Le charbon n’est pas pour les pauvres !

Qui peut s’indigner que des dizaines de millions de Chinois – des centaines de millions demain – accèdent au bien être en recourant massivement au charbon ? Pourtant le charbon provoque des émissions de CO2 deux fois plus importantes que celle du gaz. Pourtant sa demande a progressé de 110 % entre 1970 et 2004 (49 % pour le pétrole). Pourtant les réserves ne sont pas si colossales que ça, BP les estime à 910 milliards de tonnes, soit 155 ans de production au rythme de la consommation actuelle.

Alors OUI, je m’indigne de ce charbon brûlé dans les centrales thermiques en Chine ou ailleurs. Si on veut lutter contre l’émission anthropique de gaz à effet de serre, si on veut préparer l’avenir de l’espèce humaine sur plusieurs millénaires plutôt que sur un ou deux siècles, alors OUI, il faut s’indigner de la consommation de charbon par les Chinois. Mais cela veut dire qu’il faut s’indigner encore plus fort sur le gaspillage éhonté de l’énergie, primaire comme les énergies fossiles ou transformée comme l’électricité, de la part de tous ces riches qui pianotent sur Internet et  se déplacent en véhicule personnel.

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prière écolo

Tant qu’il y aura des religions, des religieux, des croyants, il y aura des guerres. Le jour où l’espèce homo sapiens se contentera, après avoir démonté toutes les synagogues, les églises, les temples et les mosquées, de semer à la place du blé, du seigle ou du riz, alors la paix du monde sera en marche et nos enfants de toutes les couleurs pourront parler d’avenir. Regardez avec humilité le soleil, un soleil qui donne la vie à toutes les plantes et toutes les autres espèces vivantes, vous n’avez pas besoin d’autres prières que celle-là.

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Lemonde pousserait-il au terrorisme ?

Cher homo sapiens,

Un dessin en page 2 du quotidien Le Monde (14 septembre) mettait en scène les événements du 11 septembre et la destruction des 2 tours jumelles. Il présentait ensuite la politique de Bush (sécurité ici = guerre là-bas), puis la reconstruction de 4 tours qui sont à leur tour attaquées par des avions de ligne. Doit-on prendre cette BD au premier degré et trouver que la politique américaine pousse au terrorisme ?

Mais alors, le pillage par le mode de vie américain des ressources de la planète ne doit-il pas entraîner le même type de réaction, une violence destructrice de ce mode de vie : pneus de 4×4 crevés, stockages de pétroles incendiés… ? Bien entendu, il ne s’agit là que d’une analyse comparable à celle du journal Le Monde !!!

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Fitoussi

L’analyse de JP Fitoussi (Le Monde du 27 septembre 2006) repose sur l’hypothèse de la substitution toujours possible des facteurs de production : du capital et du travail (connaissances, innovation, investissement) pourra remplacer un manque de ressources naturelles. Et si notre croissance économique était au contraire absolument complémentaire de la disponibilité de l’environnement, en particulier les énergies fossiles ? Alors JPB Fitoussi serait à mettre au rang des rêveurs comme ceux qui ont dit que la grande crise de 1929 ne pouvait durer ou ceux qui ont pensé que la deuxième guerre mondiale n’allait pas arriver…

Une telle pensée, ce que Nicholas Georgescu-Roegen appelle « le sophisme de la substitution perpétuelle », n’est pas sérieuse. Il faut en effet avoir une vue bien erronée du processus économique pour ne pas remarquer qu’il n’existe pas de facteur matériel autres que les ressources naturelles. Plus que l’impact du progrès technique sur la consommation de ressources par unité de PIB, ce qui doit attirer notre attention, c’est l’accroissement du taux d’épuisement des ressources comme effet de ce progrès.

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Plénitude de la raison unique

Le pape Benoît 16 a fait une conférence à l’université de Ratisbonne qui a soulevé beaucoup d’émois dans les sphères musulmanes. Pourtant pas besoin de soulever les foules pour un texte d’une platitude absolue.

 « Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a pas besoin ni de bras, ni d’armes, ni non plus d’un quelconque moyen par lequel on peut menacer quelqu’un de mort. » Une telle phrase parait d’une évidence extrême dans un système démocratique. Mais Benoît 16 ne se réfère pas à la démocratie.

