger. Tu peux alors chercher le nombre de céréaliers, celui des maraîchers, celui de tous les français qui cultivent des fruits et légumes. Tu fais l’addition et tu ne devrais pas être loin du compte bon. (à suivre)
En attendant, va parler de canapé à ces millions de gens, en France, qui triment du matin au soir, pour à peine joindre les deux bouts.
Va dire à ces plus de 866 millions d’agriculteurs et paysans qui nourrissent le monde (FAO 2022) qu’ils sont des fainéants. Va dire à ces 160 millions d’enfants qui travaillent (tendance à la hausse, avertit l’ONU) qu’ils sont aussi des fainéants. Et va le dire encore à ces près de 700 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté dans le monde.
– « Les causes de la pauvreté sont multiples et sont souvent intimement liées.
Le capitalisme nourrit la pauvreté et les inégalités » (La pauvreté dans le monde n’est pas une fatalité – oxfamfrance.org – 3 mars 2023)
Je te parle de faire pousser des végétaux, tisser, bricoler sans énergies fossiles ? Tout de suite tes maraîchers et agriculteurs ne font plus grand chose sans leurs machines et énergies fossiles !