Qui ne pratique pas le naturisme dans toute sa nudité ne sait pas vraiment ce que vivre veut dire.
Marc Bonomelli : Il existe une affinité profonde entre le naturisme et les pratiques spirituelles contemporaines. L’absence de vêtements évoque une connexion avec la nature, permettant une relation plus forte avec ce que certains appellent “la Terre-Mère”. Il y a l’idée de se montrer tel que l’on est réellement, au-delà des aspects imposés par la société. Ces idées ne sont pas nouvelles. Dès le XIXe siècle, des mouvements naturistes ont émergé, s’appuyant déjà sur des principes philosophiques tels ceux de l’hygiénisme allemand et de la Lebensreform (littéralement, « réforme de la vie »), mouvements critiquant l’industrialisation et l’urbanisation. Plus loin dans le temps, les gymnosophistes, ascètes nus indiens, et certains sages grecs comme Diogène, avaient renoncé aux vêtements comme ils renonçaient aux possessions matérielles et au statut social. Plus près de nous, les hippies des années 1960-1970 ont également lié quête spirituelle et absence de vêtements.
Ce qui est en revanche nouveau, c’est l’accès beaucoup plus facile à la nudité permise par Internet et les réseaux sociaux. La nudité ne devient une réelle opportunité spirituelle que si nous parvenons à avoir le mental suffisamment « pur » et détaché de « l’agitation sexuelle » que cela pourrait provoquer…
Le point de vue des écologistes mis à nu
Marc Le Bihan : le mot « naturisme » est un rétronyme. Il englobe à la fois ceux qui préfèrent se baigner nus, ceux qui y voient un mouvement aux motivations hygiénistes ou écologiques, et ceux qui y trouvent toute une philosophie de vie.
Etoameki : Sur de nombreuses peintures et sculptures du temps passé, homme ou femme, on ne voit pas beaucoup de vêtements !
Colette : Le naturisme n’a rien à voir avec des délires mystiques, avec du voyeurisme, avec de l’exhibitionnisme, avec du commerce y compris spirituel… c’est à l’opposé de tout cela et sa base est le respect mutuel. C’est tout simplement le plaisir de se débarrasser de ses oripeaux, de ses contraintes quotidiennes, de se rapprocher de la nature … Mais comme le chantait Brassens : « Je ne fais pourtant de tort à personne, mais les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux … »
Michel Sourrouille : Une société vraiment démocratique, donc tolérante aux idées d’autrui, permettrait à tous les attitudes de se côtoyer sur une même plage, nudistes, textiles, abaya, voile islamique, caché le haut et pas le bas, etc. Même dans la rue, chacun a le droit de marcher pieds nus. Et chez moi, je fais ce qui me plaît…
Circé1980 : Se mettre à nu… Tout un programme ! Tout un cheminement spirituel ? Si un jour l’humanité arrive à se détacher du corps, du regard, des vêtements, des possessions, de l’image, du besoin intempestif de tirer le profit de tout, c’est qu’elle aura muté vers une nouvelle espèce…
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Nudité, naturisme et conventions sociales
extraits : Au commencement, Adam et Eve étaient « nus » et n’en avaient pas honte (Genèse 2, 25). Un serpent les invite à manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 3, 1). Ils se confectionnent alors des pagnes de feuilles de figuier, avant que Dieu ne les revête de « tuniques de peau [de bêtes] » (Gen. 3, 20). En remplaçant le pagne de feuilles, résidu de l’harmonie entre l’homme et la nature, par des peaux de bêtes, il consacre non seulement le fait qu’Adam et Eve doivent désormais s’habiller, mais il les mène à une autre étape de civilisation, passant de la culture végétale à la chasse ou à l’élevage, qui demandent techniques et connaissances….
