Jatropha, un puit de pétrole ?

Le jatropha est un arbuste à fleurs rouges qui prolifère dans les zones semi-arides. Non seulement il est très résistant, mais il donne annuellement (pendant plus de trente ans) deux à trois kilos de fruits dont est tirée une huile facile à transformer en biodiesel. Chaque graine contenant environ 35 % d’huile, on pourrait donc produire 2 litres de carburant pour huit kilos de récolte. Les biologistes de l’Institut indien de l’énergie et des ressources espèrent même améliorer la productivité du jatropha en lui inoculant des microorganismes pour que les racines nourrissent encore plus la plante. On pense même fabriquer un jatropha génétiquement modifié ! L’avantage supplémentaire vu par ses thuriféraires, c’est que la culture ne grignoterait pas les terres de l’agriculture nourricière : le jatropha pousse dans des endroits habituellement délaissés. La page « Futurs » du journal Le Monde nous plonge ainsi dans les délices illusoires de l’espoir motorisé.

La productivité de la Biosphère, c’est-à-dire la masse végétale, les décomposeurs, l’ensemble de la chaîne des espèces permet à toute vie de perdurer alors que la recherche de productivité au sens économique n’est qu’un vaste pillage. Un sol riche subit déjà la loi des rendements décroissant, un sol appauvri ne peut que s’appauvrir davantage s’il est exploité par les humains. Pourtant, pas besoin de s’asseoir dans un véhicule à moteur pour se transporter au royaume des songes !

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/