Mayotte, l’eau manque et tout le reste

Un article qui n’évoque pas le problème démographique comme élément fondamental d’une pénurie n’est pas objectif. Ainsi du stress hydrique à Mayotte selon LE MONDE.

Jérôme Talpin : « Les quelque 320 000 habitants du département français situé dans le canal du Mozambique n’en ont pas fini avec les pénuries d’eau. La situation perdurera jusqu’à la mi-2026. A cette date, espère le syndicat mixte Les Eaux de Mayotte, doit entrer en service la seconde usine de dessalement d’eau de mer de l’île. Cette usine, d’un coût de 94 millions d’euros, doit produire plus de 10 000 mètres cubes d’eau potable par jour. Les installations actuelles produisent péniblement 39 500 mètres cubes par jour.

Mais l’usine va rejeter de l’eau plus que salées à l’intérieur d’un lagon presque fermé, et qui est l’un des plus beaux du monde. Autre critique mise en avant : les tuyaux reliant l’usine au lagon passeront dans la mangrove, qui va devoir être coupée. Le collectif « Un lagon sans poison ! » a lancé une pétition en ligne contre ce projet qualifié d’« écocide ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Lorsque la France prend possession de l’île de Mayotte, la population comptabilisée en 1843 ne dépasserait pas 3 000 habitants. Elle est passée de 11 000 habitants en 1911 à 320 000 en janvier 2024. De 2012 à 2017, la population s’accroît de 3,8 % par an en moyenne, soit un doublement en 18 ans seulement. La densité de population est particulièrement élevée., avec 690 habitants au km² En 2017, et déjà 829 hab./km² en 2023. En fait cette situation résulte surtout d’un flux migratoire ingérable. Plus de 40 % de la population est de nationalité étrangère en 2018, essentiellement comorienne en situation irrégulière ; 84 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Beaucoup de commentaires malthusiens sur lemonde.fr

Effa : avant tout, il faut éviter la surpopulation, sinon il n’y aura aucune solution durable …

D.Guinard : Il serait plus que souhaitable de confronter de façon honnête ces problèmes récurrents de l’eau à Mayotte à la réelle population de l’île. On peut toujours « courir » après des solutions qui seront, quoiqu’il en soit, toujours insuffisantes.

Michel SOURROUILLE : « L’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Chaque année, on doit produire en plus approximativement 2 000 m3 d’eau, c’est juste ingérable. L’augmentation de la consommation d’eau progresse de 5 % par an à Mayotte. L’autre priorité, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. C’est bien un facteur culturel qui détermine cette dynamique des nombreuses naissances. Il faut conscientiser la population sur ce que coûte réellement un enfant. Autre point : avoir un enfant c’est synonyme d’obtention de la nationalité française. Il faut que ce systématisme soit désancré des mentalités. Je pense sincèrement que lorsque la démographie et le recensement ne sont pas clairement définis, on ne peut avoir une vision claire de la consommation et donc des besoins à anticiper. Aujourd’hui, la base de tout, c’est la démographie.  » (dixit Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte)

jan aimar : avec le délire démographique, ce sera bientôt une île pelée, avec ou non d’usine de dessallement !!! Douce illusion des no-borders aveugles ne voyant pas la triste réalité.

Pilo001 : nulle part dans l’article n’apparaît la solution par la hausse du prix de l’eau. Pourtant c’est un moyen efficace de réduire la consommation. La hausse du prix pousse également à la récupération des eaux de pluie. Enfin il y a l’arrêt urgent de la croissance de la population.

Jacques_81 : Peut-être faut-il rappeler aux associations environnementales locales qui alertent sur les rejets de saumure que c’est la surpopulation qui est à l’origine de cette crise générale : 3000 habitants en 1843 quand la France s’y install, 25 000 en 1960 enfin environ 320 000 en 2023 !!! Entre une fécondité de 4,5 enfant/femme et une immigration incontrôlée, cette île est devenue le symbole des maux du tiers-monde. Ces ONG, au lieu de faire la fine bouche sur l’environnement, devraient faire de la pédagogie auprès des jeunes femmes et dire aux immigrés qu’il n’y a plus de place pour y vivre sans saccager la nature. Le président des Naturalistes de Mayotte et celui de Un lagon sans poison s’inquiètent de la mangrove et du lagon, mais savent-ils que cette colossale surpopulation détruit toute biodiversité sur l’île ?

