Greenpeace, association anti-malthusienne

Greenpeace-France

https://www.greenpeace.fr/population-quel-impact-sur-lenvironnement/

Population : quel impact sur l’environnement ?

On entend parfois dire que la surpopulation est l’une des principales causes de la crise climatique et qu’il serait nécessaire de contrôler la croissance démographique. Cette idée est fausse et dangereuse, car elle rejette la faute de problèmes sociétaux sur le dos notamment de populations qui n’en sont aucunement à l’origine.

Population et environnement : un faux débat

Les théories sur la surpopulation se sont généralisées dans les années 60, avec à la clé des discours tels que : “la croissance démographique est hors de contrôle, notre planète ne peut plus y faire face, la surpopulation est la cause de l’épuisement des ressources et du chaos climatique, nous devons réduire la population mondiale pour combattre les crises environnementale et climatique”.

En réalité, quelques dizaines de multinationales sont directement responsables des deux tiers des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Ainsi, mettre en avant la pseudo nécessité de contrôler la population revient à montrer du doigt les individus alors que des changements systémiques sont nécessaires, et à nous détourner du vrai problème, à savoir le rôle des industries polluantes et la passivité voire la complicité des gouvernements face à la destruction de l’environnement, du climat et de la biodiversité,

Le “contrôle de la population mondiale”, une idée aux origines racistes

La bomb P, le livre de Paul Ehrlich qui a popularisé cette idée, est basé sur les expériences vécues par l’auteur dans une grande ville indienne et préconise des mesures d’incitation et de contrainte pour contrôler la population – en particulier celle des personnes non blanches. Encore aujourd’hui, lorsque les gens parlent de surpopulation, ils ont souvent en tête la Chine, l’Afrique ou l’Inde. Aux Etats-Unis, par exemple, cette idée s’est traduite par la stérilisation forcée de femmes racisées. Elle a également été utilisée pour justifier des crimes racistes commis par des suprémacistes blancs, comme la fusillade d’El Paso. Comme toute narrative raciste, celle du contrôle de la population a de graves conséquences.

En réalité, les émissions par habitant de l’hémisphère sud sont bien moins élevées que celles du nord, et réduire la population ne résoudrait donc en rien la crise climatique. D’après une étude publiée par Oxfam en 2015, “une personne parmi les 10% les plus riches en Inde n’émet en moyenne qu’un quart du CO2 émis par une personne de la moitié la plus pauvre de la population des États-Unis”. En résumé, la plupart des arguments en faveur du contrôle de la population montrent du doigt les pays en développement dont les émissions per capita demeurent relativement peu élevées, et pas les pays industrialisés qui émettent davantage de gaz à effet de serre.

La meilleure façon de lutter contre la crise climatique n’est donc pas de réduire le nombre de personnes sur Terre, mais de revoir globalement nos modes de production et de consommation, de mettre la pression sur les entreprises et les politiques qui en sont à l’origine, et de lutter pour une distribution des richesses durable, juste et équitable.

Greenpeace-USA, le texte à l’origine de la traduction française

by Dakota Schee and Varsha Nair

https://www.greenpeace.org/usa/overpopulation-and-environmentalism/ (January 25, 2021)

The flawed, dangerous idea of population control redirects the blame for societal problems to those with the least power to address them.

You may have heard people say, “we wouldn’t be in a climate crisis if we had fewer people on Earth.”  The overpopulation narrative is an outdated frame that was popularized in the 1960s. It serves to redirect the blame for societal problems to those with the least power to address them. The justification goes like this: “our global population is increasing to a point that the environment simply cannot support, and overpopulation is the main cause of resource depletion and climate chaos, therefore we need solutions like ‘population control’—reducing the number of people to curb climate change.” 

While 100 companies are responsible for 70% of global CO2 emissions, ‘population control’ keeps us focusing on individual action instead of larger, system-wide change. Instead of identifying the role of climate villains and the governments that enable environmental and climate destruction, this argument takes us in a dangerous direction. Over time, environmental groups have fed this flawed, dangerous reasoning. 

The ‘population control’ concept has racist origins

The Population Bomb, a book which first popularized this idea, was based on the author Paul Ehrlich’s experience in a crowded city in India. It advocates for incentives and coercion to control the population—specifically targeted at non-white people. Even today when people talk about overpopulation, they are often talking about China, India, and other primarily non-white countries in the Global South. In the US, ‘population control’ has come in the form of forced sterilization of Black and Brown mothers. It has been used to justify ecofascist attacks, like the El Paso mass shooting, where the white supremacist shooter cited anti-immigration rhetoric based in the overpopulation myth to justify targeting and killing immigrants in order to compensate for the environmental costs of white American lifestyles.

Like any racist narrative, ‘population control’ has real-life consequences. 

In reality, people from the Global South have much lower emissions per capita, so reducing our population would not solve the climate crisis. According to a study from Oxfam in 2015, “someone in the richest 10 percent of citizens in India uses on average just one quarter of the carbon of someone in the poorest half of the population of the United States.” Most population control arguments focus on developing countries with negligible environmental impacts, rather than affluent white countries—which upholds white supremacy.

