L’Etat de droit est le fruit de la réflexion des plus grands philosophes, comme John Locke (1632-1704), Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ou Charles de Montesquieu (1689-1755). Ce principe, qui fonde les démocraties libérales, est pourtant de plus en plus attaqué, notamment par une partie de la droite et de l’extrême droite. Ainsi, le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, issu de l’aile la plus conservatrice des Républicains, a affirmé que l’État de droit n’était « ni sacré ni intangible ».
Certes l’État de droit n’est pas une conception figée. Elle évolue parallèlement aux sociétés, dans un processus « d’élargissement et d’approfondissement ». Mais les contempteurs de l’État de droit voient en lui un obstacle à l’expression de la « souveraineté populaire ». Revendication qui laisse grande la montée de régimes totalitaires au nom du populisme, de la « souveraineté populaire ».
Abel Mestre : L’Etat de droit est « un Etat qui, dans ses rapports avec ses sujets et pour la garantie de leur statut individuel, se soumet lui-même à un régime de droit, et cela en tant qu’il enchaîne son action sur eux par des règles, dont les unes déterminent les droits réservés aux citoyens, dont les autres fixent par avance les voies et moyens qui pourront être employés en vue de réaliser les buts étatiques. »
Le point de vue des écologistes juristes
Un État limité par la règle de droit qu’il doit respecter et qui sache faire respecter celle-ci par tous, voilà une juste définition quand on se souvient de ce qu’il est advenu aux nations où un pouvoir dictatorial a instauré l’État totalitaire.
D’un côté il y a l’état de droit, de l’autre, la loi du plus fort. Poutine avec l’invasion de l’Ukraine, Trump avec l’assaut du Capitole en 2021, Netayahou avec l’interdiction récente de l’UNRWA (l’ONU) de secourir en Palestine sont des exemples frappants de mesures dictatoriales contre l’État de droit, même si elles sont apparemment validées par un vote des électeurs sous influence. On ne peut pas faire confiance à un peuple qui laisse tout pouvoir a des populistes qui flattent l’électorat dans le sens du poil. Seule la séparation des pouvoirs judiciaires et politiques permet un contre-poids à l’autoritarisme.
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La démocratie prend un mauvais tournant
extraits : Hommage à la démocratie : en 2024, près de la moitié des adultes de la planète sont appelés à voter. Honte à la démocratie dont l’Inde de Narendra Modi, la Russie de Vladimir Poutine ou l’Iran d’Ebrahim Raïssi ne conservent que les oripeaux. Aucun pays n’est à l’abri, prenons la Grèce. Le 7 février 2024, le Parlement européen a adopté une résolution exprimant « sa profonde inquiétude concernant les menaces très graves qui pèsent sur la démocratie en Grèce ». Espionnage illégal à grande échelle, dégradation de la liberté de la presse, recours excessif à la force par les services de police à l’encontre de groupes minoritaires et de manifestants pacifiques… Prenons la démocratie américaine, gangrenée par l’argent et le trumpisme… Prenons Israël, un ethno-Etat qui ne traite pas tous ses citoyens de la même façon… Prenons le Pakistan, aux élections entravées….
L’écologisme contre le populisme, qui va gagner ?
extraits : Le populisme et l’écologisme sont deux axes de la pensée humaine incompatibles, si ce n’est complètement opposés. Le mouvement des « Gilets jaunes » en est un exemple frappant : mieux vaut épuiser le pétrole qu’accepter une taxe carbone. Le populisme n’a pas de contenu programmatique spécifique, il s’agit de revendication diverses, pour le pouvoir d’achat et pour l’emploi, contre les immigrés, contre les élites, contre le « pouvoir ». Le populisme est en fait l’art de se servir des sentiments du peuple pour prendre le pouvoir, et de manière annexe le lui confisquer. En effet la colère est mauvaise conseillère, elle fait le jeu de quelques leaders autoproclamés.
Extrême droite et ultragauche se rejoignent. « Contre la droite du fric, la gauche du fric, je suis la candidate de la France du peuple », affirmait Marine Le Pen lors du lancement de sa campagne présidentielle de 2017. L’affiche électorale de Jean-Luc Mélenchon était du même tonneau : un portrait de lui-même surmonté du slogan « La force du peuple ». Ils disent qu’ils sont à l’écoute du peuple, ils vont le faire parler par l’intermédiaire d’un référendum ou de la démocratie participative, ils en reviennent toujours à leur point de départ, la voix du peuple s’expriment par leur propre bouche….
Pourquoi l’inéluctable montée des populismes ?
