le vrai bilan de Copenhague

Quelques mots suite au fiasco de Copenhague.

Désolé, ils ne sont pas très sexy !

– Le patronat d’un grand pays industrialisé fêtait au champagne au Bella Center, vendredi soir, l’échec de la convention de Copenhague.

– Sarkozy, Obama, Hu Jintao, Manmohan Singh sont absolument d’accord pour que la production de choses inutiles augmente encore, encore, encore.

– Il n’existe aucun accord puisque les 192 nations réunies à Copenhague n’ont fait que prendre acte d’un texte sans l’approuver. Il n’y a aucun accord puisqu’il n’y a aucun engagement.

– Il est désormais clair qu’il n’est plus possible de faire confiance aux politiques, devenus des hommes d’affaires et non des responsables politiques. Le  court terme et les visions géostratégiques l’emportent sur le fondamental : notre survie.

– Chacun doit éviter que ce fiasco se transforme en succès pour les climato-sceptiques, les pétroliers et autres lobbies – dont la cupidité, l’esprit de rentier, et pour certains le simple ego, l’emportent sur tout, y compris leur simple intérêt d’être humain.

– Notre niveau de vie repose sur l’échange entre nos réacteurs nucléaires et leurs jouets, leurs ordinateurs, leurs vêtements, leurs objets programmés pour la benne.

– Ce que les politiques n’ont pas été capables de faire, les consommateurs, s’ils le décidaient pourraient le faire, par exemple en boycottant les produits chinois.

– La viande mobilise 70 % des terres arables et l’élevage est responsable de 18 % des émissions totales de gaz à  effet de serre.

– Si la tendance se poursuit, on peut s’attendre à avoir une concurrence entre l’alimentation animale et humaine.– La viande est un signe extérieur de richesse.

– Manger moins de viande, c’est bon pour la planète.

– L’interprofession bovine a vite riposté à ce feu nourri de critiques.

– Non, on ne fait pas un monde juste avec de beaux sentiments.

Source : LeMonde du 23 décembre, peu avant le gaspillage démentiel provoqué par les « fêtes » de Noël.

10 réflexions sur “le vrai bilan de Copenhague”

  1. @Laurent Berthod, vous semblez oublier que « démocratiquement désigné » est un point de départ souhaitable mais n’est ni une garantie d’indépendance ni une garantie de justice ni un gage de justesse du choix et de l’action politique… d’où l’interêt de la discussion qu’elle soit initiée par Monsieur Biosphère ou même par vous.

    Je viens de voir votre blog et votre analyse de Copenhague. Vous mentionnez la question de la recherche et du développement de manière quelque peu béate. C’est effectivement la bonne voie mais cela aurait dû faire partie d’un accord à Copenhague, il aurait fallu définir, cibler, chiffrer l’effort de recherche nécessaire, et encore réfléchir à la coopération et aux transferts de connaissance nécessaires et en définir les modalités… Vos conclusions montrent elles-mêmes que les décisions prisent à Copenhague sont largement déficitaires de ce point de vue. On a l’impression que vous ne qualifiez Copenhague d’heureuse issue que parce que cela embête les écologistes… c’est très infantile.
    Si vous développiez une pensée véritable sur ce thème, plutôt que de saupoudrer votre texte de termes comme humanisme vous ne pourriez parler d’issue heureuse. Si vous êtes kantien n’oubliez pas les a priori de l’humanisme, ses conditions mêmes d’expression et d’existence. Pour que l’humanisme ne soit pas qu’une « inkantation », pour faire vivre la générosité même de l’humanisme, vous comprendrez la nécessité d’un rapport pacifié et non conflictuel entre hommes(coopération plutôt que compétition) et de l’homme à son environnement. Tout cela est déjà chez Kant.
    Bien à vous,
    Luigi

  2. @Laurent Berthod, vous semblez oublier que « démocratiquement désigné » est un point de départ souhaitable mais n’est ni une garantie d’indépendance ni une garantie de justice ni un gage de justesse du choix et de l’action politique… d’où l’interêt de la discussion qu’elle soit initiée par Monsieur Biosphère ou même par vous.

