Où s’arrêtent les lois de la Nature et où commence celle des humains ? Pour les humains contemporains, cela paraît évident. La nature est passive et ils peuvent en faire ce qu’ils veulent ; tout se joue dans les délibérations sociales, tout est donc possible. Ainsi du changement social quant à l’homosexualité.
Le 4 août 1982, l’homosexualité était dépénalisée, et le 17 mai 1990 l’OMS retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Il faut saluer cette décision, la préférence sexuelle de chacun relève de la vie privée quand elle est librement consentie. Mais on apprend dans le nouveau Catéchisme de l’Eglise catholique que « sont des péchés, gravement contraires à la chasteté, la masturbation, et les actes homosexuels. Ces péchés sont l’expression du vice de la luxure » (1992, question 492). La religion n’est pas en accord avec l’évolution des mœurs. Aujourd’hui le gouvernement français inscrit à l’ordre du jour parlementaire le mariage des homosexuels : on veut une institutionnalisation de la liberté des mœurs. Il serait obligatoire pour un maire de célébrer une telle alliance. L’évolution des mœurs est devenue illisible puisque incompréhensible, ne reposant sur aucun argumentaire sérieux. Comment se situer ?
Sur ce blog, nous n’avons aucune préférence religieuse et une seule éthique, la volonté d’être à l’écoute d’une nature… qui nous a fait homme ou femme. La volonté des gays et lesbiennes de se marier et d’avoir un enfant est une forme de discrimination envers l’autre sexe : un couple hétéro est naturellement dédié à une relation sexuelle et seul capable d’assurer la reproduction nécessaire à l’espèce. L’homosexualité, c’est donc la volonté de transcender les limites naturelles et sociales en s’accaparant du mariage, une institution jusque là réservé à l’union d’un homme et d’une femme. Le lobby homosexuel nous disait autrefois que l’hétérosexualité, la famille, le mariage, tout ça, c’étaient des vieilles valeurs bourgeoises et dépassées… Paradoxes !
On pourrait tout au moins laisser leur liberté de conscience à ceux qui vont célébrer le mariage « pour tous ». Ainsi, en matière d’interruption volontaire de grossesses, la clause de conscience précise qu’« un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse ». D’ailleurs la liberté de conscience constitue un des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. Il est étonnant que le gouvernement socialiste veuille ignorer un tel état du droit quant à l’officialisation du mariage des homosexuels. « Tout comme un médecin peut refuser une IVG, mais doit s’assurer qu’il est possible d’y recourir, un maire pourra refuser de célébrer un mariage, mais devra trouver un moyen pour que le mariage soit assuré », souligne Bertrand Mathieu, professeur de droit constitutionnel*.
En définitive, le gouvernement socialiste ouvre la porte à des formes de désobéissance civile qui pourraient prendre la forme du « droit de retrait » des fonctionnaires. Ainsi le sénateur-maire Jean Bizet : « J’exercerai d’une manière ou d’une autre mon droit de retrait pour ne pas marier des homosexuels car c’est un profond changement de la société judéo-chrétienne à laquelle j’appartiens. (…) Je serai complètement hors-la-loi et je l’assumerai ».* A force de faire du « progressisme » mal compris, les socialistes instaurent le désordre social tout en continuant à ignorer la lutte écologique, par exemple à NDDL.
* LE MONDE du 22 novembre 2012, « Mariage pour tous » : La clause de conscience, « une solution technique à un problème politique »
Non à un monde sans sexes !
D’un côté, des siècles et des siècles d’usage, qui font que mariage et alliance d’un homme et d’une femme sont confondus. De l’autre, la revendication d’une ultra-minorité d’activistes qui parlent le langage de l’égalitarisme idéologique, synonyme de dé-différenciation. Et qui savent manier efficacement le chantage à l’homophobie qui empêche de penser. Car la lutte contre l’homophobie, indispensable, est une chose. L’organisation juridique des liens entre les homosexuels qui le désirent en est une autre.
Faut-il que les mots d’homme et de femme disparaissent ? Faut-il que les mots de père et mère soient supprimés du code civil ? Notre génération n’en finit plus de franchir des limites et de détruire tout ce qui les incarne. Quand le mariage devient une « discrimination légale contre les citoyens fondées sur leur orientation sexuelle », on commence à avoir peur.
Monette Vacquin et Jean-Pierre Winter (LE MONDE du 5 décembre 2012)
Selon Biosphere il faudrait donc qu’un maire puisse refuser au nom de sa conscience le mariage d’une femme menopausee, et qui donc ne pourrait plus avoir d’enfants..L’ecologisme politique reduit l’Humain au rang de simple machine organique.