La fin de l’utopie « cul nu » ?
extraits : L’heure est maintenant à la pudeur et pas seulement aux abayas. Une époque triste où la société subit les assauts d’intégristes qui souhaiteraient imposer la baignade entièrement habillée pour les femmes… Pourtant en Scandinavie, tôt le matin, il y a toujours des gens pour aller faire un plouf Q nul sur une plage « normale ». Et cela ne gêne personne. A Berlin et à Munich, certains parcs publics sont ouverts aux nudistes. En Allemagne, la règle pour tous les saunas c’est la nudité, pour des raisons d’hygiène . Et personne ne sourcille….
Nudité, naturisme et conventions sociales
extraits : La simplicité et la nudité même de la vie humaine aux âges primitifs impliquaient au moins cet avantage, qu’elles laissaient l’humanité n’être qu’un passager fugitif ne laissant aucune trace dans la nature. Depuis les humains se sont habillés, ce serait même là un diktat de Dieu….
Caricatures et tolérance partagée
extraits : La provocation n’est ressentie comme provocation que par ceux et celles qui s’estiment provoqués. Prenons l’exemple de la nudité sur les plages. Que faut-il préférer comme système social ? Le modèle traditionnel est de ne pas dénuder le corps. Dans un esprit de tolérance réciproque, les textiles devraient accepter le nudisme des uns comme les naturistes accepteraient la différence vestimentaire sur une plage partagée par tous et toutes. Le respect de pratiques différentes doit être un critère permettant la coexistence pacifique…
Nudité ou burka sur les plages, à chacun son propre choix
extraits : L’histoire des baignades est liée au lent dévoilement des corps. Au XIXe siècle, les femmes qui se hasardent au bord de l’eau portent un pantalon qui descend jusqu’aux genoux, une chemise, un bonnet et des chaussures. En 1907, la nageuse et comédienne australienne Annette Kellerman revêt, sur une plage de Boston, un maillot « une pièce » qui lui vaut des poursuites judiciaires. Au début des années 1930 le « deux-pièces » montre pour la première fois le ventre. En 1964, le monokini apparaît sur la Côte d’Azur ; le ministre de l’intérieur de Georges Pompidou fait savoir aux maires que cette pratique relève de l’outrage public à la pudeur…
Nudité ou burkini en piscine, notre liberté
extraits : Nudité en piscine ou burkini, peu importe du moment qu’on pense que la tolérance des autres pratiques vestimentaires est une marque du savoir-vivre ensemble dans un système qui se veut démocratique, et donc laïc… C’est cet idéal que nous défendons sur ce blog biosphere, un idéal qui nous veut proche de la nature….
extraits : La société française n’a pas de mémoire. Il devrait être loin le temps où les lycéennes devaient se revêtir obligatoirement d’une blouse, le temps où les cheveux longs des garçons étaient interdits d’entrer dans les établissements scolaires, le temps où les naturistes étaient enfermés dans des camps. Une société n’a pas à imposer de tenue vestimentaire car il n’y a aucun dommage envers autrui ; être nu, en minijupe ou en burqa, cela relève de la liberté personnelle. Les valeurs républicaines ne peuvent pas condamner les pratiques communautaristes car le respect de la diversité des cultures est le principe même d’une république laïque.
Christiane Lecocq, la liberté d’être complètement à poil
extraits : Naturisme social et familial ? Nous préférons le souvenir de Stephen Gough. En 2005-2006, il a traversé encore une fois la Grande-Bretagne complètement nu.« On parle sans cesse des droits de l’homme et de la dignité humaine, et pourtant un homme dans son état naturel est emprisonné. » Vive les plages mixtes où se mélangent corps nus et textiles, vive la tolérance réciproque, vive les randonneurs dénudés. La Biosphère est heureuse quand elle voit les humains vivre et marcher comme ils sont nés, dans le plus simple appareil. …
– « Pour certains naturistes, la nudité peut devenir une opportunité spirituelle »
( Titre Le MONDE )
L’auteur de ces articles dans Le MONDE (Marc Bonomelli) connaît bien son domaine.
