Nicolas Hulot s’est exprimé très souvent sur son parcours d’écolo, voici quelques extraits de sa pensée :
J’ai fait mienne cette pensée de David Brower : « L’optimisme et le pessimisme expriment sous des formes différentes la même capitulation face au futur ; car tous les deux le traitent comme une fatalité et non comme un choix. » Il faut dire que j’ai traversé bien des chagrins et bien des joies pour en arriver à cette certitude.
Je suis convaincu que nous portons en nous, depuis l’enfance, une portion de notre destinée. Je suis né le 30 avril 1955 à Lille dans une famille bourgeoise bien installée, puis j’ai grandi à Paris dans les beaux quartiers. Il faut voir de quelle façon notre milieu et la société nous a programmé. Je dis souvent que j’ai passé une période de ma vie en position fœtale, la tête sur mon nombril. J’ai évolué dans un univers où il n’y avait de place que pour l’homogénéité. J’ai vite pris conscience de la nécessité de la différence. Notre société nous impose en permanence l’arbitraire de l’autorité. Il y a donc une période de rébellion nécessaire pour aller vers le libre arbitre. De façon plus générale, mon évolution personnelle se fait au fur et à mesure que je brise mes certitudes et mes préjugés. Mon père était éclectique, alcoolique, chercheur d’or… Mais surtout mon père a été rebelle dans son propre milieu, pourfendeur du système bourgeois, et j’ai hérité de cet aspect de sa personnalité. Je suis passé par des collèges religieux jusqu’à l’âge de treize ans. Si ces lieux représentaient les extrêmes d’un système liberticide absolu, ils m’ont aussi fourni des outils, des repères face à ce qui aurait pu devenir des divagations définitives. J’ai eu en moi les germes d’une révolte, moment indispensable pour découvrir sa propre vérité. J’ai très vite senti qu’il fallait s’extraire des mouvements qui décident à ta place. C’est ma différence qui me permet d’exister. Mais les événements ont failli précipité mes certitudes dans les abîmes. Je me suis rendu compte que la vie n’était pas un long fleuve tranquille. A Noël 1974, quatre ans après la mort de mon père, j’ai trouvé dans la cave le corps de mon aîné, Gonzague, censé faire le tour du monde depuis trois mois, suicidé. Je n’avais que 19 ans. J’ai caché dans un premier temps ce drame à ma mère pour la ménager.
Depuis, je suis toujours en réflexion permanente, je suis devenu un autodidacte absolu. Après six mois de fac de médecine, j’ai exploré d’autres itinéraires. J’ai fait tous les métiers, plagiste, moniteur de voile, serveur, photo-reporter. J’ai commencé à parcourir le monde, l’Afrique, le Guatemala… J’ai fait un Paris-Dakar, deux tours de Corse, deux expéditions polaires. Puis c’est la télé. Je descend le Zambèze sans armes, fait Le Cap-Alger en voiture, le pôle nord en ULM. De 1987 à 1995, je présente l’émission télévisée Ushuaïa sur la Une, le magazine de l’extrême qui fait ma renommée. Je n’ai rien d’un doux rêveur même si mon grand-père a inspiré à Jacques Tati son personnage de naïf lunaire. Moi je suis plutôt un pragmatique, ce qui souvent déroute, parfois choque, mais me vaut aussi des réussites.
Je suis prêt à le reconnaître, je suis comme tout un chacun, on ne naît pas écolo, on le devient. Car je ne suis pas parfait. Ma femme passe son temps à me dire : « Bravo, l’écolo ! » quand je me goure de poubelle pour trier ou que je bouffe des cerises en hiver. Alors là, je me fais engueuler comme tu peux même pas savoir !
C’est mon film, Le syndrome du Titanic, qui m’a permis en 2009 de révéler mes angoisses, mes révoltes et mes aspirations. Cette chronique effrayante et anxiogène de la destruction du monde naturel a signé ma radicalisation. J’étais porté par un sentiment d’urgence, celui des gens qui voient que la situation se dégrade très fortement, celui des scientifiques qui s’alarment d’une évolution plus rapide que prévu. Presque candidat à la présidentielle ces trois derniers quinquennats, ministre d’État le 17 mai 2017, à 32 ans. L’aboutissement d’un long parcours. Mais être ministre ça prend la tête sept jours sur sept, même quand on est en famille. C’est la chose la plus dure qu’il me faut supporter. Je sais faire quelques tours de magie, mais en politique on ne peut échapper aux chocs de la réalité.
