LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

Dans les archives du MONDE (extraits)

31 décembre 1971, LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/12/31/la-surpopulation-un-nouveau-cauchemar_2466697_1819218.html

Gilles du Jonchay : L’an dernier, le président Nixon avait reconnu que la surpopulation des Etats-Unis constituait « un des plus sérieux défis à la destinée humaine « . En l’an 2000, la population des Etats-Unis – deux cent cinq millions en 1970 – devrait être proche de trois cents millions d’habitants (ndlr, 282 millions en réalité)…

Un biologiste de renom, le professeur Paul Ehrlich, de l’université de Stanford, s’en est ému et depuis tire la sonnette d’alarme. Consignant des conclusions terrifiantes dans un opuscule de quarante pages : Comment survivre – un plan pour sauver l’astre terrestre, il conjure le gouvernement de prendre sans délai toutes les mesures appropriées. Pour le professeur Ehrlich, la pollution va de pair avec l’explosion démographique. Les cimetières de voitures s’emplissent chaque année d’un million de véhicules ; trente-six millions de bouteilles et 58 millions de tonnes de papier vont aux ordures. Il faudrait ajouter à cette vision apocalyptique d’autres obsessions : comment nourrir une telle population, comment lui donner du travail… Pour  » Mister Catastrophe  » comme baptisé par le Guardian. l’Amérique serait mal venue de  » se glorifier de l’accroissement de sa population, comme si un malade atteint du cancer tirait fierté du développement de sa tumeur « . En exemple, il n’a pas hésité à se faire stériliser.

Une  » coalition  » de parlementaires et de personnalités regroupés par M. Milton Eisenhower et l’ancien sénateur Joseph Tydings mène la croisade depuis août dernier pour  » une croissance nulle de la population  » (Zero Population Growth). Elle suggère de ramener, dès maintenant, le taux moyen de fertilité de 2,5 enfants par famille à 2,1. Ce taux  » magique  » permettrait d’équilibrer immédiatement les naissances et les décès et de stabiliser en soixante-sept ans, soit en deux générations, la population américaine à 275 millions d’habitants….

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

6 réflexions sur “LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?”

  1. Un nouveau «cauchemar» ? Avec ou sans « » ma réponse est NON, sans hésitation !
    Et pour cause je n’en rêve pas la nuit, je dors comme un bébé. Autrement dit je n’en fais pas une fixette, une obsession. Ce qui n’est pas le cas de Biosphère qui a probablement passé la nuit à fouiller les archives du Monde pour nous dégoter ce vieil article. Après tout chacun sa came. Exit donc le Cauchemar et passons à ce «nouveau» souci (qui passe donc par toutes les variantes : peur, hantise, effroi, obsession etc.) de la Surpopulation… ici aux Etats-Unis.
    Et qui remonte donc à 1970, quand Nixon a dit qu’elle était «un des plus sérieux défis à la destinée humaine». 54 ans déjà.
    ON peut déjà se demander quels étaient alors les autres, sérieux défis, de cette lointaine époque. Voir si en 2024 ils sont toujours d’actualité, ou faisant partie de l’histoire ancienne.
    Le risque de guerre nucléaire mondiale, par exemple. ( à suivre )

    1. ON peut ensuite se demander ce qui ce jour là a amené Nixon à dire ça.
      Peut-être avait-il mal dormi, tout simplement, fait un horrible cauchemar, peut-être avait-il mal au ventre et qu’il fallait que ça sorte…mystère et boule de gomme.
      Par contre ON sait qu’un certain professeur s’en est ému (sic) et que depuis il en rêve la nuit. ON peut alors penser que si Nixon n’avait pas prononcé ces mots… alors ON n’aurait jamais entendu parler de cet Ehrlich. Et par effet Papillon ni de Biosphère etc.
      Bref, mais d’où venait donc ce vent nouveau, ce vent mauvais qui décoiffait Nixon en 1970 ? Peut-être, tout connement, comme 1000 ans plus tôt, la peur de la fin du millénaire… va savoir. Je me souviens du «Bug de l’an 2000»… je n’en dormais pas la nuit. Finalement plus de peur que de mal. OUF ! ON l’a échappé belle. ( à suivre )

      1. (et fin) Je me souviens aussi de cette fumeuse horloge de la fin du monde, dite aussi de l’Apocalypse… dont ON ne parle plus. Je parle de l’horloge. ON avait inventé ça en 1947, juste après le début de la guerre froide, fallait sans cesse la remettre à l’heure, parce que ça n’avait pas pété. Je me dis qu’ON doit probablement aimer se faire peur …
        17/02/2024 midi passé… jusque là tout va bien. Dormez tranquille braves gens, moi je passe à table. 🙂

  2. Pas nouveau en effet en terme de cauchemar, mais de plus en plus présent en terme de réalité.
    Rappelons qu’il y a seulement 11 ans nous étions un milliard de moins !
    En 11 ans, la Terre a « gagné » autant d’habitants qu’au cours des 30 000 ans qui ont précédé le début du 19ème siècle !
    Si l’on cherche une illustration de l’exponentielle, la démographie humaine est la meilleure candidate, la plus parlante, la plus effrayante.

    1. Mon cher Didier, vous vous effrayez à tort. Je ne dis pas pour rien, mais à tort !
      Vous parleriez du développement de certaines bactéries … ou de la libération d’énergie dans une bombe nucléaire … OK. De la puissance des ordinateurs qui double tous les 18 mois (Loi de Moore), et qui fait que nous sommes noyés par toujours plus d’infos et d’infox… passe encore. De toute façon, ça aussi ça finira bien par s’arrêter. En attendant, aussi spectaculaire que vous puissiez la juger, en ce qui concerne l’augmentation de la population humaine… je suis désolé mais vous ne pouvez pas parler d’exponentielle.
      – La population humaine est-elle une courbe de croissance exponentielle ou logistique? (fr.howtodoiteasy.com)

      Ceci dit je comprends très bien l’intérêt de parler d’exponentielle.

      1. Bien sûr Michel C que ça va s’arrêter et j’en suis tout aussi conscient que vous ; mais c’est justement l’objet de mon militantisme, ça va s’arrêter pour les pires raisons et surtout par les pires méthodes. Ca va s’arrêter parce que le monde est de taille finie et que nous heurterons douloureusement les limites de la planète.
        N’oubliez pas que je milite justement pour que ça s’arrête différemment, c’est à dire volontairement et en douceur, vous conviendrez que l’autre alternative est bien plus terrible.
        A ceci s’ajoutent les raisons que j’ai mille fois évoquées: la beauté du monde et le nécessaire partage de la planète (voyez que je suis de gauche…) avec le reste du monde vivant.
        Je ne sais pas trop la différence entre pour rien et à tort, je crois simplement que je m’inquiète avec raison.

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