L’étude du fait religieux et des nouvelles spiritualités. Quant au naturisme, disons que ça n’est pas son domaine. ON ne peut pas être expert en tout, et n’importe quoi. 😉
En tous cas d’entrée il prend soin de ne pas mettre TOUS les naturistes dans le même panier. Là encore il y a donc naturiste ET naturiste. Le bon et le mauvais, comme pour les chasseurs, je suppose. Plus loin il est question de «risque de dérive»…
Tiens donc… à part le risque de choper la crève, et de choquer les puribond(e)s, et du coup de faire rire tout le monde… non, je ne vois pas où est le mal à se balader à poil.
Quoique… 😉 (à suivre)
– « Le surf, c’est carrément une pratique spirituelle ! » (Pour les “soul surfers”, le surf est « une méditation en mouvement » – Le MONDE 07 août 2024)
Et en même temps, le surf c’est carrément une pratique olympique.
Les J.O seraient-ils alors le TOP de la spiritualité ? N’importe quoi bien sûr !
Et malheureusement ON en est là, misère misère. Comme tout et n’importe quoi, la spiritualité est devenue du grand n’importe quoi. FAIRE du yoga, du surf, du sport, les magasins, les cons ou n’importe quoi… eh ben aujourd’hui tout ça c’est carrément des pratiques spirituelles. Et bien sûr le TOP c’est à poil ! 🙂
Dans l’article que j’ai cité hier À 17:10 (ci-dessus) le jésuite Étienne Perrot dit : « Comme on a pu le constater depuis deux siècles déjà: le ‘système’ récupère tout, y compris ses tendances hostiles, comme il récupère aujourd’hui le mouvement écologique. »
À 14:17 je disais que la spiritualité était devenue du grand n’importe quoi.
Naturiste… textile… yogiste, surfer… de droite ou de gauche peu importe… qui osera dire qu’il n’est pas d’accord avec l’une ou l’autre de ces deux affirmations ?
Les indécis (avec ou sans « ») peuvent toujours taper (sur Google ou autre) «spiritualité et capitalisme», et/ou «spiritualité et business» …
– « Le capitalisme est une forme de spiritualité dangereuse » (Le MONDE 17 sept 2009)
– BUSINESS ET SPIRITUALITÉ Deux domaines qui se complètent. (dl-editions-digitales.com)
Mélanger naturiste et spiritualité est un oxymore… Déjà que l’Abbé Pierre ne parvenait pas à se contenir et à retenir sa main baladeuse lorsque les femmes étaient habillées, alors que ce serait il passé si elles se seraient défilées à oilpé ?
Sans parler du communisme, de l’anarchisme, de l’alpinisme… toutes ces idéologies et pratiques qui te dépassent… tout autant que le pacifisme, l’humanisme, l’intelligence, la décence, la spiritualité et j’en passe… le naturisme ne te dis donc rien qui vaille. Par contre l’ultracrépidarianisme…
Et de ce qu’en disent les Jésuites… qu’est-ce que t’en dis ?
– Naturisme ou les raisons de vivre dévêtu ( jesuites.ch/ )
« Par contre l’ultracrépidarianisme… »
–> tu en illustres très bien la définition !
« Et de ce qu’en disent les Jésuites… qu’est-ce que t’en dis ? »
Et ben comme diraient si bien Shakira, Beyonce et Rihanna, ça me fait de belles jambes !
C’est dommage que tu le prennes comme ça. Mais bon, ça ne me surprend pas. Pourtant ce que raconte cet Étienne Perrot est particulièrement intéressant.
Enfin moi je trouve. Et qui plus est… pile-poil avec le sujet !
Et en plus il a de l’humour. Le couronnement de la rosière, l’érotisme de sa grand-mère, la transparence qu’il voit comme un oignon… vraiment, ce jésuite devrait écrire des sketches. Quant aux (belles) jambes de Shakira, Beyonce et Rihanna, je ne peux évidemment pas en parler, vu que je ne les connais. Pas comme Toi quoi.
« Plus près de nous, les hippies des années 1960-1970 ont également lié quête spirituelle et absence de vêtements. »
Oups la génération sauterelle ! Mouais c’est bien pour çà que les hippies n’ont pas duré longtemps comme mouvement, ça ne devait pas être si rose que ça ! Je serais curieux de connaître le nombre de viols de femme dans ce mouvement ? Je pense que beaucoup d’entre elles n’ont pas porté plainte car elles étaient embarrassées d’expliquer au commissariat qu’elles passaient des soirées complètement nues entourées d’hommes !