    Je viens de voir votre blog et votre analyse de Copenhague. Vous mentionnez la question de la recherche et du développement de manière quelque peu béate. C’est effectivement la bonne voie mais cela aurait dû faire partie d’un accord à Copenhague, il aurait fallu définir, cibler, chiffrer l’effort de recherche nécessaire, et encore réfléchir à la coopération et aux transferts de connaissance nécessaires et en définir les modalités… Vos conclusions montrent elles-mêmes que les décisions prisent à Copenhague sont largement déficitaires de ce point de vue. On a l’impression que vous ne qualifiez Copenhague d’heureuse issue que parce que cela embête les écologistes… c’est très infantile.
    Si vous développiez une pensée véritable sur ce thème, plutôt que de saupoudrer votre texte de termes comme humanisme vous ne pourriez parler d’issue heureuse. Si vous êtes kantien n’oubliez pas les a priori de l’humanisme, ses conditions mêmes d’expression et d’existence. Pour que l’humanisme ne soit pas qu’une « inkantation », pour faire vivre la générosité même de l’humanisme, vous comprendrez la nécessité d’un rapport pacifié et non conflictuel entre hommes(coopération plutôt que compétition) et de l’homme à son environnement. Tout cela est déjà chez Kant.
    Bien à vous,
    Luigi

  3. Le vaniteux Monsieur Biosphère n’a même pas conscience que l’oligarchie dirigeante est démocratiquement désignée, contrairement à lui et aux ONG.

    Pour une lecture fort différente et optimiste des conclusions de Copenhague, rendez-vous sur mon blog.

  4. Le vaniteux Monsieur Biosphère n’a même pas conscience que l’oligarchie dirigeante est démocratiquement désignée, contrairement à lui et aux ONG.

    Pour une lecture fort différente et optimiste des conclusions de Copenhague, rendez-vous sur mon blog.

  5. @ Jean-D

    En 1992 le philosophe Luc Ferry, dans un essai intitulé Le nouvel Ordre écologique, identifiait dans le discours écologique des résurgences du nazisme. Aujourd’hui le chef d’inculpation s’est déplacé : l’air du temps aime à mettre l’accent sur la parenté doctrinale entre l’écologisme et les Khmers rouges (ou les Talibans, ou les totalitarismes, ou…). Une parenté totalement imaginaire.

    Quant au « retour dans les cavernes », Jacques Attali recourut au même procédé. On l’interrogeait sur les conséquences écologiques qu’aurait la croissance forte qu’il préconisait : « La meilleure façon de ne pas polluer, répondit-il, est de revenir à l’âge de pierre ». Nous ne savons si cette réponse est stupide ou méprisante.

    De toute façon, l’intervention de Jean-D ne s’occupe pas du tout de l’article « le vrai bilan de Copenhague », il s’intéresse seulement aux expressions toutes faites qu’aime tant utiliser l’oligarchie dirigeante.

  6. @ Jean-D

    En 1992 le philosophe Luc Ferry, dans un essai intitulé Le nouvel Ordre écologique, identifiait dans le discours écologique des résurgences du nazisme. Aujourd’hui le chef d’inculpation s’est déplacé : l’air du temps aime à mettre l’accent sur la parenté doctrinale entre l’écologisme et les Khmers rouges (ou les Talibans, ou les totalitarismes, ou…). Une parenté totalement imaginaire.

    Quant au « retour dans les cavernes », Jacques Attali recourut au même procédé. On l’interrogeait sur les conséquences écologiques qu’aurait la croissance forte qu’il préconisait : « La meilleure façon de ne pas polluer, répondit-il, est de revenir à l’âge de pierre ». Nous ne savons si cette réponse est stupide ou méprisante.

    De toute façon, l’intervention de Jean-D ne s’occupe pas du tout de l’article « le vrai bilan de Copenhague », il s’intéresse seulement aux expressions toutes faites qu’aime tant utiliser l’oligarchie dirigeante.

  7. Après les Khmers Rouges qui ont tué tous les ‘intellectuels’ pour fonder une soit-disant société agraire.
    Après les Talibans qui veulent une société du Moyen-Age.
    Voilà les écolo-radicaux: plus de bagnoles, plus d’avions, plus de viande, plus d’industrie, plus de ‘capitalisme’, plus de nucléaire, plus de génie génétique. Retournons tous dans les cavernes rendre grâce au nouveau Dieu Climat!!

  8. Après les Khmers Rouges qui ont tué tous les ‘intellectuels’ pour fonder une soit-disant société agraire.
    Après les Talibans qui veulent une société du Moyen-Age.
    Voilà les écolo-radicaux: plus de bagnoles, plus d’avions, plus de viande, plus d’industrie, plus de ‘capitalisme’, plus de nucléaire, plus de génie génétique. Retournons tous dans les cavernes rendre grâce au nouveau Dieu Climat!!

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