 «  Celui qui veut conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de bien parler et de raisonner correctement et non d’user de la violence et de la menace ». Comme la foi ne peut être démontrée par d’autres arguments que celui de l’autorité, il parait bien présomptueux pour une âme sensée de mélanger croyance indémontrables et réalités démontrables. Mais le pape va plus loin.

 «  Dieu n’aime pas le sang ». C’est faire fi de la pratique des trois religions du livre qui ont ensanglanté la planète, de conquêtes musulmanes en croisades sans parler de toutes les guerres plus ou moins récentes : dieu bénit encore l’Amérique qui occupe l’Irak. Mais dieu n’a jamais rien dit puisque ce sont toujours des hommes qui ont parlé en son nom. En fait le papuscule Benoît 16 n’avait pas pour objectif principal d’attaquer l’islam, seulement de confondre dieu et la raison pour critiquer les athées.

 « Une raison qui est sourde face au divin et repousse la religion au niveau des sous-sultures est incapable de s’insérer dans le dialogue des cultures. » Le pape voit dans l’exclusion du divin par la raison une attaque contre les convictions les plus intimes. Mais dans toute la pensée laïque, il faut justement que la foi reste du domaine privé et séparer l’Eglise de la sphère publique, démocratique et scientifique. La raison capable de raisonner ne peut être du côté des religions, et c’est cela qui fait peur au papuscule Benoît 16.

La seule croyance qui tienne la route, c’est l’ensemble des discours qui permettront à l’espèce homo sapiens de retrouver un équilibre durable avec l’évolution de la Biosphère, seule source de vie pour les parasites qui constituent l’espèce homo sapiens…

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Dieu a dit, moi aussi

La controverse récente entre Benoît 16 et l’islam n’est pas nouvelle, chaque religion cherche à établir sa primauté. Lors du concile de Florence en 1442, l’Eglise réaffirme sa position la plus traditionnelle, hostile à tout système religieux concurrent : « La sainte Eglise romaine proclame qu’en dehors de l’Eglise nul n’aura part à la vie éternelle, qu’il soit païen, juif, incroyant ou séparé de l’Eglise. Il sera la proie du feu éternel et destiné au diable s’il ne rejoint pas l’Eglise avant sa mort ». Thomas Müntzer, l’une des premiers disciples de Luther, rêve d’un royaume de dieu déjà réalisé sur terre et soutient la révolte paysanne de 1525. Alors Luther, un hérétique qui a réussi, se déchaîne : « Partout où le paysan ne veut pas entendre raison, que l’autorité saisisse l’épée et qu’elle frappe. Tout prince est serviteur de dieu. Il y a un grand nombre d’âmes séduites, entraînées de force. Il faut à tout prix les délivrer et les sauver. C’est pourquoi frappez, égorgez ». Cette intolérance à l’intérieur de l’espace géographique mis en tutelle par le christianisme se retrouve dans la plupart des autres religions, ainsi le Coran tient exactement le même langage que son concurrent : « Les vêtements des infidèles seront taillés de feu, et l’eau bouillante sera versée sur leurs têtes. Leurs entrailles et leur peau seront consumées ; ils seront frappés de gourdins de fer » (sourate XXII).

Or dieu ne dit rien car il ne peut rien dire, ce sont des hommes qui s’expriment pour lui et peuvent raconter n’importe quoi. Moi aussi, j’ai donc le droit de dire que le christianisme ou l’islam, c’est du pareil au même, un tissu de conneries. Le seul culte qui vaille, c’est le respect de l’équilibre des écosystèmes car ce qui nous permet de vivre durablement, la Biosphère, est un fait réel et avéré.

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Benoît XVI encense Dieu et non la Biosphère

                A Munich, Benoît 16 a prononcé une homélie musclée, destinée à une Eglise allemande trop préoccupée de questions sociales et pas assez de sa mission de défense de la religion. Il attribue les mécanismes de la violence et de la destruction au rejet de Dieu et à la suprématie de la technique. Pour lui, « c’est une insulte au sacré qu’on abaisse au rang d’une simple liberté ». Il ajoute : « Nous ne réussissons plus à entendre Dieu, parce que les fréquences que nos oreilles reçoivent sont encombrées. » Benoît 16 exige même que l’enseignement du respect de la religion soit généralisé dans les écoles.

