infection virale et climatoscepticisme

Un rapport examine les moments clés de la campagne, orchestrée par l’industrie des combustibles fossiles, de déni du dérèglement climatique. Aux États-Unis, les campagnes de désinformation conduites par les industriels du tabac avaient atteint leur apogée alors que la législation sur le tabagisme était sur le point d’être adoptée.

De la même façon, les attaques portées à la science du climat ont amorcé leur essor quand la possibilité de mesures pour lutter contre les changements climatiques s’est dessinée à l’horizon. La différence, c’est qu’aujourd’hui, la propagande est devenue « virale », rendant ainsi ce mouvement diffus, décentralisé et totalement insensible à toute réponse raisonnée.

L’hystérie qui a accompagné la diffusion des courriels piratés des scientifiques de l’université britannique d’East Anglia, à la veille du Sommet de Copenhague, est révélatrice de l’ampleur de ce mouvement et de la volonté des médias à s’en faire l’écho, et ce malgré le manque de preuves scientifiques apportées à l’encontre du Groupe inter. La campagne de déni climatique avait atteint son premier pic en 1997, avec la publication du deuxième Rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’études sur le  climat. Mais à l’époque, le mouvement n’était pas encore empoisonné par le venin populiste, Internet n’en étant encore qu’à ses balbutiements.

Le rapport Greenpeace sur les climatosceptiques – et les références – est librement consultable sur :

http://www.rac-f.org/IMG/pdf/climat-de-doute.pdf

 

2 réflexions sur “infection virale et climatoscepticisme”

  1. Contre L’Imposture climatique de Claude Allègre vient de sortir L’Imposteur, c’est lui, de Sylvestre Huet. M. Huet a lu le livre de M. Allègre. Il a vérifié chaque assertion,consulté les documents évoqués et interrogé directement plusieurs scientifiques cités. Le résultat est proprement stupéfiant : L’Imposture climatique est tissé d’erreurs factuelles, de références fausses ou inventées, de graphes falsifiés, de confusions, de théorie du complot. Des présentateurs météo sont présentés comme des climatologues, des scientifiques inexistants sont évoqués, d’autres connus se voient attribuer des opinions qu’ils ne partagent pas.
    Une question que pose cette affaire est celle de l’éthique des médias en démocratie. Le géochimiste vu ouvrir sans réserve et le plus souvent sans contradicteur plateaux de télévision, studios de radio, et couvertures de magazines, comme s’il était indifférent que sa critique soit fondée sur des bases manifestement douteuses.

    Conclusion : La capacité à susciter de l’audience, la notoriété, l’aplomb l’emportent clairement chez les maîtres du système médiatique.

    Hervé Kempf (Le Monde du 28 avril)

  2. Bonjour,
    Un lecteur de mon blog est venu me signaler vos écrits et en partuculier celui sur les journalistes et le climatoceptisme, car il rejoint un texte que j’avais écrit.
    Je voulais juste vous envoyer un petit mot pour vous dire que j’ai beaucoup apprécié 🙂
    cordialement
    Tili

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