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Mayotte, une surpopulation ingérable

extraits : Pour ceux qui ne savent pas ce que « immigration massive » veut dire, nous conseillons de lire l’article d’Elise Vincent, Catastrophe migratoire à Mayotte (LE MONDE du 27 décembre 2012). En résumé :

–          Pour rejoindre l’île, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours

–          Coût de l’inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d’essence par heure.

–          40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne. (+ 25 % depuis 2007)

–          Système de santé proche de l’effondrement.

–          L’éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.

–          Désarroi des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire.

–          Prostitution sauvage, sous la coupe des propriétaires et des voisins.

Bertrand Méheust et la saturation du monde

extraits : Les hasards de l’existence m’ont expédié à Mayotte, où j’ai terminé ma carrière d’enseignant. Pour comprendre vraiment ce qu’est la saturation, ce qu’elle implique pour la vie humaine, il a fallu que je me retrouve sur cette île d’une beauté à couper le souffle, mais déjà rongée par une croissance désordonnée. La menace a cessé pour moi d’être une abstraction pour devenir une réalité tangible. Tout y était : les dégâts déjà évidents de l’urbanisation désordonnée sur le fragile biotope du lagon, une bourgeoisie arrogante, parasitaire et esclavagiste, un afflux  toujours croissant de réfugiés misérables venus des Comores. Cette situation particulière m’est apparue comme une métaphore de l’humanité contemporaine, et notre petite planète bleue  comme un îlot menacé, perdu dans  un océan sans rivages,  dont toute évasion est impossible dans des délais utiles….

Droit du sol ou droit du sang ?

extraits : Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé en février 2024 à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. Mayotte connaît en effet depuis plusieurs années une forte immigration, principalement venue de l’archipel voisin des Comores. L’archipel de l’océan Indien, qui est aussi le 101e département français, est régi par des règles plus strictes qu’en métropole. Pour qu’un enfant soit reconnu comme français, il faut notamment que ses parents aient été en situation régulière au moment de sa naissance….

11 réflexions sur “Mayotte, l’eau manque et tout le reste”

  1. Déjà qu’elle se fait de plus en plus rare, le comble c’est quand ON la gaspille.
    Les adeptes de la Positive Attitude peuvent alors dire que ce gaspillage repart à la nature, et participe ainsi à recharger les nappes.
    – « En France, 20% de l’eau potable produite s’échappe, via des fuites sur le réseau. […] l’équivalent de la consommation annuelle de 18 millions d’habitants »
    (Comment un milliard de mètres cubes d’eau potable est perdu chaque année en France – francebleu.fr 22 mars 2023)

    Si 1 milliard de m3 d’eau potable représente la conso annuelle de 18 millions d’habitants (Ile-de-France et Occitanie réunies)… combien cela fait-il en nombre de mahorais ?
    Et d’africains etc. 20% c’est une moyenne, à Mayotte c’est 40% ! Une HONTE !

    1. Pour l’eau, l’électricité et le tout le reste, personnellement je fais attention à mes consommations. Je ne vise pas la croissance, au contraire, je sais combien d’eau je consomme par an, combien nous en consommions quand nous étions plus nombreux sous le même toit, je sais me situer par rapport à la moyenne nationale, mondiale etc.
      Si je vois une augmentation de cette consommation (et 40% c’est énorme !) je regarde D’ABORD si j’ai une fuite. S’il y en a une je la répare ou la fait réparer. Et de suite et quoi qu’il en coûte comme ON dit. Je ne vais pas reporter ça aux calendes grecques, ni continuer à balancer du pognon en futilités et autres dépenses inutiles (piscines, jacuzzis, blingbling, gadgets, J.O et j’en passe). Non, il y a quand même des priorités dans la vie !

    2. Quel rapport entre des fuites d’eau en France et le manque d’eau à Mayotte ? De toute façon l’eau ne s’exporte pas d’un continent à l’autre hormis quelques anecdotique bouteilles d’eau minérale ! Même s’il n’y aurait aucune fuite en France et ben Mayotte n’aurait pas plus d’eau à disposition puis’il n’aura jamais aucun tuyau reliant le territoire français et Mayotte ! Autrement dit ils sont trop nombreux démographiquement à Mayotte par rapport à la quantité d’eau disponible…

      1. Oui, on oublie trop souvent cela, l’eau ne s’exporte pas. Les fleuves certes la transportent à leur gré, mais l’eau douce et potable non, inutile à de très rares exceptions près compter sur l’excès ici pour compenser le manque là-bas. Un canadien ou un norvégien qui prend trop de bains ne prive en rien un saharien d’eau potable.