En fait, dans le discours précédent , vous remplacez « Dieu »  et « religion » par « Biosphère », et vous aurez non seulement une approche beaucoup plus saine des réalités de la planète, mais aussi des modes d’action plus constructifs…

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Homo sapiens, obscur phylum !

L’homme est apparu comme un ver dans le fruit, comme une mite dans une balle de laine et a rongé son habitat, en sécrétant des théories pour justifier son action. Nous semblons vivre dans un univers absurde pour avoir tourné certaines lois qui s’appliquent à l’ensemble d’un monde dans lequel notre lignée s’est trouvée émergeant d’un obscur phylum de petites mammifères sans prétentions.

Quelle que soit la position métaphysique adoptée et la place accordée à l’espèce humaine, l’homme n’a pas le droit de détruire une espèce de plante ou d’animal sous prétexte qu’elle ne sert à rien. Nous n’avons pas le droit d’exterminer ce que nous n’avons pas créé. Un humble végétal, un insecte minuscule contiennent plus de splendeurs et de mystères que la plus merveilleuse de nos constructions. Il est temps que domine à nouveau l’Homo sapiens, celui qui sait que seul un juste équilibre avec la nature tout entière peut lui assurer sa légitime substance, et en définitive le bonheur spirituel et matériel auquel il aspire.

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Le Monde censure

Cher homo sapiens

On voit bien dans l’édition du 13 septembre où va la curiosité du quotidien « Le Monde ». Un tiers de page de publicité pour la firme Total qui nous raconte mensongèrement que « Pour vous, notre énergie est inépuisable » alors que les réserves de pétrole ont une durée de vie de seulement 40 ans. Sur la même page, un article conséquent sur la redécouverte d’une tombe gaulois, annonce dont l’intérêt est proche du néant. Et caché à côté dans un minuscule entrefilet, l’adoption par le sénat du « droit à l’eau » dans la loi, une eau de plus en plus disputée. Même si c’est de façon inconsciente, mon quotidien préféré prépare pour la Biosphère un avenir non durable.

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l’espoir fait vivre

Le jour de ma mort, notre planète continuera à tourner. Le jour de la fin de l’espèce homo sapiens, la Terre continuera à tourner. Le jour de la fin de la Terre, l’univers continuera à jeter des bribes de vie ici ou là : je trouve tout cela très réconfortant… La Biosphère se reconstituera ailleurs.

En attendant, vivons en harmonie avec ce qui vit aujourd’hui !

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Le Monde dérape

Le journal Le Monde imite le sketch de Coluche, tous ces milieux bien informés qui s’autorisent à dire…. Ainsi ce grand quotidien national parle beaucoup de la décision que Michael Schumacher va prendre, et qui va certainement nous surprendre : on ne parle plus que de ça sur le circuit de la F1. Monsieur Schumacher lui-même a d’ailleurs été on ne peut plus précis : « Vous savez tous que nous allons faire une annonce dimanche, et je vous prie de ne pas poser de question sur ce sujet car nous n’y répondrons pas ! » De telles informations, un quotidien de référence peut s’en passer, d’autant plus qu’il faudrait plutôt condamner le sport automobile qui glorifie l’effet de serre et cultive la débilité des tifosi. La Biosphère dit : « Que Schumacher démissionne, ou qu’il s’écrase contre un mur, peu importe. » Pour en savoir plus, http://www.biosphere.ouvaton.org/

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Révoltons-nous !

La Biosphère est révoltée par tous ces politiques qui prônent ma croissance durable (projet du PS comme Sarkozy)

et donc la détérioration de la planète, la Biosphère est  révoltée par ces religions fantaisistes, nataliste et certainement pas écologistes,

mais ne perdons pas espoir :

le journal « LA DECROISSANCE » vient de sortir en kiosque,

ou écrivez 11 place Croix-paquet, 69001 Lyon

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Benoît XVI, un pape rabougri !

Benoît 16 vient de se prononcer contre le dialogue entre les religions : « La rencontre interreligieuse de prières ne doit pas prêter à des interprétations syncrétiques, fondées sur le relativisme qui nierait le sens même de la vérité et la possibilité de l’atteindre. » Il dit non à la dilution de l’identité chrétienne, comme il a rappelé à l’ordre les franciscains d’Assise, promoteurs de manifestations interconfessionnelles devenues des rendez-vous pacifistes, altermondialistes et écologistes. Pourtant, Benoît 16 reconnaît qu’« il n’est permis à personne de prendre argument de la religion comme prétexte à une attitude belliqueuse à l’égard d’autres humains. » Pourtant  Benoît 16 avoue dans le même temps que « les différences religieuses constituent des motifs d’instabilité et de menace ». Ce pape ne sait pas résoudre ses contradictions. Ce pape n’a pas encore compris que dans l’intérêt de la planète, il ne doit pas se cacher derrière des dieux invisibles, mais défendre fermement une nature en perdition.