L’ère des Lumières pourrait s’achever avec les guerres du climat au XXIe siècle. Il se pourrait qu’un jour le modèle tout entier de la société occidentale, avec toutes ses conquêtes en matière de démocratie, de libertés, de tolérance, de créations artistiques, apparaisse aux yeux d’un historien du XXIIe siècle comme un vestige incongru. Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’hommes qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir… Des processus sociaux comme l’holocauste ne doivent pas être compris comme une « rupture de civilisation » ou une « rechute dans la barbarie », mais comme la conséquence logique de tentatives modernes pour établir l’ordre et résoudre les problèmes majeurs ressentis par des sociétés.
notre texte le plus ancien sur le populisme
24.06.2005 La démocratie en panne
Bien plus que le vote, la démocratie, c’est aussi la reconnaissance des droits d’information et d’expression, la séparation des pouvoir ; bien plus que ces principes généraux, la démocratie c’est surtout l’existence de citoyens qui agissent en toute connaissance de cause et au mieux de l’intérêt de tous. Autant dire que la démocratie peut se fourvoyer par manque de clairvoyance ! Ainsi une procédure de démocratie directe comme le référendum, très chouette en apparence, est toujours interdite par la Constitution allemande à cause de la montée du nazisme. Quand les boussoles sont affolées, quand la démagogie s’allie au populisme, l’expérience historique montre que la démocratie a peu de chances d’aboutir à de bons résultats : ainsi s’explique pour partie le Non au projet de Traité constitutionnel européen, ainsi s’explique complètement la cécité humaine en matière de pénurie énergétique à venir.
Il y a sur ce site un aspirateur à commentaires
Pour l’ Oxydant , l’ état de droit signifie laxisme et humanisme délirants (pov immigrés devenus droguistes car vivant dans des cités où de méchantes populations locales à coup sûr ultraracistes, les ont parqués , ouin , ouin), absence de vraie répression par des juges rougeâtres n’ appliquant pas des sentences adéquates envers les crapules (majoritairement musulmanes) .
Quand on fait face à des racailles se foutant des lois comme un poisson d’ une pomme , on se garde bien d’ utiliser des méthodes molles dignes de nos larves démocratiques (Bas d’ Inter, Dati,Ducon Moretti, …)
On évoquera aussi le laxisme judiciaire et policier inoui envers le mouvement antifa qui , 50 ans auparavant , se serait fait rudement matraquer par la police d’ alors pour les destructions que cette racaille gauchiste occasionne : elle est protégée par Sodomitus primus de l’ Elysée .
Autant dire que l’État de droit c’est de la merde, juste une invention de «gauchiasses» dégénérées (pléonasme) qu’eux seuls défendent.
« On ne peut pas faire confiance à un peuple qui laisse tout pouvoir a des populistes qui flattent l’électorat dans le sens du poil. Seule la séparation des pouvoirs judiciaires et politiques permet un contre-poids à l’autoritarisme. »
Cette phrase est typique de la gauche qui ne cesse de se réclamer du peuple mais qui n’hésite pas à dire que le peuple se trompe quand il ne vote pas pour elle. Faut-il changer le peuple selon une sentence bien connue ?
Ce qu’on appelle populisme est bien imprécis, mais je suis contre ce mépris envers les gens qui votent pour des partis qui sont ainsi définis par leur adversaires bien pensants.
« La gauche aime tellement les pauvres qu’ elle en crée de nouveaux »
« Christophe Colomb était le 1er socialiste car il ne savait pas où il allait , ne savait pas où il était mais il a fait tout cela aux frais du contribuable »(Churchill)
– « La séparation des pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire est un principe fondamental des démocraties représentatives. Au contraire, les régimes despotiques et dictatoriaux pratiquent une concentration des pouvoirs. » (Wikipédia)
Cela veut-il dire que les démocraties représentatives sont de gauche, et les régimes despotiques et dictatoriaux de droite… ou alors l’inverse ?
Oubliez bien sûr cette question, à la con, mais essayez quand même d’y réfléchir un peu.
Je ne vois pas pourquoi cette phrase serait typiquement de gauche. Ou alors reconnaissons que le bon sens est à gauche.
Même si le mot populisme n’est pas bien précis, tout le monde sera au moins d’accord pour reconnaître que sa particularité est de flatter l’électorat dans le sens du poil. Or, en dehors de la démocratie (dans le sens où le Peuple vote) je ne vois pas à quoi pourrait bien ressembler le populisme. Si ce n’est du pain et des jeux, comme dans la Rome antique.
La séparation des pouvoirs, inscrite dans la Constitution, et indissociable de l’État de droit, reste donc un rempart à l’autoritarisme.
– Confusion des pouvoirs (toupie.org)
Tant que je suis là, Monsieur Barthès , le 11 août 2024 à 18:00 (“La démocratie prend un mauvais tournant”) vous me posiez une question :
– Aurais-je le droit de vote dans votre système Michel C ?
Or, si vous m’aviez bien lu (9 août 2024 à 20:29)… vous auriez pu vous dispenser de cette question. Et même de ce commentaire dans lequel vous ne faites, encore une fois, que taper sur la Gauche, sans aucun argument sérieux.
J’ai donc évoqué, et très sérieusement… un permis de voter.
Vous êtes POUR ou CONTRE ?
Vu que je ne suis qu’un pseudo… je vous dispense donc de répondre.
Mais pas d’y réfléchir un peu.