The best way to address the climate crisis is through pressuring the companies who are the root cause, and through sustainable, renewable, just and equitable distribution—not by reducing the number of people on Earth.

We must confront the 1% of billionaire CEOs and shareholders of companies who are hoarding resources, and create a system that provides for everyone on the planet sustainably.

Population control’ causes real harm, upholds white supremacy, and suppresses the real issues causing the climate crisis. We must be critical of harmful narratives that undermine justice and human rights under the guise of environmentalism.

We must also acknowledge our complicity in promoting and benefiting from them.

Greenpeace is fighting for a world where the planet AND people can thrive. This means we all have a responsibility to challenge the idea of population control as a solution to climate change every time and in every space that it comes up, and refocus our energy on real solutions to overconsumption by the wealthiest people and corporations in the world.

11 réflexions sur “Greenpeace, association anti-malthusienne”

  1. Il y une controverse entre membres de Greenpeace. Les documents en anglais que nous avons présenté sur notre blog biosphere n’engagent que leurs auteurs. Ils ne donnent pas un positionnement officiel de Greenpeace sur la question démographique. Rex Weyler, co-fondateur de Greenpeace-international, fournit un texte très argumenté sur les relations entre démographie et environnement et en tire la conclusion qu’il faut à la fois lutter contre la surpopulation ET la surconsommation. Par contre le texte de Dakota Schee et Varsa Nai que Greenpeace-France a repris à son compte nie cette nécessité et n’est qu’un tissu de contre-vérités.
    Par exemple la comparaison entre les deux textes montre un traitement très différent de Paul Ehrlich. Dakota et Varsa ont clairement une intention de nuire aux enseignements d’Ehrlich pour dévaloriser le message de la « Bombe P ». (à suivre)

    1. (suite) Rex Weyler approuve complètement et longuement la démarche de Paul Ehrlich. Peut-il en être autrement quand Ehrlich écrit en 1968: « Il m’a fallu attendre une certaine nuit à Dehli pour voir le sentiment d’avoir vécue l’explosion démographique. Les rues étaient grouillantes d’homme. Des hommes qui dormaient. qi déféquaient et urinaient. Nous étions des touristes sur-privilégiés… Il n’empêche que c’est depuis cette nuit-là que j’ai le sentiment intime de ce qu’est la surpopulation. Là, j’ai compris que ce qui se passe à Delhi et Calcutta nous concerne. Nous en sommes partiellement responsables, et nous devons prendre conscience ce qui menace nos frères les plus infortunés, si nous voulons non seulement leur survie, mais la nôtre. Car nous sommes tous ensemble embarqués sur le seul et unique vaisseau spatial Terre. » (à suivre)

      1. (suite et fin) En 2008, Ehrlich nous explique pourquoi le constat de surpopulation ne passe pas : « Pourquoi n’accordons-nous pas d’importance à la question de la surpopulation ? A droite, les tentatives gouvernementales de contrôle des naissances relèvent de l’anathème puisqu’on considère que le rôle de l’État dans les chambres à coucher doit se limiter à forcer les femmes à mener à terme les grossesses non désirées. A gauche, on craint, non sans raison, que le contrôle des naissances puisse avoir des relents racistes ou discriminatoires s’il est destiné, par exemple, à réduire le nombre de populations minoritaires ou pauvres. …

        Pourtant chaque habitant qui vient aujourd’hui s’ajouter à la population provoque en moyenne plus de dégâts que la personne précédente… Face à cet état de fait, il est pour le moins étonnant de traiter par le mépris les deux problèmes, pourtant si liés, de la population et de la consommation. »

  2. Goûtez-moi cette vieille piquette et donnez m’en des nouvelles.
    – Personnellement je trouve que cette cuvée 1979 a très bien vieilli. De mon point de vue, d’œnologue alcolo, ce Greenpeace est un excellent Bourgogne.
    – Moi j’aime pas le Bourgogne, je préfère le Bordeaux.
    – Pas grave c’est pareil.

    Oh je vous vois venir, me faites pas dire ce que j’ai pas dit. NON le Bordeaux c’est pas pareil que le Bourgogne ! Et puis il y a Bourgogne ET Bourgogne ! Comme il y a Bordeaux ET Bordeaux.
    Et pour tout pareil. Et puis un Grave et un Margaux c’est pas pareil non plus. Vous suivez, non ?
    Pas grave c’est normal. En 1979 les orages n’ont pas épargné la Bourgogne, toutefois il en ressort de belles réussites. Goûtez-moi ce petit La Romanée Conti 1979 et donnez m’en des nouvelles.