Biosphère, je vous cite : « L’homosexualité, c’est donc la volonté de transcender les limites naturelles et sociales en s’accaparant du mariage, une institution jusque là réservé à l’union d’un homme et d’une femme. »
Où est-ce que vous pêchez tant de bêtise ? Vous aussi avez une prostate ; il serait tant de comprendre qu’elle peut vous procurer beaucoup de plaisir… Libérerez vous le shakra d’en bas, et foutez nous la paix avec votre ordre naturel. Votre écologie est réactionnaire et obscurantiste car elle ne se fonde que sur de la Croyance. Ce que dit la science, c’est premièrement que la bisexualité existe dans la nature (notamment chez les grands singes, les plus proches de l’Homme). Deuxièmement que le mariage n’a rien d’une institution « naturelle » (il n’existe pas d’ailleurs, d’institutions « naturelles »).
Votre argumentaire est d’une connerie abyssale.
Je ne vous ai pas traité de con… pas encore !
J’ai du mal à comprendre que vous puissiez transférer la question de l’égalité de tous face au mariage en un problème de « différence des sexes ». Et qu’en plus vous puissiez considérer que les élus seraient autorisés à ne pas appliquer la loi quand cela ne leur revient pas au nom d’une « clause de conscience ». Mais de quelle conscience s’agit-il quand il s’agira d’imposer aux autres ce qu’on pense soi ? Et si un maire raciste refuse de marier des noirs, que direz vous ? Que devient l’égalité devant la loi républicaine ?
Mais revenons sur votre argumentaire initial. Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer que le mariage, du moins le mariage républicain, est lié à la reproduction ? Ceux qui ne peuvent pas se reproduire naturellement et qui ont recourt à des mères-porteuses n’auraient pas le droit d’être mariés ?! Le mariage règle des questions de relations entre deux personnes, qu’elles se reproduisent ou pas. Donc que ces deux personnes soient de sexes différents ou du même sexe ne change rien à l’affaire.
De plus, si « un couple hétéro est naturellement dédié à une relation sexuelle et seul capable d’assurer la reproduction nécessaire à l’espèce » ne concerne pas le mariage en soi.
Et que voulez-vous dire par : « où sont les limites quand on veut abolir la différence des sexes ? » En quoi l’égalité de tous devant le mariage abolit quoi que ce soi entre les sexes ?
J’ai du mal à comprendre ce que vous écrivez. Que vient faire cette histoire de limite nature/humain dans la question du droit des homosexuels ?! Il serait « naturel » d’être hétéro et non-naturel de ne pas l’être, « anormal » voulez-vous dire ? Et cette « anormalité » justifierait que ceux qui en sont « touchés » ne bénéficient pas des mêmes règles et droits que ceux qui sont « normaux » ?! Et le « lobby homosexuel » tenterait une OPA sur le mariage ?! Ai-je bien compris ce que vous écrivez ? Si c’est cela c’est atterrant tellement c’est réac.
Reprenez-vous !
Quant à votre jalousie des 30 mn accordées par Hollande à l’association homosexuelle, c’est du grand ridicule.
Pour ce qui concerne l’adoption, écouter cette intervention d’Elisabeth Roudinesco : http://www.facebook.com/photo.php?v=10151130145452499
avant que vous disiez d’horribles âneries.
@ Movitcity
Pour mieux nous faire comprendre. Nous avons dit que la liberté de mœurs était aujourd’hui plus grande, l’homosexualité étant prise comme exemple particulier. Mais le problème se pose, où sont les limites… quand on veut abolir la différence des sexes ? Conscient des difficultés que cela peut entraîner pour certains élus, nous proposons que soit admis une clause de conscience dans la célébration du mariage pour tous. La liberté de choix ne peut pas être seulement donnée aux homosexuels hommes ou femmes.
Quant à vos arguments contre notre raisonnement, nous les attendons toujours. Traiter quelqu’un de con ne dit rien sur son degré de connerie…
L’adoption étant ouverte aux célibataire sans que ça n’ait jamais géné les cathos et autres intolérants, on se doit de constater que leurs indignations sont à géométrie variable.
Est-il si difficile de comprendre le désir de « normalité », de reconnaissance de leur couple d’une partie des homosexuelles ?
Qu’à l’époque ou la société dans son ensemble ne voulaient pas d’eux, ils aient dit qu’ils ne voulaient pas d’elle n’a rien de surprenant. Maintenant qu’ils sont mieux acceptés ils cherchent à s’intégrer, à se fondre dans la masse.
Quand aux élus, ils ont de toute évidence le choix de ne pas se présenter aux élections si les contraintes des charges qu’ils exercent leur semble trop pénible ; personne n’est forcé d’être maire ou conseiller municipal que je sache !
précisions :
« Il n’y aura pas de liberté de conscience dans le projet de loi sur le mariage pour tous qui sera présenté », a assuré le porte-parole de l’Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), à l’issue d’un entretien d’une trentaine de minutes avec le président. François Hollande aurait reconnu que le terme de « liberté de conscience » n’était pas « approprié ».*
Nous aurions aimé que François Hollande ait consacré un entretien d’une trentaine de minutes aux opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes !
* Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 21.11.2012, Mariage pour tous : Hollande revient sur l’expression « liberté de conscience »