Ces extraits ont été publiés dans le livre de Michel Sourrouille paru en octobre 2018, « Nicolas Hulot, la brûlure du pouvoir ». Mieux vaut rendre la pensée de Nicolas Hulot publique, la libre circulation des idées écolos contribue à la formation de notre intelligence collective…
Chaque jour vous aurez un nouvel extrait sur ce blog biosphere jusqu’à parution intégrale d’un livre qui a été écrit en prévision de la démission de Nicolas de son poste de ministre de l’écologie. On ne peut avoir durablement un ministre voué à l’urgence écologique dans un gouvernement qui en reste au business as usual…
– « Ma femme passe son temps à me dire : « Bravo, l’écolo ! » quand je me goure de poubelle pour trier ou que je bouffe des cerises en hiver. Alors là, je me fais engueuler comme tu peux même pas savoir ! »
Et elle a raison, sa femme. C’est pourtant le B-A-BA non ? J’imagine alors le reste.
Moi de mon côté je suis un obsédé du tri sélectif. C’est normal docteur ?
Quant au cerises en hiver, faut quand même pas déconner. Bravo l’écolo !
Accuser NH plus de 30 ans après les faits (si toutefois il y a eu viol : ce mot a plusieurs significations en droit) est particulièrement suspect !
Il conviendra comme le dit michel C d’ en savoir plus avant de le condamner .
Les medias adorent cela car ils peuvent alors pisser de la copie et tenter de vendre leurs torchons à lire d’ un derrière distrait
Avec ce genre d’affaire TOUT EST SUSPECT !
Ce «journalisme d’investigation» (ici Cash Investigation, là Médiapart, etc.) qui utilise les mêmes méthodes que celles de ceux qu’ils accusent. Les stratégies de défense des accusés. Du moment où tout ça est donné en pâture au Public (qui adooore ce genre d’histoires) TOUT LE MONDE devient suspect.
De fait l’accusé est suspect. Refuser de répondre à ces juges meRdiatiques fait de lui un coupable en puissance. Prendre les devants c’est pareil. Jouer à ce jeu c’est se faire piéger. Les juges meRdiatiques ont ici le «beau» rôle il n’empêche qu’ils sont suspects. Et pour couronner tout ça, même les prises de position sont suspectes. Défendre l’accusé fait de vous un suspect, une suspecte si vous êtes une femme (elle doit certainement se le taper). Suspect et donc condamné, sali a jamais.
Et que tout ça (toute cette Merde) soit vrai ou pas, propre ou dégueulasse, n’y change absolument rien. Misère !
Je pense que nous devrions, peut-être, arrêter de parler de lui. Du moins quelque temps.
Attendre par exemple qu’il soit jugé. Pour de vrai et par de vrais juges, si encore il doit être jugé. Et après, si nous sommes encore là, nous verrons s’il convient ou pas de discuter de son bilan, positif ou négatif.
Affaire Nicolas Hulot : la prescription empêche-t-elle l’enquête ? (publicsenat.fr aujourd’hui)
Michel C., les articles quotidiens sur Nicolas Hulot se poursuivront chaque soir pendant plus de deux mois. En effet l’auteur du livre « Nicolas Hulot, la brûlure du pouvoir », Michel Sourrouille, nous a confié la parution intégrale de son livre sur ce blog biosphere.
Quant à votre proposition de ne plus rien dire sur NH dans l’attente d’un éventuel jugement sur des faits qui n’ont rien à voir avec son engagement au service de l’écologie, ce n’est pas recevable, sauf à considérer que des allégation médiatisées valent condamnation a priori et empêchent toute vie sociale pour la personne jetée en pâture à la vindicte publique. En fait cette position, Michel C., s’apparente à un acte de censure qui va à l’encontre de la libre circulation des idées.
Remarquez que je n’ai fait que suggérer (peut-être), ce n’était là qu’un point de vue, qui vaut ce qu’il vaut. Je pense avoir été clair sur cette affaire, je condamne sans appel ce tribunal meRdiatique et ses méthodes que je juge dégueulasses, jusqu’à preuve du contraire pour moi Nicolas Hulot est innocent. Seulement il est sali. C’est triste, c’est con et tout ce qu’on voudra, surtout pour lui, mais c’est comme ça. Et je ne suis pas du tout convaincu que le maintenir sur le devant de la scène soit le meilleur service qu’on puisse lui rendre. Certes Biosphère est loin d’avoir l’audience d’Elise Lucet.
Pour ce qui est de la circulation des idées dans le domaine de l’écologie ce ne sont pas les références qui manquent. J’estime que Biosphère a déjà consacré bon nombre de pages à Hulot, peut être pas autant qu’à Malthus, mais bon, il n’y a pas non plus que ces deux-là. De toutes façons c’est votre blog.