Les générations futures font entendre leurs voix

Le mouvement « Fridays for Future », mondialisé dès le départ et mettant en avant nos générations futures, ne peut que redonner foi en l’intelligence humaine. Malheureusement un trop grand nombre d’aveugles sévit encore sur lemonde.fr. Pour oser mépriser cette jeunesse dans la rue, il faut beaucoup de méchanceté et énormément d’ignorance de ce que nous réservent les perturbations climatiques. Il faut aussi une sacrée indécence pour ne pas avoir honte de ce que nos vieilles générations ont fait de notre monde :

Claude Hutin : Manifester pour le climat c’est comme manifester contre le cancer : sans intérêt. Cette jeunesse manipulée par les écologistes n’a ni idées concrètes ni programme. Elle retourne à sa PS4, au MacDo et à ses vacances à Ibiza dès la manifestation finie.

Ioan : Comme quoi les bobos ont des enfants. Ensuite?

Mamani Quispe : Ils manifestent pour le climat, mais ils vont en avion aux USA plusieurs fois par an. Tout est dit. Et après cela, ce sont les gouvernements qui ne font pas ce qu’il faut faire. Aussi incohérents que les gilets jaunes.

Corbin Colby : Sociologie des manifestants : UNIQUEMENT des enfants bourgeois, bien nés, MAJORITAIREMENT blancs, des beaux quartiers. Ils pleurent devant la banquise qui fond et l’ours blanc du bout du monde sans un regard pour leurs camarades précaires ni même une véritable action locale réelle. Elles sont où les assos « mon lycée propre », « dimanche footing/ramassage déchet » ?

PAUL RASMONT : Combien de canettes vides ces marcheurs jetteront-ils dans la nature?

Untel : Les écolos ayant renoncé à convaincre les adultes (sondage : 7,5% aux européennes) ils s’attaquent à un public plus malléable : les enfants. Ils présentent ça comme une victoire alors qu’en réalité il est honteux d’effrayer des enfants en les poussant à manifester pour sauver leur vie.

MD : Manif jusqu’aux vacances, ça c’est un slogan porteur! M’est avis qu’il aura du succès auprès de nos chères têtes blondes chaussées de Nike fabriquées au Bangladesh avec leur portables fabriqués en Chine.

ARMAND DANCER : Sécher les cours pour le climat ? Oui et aussi contre la faim dans le monde, contre le SIDA, contre le chômage, contre la guerre, contre … etc… vacances perpétuelles pour les gentils bisonounours aux mignonnes mimines bien blanches… Mon Dieu qu’ils sont bêtes !

Rappel des faits, grève de l’école le vendredi 15 mars* : De l’Australie au Canada en passant par l’Europe, plus d’un million d’étudiants, de lycéens et de collégiens ont défilé dans 2 000 villes de 125 pays pour reprocher aux dirigeants mondiaux leur inaction face au réchauffement de leur planète. « Moins de banques, plus de banquise », « There is no planet B », « Queremos la vida ». Dans toutes les langues, de l’Australie au Canada en passant par l’Italie, le Kenya et l’Argentine, des centaines de milliers de jeunes ont délaissé massivement leurs bancs d’école pour descendre dans la rue, vendredi 15 mars, afin de demander aux dirigeants d’agir contre le dérèglement climatique. Ils répondaient à l’appel de la jeune suédoise Greta Thunberg, qui a été proposée pour le prix Nobel de la paix 2019. Elle s’est exprimé devant le Parlement de Stockholm : « Nous venons de naître au monde, cette crise nous allons devoir vivre avec, et nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Nous ne l’accepterons pas ». Les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent à grimper, plaçant la planète sur une trajectoire de plus de 3 °C aux conséquences catastrophiques. « A quoi bon suivre une éducation scolaire et préparer son avenir s’il n’y a pas d’avenir ? », questionne Hannah de Shrewsbury. A Montréal, l’un des porte-parole du collectif « La planète s’invite à l’université », l’assure : « Il est grand temps que l’on commence à paniquer. » En France, les organisateurs ont revendiqué 168 000 manifestants dans plus de 200 villes de l’Hexagone. Dans des cortèges souvent très jeunes et peu politisés, tous ont entonné : « Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité. » Les jeunes rivalisant de bons mots sur des pancartes en carton : « Votre planète, bleue ou saignante ? », « Je ferai mes devoirs quand vous ferez les vôtres », « Prenez vos responsabilités, pas notre avenir ».

