Homosexualité sans limites = dérive libérale extrêmiste

La technique se veut toute puissante, franchissant la barrière des espèces et la différence sexuée. Les homosexuels en profitent. Ils réclament non seulement le mariage, mais le droit à avoir un enfant, la procréation médicalement assistée et pourquoi pas demain l’utilisation des souches IPS grâce auxquelles ils pourront produire à la fois des ovules et des spermatozoïdes ; la seule limite des IPS, pour l’instant, étant que l’enfant d’un couple de lesbiennes ne pourrait être qu’une fille.  Les couples d’hommes pourront en outre bénéficier de l’utérus artificiel, simple amélioration de la couveuse pour prématurés*. Le passage du défendu au toléré, puis au légalisé, suit le rythme des innovations techniques et l’emporte sur l’éthique.

Un philosophe et théologien catholique, Xavier Lacroix, s’insurge contre cette politique du « sans limites » : « Les partisans de l’homoparentalité disent que la différence sexuelle n’a pas d’importance, ils occultent l’union entre un homme et une femme en vue de la procréation. C’est grave, car cela revient à dire que tout vient de la volonté et de la culture… Or on est homme ou femme, on peut engendrer ou pas. Il y a des limites… L’opposition de l’Eglise au mariage entre personnes du même sexe est donc une résistance à la volonté de toute puissance…. La future loi dirait que l’enfant à deux pères ou deux mères, elle affirmerait une fiction… Le slogan du « mariage pour tous » supposerait que le mariage est un bien de consommation auquel tout le monde devrait avoir accès. Or structurellement les couples homos ne peuvent pas procréer… Je vois effectivement dans la création du mariage pour tous l’amorce d’une dérégulation et d’un déni des limites… Ce n’est pas être homophobe que de dire que dans les relations homosexuelles, il y a une limitation spécifique. »*

Sur ce blog, nous n’avons aucune référence religieuse, notre seule raison d’écrire découle d’un constat : la biosphère a des limites et l’espèce humaine croit pourtant être en mesure de les transcender. La volonté des gays et lesbiennes d’avoir un enfant n’est qu’un symptôme de cette dérive de la pensée qui découle à la fois du libéralisme moral (tout découle de la volonté humaine) et de la technique extrême (tout est possible). Le problème, c’est qu’en franchissant les limites, il n’y a plus aucun équilibre durable possible, que ce soit au niveau des relations sociales (sexualité, mariage, etc.) ou des relations avec le milieu qui nous fait vivre (les écosystèmes).

* LE MONDE science&techno du 27 octobre 2012, Biologie et homoparentalité

* LE MONDE du 27 octobre 2012, Les homosexuels veulent entrer dans la norme en la subvertissant

4 réflexions sur “Homosexualité sans limites = dérive libérale extrêmiste”

  1. actualisation :
    Le cardinal André Vingt-Trois lors de l’AG de la Conférence des évêques de France : « La question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l’existence humain. Imposer dans le mariage et la famille une vision de l’être humain sans reconnaître la différence sexuelle est une supercherie. »
    (LE MONDE du 4-5 novembre 2012)

    En clair, l’homosexualité ne serait-elle pas une marque de discrimination selon le sexe ?

  2. Tout à fait d’accord avec cet article et avec le commentaire de « Teysseire ». Je trouve que c’est une très bonne idée d’avoir évoqué la question de la négation des impossibles. C’est une chose assez effrayante de voir que certains veulent soumettre les règles de la natures à la coupe du politiquement correct (du moment qui plus est). Ce n’est en effet en rien être homophobe qu’admettre l’existence de distinctions homme femmes et d’admettre que le lien entre deux homosexuels ne puisse naturellement pas avoir les mêmes conséquences envers la procréation que le lien entre deux personnes de sexe différents. Il n’y a rien d’homophobe à faire cette constatation.
    Il en est de même, avec la question de la surpopulation. Au nom d’un caractère sacré de l’Homme ont refuse d’évoquer la question, comme si la surface de la Terre allait s’étendre pour s’adapter à nos vues philosophiques. Au contraire, la sagesse consiste à prendre en compte les réalités matérielles du monde et à les accepter. Il est parfois triste que sur les deux sujets, certains mouvements écologistes veuillent hélas donner la priorité à leur représentation morale ou philosophique du monde sur ses réalités. Ce genre d’attitude ne conduira qu’à des impasses.

  3. Quid de l’adoption par des couples homosexuels? Je n’y vois aucun probleme, et tout le monde y gagne.

  4. Je suis heureuse de lire cet article. J’ai cessé d’intervenir sur ce sujet car je suis aussitôt traitée d’homophobe, de facho, de rétrograde…Je ne suis pas croyante, je suis psychologue et un certain nombre de psychanalystes( que l’on entend pas!) partagent mon point de vue qui est le vôtre au sujet de cette volonté de toute puissance d’un certain lobby homo-bi-trans : la différence de sexe n’existe pas, la nature n’existe pas , l’impossible n’existe pas…or c’est sur la notion de différence, d’écart et d’impossible que le symbolique( cad ce qui fait que l’humain est humain) advient. Les dégâts de ce libéralisme » post-moderne » ne se feront sentir que dans quelques générations. Le présent est à l’aveuglement pour notre société humaine tant quant à sa qualité qu’à sa quantité puisque limiter notre démographie est un autre sujet tabou !

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