Les différents substituts au prix Nobel d’économie

Depuis 1989, le Prix Goldman rend chaque année hommage aux défenseurs de l’écologie issus des six régions du monde. Cette récompense individuelle est considérée comme « le prix Nobel de l’Écologie ». Voici quelques autres prix Nobel qui méritent d’avoir leur place au Panthéon de l’écologie :

prix Nobel de la paix 2004. Wangari Maathaï a replanté des millions d’arbres sur les terres du Kenya et pouvait dire : « J’ai longtemps cru que le monde était une vallée de terre riche, je pensais que les torrents où nous allions chercher l’eau étaient éternels. Mais que reste-t-il de la plus large rivière du Kenya, la Gura, si pure et tumultueuses autrefois ? L’eau y est désormais noire, le débit faible. Quand avons nous perdu la connaissance de la nature ? Qui nous a poussés à détruire ce qui pourtant nous nourrit ? Les arbres avaient disparu, les forêts de bambous, peuplées de singes colombus superbes, avaient été brûlées pour dégager des terres cultivables. Lorsque les destructions ont progressé vers la montagne, personne n’a protesté… »

prix Nobel de la paix 2007. Il a été décerné le 12 octobre 2007 au groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et à l’ex-futur président des USA, Al Gore. Le comité cherchait ainsi à « attirer l’attention sur les processus et les décisions qui paraissent nécessaires pour protéger le futur climat du monde, et ainsi réduire la menace qui pèse sur la sécurité de l’humanité ».

prix Nobel d’économie 2009. Elinor Ostrom, par son livre de 1990, Gouvernance des biens communs (pour une nouvelle approche des ressources naturelles), apporte son soutien implicite à ce qu’on appelle aujourd’hui les communautés de transition ou territoires de résilience. Concrètement, il vaut mieux réaliser des plans climat locaux plutôt que de se réunir au niveau international pour palabrer sur le réchauffement climatique sans que personne ne se sente vraiment concerné.

prix Nobel alternatif 2018 attribué à «l’homme qui a arrêté le désert». Yacouba Sawadogo, cultivateur burkinabè, a reçu le 24 septembre à Stockholm le Right Livelihood Award 2018 pour son combat contre l’avancée du désert. Le principe est simple : il s’agit de préparer le sol en saison sèche, en creusant des trous, remplis de débris organiques. Ces débris attirent ensuite les termites, naturellement présentes dans cette zone. Ces dernières creusent des galeries, qui permettent la rétention de l’eau dans les sols. Reste alors à planter les graines. Grâce à cette technique traditionnelle, Yacouba Sawadogo est parvenu à planter une forêt d’une trentaine d’hectares dans la région très aride de Ouahigouya. Cette prouesse écologique a été réalisée dans une zone devenue aride après une longue période de sécheresse dans les années 1970.

http://www.rfi.fr/afrique/20180926-yacouba-sawadogo-prix-nobel-alternatif-agriculture-burkina-faso-agriculture-avancee