Enfin bref, le respect mutuel dans le naturiste, je n’y crois pas trop ! La raison est simple; les hommes sont excités parce qu’ils perçoivent à travers leur sens visuel ! C’est bien pour ça que beaucoup sont friands de films pornos ! A part que nous ne sommes pas tous égaux pour pouvoir se contrôler mentalement afin de contenir !
– » [blablabla] je pense que beaucoup d’entre elles n’ont pas porté plainte car [et patati et patata] »
Et moi je pense que t’es jaloux de ne pas avoir pu être un hippie. Et d’en être réduit à te taper des films porno. Maintenant si tu veux connaître le nombre de viols de femme dans ce mouvement, demande à ChatGpt.
Que Michel Sourouille aille se balader nu en Palestine, à Alger ou Téhéran, puis on verra si vraiment on peut faire cohabiter les nudistes avec des belphégores sur une plage ? A mon avis, il faudra moins de 10 secondes à oilpé avant qu’il ne se fasse égorger comme un mouton dans une baignoire ! Pour le coup ce sera un écolo-nudiste halal !
Les gauchistes prennent leurs délires idéalistes et idéologiques pour des réalités !
Je demande à voir comme ces musulmans sont tolérants vis à vis des nudistes ! Ils paraît, d’après les gauchos, que les muslims soient plus tolérants que les vilains franchouillards ! Mais je veux voir çà ! D’ailleurs on pourrait commencer le test en France, genre Marseille, Amiens, Creil, et autres banlieues parisiennes…
Eh oh sois gentil STP ! TOUS le gôchistes ne sont pas des nudistes !
-« L’histoire de l’humanité est tissée de nombreuses évolutions, de la maîtrise du feu à l’invention de la roue. Parmi ces avancées, l’une des plus personnelles et pourtant les moins documentées reste l’adoption des vêtements. » (Quand les humains ont-ils commencé à porter des vêtements ? sciencepost.fr 15 mars 2024)
– « Nos ancêtres du genre Homo ne se prenaient pas la tête avant un mariage ou un entretien d’embauche, car, quelle que soit l’occasion, un seul vêtement leur suffisait : une épaisse fourrure d’animal qui tient chaud ! Pendant des millénaires, l’idée d’assortir leurs peaux de bêtes à la couleur de leur barbe ne leur traversait même pas l’esprit. L’élégance était un luxe inconnu… » (Depuis quand la mode existe-t-elle ? lepoint.fr 25/09/2024)
La mode et l’élégance seraient-elles alors le résultat de l’évolution ?
Une chose est sûre, le port de vêtements est la première chose qui permet de distinguer l’Homme du reste du règne animal. Après ce ne sont pas les caractéristiques qui manquent pour le distinguer. D’un singe par exemple.
Entre autres : la vulgarité, la grossièreté, l’indécence… La connerie quoi.
Un singe, un chien, un pou et j’en passe ne peuvent pas être vulgaires, ni indécents, ni méchants, ni gentils d’ailleurs. Encore moins ringards ou à la mode etc.
Par contre ils ont en commun d’être naturistes (à poil), par nature.
La vulgarité, l’indécence etc. s’observent dans la façon de s’habiller, de se pomponner, comme de se déshabiller, de se vautrer, s’exhiber, s’exprimer, penser etc.
Là encore ce ne sont pas les formes de conneries qui manquent.
C’est pour ça qu’il ne faut surtout pas habiller un singe. Pour éviter qu’ON le con fonde avec certains spécimens de notre espèce. Par contre un chien, à la rigueur … 🙂
– « Qui ne pratique pas le naturisme dans toute sa nudité ne sait pas vraiment ce que vivre veut dire. »
Pas mal comme philosophie ! Désormais je passerais beaucoup plus de temps sous la douche. Pour apprendre à vivre.