La loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 a modifié l’article 3 de la Constitution qui dispose désormais que la loi « favorise l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives », et a précisé dans l’article 4 que « les partis et groupements politiques contribuent à la mise en œuvre de ce principe ». Malheureusement les bonnes intentions se sont transformés en « obligation de la parité », autant de femmes que d’hommes dans les listes électorales.
L’injonction constitutionnelle « Favoriser l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives » ne veut pas dire obligatoirement l’imposition de quotas, ce qu’exprime pourtant l’idée de parité selon le sexe. Sinon pourquoi pas des quotas selon l’âge et la couleur de la peau ? Reconnaître l’égalité entre les hommes et les femmes, c’est suivre le principe « un homme = une femme = une voix ». Politiquement il n’y a pas à différencier les personnes selon le sexe, sinon c’est du communautarisme, on pourrait peut-être dire du « séparatisme » ou même du sexisme. Politiquement une femme peut à l’égale de l’homme se présenter à des élections et, si elle est élue, elle représentera les citoyens sans considération de leur sexe. Mais la mode de la « parité » a fait tourné la tête de certaines féministes différentialistes qui réclament des places d’élues pour les femmes sans considération de leurs compétences. Pire, on en arrive à rejeter les hommes. Ainsi ce message qui a circulé au sein du conseil fédéral du parti EELV : « Il s’agit, dans l’esprit de la motion « Pour un parti écoféministe en actes » de mettre en œuvre des formations en mixité choisie (Ce qui inclut toutes les personnes ne se reconnaissant pas comme hommes). » Alice Coffin serait-elle représentative de l’écologisme ?
Qu’un parti contribue à la « mise en œuvre du principe énoncé au dernier alinéa de l’article 3 de la Constitution », rien de plus normal. Libre aussi aux personnes « ne se reconnaissant pas comme hommes », de se réunir. Mais pour « l’injonction à la parité » indiqué dans le message de la commission féministe du parti EELV, c’est de l’anti-féminisme. Le féminisme bien pensé ne peut être qu’universaliste, pas différentialiste. Mais comme la parité est à la mode, pour certaines élections (par listes et départementales) elle est devenue une obligation légale. Pour les législatives, les partis doivent s’y conformer aussi, sous peine de sanctions financières. Misère, misère !
Pourquoi ne pas exiger aussi cette parité dans le sport ? Des équipes de foot, de rugby etc. mixtes. Suffit de modifier quelques règles, pas grand chose, rien d’impossible. Pour que la parité puisse être respectée le foot se jouera à 10. Ou à 12, faut en discuter. Le rugby à 14, ou à 16, idem. Pour ne pas le confondre avec le rugby, qui pourrait donc se jouer à 14, le jeu à 13 se jouera à 12. On l’appellera alors le jeu à 12, en aucun cas le jeu à 14, vous suivez non ? C’est pas grave. Retenez juste qu’un homme pourra plaquer une femme quand elle a le ballon et/ou la tripoter dans la mêlée sans finir au tribunal. Attention, au rugby seulement, pas au foot bien sûr.
Le Tour de France bénéficiera lui aussi bien sûr, de cette révolution. Les équipes Groupama, Big Pharma & Co seront mixtes et paritaires. Et roule ma poule !
Logiquement celles et ceux qui pleurnichent parce que le sport féminin n’attire pas les foules devraient être bien servi(e)s.
Oui, faire des listes avec des quotas de catégories, c’est la porte ouverte à toutes les dérives, (je laisse imaginer toutes les combinaisons possibles, finalement plus nombreuses que le nombre de candidat potentiels) On ne vote pas pour l’appartenance à une catégorie mais pour celui ou celle dont les idées correspondent le plus à nos idées.
Je ne comprends même pas que le conseil constitutionnel ait laissé passer cela, c’est une des premières choses sur lesquelles on devrait revenir. Mais il est vrai que passent beaucoup de choses absolument intolérables.
Et encore s’il n’y avait que ça pour s’interroger sur le sérieux du conseil constitutionnel. Mais comme vous le laissez entendre, de nos jours il ne faut plus s’étonner de rien. Le bétail en est même arrivé à tolérer l’intolérable, à supporter l’insupportable etc. Misère misère !
– « Libre aussi aux personnes « ne se reconnaissant pas comme hommes », de se réunir.» (Biosphère)
Je propose donc de fonder le Parti des noyers. Non pas le parti des gens qui se sont noyés, paix à leur âme, mais de ceux qui comme moi se prennent pour un noyer, l’arbre.
Par souci d’ouverture nous accueillerons bien sûr les chênes, les sapins, les baobabs etc. sans oublier les plus malheureux, les saules pleureurs. C’est seulement en hommage à ce vieux sage que nous l’appellerons le Parti des noyers.
– « Il y eut un frisson de l’air. Se détachant de la cime du grand cèdre, un oiseau est venu se poser sur l’épaule du vieillard et je crus reconnaître, miniaturisé, l’ange malicieux qui m’avait visité. Tous les trois, l’oiseau, le vieil homme et moi, nous avons ri, nous avons ri longtemps, longtemps… Le fou rire, quoi ! » (Plume d’Ange. Claude Nougaro)
Au lieu de s’en agacer, Biosphère devrait plutôt se ranger du côté du Parti d’en Rire.
Depuis qu’on a inventé le genre, le couteau suisse (Michel C 22 juillet 2021 à 09:02), les appareils multifonctions, les trucs 2 en 1, puis 3 en 1, puis 4 en 1 etc. toujours plus, la mode (les moeurs) est au mélange des genres. Ouvrant ainsi la porte au grand n’importe quoi.
La mode est également à l’éco, qui se conjugue désormais à toutes les sauces. C’est ainsi que nous avons des partis écocapitalo, écogaucho, éconini, nous avons même un parti écofacho. Alors au stade où nous en sommes, et où il en sont, va pour EÉLV LE PREMIER PARTI ÉCOFÉMINISTE.
Motion soumise au vote du Congrès décentralisé ordinaire du 16 nov 2019, introduction :
– « Europe Ecologie les Verts doit devenir le premier parti écoféministe dans ses pratiques. Être écoféministe, c’est lutter contre toutes les formes de domination (sur la nature, les femmes, les personnes LGBTQI +,les minorités raciales, les personnes les plus fragiles…), prêter attention aux générations futures et aux plus vulnérables et respecter les valeurs d’ouverture, de coopération et d’écoute que nous défendons à l’extérieur »
Autrement dit, être écoféministe c’est non seulement être écologiste (concept de plus en plus difficile à définir) mais c’est être et en même temps grand(e) ouvert(e) dans ses pratiques. Toujours plus ouvert(e) ça va de soi. Le Parti écoféministe en actes fait de l’ombre au Parti d’en rire.