Le texte officiel qui avait consacré en 1980 François d’Assise comme Saint patron de l’écologie soulignait que la nature était un don de Dieu fait aux humains. Quelle erreur profonde dans l’expression ! L’Eglise n’acceptait pas le message d’humilité des humains vis-vis de la Nature que propageait François d’Assise. D’ailleurs dès son vivant il a été régulièrement trahi par l’Eglise qui portait pourtant comme lui le même message des Evangiles. Au lieu d’enseigner la vraie joie par la simplicité volontaire, la fraternité et par dessus tout l’humilité, les porteurs de la parole qu’ils disent divine n’ont fait qu’exalter le culte des apparences et soutenir l’emprise des humains sur la Nature.

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survie de l’humanité

Cher homo sapiens,

Rappelle toi les accents prophétiques de Jean DORST en 1965,  «  L’humanité ne pourra survivre qu’en accord avec les lois biologiques qui régissent notre planète ».

Depuis plus de 40 ans, nous avons oublié son analyse fondamentale : « En dépit de tous les progrès de la technique et d’un machinisme devenu envahissant, en dépit de la foi que professent la plupart de nos contemporains en une civilisation mécanique, l’homme continue de dépendre étroitement des ressources renouvelables, et avant tout de la productivité primaire, la photosynthèse en représentant le stade premier. Ce fait fondamental lie l’homme d’une manière très étroite à l’ensemble du monde vivant, dont il ne forme qu’un élément. L’étude des maux dont nous souffrons actuellement et l’analyse détaillée de leurs causes nous montrent que l’homme a enfreint gravement certaines lois. Il est d’ailleurs symptomatique de constater que l’homme dépense de plus en plus de son énergie et de ses ressources pour se protéger contre ses propres activités et contre leurs effets pernicieux, à se protéger contre lui-même au fond. »

Humains, réveille-toi, il n’est que temps de prendre la défense de la Biosphère pour assurer ton propre salut !

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Bonheur National Brut

Le Bonheur National Brut, c’est ce que cherchait à conserver le Bhoutan. Il était sur la bonne voie, il gardait des villes toutes petites (la capitale Thimphu compte 50 000 habitants seulement) et refusait les feux rouges, et surtout il éloignait la cigarette et les touristes en imposant des taxes colossales. Mais le ver est déjà dans le fruit, le Bhoutan a cédé aux vertiges de l’éducation scolaire et aux ravissements de la télévision, en conséquence le contact avec la Nature va disparaître au triple galop : la Biosphere ne peut plus être tranquille même sur les bords de l’Himalaya.

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la biodiversité en péril

Selon l’Union mondiale pour la nature, 12 à 52 % des espèces actuelles seraient menacées. Le manque de précision provient des lacunes de l’inventaire des espèces, mais on peut déjà penser à une sixième extinction (la dernière a vu la disparition des dinosaures il y a 85 millions d’années) et cette fois l’activité humaine en est presque le seul et unique responsable.

Il ne suffit pas d’accroître les connaissances comme la Conférence internationale qui vient de se terminer à Paris le voudrait, encore faut-il ressentir la nécessité impérieuse de passer à l’action. La gouvernance, qui désigne les moyens politiques et institutionnels d’action en faveur de la biodiversité, reste un sujet délicat dans le système actuel. Il suffirait pour les libéraux de calculer les services rendus par la biodiversité (les avantages) pour qu’on puisse les comparer au coût de la sauvegarde. Mais on sait déjà que les activité pétrolières développées dans des régions très fragiles et les mines autorisées par dérogation dans des forêts protégées sont le résultat d’une pondération à très courte vue de ce rapport bénéfice/coût.

Pour François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, « l’instruction de ce dossier devra être rapide afin qu’un rapport soit finalisé pour la prochaine conférence des parties à la Convention de la diversité biologique » (en l’an 2006 au Brésil). Combien d’espèces auront-elles disparues d’ici-là ? C’est comme la tragédie du changement climatique, le processus d’atteinte à la biodiversité est assez invisible pour que seuls les scientifiques soient à même d’en détecter les signes, alors les politiques attendent.

