Le taux de privation, simplicité obligée

Contrairement au taux de pauvreté monétaire, basé sur les revenus des ménages, le taux de privation matérielle et sociale est une autre manière de mesurer la pauvreté. Il est défini par l’UE comme la part de personnes vivant en logement ordinaire ne pouvant pas couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante sur treize considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable.

Les privations considérées sont les suivantes :

– Ne pas avoir de voiture personnelle pour des raisons financières ;

– Ne pas pouvoir maintenir son logement à bonne température pour des raisons financières ;

– Ne pas pouvoir remplacer des meubles hors d’usage pour des raisons financières ;

– Avoir des impayés de mensualités d’emprunts, de loyer ou de factures d’électricité, d’eau ou de gaz ;

– Ne pas pouvoir dépenser une petite somme d’argent pour soi sans avoir à consulter quiconque ;

– Ne pas pouvoir faire face à des dépenses inattendues ;

– Ne pas avoir accès à internet pour des raisons financières ;

– Ne pas pouvoir retrouver des amis ou de la famille au moins une fois par mois pour boire un verre ou pour un repas pour des raisons financières ;

– Ne pas avoir une activité de loisirs régulière pour des raisons financières ;

– Ne pas pouvoir s’offrir une semaine de vacances hors de son domicile pour des raisons financières ;

– Ne pas avoir deux paires de bonnes chaussures pour des raisons financières ;

– Ne pas pouvoir avoir un repas contenant des protéines au moins tous les deux jours pour des raisons financières ;

– Ne pas pouvoir acheter des vêtements neufs.

LE MONDE avec AFP : Le taux de privation a atteint 14 % en France métropolitaine début 2022, son plus haut niveau depuis sa création en 2013. Cette hausse est notamment due à l’augmentation des prix de l’énergie : 10,2 % des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer suffisamment leur logement, contre 5 % en 2018.

Le point de vue des écologistes qui économisent

Ibrahim Saw : Bonne nouvelle donc puisque la vertu est du côté de la sobriété !

Ours : Malheureusement presque tous les critères, qui sont « pour raison financière », excluent la sobriété volontaire.

M-K LYON : en effet le site de l’INSEE ne parlent pas de sobriété choisie, se priver de quelque chose pour des raisons écologiques.

Frog : J’ai pensé des choses similaires en lisant l’article. Si on ne dit pas en grosses lettres « POUR RAISONS FINANCIERES », c’est ridicule. Car plein de gens font le choix de ne pas consommer plein de choses – viande, avion et même voiture…

Pat Cartier : « Le taux de privation dépend beaucoup de la composition des ménages, observe l’Insee : il atteint 6,8 % parmi les couples sans enfants, 15,8 % chez les personnes seules, et 31,1 % dans les familles monoparentales. » Il me semble indispensable de faire connaître cette répartition aux lycéens-lycéennes, par l’intermédiaire des cours d’économique et social ou par le truchement d’une campagne de communication. Ils-Elles doivent avoir cette info : sans enfants, la vie est plus libre… et plus riche. Ensuite ils en feront ce qu’elles voudront !

Pommepoirescoubidou : Se priver ? 12 millions de fumeurs quotidiens, à 13/20 ème de paquet en moyenne déclarée par jour, pendant 365 jours, à 10,5 € le paquet en moyenne, c’est égal 30 milliards d’euros par an. De quoi offrir environ 5 paires de chaussure par an à 100 € aux 67 millions de Français.

Marine Le Pen, son programme : Nous pratiquerons, dans tous les domaines, une écologie positive, notre projet tourne la page de l’écologie punitive… L’impasse énergétique provoquée par la préférence irrationnelle pour les énergies renouvelables provoque la précarité énergétique de millions de ménages… Les Français pourront continuer à sortir leur famille en voiture, à prendre des bains chauds, à apprécier le feu de bois dans la cheminée et à fêter Noël ! Tous les discours qui font de chacun un coupable quand il prend sa voiture, fait couler un bain chaud ou mange une entrecôte, ont pour seule fonction de ne pas mettre en question le système du libre-échange… Nous devons inventer, innover, transformer ! Ce n’est pas la croissance qui doit s’arrêter, c’est le contenu de la croissance qui doit changer… La France n’a pas à sacrifier le bien-être de sa population pour corriger les erreurs ou les abus des autres pays…

12 réflexions sur “Le taux de privation, simplicité obligée”

