Revue de presse
« Je ne suis pas décroissant, mais je sais qu’il y a des gens qui pensent que la seule solution à la crise écologique, c’est la déconsommation. Moi je pense que c’est pas la bonne solution parce que nos concitoyens sont pas pré-décroissance (sic). Par contre il faut trouver, on appelle ça la « croissance sobre », c’est-à-dire une croissance qui permet d’améliorer le niveau de vie et l’espérance de vie, mais qui, pour la même unité de prod… de consommation pollue moins la planéte » (Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef)
« Je ne crois pas à la décroissance, concept qui ne prend pas en compte les réalités » (Jordan Bardella, numéro 2 du RN)
« Le mode de vie français ne se négocie pas car nous sommes déjà et heureusement les meilleurs de la classe écologique grâce au nucléaire » (Marine Le Pen, numéro 1 du RN)
Courriers des lecteurs
« Ma philosophie prend ses fondements chez Epicure qui disait : Celui qui ne sais pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien. (David)
« J’ai découvert dans le bulletin municipal d’une banlieue de Bourg-en-Bresse la création d’une course de tracteurs de pelouses… On développe une pédagogie du gaspillage de ressources et du bonheur à détruire aux antipodes de ce qu’il faudrait faire en notre époque de catastrophe écologique généralisée. (Pierre Joly)
Une professeure d’économie dénonce le transport de part et d’autres des Alpes de bouteilles italiennes consommées en France et de bouteilles françaises consommées en Italie, d’une eau provenant du même massif. Et voici sa conclusion : « L’idée générale de limiter le commerce international pour réduire les émissions de gaz à effet de serre n’adresse pas la source du problème. La source n’est pas le commerce international, c’est le fait que le commerce mondial ne paye pas ses émissions. » Pour les élites de l’économie, depuis Ricardo* rien n’a changé ; les échanges internationaux sont intrinsèquement bénéfiques à l’humanité. Merci à la Décroissance de nous faire sortir de ce cadre par des articles parfois excessifs, mais qui ouvrent tous les possibles. (Bernard Riou)
(phrases à méditer, issues du mensuel « La Décroissance », avril 2021)
* La démonstration des avantages comparatifs de David Ricardo (1772-1823) repose sur l’exemple chiffré de deux pays (Angleterre et Portugal), de deux produits (drap et vin), et d’un facteur travail immobile entre les nations mais mobile à l’intérieur. Partant d’une situation d’autarcie, Ricardo montre que le Portugal détient un avantage absolu dans la fabrication des deux produits ; aussi l’Angleterre ne peut échanger quoi que ce soit si l’on suit la théorie des avantages absolus d’Adam Smith. Avec Ricardo, l’Angleterre va pouvoir se spécialiser là où son désavantage relatif est le moins grand, c’est-à-dire le drap. Le Portugal se spécialisera dans le vin. Il y a ré-allocation interne du facteur travail entre drap et vin dans les deux pays. Dans l’Angleterre du XIXe siècle David Ricardo a certes produit une théorie pure, mais largement subordonnée au fait de repousser les limites de l’accumulation du capital et de conjurer le spectre de l’état stationnaire. Sa théorie précède de quelque 25 ans la libéralisation du commerce des blés. Ce modèle va constituer la justification théorique d’une décision politique dont la visée est de sacrifier l’agriculture sur l’autel de l’industrialisation d’une Angleterre cherchant à asseoir son hégémonie sur le reste du monde.
La décroissance, c’est renoncer à 10 000 ans d’humanité, pour dater les débuts de l’agriculture, qui jour après jour a inventer, imager un futur à leur descendance.
Qui peut se croire plus intelligent que nos aînés pour se permettre de remettre en cause la noblesse de l’humanité, son génie, de notre propre intellectuel?
Il faut être fou pour se croire supérieur à tous ces génies antérieurs.
Pourquoi ne pas abandonner notre langue? alors que des voltaires, flaubert ou Rostand l’ont inventer et magnifier?
Nous sommes face à un monde économique qui s’est emballé et ne maîtrise plus son avenir. Ne perdons pas pour autant le bon sens. Corrigeons les dérives de notre société sans remettre en cause notre propre essence, le désir de progrès, le sel de la vie.
Il est très probable que la réalité finisse par se montrer fortement pour.
Oui exactement ! La question n’est pas de savoir si on est Pour ou Contre la décroissance, mais Quand on va la subir inéluctablement ? Car à y regarder de plus près, même les écolos sont pour la croissance puisque leur programme politique c’est la croissance verte par du green-washing ! Que les écolos à faux nez affectionnent prendre l’avion pour s’enfiler à la chaîne des cocktails au bord des piscines Bio dans les îles Caraîbes, utiliser les réseaux sociaux sur leur tablette pour parler de culottes et string à la mode, manger au restaurant chinois japonais et Mac Donald pour s’empiffrer de burgers végans pour se donner bonne conscience. Et il paraît que ça marche le green wahing, regarde par exemple les écolos ont remplacé les pailles en plastique par des pailles en bambou pour siroter leurs cocktails aux Caraïbes, c’est suffisant pour sauver la planète et pas la peine de supprimer l’avion du coup…
Toi le Champion du discours clair et limpide, Maître incontesté de la logique shadoko-botulienne, tu devrais déjà éviter de mélanger les torchons et les serviettes. Comme tu es et en même temps le Spécialiste des discours creux, je te refile quelques tuyaux. Je ne vends rien, je donne, en vrac :
s) Faut pas confondre écologiste et écotartuffe.
t) Et pour tout c’est pareil.
15) Faut pas passer du coq à l’âne
16) Ce qui revient à dire du coq au BGA
A) La nuit c’est fait pour dormir !
Les idolâtres de la sacro-sainte Croissance n’ont pas peur du ridicule. Après l’avoir louée durant des décennies, la mère de tous les bienfaits, la génitrice du Bonheur sur Terre, «qui permet d’améliorer le niveau de vie et l’espérance de vie» et patati et patata… après l’avoir boostée telle une bête de course afin qu’elle tourne à deux chiffres, après s’être tant fait peur lorsqu’elle était en panne, ou qu’elle n’était pas au rendez-vous, et autant pleurniché lorsqu’ils l’avaient molle, après lui avoir con sacré tous les effort et sacrifices possibles et imaginables afin qu’elle se relève et redémarre lorsqu’elle était en berne… un jour il ont eu la riche idée de nous la repeindre en vert. Et puis nous avons eu droit à la «croissance soutenable» et autres oxymores dans le genre. Et maintenant la voilà sobre… désintoxiquée, enfin raisonnable ! Disons merci à Roux de Bézieux, hi-han hi-han !
En attendant, la Décroissance dérange les idolâtres de la sacro-sainte Croissance. Et probablement bien plus que lorsqu’ils l’ont en berne. Parce que quoi qu’ils disent et qu’on dise, par la force des choses les idées que font entendre les décroissants font leur bonhomme de chemin.
Les Roux de Bézieux et Compagnie savent qu’ils ont tout faux et qu’ils sont sont malades. Seulement tels des toxicos ils ne peuvent pas Décrocher. Alors ils s‘accrochent désespérément à n’importe quoi. Et racontent n’importe quoi.
– « Je ne suis pas décroissant, mais je sais qu’il y a des gens qui pensent que la seule solution à la crise écologique, c’est la déconsommation. Moi je pense que c’est pas la bonne solution parce que nos concitoyens sont pas pré-décroissance »
Le malheureux n’est pas POUR parce que les autres sont CONTRE. Pour un patron qui encense les innovations et qui normalement sait con vaincre la piétaille, quelque part ça la fout mal.