Mais un seuil d’irréversibilité approche rapidement, chaque politique doit réagir à son niveau de compétence, commune, département, région ou plus, chaque citoyen doit se comporter en écocitoyen.

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quelle recherche ?

une recherche sans avenir
Le Parlement examinera avant l’été (Le Monde du 28/01) la loi d’orientation et de programmation sur la recherche. Déjà le mouvement « Sauvons la recherche » dénonce un projet de loi inacceptable, déjà un député PS passe en première ligne pour soutenir les OGM. Pourtant la question essentielle est ailleurs : il faudrait considérer la recherche non comme un tout dont l’objectif serait d’accaparer au moins 3 % du PIB, mais comme des études spécifiques dont les domaines d’application seraient réellement utiles et sans danger pour la société humaine et pour le reste de la planète. Par exemple, faut-il financer principalement la biologie moléculaire et les OGM ou faut-il favoriser la recherche des naturalistes sur les avantages de la biodiversité dont on nous a rappelé lors de la dernière conférence internationale à Paris qu’elle était en péril extrême. Faut-il consacrer plus de 80 % du financement de la France en matière d’énergie à la recherche nucléaire et laisser seulement quelques miettes pour les énergies renouvelables. Faut-il toujours plus de recherche en tous genres sans s’interroger sur les risques pour la santé humaine de nos applications techno-scientifiques alors que nous accumulons déjà des tas de produits chimiques dans notre corps et que les cas de cancers et d’allergie se multiplient. Finalement notre polarisation sur d’éventuels sauts technologiques dans la recherche à la mode (une mode déterminée par les industriels) nous empêche de consacrer toutes nos forces et notre attention à l’endiguement des dégâts que nous infligeons aujourd’hui à notre planète, donc à nous-mêmes. Le débat politique ne peut plus porter sur une enveloppe financière globale qui va sauver quelques emplois de chercheurs, mais sur notre manière de penser et de vivre qui pèse beaucoup trop sur la Biosphère et pénalise le sort des générations futures.

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démographie

En Allemagne, le nombre de naissances a été divisé par deux en quarante ans, passant de 1,3 million naissances en 1964 à environ 700 000 en 2003. Cette baisse s’explique par la pauvreté des équipement collectifs de prise en charge (crèches, écoles maternelles), mais aussi par la difficulté de trouver le bon partenaire pour fonder une famille ou par la profonde crise qui secoue le monde du travail et accentue l’ampleur du chômage. On peut donc noter l’émergence d’un climat général hostile à l’enfant et même aux parents qui veulent en avoir ; une vie sans enfant semble procurer plus de satisfaction qu’avec des enfants. La biosphère ne peut qu’être en accord avec un tel type de comportement, la voie malthusienne est la première des solutions au désordre planétaire actuel. Le seul modèle qui mérite d’être défendu, c’est celui d’un seul enfant par famille, qu’elle soit allemande, chinoise ou d’une autre nationalité.

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solidarité avec les bonobos

Solidarité avec les bonobos
D’un côté le tsunami pourrait faire aujourd’hui 150 000 victime humaines, de
l’autre chimpanzés, gorilles, orangs-outans et bonobos risquent de
complètement disparaître dans une ou deux décennies. D’un côté les
soubresauts de la planète laissent en vie largement plus de 6 milliards
d’humains, de l’autre l’activité de ces mêmes humains élimine leurs plus
proches cousins par la déforestation, la chasse et la pression de la
démographie humaine. D’un côté les aides publiques d’urgence en faveur de
l’Asie dépassent déjà 1,2 milliards de dollars (sans compter la générosité
privée), de l’autre il faudrait seulement 25 millions de dollars pour
enrayer l’irrésistible baisse des populations de primates.

L’humanité envoie en avion ses touristes occidentaux à l’autre bout du monde pour accélérer le changement climatique, mais elle n’a presque aucun respect pour la vie
des non-humains sous toutes ses formes ; l’humanité s’apitoie sur son propre
sort, mais elle n’a pas beaucoup de considération pour le déclin de la
biodiversité dont elle est pourtant le principal responsable.

Il y a quelque chose d’absurde sur cette planète…

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