Jésus Christ (s’il a existé) se foutait complètement de l’état de la planète, ce n’était pas sa préoccupation. Il voulait seulement moderniser la lecture juive de la bible, point final. La Bible et les Évangiles restent complètement muets sur la question écologique. Et leur application concrète reste même profondément anti-écolo. Lynn White imputait en 1967 les racines historiques de notre crise écologique à la vision du monde judéo-chrétienne. Selon la Genèse les êtres humains, seuls de toutes les créatures, furent créés à l’image de Dieu. Il leur fut donc donné d’exercer leur supériorité sur la nature et de l’assujettir. Deux mille ans de mise en œuvre toujours plus efficace de cette vision de la relation homme/nature ont abouti à la fois à des merveilles technologiques pernicieuses et à la crise environnementale. Un « christianisme écologisé », c’est un oxymore, un non sens. Quoi qu’en pense Bruno Latour !
Youness Bousenna : Personne n’a jamais lu le premier livre de Bruno Latour (1947-2022). Désormais, il faudra compter avec « Exégèse et ontologie », sa thèse de philosophie soutenue en 1975. Le cœur de son projet portait sur l’ontologie, animé par une intuition centrale : la pluralité des « modes d’existence », ces façons de concevoir l’être et le monde. Le texte originel est inclus dans La Religion à l’épreuve de l’écologie, un ensemble d’entretiens autour du christianisme réalisés de novembre 2020 à janvier 2021 qui déroule quatre décennies d’un parcours intellectuel ponctué par une nouvelle secousse cosmologique : la crise écologique, devenue centrale dans sa pensée à partir de Face à Gaïa (2015). Il penche pour un « christianisme écologisé » apte à jouer son rôle historique. Car la révélation du Christ repose à ses yeux sur une « invention stupéfiante », celle d’avoir rendu possible la coexistence du temps et de l’éternité.
Le point de vue des écologistes athées
« Ontologie », « cosmologie », soyons plus simple. Il n’y a rien de dédaigneux à souligner que les gens manifestent souvent leur crédulité, leur instinct grégaire et leur besoin d’être dupés. La foi religieuse, précisément parce que nous sommes des créatures qui a besoin de croire, ne disparaîtra jamais. C’est pourquoi il ne faudrait pas l’interdire même si on en avait le pouvoir.
Pourtant la religion elle-même est incapable d’une telle tolérance, la religion empoisonne tout. Cela explique la profusion des dieux et des cultes, les luttes fratricides au sein de chaque religion et entre elles, et qui ont entravé l’émergence d’une intelligence collective. Dieu n’a pas créé l’homme à sa propre image, c’est bien sûr l’inverse.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere
lire Mémoire des pensées et des sentiments de Jean MESLIER (1729)
extraits : Fin juin 1729 meurt dans son presbytère Jean Meslier, curé d’Etrépigny (Ardennes) de 1689 à 1729 ; sur la table, une lettre qui exhorte ses confrères les curés à déserter : « Je m’assure que si vous suivez bien les lumières naturelles de votre esprit, vous verrez au moins aussi bien que moy que toutes les religions du monde ne sont que des inventions humaines, et que tout ce que votre religion vous enseigne, et vous oblige de croire, comme surnaturel et divin, n’est dans le fond qu’erreur, que mensonge, qu’illusions et imposture…. Pourquoi aller chercher un Dieu invisible et inconnu comme créateur des êtres et des choses, alors que les êtres et les choses existent et que, par conséquent, il est bien plus simple d’attribuer la force créatrice, organisatrice, à ce que nous voyons, à ce que nous touchons, c’est à dire à la matière elle-même? Toutes les qualités et puissances qu’on attribue à un Dieu placé en dehors de la nature, pourquoi ne pas les attribuer à la nature même qui est éternelle ?
Et aussi
Genèse (la Bible et l’écologie) de John Baird CALLICOTT (1991)
Dieu n’est pas grand (comment la religion empoisonne tout) de Christopher Hitchens (2007)
Les Chinois demandaient aux premiers missionnaires chrétiens :
« Si dieu s’est révélé, comment a-t-il pu laisser s’écouler tant de siècles avant d’en informer les Chinois ? »
Didier, la chair est faible et la compromission aux puissants aussi.
Ceci dit, le cerveau peut s’accommoder de contradictions et avec l’âge de grands esprits ont répondus à l’appel de Dieu, qu’ils avaient parfois combattu. Par prudence ou par faiblesse? Qui sait.
C’est vrai qu’avec l’âge ON se pose certaines questions, qu’ ON n’avait pas forcément ni le temps ni l’envie de se poser à 20 ans. Ni même à 40. ON peut appeler ça l’ “appel de Dieu“ … moi ça ne me gène pas.
Par prudence ou par faiblesse ? Certainement pas par faiblesse. Je crois tout simplement que tout le monde se pose un jour les grandes questions existentielles : Quel est le sens de tout ça ? Il y a une vie après la mort ? etc. etc.
Tout le monde, sauf les gros bourrins évidemment.
– « Jean Meslier, à l’heure de la catastrophe écologique actuelle, serait sans doute notre guide sur les chemins de la Biosphère, tout au moins dans les pays qui laissent la liberté d’opinion et d’expression. » (Mémoire des pensées et des sentiments de Jean MESLIER)
Oui si ON veut. Mais n’y en a t-il pas d’autres qui pourraient nous servir de guides ? Voire de traducteurs. Pourquoi ce curé en colère détiendrait-il la Vérité ?
