Refuser le débat, c’est parler d’autre chose qui paraît plus important que le débat lui-même. Ainsi cet avis d’un anesthésiste et « docteur en philosophie », une soi-disant égalité se dresse contre le principe de liberté :
Philippe Bizouarn : « Comme le suggèrent les membres du CCNE ayant émis à juste titre une réserve à l’avis présenté : « Il nous paraît éthiquement incontournable que tout soit prioritairement mis en œuvre pour remédier aux difficultés du système de santé, pour promouvoir une culture médicale appropriée aux enjeux particuliers de la fin de vie. » Le principe de solidarité vis-à-vis des invisibles souffrant dépasse alors largement le principe libéral d’autonomie de la personne. Les situations d’inégalité, et leurs conséquences désastreuses, s’accumulent : renoncement aux soins des patients précaires ; recours aux urgences – débordées – inadaptés pour les vieillards abandonnés par des structures fondamentalement incapables de prodiguer des soins de fin de vie acceptables ; fermetures de lits notamment de soins de longue durée, et insuffisance criante de lits de soins palliatifs.
Ne faudrait-il pas, en même temps, que soit ancré dans la loi le principe inaliénable de l’égalité devant la santé ? Il semble que les conditions d’une délibération collective demandée par le gouvernement, sous forme d’un débat public formalisé, ne sont absolument pas réunies.«
lire, Débat «Fin de vie», noyé dans les parlottes
Des points de vue pour une démographie responsable
Moriarti : Ce monsieur Bizouarn essaie de repousser le débat comme il le dit sous le prétexte d’une inégalité sociale qui frapperait si j’ai bien compris l’accès à quoi d’ailleurs, aux soins palliatifs j’imagine. Cher monsieur en ce qui concerne ma mort je n’ai besoin d’aucun débat avec qui que ce soit. Il suffit que j’en débatte en moi-même et avec moi-même. Je dénie absolument et totalement à quiconque tout espèce de droit à interférer avec ma liberté. Qu’il soit curé ou psychiatre, et encore mieux philosophe.
MEKEDA : Voici une tribune qui prêche pour sa paroisse. Les médecins se prononcent à gogo sur la fin de vie. Il serait utile de leur rappeler qu’ils ne sont pas propriétaires de leurs malades et encore moins des bien portants. En réalité nous, personnes âgées, constatons que la vie est considérablement prolongée par les progrès de la médecine. Face à cette prolongation, aussi contre-nature que l’interruption volontaire, nous demandons le droit inconditionnel de dire stop quand tout cela a perdu son sens pour nous. Pas besoin de consensus, il n’est pas question de rendre le suicide assisté obligatoire, mais licite et dans de bonnes conditions.
Kiamb : On a l’impression que le débat est toujours confisqué par le corps médical et les «autorités» religieuses.. Le peuple n’est pas assez adulte, les gens pas assez mûrs pour décider du sort de leur propre vie. Il faut des bergers au troupeau. Assez d’infantilisation ! Laissez-nous choisir notre fin de vie !
Jefp : Il faut effectivement améliorer considérablement les « soins » palliatifs pour que personne ne soit contraint de vouloir que sa vie soit abrégée pour éviter de souffrir. Mais cela ne s’oppose en rien, comme on le laisse croire, à ce qu’on accorde le droit à ceux qui ne souhaitent pas prolonger leur vie d’obtenir une aide pour le faire : soit une aide au suicide (actuellement passible de prison) si la personne est en état de se donner la mort, soit une euthanasie dans le cas contraire. Sans qu’on mette de conditions comme l’a fait le Comité consultatif national d’éthique en limitant ces possibilité à une prévision de décès assez proche et à des souffrances ne pouvant être allégées. Par exemple, une personne devenue aveugle et considérant que sa vie est trop réduite pour être prolongée devrait pouvoir demander qu’il y soit mis fin. Il faut en finir avec l’hypocrisie de ceux qui trouvent tous les prétextes pour imposer leur propre conception de ce qu’est la vie.
Pour agir avec l’association Démographie Responsable :
– « Refuser le débat, c’est parler d’autre chose qui paraît plus important que le débat lui-même. Ainsi cet avis d’un anesthésiste et « docteur en philosophie », une soi-disant égalité se dresse contre le principe de liberté » (Biosphère)
C’est c’là oui ! Comme si ce que racontait là ce médecin (philosophe) était hors-sujet. Et pas du tout important. Comme si c’était des conneries comme celles qu’on peut lire ici, sur ce site !
Une «soi-disant»… égalité ! C’est c’là oui ! Et puis les guillemets à ce docteur en philosophie !
Et pourquoi pas, tant que «nous»* y sommes, ne pas dire clairement que ce médecin est un grand âne ? Bref, c’est le monde à l’envers. En attendant, chapeau Biosphère !
Chapeau aussi pour la sélection de commentaires ! Misère misère.
* : «nous» = Biosphère ? Michel Sourrouille ? Démographie Responsable ? Didier Barthès ?