  1. Nous sommes drogués à la sur-consommation, et les pauvres sont condamnés à des restrictions. Les autres ne réussiront pas à maintenir une sobriété (prolongée) par leur seule volonté, l’offre de consommation étant trop envahissante (pub. soldes), tout pousse à maintenir cette hyper consommation.
    Réduire la production des biens non essentiels, pour restreindre l’offre et emmener plus de monde à des comportements de sobriété, et faire durer les objets (entretiens, réparations) est une solution.
    Mais on touche à ce moment aux revenus de certains, dont le capital ,… et politiquement aucun état ne s’y risquerait.
    Donc attendons que le coût des catastrophes oblige les états à dépouiller le capital qui lui ne se gène pas pour le faire (depuis 45 ans croissance moyenne annuelle >10%).
    lejustenecessaire.wordpress.com/2023/04/13/on-ne-freine-pas-on-accelere/
    Les milliardaires font leur monde sans qu’aucun gouvernement ne les freine.

  2. Pourquoi ces gestes écolos sont grotesques et cette sobriété volontaire ridicule ? C’est simple, si une personne renonce à consommer ou acheter certains produits, alors elle ne polluera pas moins car avec son argent elle s’achètera d’autres biens et services ! Par exemple, imaginons qu’un salarié préfère laisser sa voiture dans le garage pour se rendre à son boulot en vélo, comme on peut le voir sur une publicité de voiture qui tourne en boucle à la télé. Et ben, ce salarié va économiser 150 à 200 euros de carburant par mois ! MAIS, de cet argent économisé, tout ce que ça va faire étant qu’il va le dépenser autrement ! Et si à la place de son carburant de voiture, ce salarié achète des voyages en avion pour ses vacances, alors globalement aura-t-il vraiment pollué moins ? OU pollué encore plus que sa bagnole avec l’avion ?

    1. Bref, cette histoire de sobriété est biaisée, car ça ne fait que déporter une catégorie de pollution vers une autre catégorie de pollution ! Les individus peuvent renoncer à des achats mais ça sera pour en effectuer d’autres à la place, plus d’avions, plus de vêtements, plus de montres, plus de parfum, de jeux, d’alcool, etc

      En conclusion, il n’y a que 2 leviers pour diminuer la pollution globale, baisser la population autrement dit baisser le nombre de consommateurs puis baisser les salaires pour réduire le nombre de biens et services achetés par les individus en baissant leur pouvoir d’achat. Mais à salaire constant ou augmentant, les gens ne pollueront pas moins, car ils renonceront à certains achats pour les substituer par d’autres achats, donc on ne polluera jamais moins dans ces conditions ! Et comme on peut le voir dans l’exemple du carburant de voiture remplacé par des voyages en avion on peut même polluer plus !

  3. – « […] Ils-Elles doivent avoir cette info : sans enfants, la vie est plus libre… et plus riche. Ensuite ils en feront ce qu’elles voudront ! » (Pat Cartier)

    Plus libre et plus riche qu’il dit ! Voilà là le genre d’idée, d’argument, de raisonnement… qui pourrait alimenter un nouvel indicateur (un de plus) pour mesurer la Misère.
    La misère, la pauvreté… qui évidemment ne se mesure pas seulement en euros. Ni en paires de pompes neuves. Encore moins en Rolex ou en bijoux de chez Cartier.
    C’est ça… qu’il vaudrait mieux faire comprendre aux lycéens-lycéennes…
    Ensuite ils en feront ce qu’elles voudront ! Misère misère !

    1. 12,4 % en 2013 -> 13,4 % en 2020. Créé en 2013, cet indicateur n’a jamais été aussi haut. 14 % de la population de France hexagonale début 2022. Soit 9 millions de personnes !
      Alors bien sûr, là encore il faut regarder de près, voir qui sont ceux qui se privent le plus, et de quoi. Par exemple, voir qui sont ceux qui doivent «choisir» entre manger (à peu près correctement) et se chauffer (idem). Alors pensez donc pour le reste.

      Après c’est facile de parler de sobriété et de simplicité… en blâmant ces pauvres qui fument et/ou qui grattent… sans pouvoir imaginer ce qu’ON ferait à leur place si… le hasard en avait décidé autrement etc. Oui c’est facile !
      Surtout quand ON ne manque de rien. Quand comme moi ON ne prend jamais l’avion, qu’ON roule dans une vieille caisse, qu’ON fait durer ses fringues, ses objets, qu’ON ne se lave que de temps en temps, pour économiser l’eau… mais finalement qu’ON ne se PRIVE de rien. Misère misère !

      1. « Toujours été comme ça –> ce sont bien les baby-boomers et soixante-huitard qui m’ont rabâché cette expression qui confirme le fait que la volonté d’accéder à toujours plus de plaisirs et de conforts est inscrit dans le gène humain !

