Damnation, la peur non fondée de la transmission du coronavirus par l’intermédiaire des pièces et billets a favorisé l’accélération des paiements digitaux. Cela facilite l’évolution mortifère vers une société sans argent liquide. Un tiers environ des billets en euros « partent à l’exportation », parce que l’euro, comme le dollar, constitue, en tant que monnaie stable, un instrument de thésaurisation, notamment en Afrique, en Russie, en Europe orientale ou au Moyen-Orient. Un autre tiers des billets imprimés est conservé sous le matelas en Europe. Enfin le dernier tiers sert à payer, mais cette part « évolue à la baisse ». Pour LE MONDE, « Il n’y aura pas de retour en arrière » : « Le cash était déjà sur une pente descendante. Au milieu des années 2000, les paiements en espèces soutenaient un cinquième du PIB, l’an prochain ce sera un septième. » L’innovation pour l’innovation se déchaîne, carte bancaire biométrique avec capteur d’empreintes digitales, cryptomonnaies et bitcoin, projet commercial Libra de Facebook, etc. Les afficionados du langage binaire suivent la mode. Mais l’argent liquide ne va pas disparaître brutalement, les populations fragiles n’ayant souvent pas d’autres moyens de paiement que le cash . La Banque de France a dû rappeler à des commerçants que les espèces bénéficiant du cours légal en France, elles ne pouvaient pas être refusées.
Nous n’avons pas besoin de carte bancaire. Comme le portable, c’est signe de l’informatisation forcenée de notre société. Les pièces et billets était un système qui avait atteint son degré de maturité. Les échanges étaient de fait plus limités, le capital et le travail ne pouvaient que difficilement s’exporter dans les pays étrangers. Avec le chèque, la dématérialisation de la monnaie était arrivée à un point tel qu’elle permettait déjà toutes les dérives financières. Les échanges étaient simplement indiqués dans des lignes de compte au niveau bancaire, non tangible pour l’utilisateur, non contrôlable. Les banques sont capables de créer de la monnaie ex nihilo, à partir de rien, de faire crédit à des entreprises insensées comme les placements pourris qui ont conduit à la crise des surprimes en 2008. Jetons nos cartes bancaires en 2021et gardons nos billets. Ce n’est pas revenir au troc, à l’or ou à l’argent, c’est revaloriser une monnaie fiduciaire en laquelle il fallait faire confiance, mais qui ne profitait pas aux marchés financiers !
Revenir aux années 1960, sans portable ni carte bancaire, c’est revenir à une époque où les États et les ménages ne croulaient pas sous les endettements… En tant qu’écologiste, il nous faut penser à l’ancienne, ni portable, ni GPS, ni carte bancaire. La simplicité volontaire contribue à la réduction de notre poids sur la planète. Mais l’exemplarité d’une minorité ne sera suivi que quand les gens y seront obligés… comme ils sont obligés aujourd’hui à ne pas se passer de carte bancaire. Il n’y a jamais d’évolution linéaire sur le long terme, il y a aussi des retours en arrière. En effet les gens seront inéluctablement obligés d’en revenir aux pièces et aux billets. La raréfaction des hydrocarbures et autres ressources naturelles montreront à tous dans l’avenir qu’il nous fallait ressentir les limites de la planète et l’exprimer dans notre mode de vie. On se passera d’électricité, du moins pour une très grande part, et les serveurs de nos monnaies électroniques dépériront en période de descente énergétique jusqu’à en mourir. Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
6 mars 2017, La menue monnaie interdite par le tout électronique
14 juillet 2016, dématérialisation, histoire de la catastrophe monétaire
Lutter contre le « tout Carte Bancaire », c’est effectivement lutter contre ce suivi permanent et cet enregistrement de toutes nos activités, il me semble essentiel de garder le paiement en liquide, c’est une façon de lutter contre la « milleneufcentquatrevingtquatrisation » de nos sociétés (je dépose le néologisme), de lutter contre la surveillance généralisée, dont on a vu avec le Covid19 comme elle était prête à être imposée (et pire à être acceptée).
D’ailleurs, écologiquement, n’est-il pas ridicule, quand on achète une baguette de pain à 1 € de faire circuler de l’information dans tous le pays voir dans le monde entier pour l’enregistrement de la transaction ? Ça coûte et ça pollue.
De toute façon les pièces c’est trop lourd. Imaginons, pour aller faire nos courses chez Leclerc, il nous faudrait trimballer notre tirelire, ou notre coffre-fort. Chez Leclerc ils ont de gros caddies, certes. J’avoue que je ne me vois pas trimballer mon cochon, plus le marteau pour le casser, au moment de payer. De quoi j’aurais l’air ? C’est sûr, les billets c’est mieux. Toutefois ce n’est pas l’idéal pour payer la baguette ou le croissant. Depuis que je la paie en billets de 500 ma boulangère ne m’aime plus. J’ai beau lui expliquer que j’en ai tout un stock à écouler, elle ne veut rien entendre. Faut dire que j’ai autant de mal avec les femmes qu’avec les billets de 500. Comparée aux pièces et aux billets, sur lesquels il faut en plus rendre la monnaie, qu’il faut alors compter et recompter on n’en finit jamais, surtout quand on sait pas bien compter, bref la carte bancaire ça fait gagner du temps. Et justement, le temps c’est de l’argent ! Petit inconvénient, le code. J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien … Et puis quand ça revient, il faut le taper, le code, sur le clavier, où que j’ai mis mes lunettes, j’me souviens plus très bien … bref encore du temps perdu. Heureusement les z’innovateurs nous ont inventé le sans contact. C’est pas mal le sans contact, seulement il faut encore sortir la carte, imaginez quand il fait froid avec les gros gants, mais où qu’elle est cette p… de carte etc. Puis il faut la poser bien comme il faut sur le machin, qui des fois ne la reconnait pas, va savoir pourquoi, bref le sans contact c’est pas encore le top. Le top serait une carte comme celle que j’ai quand je vais railleder. Pas besoin de sortir les gants, le portillon s’ouvre tout seul je passe sans m’arrêter, à la fin de la journée j’ai pu me faire deux descentes de mieux. Quand on n’aime on ne compte pas ! Oui mais, si je perds mon Ski-Pass, ma précieuse carte quoi, c’est un peu embêtant non ? Heureusement les z’innovateurs ont réponse à tout, ils nous ont inventé la reconnaissance faciale. Seulement avec les lunettes et le bonnet, sans parler de la cagoule ni du masque, Big Brother a un peu de mal à me reconnaître. Pour moi le Méga Top serait une puce, de la taille d’un grain de riz, comme celle qu’a mon chien.