Cyril Dion : Pour le biologiste allemand Ernst Haeckel, inventeur du terme, l’écologie est « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence ». En d’autres termes : comprendre quelles sont les interactions entre les différents systèmes vivants (dont l’être humain fait partie) et quelles sont les conditions pour que leur existence puisse perdurer dans le temps. Être écologiste, c’est ça. Si l’écologie est aussi devenue politique, c’est par nécessité. Pendant des décennies, les alertes des scientifiques ne furent généralement pas suivies d’effet par les gouvernements et il a fallu se battre sur le terrain législatif pour faire entendre ces impératifs. Aujourd’hui, le débat sur l’écologie s’abîme trop souvent dans des clivages stériles, pour savoir qui est ou n’est pas un véritable écolo, ou dans les méandres d’un tableau Excel, à calculer combien de tonnes de carbone nous pourrions économiser avec telle ou telle rupture technologique. La question est ailleurs : sommes-nous prêts à organiser nos systèmes économiques, politiques et sociaux dans l’objectif de perpétuer la vie, sous toutes ses formes ?
Delphine Batho : Je porte une espérance en rupture totale avec le libéralisme et le socialisme qui sont en réalité les deux faces d’une même pièce : celle de l’effondrement de la nature ».
Edgar Morin : L’intelligence ne comporte en elle aucune moralité ou immoralité, elle peut être mise au service de la méchanceté comme de la bonté. Theodor W. Adorno et Max Horkheimer ont montré que la raison peut être instrumentalisée au service du pire ou du délire, comme elle le fut par le nazisme, entre autres.
Sergio Ramirez :« En 1977, la famille Somoza m’avait accusé de terrorisme, association pour commettre des crimes et atteintes à l’ordre et à la paix, alors que je luttais contre cette dictature, tout comme je lutte, aujourd’hui, contre celle de Daniel Ortega… Les dictatures ont peu d’imagination et répètent leurs mensonges, leur acharnement, leur haine et leurs caprices. Ce sont les mêmes délires, la même obstination aveugle pour le pouvoir et la même médiocrité…e suis un écrivain engagé pour la démocratie et la liberté, et je ne baisserai pas les bras, où que je me trouve… Mon œuvre littéraire est l’œuvre d’un homme libre. Les seules armes que je possède sont les mots, et on ne m’imposera pas le silence. »
Denis Villeneuve : « Les enjeux de l’intrigue (dans mon film DUNE) sont d’actualité : le pétrole, l’économie de marché, l’épuisement des ressources. Dune est précurseur de l’idée selon laquelle l’écologie est un mouvement qui va au-delà de la politique et peut aussi devenir violent. C’est inévitable, la surexploitation des ressources naturelles va créer des tensions énormes à l’avenir. »
Michel Onfray : Crémation ou inhumation ? La religion écologique tranche : ni l’un ni l’autre mais bien plutôt l’humusation, autrement dit la transformation des cadavres en humus. On place le mort sur un lit de copeaux et de sciure dans un endroit ventilé, on l’arrose d’une solution aqueuse de sucre pour produire une fermentation, la température monte à 60 °C, les bactéries du corps dégagent des enzymes qui détruisent le tissus. Le corps s’enfonce dans les copeaux. Quatre à six semaines plus tard, plus si on veut traiter les os, on obtient un compost dans lequel on peut planter un gland. L’État de Washington a donné son feu vert ; la France pas encore.
– C’est étrange, je ne sais pas ce qui m’arrive ce soir… je te regarde comme pour la première fois, je ne sais plus comment te dire… tu es d’hier et de demain… de toujours ma seule vérité.
– Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots.
– Tu es comme le vent qui fait chanter les violons et emporte au loin le parfum des roses…
– Caramels, bonbons et chocolats, merci pas pour moi, mais tu peux bien les offrir à une autre, qui aime le vent et le parfum des roses.
– Comme j’aimerais que tu me comprennes… que tu m’écoutes au moins une fois…
– Rien que des mots, des mots magiques, des mots tactiques qui sonnent faux, tellement faux.
– Je ne sais plus comment te dire… je t’en prie… encore un mot, juste une parole…
– Paroles et paroles et paroles et paroles et encore des paroles que tu sèmes au vent.
« Être écologiste, c’est ça. » ( Cyril Dion ) Ben non c’est pas ça ! Si on commence à confondre écologue et écologiste, alors c’est mal parti. Quant à sa question… « sommes-nous prêts à organiser nos systèmes économiques [et blablabla] ? »… la réponse coule de source.
L’eau qui mouille, le feu qui sert aussi bien à réchauffer qu’à détruire… bla-bla-bla-bla et grand cinéma… en attendant je ne vois pas où sont les paroles de sagesse.
Onfray se moque là des écolos, et sur ce coup il a raison. Si tous les glands pouvaient donner de beaux chênes… alors nous n’en serions pas là.
Si en plus du bon terreau pour les tomates bio je peux aussi produire un peu de méthane pour continuer à faire tourner la Machine… alors promis juré craché je signe pour l’Humusation. 🙂 -) 🙂