        D’ailleurs on le voit celles et ceux qui cumulent beaucoup de fric et de biens matériels, pour se mettre en couple attirent dans leur giron une personne dans une situation financière, culturelle et intellectuelle comparable ! Bien que la situation financière est toujours le principal critère !

        Enfin les femmes pour assurer de pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants choisissent en priorité les hommes avec la meilleure situation financière et matérielle possible ! Et les hommes qui veulent des enfants savent qu’il faut obtenir la meilleure situation financière et matérielle possible pour trouver une femme qui souhaitera procréer ! Alors mécaniquement entre plaisirs et désirs d’enfants, les gens veulent toujours plus !

    2. Tu as beau lutter contre le matérialisme et la consommation, rien n’y fait, la majorité des gens veulent toujours plus !! Les gens veulent toujours plus de choses, quand ils sont ces choses ils en veulent de meilleurs modèles et monter en gammes, ils veulent que ces choses soient toujours plus grandes et plus grosses ! Le plaisir est là règle, se faire plaisir sera toujours le principal objectif !! En outre, les gens veulent plus de biens matériels pour renforcer leur pouvoir de séduction soit pour multiplier les conquêtes, soit enchaîner un partenaire en couple, soit les deux époux/épouses complétés d’amants/amantes…. pour accéder à davantage de plaisirs charnels… Tiens voilà une expression courante qui ne provient pas de moi, mais ce sont des baby-boomers et soixante-huitards qui me l’ont enseigné et bien rabâché « Il n’y a que le fric et le cul qui gouvernent le monde ! Ça a toujours été comme ça »

      1. – « Il n’y a que le fric et le cul qui gouvernent le monde ! »

        C’est ce qu’ON dit. Et tu sais aussi ce qu’ON dit au sujet de ce ON.
        Comme dit hier (À 17:57), la pauvreté, la misère ne sont pas qu’une affaire de Pognon. C’est évidemment pareil pour la richesse. Le monde ne se divise pas en deux camps, avec d’un côté l’Exhibition (Voyez comme elle est grosse, ma Rolex) et de l’autre la Privation (Ah que moi aussi je veux en avoir une grosse, et même plus grosse, parce que je le veau bien !)
        Non parce qu’entre les deux, si ce n’est au dessus, il y a ceux qui n’ânon rien à foot du Bling-bling et des signes extérieurs de «richesse».
        Ceux qui en voyant leur «réussite» sont fiers d’avoir échoué. ( à suivre )

      2. (suite ) Pour moi cette forme de je-m’en-foutisme est un signe de noblesse.
        Seulement comme pour les diverses formes de misères elle n’est pas innée.
        Pas dans les gènes. Cet état d’esprit n’est que le résultat d’un travail, d’une réflexion, d’une décolonisation des imaginaires. Mais bien sûr ce n’est pas du tout ça qui est mis en valeur, encouragé etc. Au contraire tout est fait pour nous présenter cet état d’esprit comme une tare, une plaie etc. ON va nous dire que ces Jean Foutre sont des fainéants, des louseurs, des boulets que les premiers de cordées doivent tirer, vers le haut bien sûr, et patati et patata. Le monde à l’envers, quoi. Misère misère !

      3. La volonté de vouloir toujours plus est inscrite dans les gènes, comme je l’ai démontré, pour renforcer le pouvoir de séduction, et de reproduction ainsi que le plaisir ! Ce n’est pas parce que tu es pauvre et que tu n’as pas réussi à t’enrichir que tu n’as pas envie d’avoir toujours plus au même titre que les riches ! Regarde le nombre de personnes prêtes jouer au loto toutes les semaines, de faire des jeux télévisés soit en participant à l’émission ou par Sms, rien qu’en France ils se comptent en dizaines de millions ! Sans compter celles et ceux qui sont prêts à se prostituer, de dealer, de voler, de trafiquer, de tuer pour gagner de l’argent afin d’avoir toujours plus !

      4. Même dans les sociétés tribales comme on peut en voir encore en Afrique ou Amazonie, les femmes préfèrent devenir femme du chef, parce que la famille du chef de tribu est la première servie sur le produit de la chasse ou la répartition des troupeaux ! Quel que ce soit son niveau de civilisation tous les peuples; tous les individus aspirent à l’ascension sociale ! Pour cumuler plus… Même les africains prennent le risque de perdre la vie en traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Europe dans l’espoir de cumuler plus d’argent et de biens matériels !

      5. PARTI D'EN RIRE

        Mon dieu tout ce qu’il ne faut pas, là encore, entendre comme conneries !
        Eh, tu m’as toujours pas répondu : C’est dans tes gènes oukoi ?
        Allez répond, fais nous rire, fait péter ton record. T’es fatigué oukoi ?

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