Irrésistible hausse des prix de l’énergie. Enfin la vérité se fait jour !
Jean-Michel Bezat (10.08.2021) : « Le monde a de nouveau soif de pétrole, de gaz, d’électricité et de charbon pour faire fonctionner ses usines, ses centrales thermiques et ses transports. Mais à moyen terme, où les prix ne peuvent que croître. L’or noir sera volatil, Patrick Pouyanné de TotalEnergies, n’exclut pas un baril à 100 dollars. Carburants automobiles, fioul domestique, gaz et électricité resteront chers. La transition écologique a un prix et il sera élevé, le seul remède reste la sobriété énergétique… pour ceux qui peuvent se le permettre. »
Quelques contributions complémentaires sur lemonde.fr :
Michel SOURROUILLE : Jean-Michel Bezat, le spécialiste énergie du MONDE, adepte de la « Sobriété énergétique » ! On n’y croit pas. Ce journaliste reste viscéralement partisan du tout-pétrole, militant du court-termisme (prix du baril fixé par le jeu de l’offre et de la demande). Rappelons ce qu’il écrivait récemment (05.05.2021) : « Dans le monde d’après, les hommes s’envoleront à nouveau pour aller au bout de la Terre, sans honte. Passé les violentes turbulences liées au Covid-19, le trafic aérien devrait retrouver son rythme de croisière… Les progrès technologiques ne s’arrêteront pas, avion propulsé à 100 % par des biocarburants, court-courrier brûlant de l’hydrogène en 2035… Objectif : attirer les touristes en mal de destinations exotiques, en attendant un hypothétique retour des hommes d’affaires… » !!!!
G. Delaurens : « irrésistible hausse des prix de l’énergie » : ah, première et seule bonne nouvelle de l’année concernant la lutte contre le réchauffement climatique !
General Kenobi : C’est un peu plus compliqué. L’énergie au fil des années représente une part toujours plus faible dans le budget des Français. Une conférence de Jancovici ferait du bien.
Eric.Jean : Général Kenobi a raison et c’est facilement vérifiable. Avec une heure de Smic on achète environ 6 litres d’essence, contre 3 litres en 1973.
le sceptique : Vous avez raison, mais il faut aller au bout du raisonnement. La société d’abondance a permis depuis un siècle de baisser quasiment tous les prix (relatifs aux salaires), au moins de ce qui vient de l’industrie (les services ont moins de gains de productivité). En échange, nous nous sommes permis des tas de choses, par exemple des administrations, des redistributions. Mais l’un va avec l’autre : si l’on commence à dire que la fête est finie, qu’il va falloir redresser le prix de l’énergie et des matériaux pour « sauver la planète », alors le reste va devoir s’ajuster et se simplifier.
Sarah Py : Le prix, pourquoi ne pas le dire sera un des moyens de nous contraindre à cette sobriété redoutée mais nécessaire. Les autres moyens sont le rationnement, le quota. Pourquoi ne pas s’y intéresser davantage: un quota pour vous chauffer par exemple selon divers critères. C’est bien évidemment lourd, bureaucratique, tandis que la sélection par le prix, c’est si simple. Le riche fait vrombir le moteur de son yacht et le pauvre a froid tout l’hiver dans sa passoire thermique.
Quidam : j’imagine déjà la réglementation. Vous avez droit à 5000kw par personne. Vous êtes trois, cela fait 15.000 kw. Ah oui mais il n’y a pas de vide sanitaire pour isoler le sol, 17° pour ma vieille mère dans le séjour c’est trop peu, j’atteins à peine 14° dans les chambres. Bon je vais reprendre mon chauffage d’appoint au pétrole, et utiliser la cheminée, etc. La révolution des sans culottes, une douce plaisanterie comparée à ce qui nous arriverait avec de telles mesures !
Frog : La seule bonne énergie est celle qu’on ne consomme pas.
Michel SOURROUILLE : Frog, il faudrait que le prix de l’essence tourne autour de 100 euros le litre pour que les gens comprennent. Pour une période faste qui aura duré moins de deux siècles, les humains ont gaspillé un don de la nature accumulé pendant des millions d’année et enfoui sous terre. Le problème essentiel n’est pas seulement l’effet de serre, mais un système de croissance éphémère basé sur l’éloignement croissant entre domiciles et lieux de travail, entre localisation de la production et centres commerciaux, entre espaces de vie et destinations du tourisme. Si nous étions prévoyants, il faudrait dès aujourd’hui se préparer à des changements structurels de nos modes de vie pour éviter la pétrole-apocalypse.
NB: Le marché, cette invention du système libéral, ne sait pas si demain le baril de pétrole sera à 20 dollars ou à 1000 dollars. A la mi-juillet 2008, les spécialistes n’avaient pas vu venir l’envolée des prix du baril à 147,5 dollars, ni son effondrement (35 dollars mi-décembre 2008). Le 29 mai 2018, le prix du baril Brent était de 74,75 dollars ; début mars 2020 , la Russie et l’Arabie Saoudite ont augmenté leur production, ce qui a fait chuter brutalement les prix : le baril de brent s’est retrouvé à 16 dollars en avril, et le prix sur le marché américain à même connu un épisode de prix négatifs : le 21 avril 2020, le pétrole s’est brièvement échangé à − 37 dollars le baril sur le marché américain. L’or noir bradé ! En octobre 2020, le prix du baril de brent avait remonté à 37,45 dollars, il a atteint plus de 77 dollars en juin 2021.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
20 août 2017, Pensez-vous normal que le prix de l’essence augmente
11 février 2013, Le prix de l’essence n’augmente pas, dommage !
Le pétrole ne va pas flamber ! Pourquoi ? Parce que s’il dépasse la barre des 100 dollars le baril, ça ne pénalise pas les Usa et l’Europe, mais ça pénalise les pays émergents ! A plus de 100 dollars, les américains et européens ont encore les moyens d’en acheter mais pas les pays émergents, à plus de 100 dollars l’économie des pays pauvres est à l’arrêt ! Alors les marchés et politiciens feront tout pour ne pas que ça se produise
On le sait, l’été est l’époque des augmentations. Les Shadoks sont en vacances, ils pensent à autre chose, et donc ça passe mieux. Et cet été nous sommes servis. Le prix de l’essence, comme le cours du Baril, ça ne veut pas dire grand chose. On a eu des barils à 130 et 150 dollars, et les bagnoles ont continué de rouler, les avions de voler etc. En avril 2020 on a eu un baril à – 37 dollars ! Et alors ? Lors du plein, en plus de l’essence ou du gazole la pompe ne nous filait pas des ronds pour autant. Le cours, le prix, le Marché, la Bourse etc. tout ça c’est du grand n’importe quoi. Même lorsqu’il nous faudra, en terme d’énergie, l’équivalent d’un baril pour en pomper un … eh bien on pompera encore. Et peut-être même pour n’en pomper qu’une goutte. Je pompe donc je suis !
Baril à 100 dollars et alors ? Il y a 159 litre dans un baril alors à 100 dollars le baril ça fait 0,62 centimes le litre donc à 50 dollars le baril, il est à 0,31 centimes le litre ! 31 centimes de différence, ça va changer la face du monde vraiment ? Même les taxes du gouvernement français sont plus élevées que les hausses du prix du pétrole ! Combien de taxes sur 1 litre d’essence ? Voilà tout le monde a compris, je sors !