    Alcoolisme quand tu nous tiens !
    Ben oui, à chacun à came en attendant.
    Pas facile de décrocher, hein ?
    Et de suivre j’vous dis pas. Hips ! 🙂

    1. Que ceux qui n’ont pas suivi ni compris se rassurent, vu l’énorme confusion c’est normal. Je voulais juste dire que, bien que je ne raffole pas du Greenpeace, je préfère de loin le 2021 au 1979.
      D’abord, il n’y a rien d’étonnant qu’avec le temps les idées évoluent. Dans un sens comme dans l’autre. Les seules idéologies qui ne changent pas ce sont les dogmatismes. En 40 ans, il en est passé de l’eau sous les ponts. Et Greenpeace, pas qu’elle bien sûr, a donc pu observer tout un tas de choses.
      Notamment comment certaines idées, qu’elle faisait siennes autrefois, ont pu être récupérées, bricolées etc. Et ce par des gens peu fréquentables.
      Et d’en déduire que ces idées étaient finalement plus dangereuses qu’autre chose. Et le dire, l’expliquer, clairement, comme là en 2021. ( à suivre )

      1. Et je trouve que c’est bien. Pour moi c’est là une preuve de l’intelligence et de la lucidité de cette association.
        Seulement, comme toujours, les dogmatiques ne le verront pas ainsi. On pourra toujours démontrer par a+b que le choses SONT comme ci et non comme ça… si cette réalité va à l’encontre de ce qu’il a besoin de croire, le dogmatique ne l’acceptera jamais. Il ne peut pas !
        On ne peut donc pas débattre avec des dogmatiques, ça ne sert à rien.
        On ne peut que les combattre. Démontrer, par a+b, qu’ils sont totalement décalés de la réalité, qu’ils sont malhonnêtes etc. bref dangereux.

      2. Les Dogmatistes veux-tu dire ? Ah d’accord ce sont tes premiers pas de ton auto-portrait et des congénères de la nupes ! Bah oui, on a beau te démontrer par la preuve que des pays pondent trop tu refuses la réalité ! Un exemple parmi tant d’autres, en 1984 les gauchistes chantaient le cœur en liesse « Loin du cœur et loin des yeux
        De nos villes, de nos banlieues
        L’Éthiopie meurt peu à peu
        Peu à peu
        Rien qu’une chanson pour eux
        Pour ne plus fermer les yeux
        C’est beaucoup et c’est bien peu »
        Or en 1984 l’Éthiopie comptait 39,8 millions d’hbts et c’était déjà suffisant pour subir une famine majeure qui a fait plus d’1 million de morts et bien davantage sans l’aide internationale.

      3. Or qu’elle a été la réponse des éthiopiens face à la famine ? Et ben continuer de pondre au rythme des lapins 119,3 millions d’hbts en 2022 taux de natalité 4,24 (2020) Bref face à la famine rien de tel que de multiplier la population par X3 en moins de 40 ans ! Mais face à ces preuves évidentes, les dogmatistes pensent que les éthiopiens ne pondent pas assez ! Hein ! Et cette réalité est la même dans bien d’autres pays d’Afrique !

  3. « On entend parfois dire que la surpopulation est l’une des principales causes de la crise climatique et qu’il serait nécessaire de contrôler la croissance démographique. Cette idée est fausse et dangereuse, car elle rejette la faute de problèmes sociétaux sur le dos notamment de populations qui n’en sont aucunement à l’origine. »

    GreenPeace raconte des conneries, les malthusiens n’ont jamais dit que les pays à très forte natalité était la cause de la crise climatique, mais les malthusiens disent que les pays à très forte natalité sont responsables des famines et des guerres qui rongent leur population ! Nuance ! Votre crise climatique a bon dos pour faire dire n’importe quoi sur le compte des malthusiens ! D’ailleurs pourquoi parler à notre place si ce n’est pour travestir nos propos ? Quelle escroquerie intellectuelle tout de même !

    1. Puis vous avez beau dire ce que vous voulez, mais +1 naissance = +1 consommateur, +1 million de naissances = +1 million de consommateurs, +1 milliard de naissances = +1 milliard de consommateurs ! D’autant que les africains et les asiatiques souhaitent consommer au même rythme que les occidentaux, c’est d’ailleurs bien pour ça qu’ils franchissent la Méditerranée ou que la Chine se soit développée à vitesse grand V en moins de 30 ans ! Qu’ils se développent je veux bien mais coupler la hausse de consommation de ses habitants avec une hausse énorme de natalité n’est pas possible durablement ! En 2022 les africains sont déjà 1,4 milliards d’hbts mais au rythme des naissances actuelles, il est déjà prévisibles qu’ils seront 4 milliards en 2100 ! Comment croyez vous que 4 milliards vont se traduire ? Hormis le fait que ça se terminera comme en Chine mais en pire avec des buildings en béton qui empiéteront sur la vie sauvage !

    2. marcel duterte

      On voit bien que Green pisse est passé du côté gauchiste niveau basse propagande et manipulation car en tout gauchiste ou simple gaucho , sommeille un microstaline ou micropolpot .
      Je comprends le départ du capitaine Watson de cette funeste organisation mondialiste .
      Tiens , j » y pense : le WWF et les amis de la terre pensaient malthusiens dans les années 70 puis ont sombré dans le gauchisme comme d’ autres sombrent dans la débilité ou l’ alcoolisme .
      En conclusion , on se fout de l’ avis de cette nuisible organisation à l’ instar de certain qui fréquente assidûment ce site😎

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