Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

« Le dernier soir »

d’une militante radicale pour le suicide assisté

Jacqueline Jencquel a choisi la « liberté ultime » en mettre fin à ses jours en mars 2022, à 78 ans, sans souffrir d’aucune pathologie incurable. Défenseuse radicale du suicide assisté, elle expliquait en 2018, sur le site Konbini, vouloir en finir avant d’échouer « dans un mouroir », à savoir un Ehpad. La vérité, c’est que cela était aussi une question d’argent : “Je n’en ai plus. Plus beaucoup, plus assez”. Jacqueline Jencquel a été une cheville ouvrière de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

Thomas Misrachi, journaliste ayant écrit un livre sur Jacqueline Jencquel: « Je ne fais pas de prosélytisme de l’euthanasie. Je veux la liberté, je ne veux pas la mort. Avec une loi, on n’enlève rien à personne, on ajoute un choix. »

Le texte attendu en France ne répondra pas à ses attentes. L’aide à mourir, selon l’avant-projet de loi déposé sur le bureau du chef de l’Etat, pourrait être accordée, sous réserve d’une décision médicale, à des personnes souffrant de maladies incurables, dont le pronostic vital est engagé à moyen terme (six à douze mois) et ayant des douleurs et des souffrances inapaisables.

Jean-Luc Romero, président d’honneur de l’ADMD : « Je salue l’engagement Jacqueline Jencquel au sein de l’ADMD mais son combat personnel n’est pas aujourd’hui emblématique de la loi que nous souhaitons. Ce n’est pas parce qu’on se sent trop vieux, encore moins parce qu’on n’a plus d’argent, qu’on pourrait prétendre à être aidé à mourir. »

Le point des vue des écologistes pour une fin de vie digne

Mark : « Ce n’est pas parce qu’on se sent trop vieux qu’on pourrait prétendre à être aidé à mourir ». De quel droit Romero-Michel – ou quiconque – tranche que l’on n’a pas le droit de décider du moment de sa mort ? Il y a 21 siècles, Lucrèce écrivait, dans son « De rerum natura » : « Pourquoi ne sors-tu de la vie comme un convive rassasié et, l’esprit tranquille, n’acceptes-tu pas le grand repos, fou que tu es ? »

Lyle : Au delà du côté « faut-il considérer la vie comme quelque chose de sacré » qui n’est pas le sujet ici, ce qui me choque le plus c’est cette manière de considérer ses citoyens comme des enfants a qui on a le droit de dire ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire de leur vie et de leur corps. Surtout que, avec une loi, il s’agit d’accorder un droit à qui le veut et que ça n’enlève rien à qui que ce soit.

MEKEDA : Permettez simplement que la société dans laquelle nous vivons et qui subventionne des EHPAD seulement rentables pour les actionnaires. La médecine moderne a acquis le droit de prolonger la vie, souvent au delà du raisonnable, ce n’est pas plus naturel que l’abréger (expérience récente de la mort d’un ami à l’hôpital, une horreur). Finissez en couche culotte, voire déments, dépendants de pauvres aides soignantes harassées, dans des établissements qui ont entrepris de ruiner soit vos descendants soit la solidarité nationale si vous jugez cela éthique et laissez les autres libres de leur choix.

Pot belge : et si ça peut aider au problème des retraites…

Beni2 : J’ai 57 ans. Je suis très en forme, j’espère vieillir ainsi. Mais dire au revoir à la vie vers 80 ans, en bonne santé, sans être une charge pour personne, c’est l’idéal. Je pense que mes enfants me comprennent. Mourir heureuse avant de regretter les derniers mois d’invalidité. Avoir le temps de mettre en ordre ses affaires et de dire adieu tranquillement. C’est ma liberté.

asinusasinum : Depuis que l’humanité existe il y a toujours eu des gens qui se sont suicidés.

Trazom71 : En Suisse alémanique où je vis, le Freitod (littéralement, la liberté de mourir) est tellement « assimilé » que ces débats français paraissent assez surréalistes.

ClethaB : Autant je suis pour le suicide assisté dans le cas de maladie invalidante ou de démence en cours, autant promouvoir l’euthanasie active pour cause de vieillesse c’est la porte ouverte à toutes les horreurs.… du soleil vert à l’eugénisme !

Le débat est ouvert,

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2 réflexions sur “Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel”

  1. La mort n’est, en définitive, que le résultat d’un défaut d’éducation puisqu’elle est la conséquence d’un manque de savoir vivre.

  2. Jacqueline Jencquel ne souffrait d’aucune maladie grave, mais considérait la vieillesse comme une maladie incurable… (La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.)
    En plus elle manquait soit disant d’argent… (L’argent qui nous fait vivre.)
    Thomas Misrachi pense la même chose, il a donc programmé sa mort à 75 ans.
    Tout en précisant : « J’espère que je serai en bonne santé à cet âge-là, mais je ne veux pas affronter ce qui vient après… » (Je ne veux pas, na ! Parce que je le veau bien ! )
    Et ces braves gens nous expliquent tout ça, tranquillement, sur des blogs, à la Télé, et bien sûr dans des bouquins. Et ON voudrait, peut-être, qu’ON les applaudissent ? Pour leur courage peut-être… Moi j’ai plutôt envie de les plaindre.
    Je suis d’accord avec ce que dit Jean-Luc Romero. Me voilà donc membre de l’ADMD.
    Encore plus d’accord avec ClethaB . Ceux qui ne voient pas le risque de dérives sont aveugles.

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