Choisir l’événement le plus significatif de ce mois de décembre 2020, placé sous le signe du covid-19, n’était pas simple. Mais, si on se place dans le cadre d’une analyse structurelle, l’échec constaté cinq ans après de la COP21 à Paris (décembre 2015) nous paraît lourd de conséquences. Ci-dessous deux permaliens vers ce funeste anniversaire :
Après la COP21, la (dé)route vers la COP26
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En vertu de l’accord de Paris de 2005, chaque pays signataire devait déposer avant la fin de l’année 2020 une version révisée de ses engagements pour lutter contre le réchauffement climatique. Moins de la moitié des Etats, et forcément les moins émetteurs de gaz à effet de serre, ont soumis leurs nouveaux engagements, pas les autres sauf exception.
La Chine par exemple, premier émetteur mondial, n’a pas déposé de nouvelle NDC (contribution déterminée au niveau national). Et pourtant, si Xi Xinping voulait, on pourrait ! Les Etats-Unis, sortis de l’accord de Paris par Donald Trump, n’ont évidemment pas déposé de nouvelle contribution…
Attention, engagement révisé ne rime pas nécessairement avec engagement « rehaussé ». Il faudrait réduire les émissions de 7,6 % par an entre 2020 et 2030 pour espérer limiter le réchauffement à + 1,5 °C.
Les NDC du Brésil, du Japon, de la Russie, de la Nouvelle-Zélande, de la Suisse ou du Vietnam ne sont pas à la hauteur. L’Union européenne a relevé son objectif de réduction de 40 % à « au moins 55 % », mais ce n’est toujours pas assez pour que l’UE soit compatible avec l’accord de Paris.
Il y a un an jour pour jour, dans une caricature toute en hauteur, Philippe Vuillemin prédisait que 2020 serait «une longue tartine de merde» (Charlie Hebdo éd.1432 du 31 décembre 2019).
Ce n’est que vers l’automne que l’expression «2020 année de merde» commença à devenir populaire. Certains diront que ceux qui parlent comme ça ne sont que des malpolis, donc des pas jolis. Ou alors des pessimistes, pas jolis non plus. D’autres, encore plus pessimistes, si ce n’est réalistes c’est selon, diront que 2020 n’aura été qu’un avant goût de ce qui nous pend au nez.
(suite) D’autres enfin, bien plus optimistes, pensent aujourd’hui encore, que l’arrêt des courses de bagnoles, des avions, la redécouverte du silence, du ciel bleu, des vraies valeurs, de l’essentiel et patati et patata, bref que cette large prise de con science marque un tournant décisif, définitif… et positif bien sûr.
Juste pour se marrer, nous devrions faire un sondage pour mesurer tout ça. En attendant, aujourd’hui nous avons toutes les billes pour faire le bilan.
Quant à l’évènement le plus significatif de décembre 2020, c’est évidemment la cerise sur la tartine.
( charliehebdo.fr 2020 promet d’être une longue tartine de merde)
Reste à voir ce que cette cerise de Noël représente.
N’importe quoi ! L’évènement marquant de ce mois de décembre 2020 c’est l’élection de la délicieuse Amandine !
Et moi alors, vous m’avez déjà oublié ? Je suis mort le 2 décembre 2020. En plus c’est la faute à ce jeune freluquet qui gère ce satané virus comme il gère le pays.
Coucou Valéry, il fait beau là haut ? Je confirme, d’ailleurs moi aussi je l’ai chopé.