* LE MONDE 17-18 mars 2019, De Sydney à Vancouver, plus d’un million de jeunes descendent dans la rue pour le climat

10 réflexions sur “Les générations futures font entendre leurs voix”

  1. Il est vraiment trop fort notre climato-sceptique (entre autres) de service.
    Le 20 mars môsieur dit : « si l’ on m’ apportait la preuve définitive d’ icelui , je m’ inclinerais « .
    La bonne blague ! môsieur est certainement un spécialiste de toutes les sciences qui entrent en jeu dans la climatologie, môsieur le faux sceptique (fosse septique) possède certainement toutes les connaissances nécessaires pour affirmer que tout ce que raconte le GIEC est fumeux. Ben voyons !
    Et étant donné la complexité du bazar (et pour tout c’est pareil), môsieur préfère croire à des choses toutes simples, simplistes et même simplettes. Le plus grave, c’est qu’il y en a de plus en plus des comme ça. Et qu’ils ne se cachent même pas. Misère misère !

  2. Vous ne trouvez pas bizarre qu’ une gamine de 16 ans surgie ex nihilo soit aussi portée apr les medias dont on connaît la grande objectivité .
    Il serait aussi bon de connaître l’ entourage de cette fille et voir qui tire les ficelles .

  3. @biosphere :
    vous voilà bien chatouilleux sur le fumeux réchauffement climatique !
    En effet , je ne mords pas à la propagande du GIEC :cela dit , si l’ on m’ apportait la preuve définitive d’ icelui , je m’ inclinerais mais cela n’ est pas près d’ arriver vu le niveau peu élevé de nos connaissances en la matière étant donné l’ extrême complexité de la machinerie climatique .
    A l’ avenir , je me contenterai des articles consacrés aux autres sujets (nucléaire , démographie , …)

  4. « Greta Thunberg incarne les générations futures. Elle sait qu’elle fait partie de ces femmes qui, avant  »
    A mon avis , Greta Carbone n’ est qu’ une marionnette agitée par le gros business vert pour favoriser toutes les cornichoneries made in « développement durable  » .
    Une bouille sympathique , une facilité à s’ exprimer , de l’ entregent et voilà la masse moutonnière bernée en branle .(asinus asinum invocat).
    Je reprendrais bien encore un peu de climatoscepticisme

    1. Marcel, les négationnistes du climat n’ont rien à faire sur ce blog biosphere. Ni les procès d’intention contre une jeune fille qui a pris ses responsabilités.

  5. Bof ! C’est la réaction normale des vieux schnocks culpabilisés de n’avoir rien fait depuis 50 ans… Pas grave !

  6. António Guterres, Secrétaire général des Nations unies : « Ma génération n’a pas été à la hauteur face à la menace titanesque des changements climatiques, et les jeunes font les frais de cette inaction. Rien d’étonnant à ce qu’ils soient en colère… J’appelle l’ensemble des dirigeants à venir à New York au mois de septembre avec des projets réalistes et concrets destinés à améliorer leurs contributions déterminées au niveau national d’ici à 2020 afin de réduire des émissions de gaz à effet de serre de 45 % au cours des dix prochaines années et d’atteindre l’objectif « zéro émission » à l’horizon 2050… Nous devons arrêter de subventionner les combustibles fossiles et l’agriculture polluante et nous tourner vers les énergies renouvelables, les véhicules électriques… » (LE MONDE du 20 mars 2019, Antonio Guterres : « Nous devons arrêter de subventionner les combustibles fossiles »)
    commentaire de biosphere : On récupère l’action des jeunes ; on ressasse l’urgence et l’équité générationnelle ; on convoque un sommet à New York ; on s’assied dans des fauteuils, le micro à portée ; on dégagera un accord ambitieux mais non contraignant ; rendez-vous au prochain sommet !

  7. Ange Ansour, membre du collectif« Les enseignant.e.s pour la planète :
    « A ceux qui pensent que le rôle de l’école est seulement d’instruire, et surtout pas d’apprendre à s’engager dans des combats militants, nous répétons : c’est insuffisant. Nous devons repenser notre mission et oser devenir les « hussards » de la planète.. La relation éducative implique la responsabilité, assignée à tout éducateur de la maternelle jusqu’à l’université, d’initier nos jeunes au monde. Et notre monde est celui du réchauffement climatique, de l’effondrement de la biodiversité, de l’explosion des inégalités et des risques géopolitiques qui en découlent. (LE MONDE du 15 mars 2019)

  8. CLIMAT. Des mobilisations comme celles de la jeunesse étudiante des années 1960 contre la guerre du Vietnam pourraient advenir. Greta Thunberg incarne les générations futures. Elle sait qu’elle fait partie de ces femmes qui, avant d’engendrer des enfants, se demanderont si ce cadeau de la vie en est bien un.
    Serge Audier (LE MONDE du 15 mars 2019)

  9. CLIMAT. Des mobilisations comme celles de la jeunesse étudiante des années 1960 contre la guerre du Vietnam pourraient advenir. Greta Thunberg incarne les générations futures. Elle sait qu’elle fait partie de ces femmes qui, avant d’engendrer des enfants, se demanderont si ce cadeau de la vie en est bien un.
    Serge Audier (LE MONDE du 15 mars 2019)

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