– « La Bible et les Évangiles restent complètement muets sur la question écologique. »
Ce n’est parce qu’ON n’entend rien, ou qu’ON ne voit rien, qu’il n’y a rien à entendre ou à voir. Peut-être les oreilles bouchées, besoin de changer de lunettes ou un truc comme ça.
Frédéric Baudin n’est ni ORL ni ophtalmo, par contre il est pasteur, chrétien, écrivain, conférencier et … écologiste.
– Bible et écologie. Protection de l’environnement et responsabilité chrétienne (larevuereformee.net)
La religion est à respecter tant qu’elle s’occupe des âmes et qu’elle n’interfère pas avec la politique ou la guerre.
L’humain dans son fonctionnement biologique est mystique.
le magique est le meilleur moyen pour le cerveau de résoudre des conflits internes que l’on traduit par l’angoisse. En fait , c’est une saturation d’influx nerveux qui doivent trouver un échappatoire quand les neurones sont épuisés et le milieu intérieur saturé en neurotransmetteurs. On l’observe chez les coqs qui se battent. Quand le conflit interne entre l’agressivité et la fuite sont trop forts, le coq se met à picorer, c’est un comportement de décharge. Et quand le cerveau est à nouveau apte, il reprend le combat.
Chez l’humain, ce comportement de décharge peut s’appliquer à n’importe quoi, un arbre, une pierre ou une belle histoire comme celle du livre.
Il nous faut donc être très déterminé et courageux pour lutter contre ce mysticisme rassurant.
Tout est politique. La politique c’est les affaires de la Cité. Partant de là il va être difficile de demander aux religions de ne pas interférer. Personnellement je ne trouve rien à redire à ce que le curés (papes, imams etc.) se mêlent de politique.
Fort heureusement ce n’est plus l’Église qui gouverne, du moins en France et dans la plupart des pays. Sauf que les religions et les curés, ce n’est pas ça qui manque.
L’Homme a certainement besoin de croire, surtout ce qui l’arrange. Je crois fermement qu’il est le seul animal sur Terre à se poser autant de questions. Pour dire à quel point il est compliqué, ou tordu, il adore celles auxquelles il n’aura jamais de réponse. Pareil pour les problèmes, sans solution. Et pour dire s’il est con, non seulement il passe son temps et dépense son énergie avec ça, mais en plus c’est toujours une « bonne» raison pour faire la guerre.
La nature n’est pas absente de la bible. Je trouve au contraire qu’elle joue un rôle important pour exprimer les manifestations de Dieu ou des paraboles.
Les flocons blancs dans le désert d’Égypte, les montagnes où s’exprime Jesus ou où Abraham parle à Dieu, l’Olivier sacré, les moutons à protéger, les mauvaises herbes à respecter, le lys à respecter.
Bien sûr , Jesus ne vole pas au secours du loup mais Je lui pardonne.😇
Oh ce n’est pas très gentil quand même de profiter du vendredi saint pour insulter, moquer, ridiculiser ainsi les chrétiens.
Mais vous avez raison, ce Jésus n’a jamais milité pour l’écologie, et même ses avis sur l’intelligence artificielle étaient bien peu pertinents, son point de vue sur la guerre en Ukraine, tout à fait inaudible. A titre personnel j’ajoute qu’il n’avait jamais adhéré à Démographie Responsable.
Et que dire de tous ceux qui se sont réclamés de lui, tous ces imbéciles : Pascal, Copernic, Bergson, et même cet idiot de Malthus allant jusqu’à faire partie du clergé !
Oh ce n’est pas très gentil quand même de vous moquer comme ça de votre petit camarade. Mon cher Didier, je ne sais pas qui vous inspire mais vous prenez une mauvaise tournure. Vous allez perdre des clients, c’est moi qui vous le dis !
En attendant, que les cloches reviennent de Rome, chapeau pour l’ironie ! 🙂
– « Si Jésus était né au XXIème siècle, est-ce qu’il aurait pris son bâton de pèlerin pour militer contre le réchauffement climatique comme Greta Thunberg ? »
( Jésus était-il écolo ? theodom.org/video/ecologie-jesus/ )
Eh ben moi je parie que oui. Et puis je pense que les deux auraient fait un joli couple.
Moi je vois bien Greta en Marie Madelaine. Quand à dire s’ils auraient eu tout plein tout plein d’enfants, ou pas… eh ben là je sais pas.
– « Jésus Christ (s’il a existé) se foutait complètement de l’état de la planète, ce n’était pas sa préoccupation. Il voulait seulement moderniser la lecture juive de la bible, point final. »
Point final = amen. Superbe exemple de postulat Biosphérique. Qu’ON peut étendre à Zorro, à Robin des Bois, à Superman et Jean Passe. Plus sérieusement, quoique, à des personnages dont l’existence ne fait aucun doute, Marx, Engels, Malthus… Oh non pardon, pas lui…
Parce que Lui c’est Dieu. Mais nom de Dieu qu’est ce qu’ON en sait si Jésus était écolo ou pas !!
– Jésus était-il écologiste ? (La Croix 12/08/2021 )
– « Un « christianisme écologisé », c’est un oxymore, un non sens. Quoi qu’en pense Bruno Latour ! »
Ben voyons. Bruno Latour était un andouille, il n’y a que Biosphère pour reconnaître les vrais oxymores. Bref, n’importe quoi ! Mais ON s’en fout, tout est bon pour bouffer du curé.