– « D’un côté il y a l’état de droit, de l’autre, la loi du plus fort. Poutine avec l’invasion de l’Ukraine, Trump avec l’assaut du Capitole en 2021, Netayahou [etc.] sont des exemples frappants de mesures dictatoriales contre l’État de droit, même si elles sont apparemment validées par un vote des électeurs sous influence. […] » (les écologistes juristes)
=> Oui, c’est bien comme ça que moi aussi je l’entends. Autrement dit :
– « L’Etat de droit est d’abord un modèle théorique d’organisation des systèmes politiques, considéré comme la principale caractéristique des régimes démocratiques. Il s’oppose au despotisme ou au régime de police où règne un arbitraire sans possibilité de recours.
A l’inverse, un Etat de droit n’est pas nécessairement un régime démocratique.
On oppose aussi habituellement la notion d’Etat de droit à celle de raison d’Etat. » (toupie.org)
( à suivre )
(suite) Sauf que, et en même temps :
– « L’État de droit est une notion polysémique […] L’État de droit fait l’objet de normes juridiques internes et internationales qui demeurent très générales et qui ne donnent pas de définition précise . [etc.] » (L’État de droit dans l’Union européenne. Rapport d’information n° 457, déposé le 18 mars 2021 – senat.fr)
Réflexion : Déjà qu’ON peut faire dire n’importe quoi à de simples mots (cercle, carré, vessie, lanterne…), avec les mots et les notions polysémiques, et dieu sait s’il y en a… alors là je vous dis pas !
Ou plutôt si. L’État de droit est donc une belle théorie (modèle théorique) qui s’oppose à l’État légal (Etat législatif), tout autant qu’à la fameuse (fumeuse) Raison d’État (???)
( à suivre )
(et fin) Et partant de là c’est, encore une fois, la porte ouverte au Grand N’importe Quoi.
Et comment pourrait-il en être autrement ?
D’autant plus quand la Démocratie va mal, très mal ! Quand les mots les uns après les autres perdent leur sens (novlangue), quand tout et n’importe quoi se valent, se con fondent, quand le Qi dégringole, quand la Trouille progresse… quand ON n’a plus de boussole, ni de cap (projet de société)… quand la loi du plus fort (despotisme), les mensonges, les magouilles, la vulgarité, bref quand la Saloperie se banalise, se normalise, etc. etc. Et donc quand les dictateurs deviennent à la mode et font rêver les foules. Autrement dit le Gros Animal, la Populace.
Et qu’en est il des populistes du centre gauche allemand ? En effet, Olaf Scholz a limogé son Ministre des finances Christian Lindner (chef de file des libéraux) ! Pourquoi ? Et ben tout ça parce que les socialos veulent faire de la dette ! Et oui Olaf veut encore des crédits revolving sur le dos des contribuables ! Et vu que Christian Lindner préfère de la rigueur budgétaire, alors les populistes du centre gauche ont tout fait pour le limoger… Les populistes du centre gauche veulent du pouvoir d’achat à crédit et des crédit sur le dos des générations futures ! Alors bon, les centristes sont très mal placés pour donner des leçons de moral car ils sont tout sauf raisonnable au regard des stocks de dettes qu’ils ont accumulé depuis plus de 40 ans ! Arrêtez vos leçons de moral, car les centristes sont tout sauf raisonnable comme ils se donnent à le faire croire en insultant de tous les noms d’oiseaux les opposants lors des élections !
Modération à « Bga80 »
Nous avons supprimé tous vos commentaires parlant de « dette »
quand cela ne correspond pas à l’article à commenter.
Par contre gardez vos arguments pour un article sur la dette
que nous sommes en train de rédiger…
– « [blablabla] les centristes sont très mal placés pour donner des leçons de moral car […]
Arrêtez vos leçons de moral, car [et patati et patata] »
Et Toi, commence donc par arrêter … de con fondre le moral et la morale !!
Ce n’est pas là une leçon de morale, mais seulement de français.
Quelque chose donc qui devrait te parler !
Modération à « Parti d’en rire »
prière de ne pas se lancer dans des leçons de vocabulaire inutiles,
et restons courtois les uns avec les autres…
merci
Quel navet cet article ! Toujours insulter de populiste et d’imbécile ceux qui ne votent pas UmPs ! Avant de taxer davantage le carburant sur les voitures, pourquoi ne pas avoir commencer à taxer le carburant des avions, des jets privés et des bateaux de plaisance ? Puis les gens ont besoin de leur voiture pour vivre, notamment en milieu rural, ils en ont besoin pour se rendre au boulot mais aussi pour acheter leurs courses alimentaires ! En effet, ceux qui habitent en périphérie (cités dortoirs) et à la campagne n’ont plus aucun commerce de proximité, alors ils ont besoin de leur voiture ! Alors effectivement ça gueule ! Puis les gilets ont raison, que font nos dirigeants de notre pognon ? En Allemagne les allemands ont moins d’impôts et taxes que les français, les allemands ont beaucoup plus de retraités à prendre en charge et ils ont moins de dettes ! Alors où passe le pognon en France ? Celui qui a écrit cet article est complétement déconnecté des réalités !
Quel navet ce commentaire !
Où passe l’argent ? Il sert à payer nos fonctionnaires au nombre pléthorique.
Quel navet cet autre commentaire !