      2. Quel rapport !!?? Mayotte c’est la France, non ?
        Et alors, qui est responsable de ce bordel à Mayotte ? Tout à la dérive etc.
        Avant d’acheminer je ne sais combien de bouteilles de flotte (toujours plus) , et de construire des usines de dessalement dont 40% (demain 50, après demain 60 etc.) de la production ira directement dans la Nappe… n’y a t-il pas autre chose à FAiRE en priorité, non ?

        1. Comme je te l’ai déjà prouvé, la désalinisation d’eau de mer implique souvent de brûler des énergies fossiles (en déplétion) ou alors il faut du nucléaire (que tu veux interdire, LOL ! )

          Oui Mayotte est un bout de France mais qui ne se trouve pas sur l’hexagone ! Et comme je t’ai dit, impossible d’exporter de l’eau d’un continent à l’autre (à part quelques anecdotiques bouteilles d’eau), or ta Mayotte n’est pas en Europe, donc fin de l’histoire.

        2. Parti d’en rire

          Tu le fais exprès oukoi ? Où as-tu vu que j’étais POUR les usines de dessalement ? Et/ou POUR le pipeline Hexagone-Mayotte.

  2. Esprit critique

    Pour faire plaisir à Biosphère, et autres écologistes malthusiens… voici donc un article qui évoque (largement) le problème démographique :
    – Crise de l’eau à Mayotte : une question démographique plus que climatique
    (geoconfluences.ens-lyon.fr 26/06/2024)

    PLUS démographique que climatique donc ! (Le Poumon vous dis-je !) L’article semble sérieux, bien argumenté, documenté etc. ON ne va évidemment pas nier la Réalité, la population de Mayotte qui a quadruplé entre 1985 et 2017, et en même temps les infrastructures vétustes (fuites menant à un gaspillage estimé à 40 % de l’eau produite) etc.
    Cet autre article évoque également la croissance démographique :
    – À Mayotte, la grave crise de l’eau révèle les manquements de l’État français (slate.fr 28 nov 2023)
    (à suivre)

    1. Esprit critique

      Une «crise de l’eau» aux facteurs multiples… (sic slate.fr )
      Si les fuites pèsent 40% de l’eau produite… combien pèse le Surnombre ?
      Et le dérèglement climatique ? Les manquements de l’État français etc.
      En attendant :
      – « Le marché mondial de l’eau en bouteille connaît une croissance annuelle de 7% […] 349 milliards de dollars. » (Le marché de l’eau en bouteille – France (2024) – businesscoot.com)
      – « Le marché mondial du dessalement […] entre 14 et 16 milliards de dollars et dont les prévisions de croissance avoisinent un taux annuel composé de 7 à 9 % »
      (Le marché du dessalement d’eau de mer – France (2024) – businesscoot.com)
      Et c’est toujours pareil, les marchands d’eau en bouteille plastique ne verront pas les choses comme les voient les marchands d’eau dessalée (Business as usual !), et encore moins comme les voient les pneumologues et j’en passe.
      Selon les points de vue la Cause N°1 sera donc ceci ou cela.

  3. Quand on en est à dessaler l’eau de mer (ce qui est énergivore, polluant, « CO2 émetteur » consommateur de ressources diverses) c’est qu’on est dans la folie, c’est qu’on est très au-delà de ce que la Terre peu produire et nous fournir, c’est qu’on est trop nombreux sur un territoire.
    Que se passera-t-il quand il n’y aura plus de pétrole ?
    Les gens mourront par manque d’eau tout simplement, et tous nos natalistes en seront responsables. Le dessalement de l’eau de mer devrait être une technique réservée aux bateaux, sur Terre, c’est une fuite en avant, une promesse de catastrophe.

    1. Business as usual !

      – « Le marché mondial du dessalement, dont les estimations se situent entre 14 et 16 milliards de dollars et dont les prévisions de croissance avoisinent un taux annuel composé de 7 à 9 % »
      ( Le marché du dessalement d’eau de mer – France (2024) – businesscoot.com )
      – Analyse de la taille et de la part du marché des systèmes de dessalement – ​​Tendances de croissance et prévisions (2024-2029) ( mordorintelligence.com )

      Les gens mourront par manque d’eau tout simplement, et tous nos businessmans en seront responsables.

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