En économie les concepts, loin de former une intangible théorie scientifique issue de la modélisation des faits, précèdent généralement les évolutions de la réalité. Comme disait Keynes, une politique économique est bien souvent la mise en œuvre des idées d’un économiste déjà mort…
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Antoine Reverchon : Aujourd’hui, le mot decoupling en anglais désigne la tendance à réduire voire supprimer les liens d’interdépendance économique qui unissent les Etats-Unis, et plus largement l’Occident, à la Chine. Le découplage est devenu une option stratégique, non seulement pour les gouvernements, mais aussi pour les entreprises. Le 18 janvier, le président Xi Jinping déclarait que « les pays du monde doivent poursuivre le véritable multilatéralisme. Nous devons (…) rechercher l’intégration et non le découplage ». Mais, à l’intérieur du pays, de nombreux analystes ne sont pas censurés lorsqu’ils prônent… le découplage. Les grandes entreprises chinoises ont reçu l’ordre de recourir le plus possible à des fournisseurs domestiques.
La mondialisation est passée du registre de la solution à celui du problème, au grand dam des économistes convaincus des bienfaits pacificateurs du « doux commerce ». Car la multiplication des délocalisations tout au long de la chaîne de production fragilise l’ensemble : si l’un des maillons vient à manquer, c’est toute la chaîne qui s’effondre. Juste avant la pandémie, 70 % du commerce international était réalisé au travers de chaînes de valeur mondialisées. L’augmentation durable des prix des carburants va pousser les entreprises à favoriser les productions à proximité du consommateur. Bienvenue au circuit court !
Le point de vue des écologistes
Autarcique : La corrélation entre libre échange et libéralisme politique est totalement infirmée par le cas chinois : si l’entrée de Pékin à l’OMC en 2001 a bien bouleversé le commerce mondial, la dictature communiste s’en est trouvée renforcée. La loi de sécurité nationale interdit depuis le 30 juin 2020 toute expression de défense de la démocratie à Hongkong aux étrangers, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales, en Chine comme hors de Chine !
Dominique Deux : Nous subissons ce que nous avons infligé avec la « mondialisation-colonisation ». Les habitants des Amériques comme ceux de l’Afrique,en subissent les effets depuis Christophe Colomb : commerce triangulaire, coton indien, café et caoutchouc brésiliens…
Izy : Le capitalisme est indifférent aux moyens. Seule compte pour lui la fin : le gain financier privé maximum. Mondialisme ou nationalisme, légalité ou illégalité, crime organisé, finance claire ou opaque, entreprise avec pignon sur rue ou crime organisé, il n’en a rien à faire. Quand un moyen de s’enrichir devient inopérant, il se reporte sur un autre.
HEGEL : L’argument selon lequel la mondialisation a permis de sortir une partie de l’humanité de la pauvreté m’a toujours étonné. Les inégalités nord/sud ont explosé. Et la montée du populisme a fait apparaître les conséquences politiques néfastes pour la démocratie que pouvaient receler la mondialisation.
Michel SOURROUILLE : L’écologie penche pour le protectionnisme, la démondialisation, en définitive la relocalisation. Rappelons d’abord qu’un libre-échange basé sur le va-et-vient de produits quasi-similaires est une absurdité. Un jour Fritz Schumacher vit un camion à l’effigie d’une marque de biscuits écossais entrer dans Londres ; peu après il apprit qu’une entreprise fabriquant des biscuits à Londres acheminait sa production jusqu’en Écosse. Cette découverte le troubla profondément. En tant qu’économiste, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi des être compétents se voyaient contraints de conduire un camion d’un bout à l’autre des îles britanniques dans le seul but de transporter des biscuits. Mais le coût humain et environnemental d’une telle manœuvre n’avait alerté personne. Parce que le faible coût des déplacements grâce aux énergies fossiles a multiplié les échanges, nous sommes passés insensiblement de territoires vivants une quasi-autarcie il y a 200 ans à une mondialisation féroce. Rappelons que la perte d’autonomie quand on ne peut plus nourrir son peuple est synonyme de famine à venir. Mais dans nos société sur-développées, c’est le manque de masques ou de vaccins produits localement qui a fait le buzz.
Arnaud Montebourg : Le bilan de la dernière décennie de mondialisation est un désastre : délocalisation en série, destruction d’emplois et d’outils de travail, diminution des revenus du travail par la pression à la baisse. Si l’on voulait résumer les quinze années écoulées, il ne serait pas excessif de dire que la mondialisation a fabriqué des chômeurs au Nord et augmenté le nombre de quasi-esclaves au Sud. Cette ouverture aux marchandises et aux capitaux est l’ennemi déclaré de l’économie locale, y compris au niveau alimentaire.
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Le decoupling (découplage), avec en arrière plan des relocalisations, n’est qu’une énième stratégie du Système capitaliste mondialisé. Le but n’est évidemment que de le consolider pour le faire durer (Business as usual). On ne s’étonnera donc pas que la Chine adhère elle aussi à ce plan. Et on évitera la naïveté ( “Bienvenue au circuit court !“ )
– “ La désindustrialisation est un facteur majeur de vulnérabilité, comme le montre la France dont le déclassement est indissociable de la désintégration de son tissu industriel […] La réindustrialisation des démocraties développées est parfaitement possible, comme le prouvent l’Allemagne, la Corée du Sud ou Taïwan. Mais elle ne peut réussir qu’à deux conditions : éviter le piège du retour vers l’économie fermée et administrée ; s’inscrire dans une stratégie de longue haleine guidée par la compétitivité, l’investissement et l’innovation. Les relocalisations ont vocation à être sélectives. […] La clé des stratégies de relocalisation demeure la compétitivité […] L’Europe doit y parvenir en comblant son retard dans la révolution numérique et la transition écologique et en renforçant sa compétitivité-prix. […] “
( Relocalisation, mode d’emploi – Nicolas Baverez – 01/06/2020 – nicolasbaverez.com )
Le Japon a su mettre en œuvre un système hybride mondialisé et dé-mondialisé mais de manière sectorielle ! Autrement dit un système nationaliste et ouvert sur le monde à la fois mais selon les produits. C’est à dire que le Japon achète sa propre production avant d’acheter chez les autres Les japonais achètent avant tout leurs propres marques de voitures ou encore interdisent d’importer les produits alimentaires qu’ils sont déjà capables de produire sur leur propre sol par exemple si les japonais produisent des pastèques chez eux alors il sera interdire d’importer des pastèques d’une autre provenance. En résumé les japonais écoulent d’abord leurs propres stocks avant de recourir à des produits étrangers, c’est à dire que c’est un système intelligent qui consiste à ne mondialiser que les produits dont ils sont incapables de produire ou de produire en quantité suffisante. Bref, le Japon a le meilleur modèle qui soit pour faire face à la mondialisation !
D’ailleurs le fait que les japonais pratiquent le localisme, ça se ressent sur la courbe du chômage qui ne gravite qu’autour de 2,5% (soit de 3,5% chez les moins de 25 ans mais autour de 1,5% chez les plus de 25 ans)
En outre, ça se ressent aussi au niveau des dettes ! Les japonais ne dépendent absolument pas de créanciers étrangers ! Que ce soit des dettes à long ou à court terme, elles ne sont détenues que par des japonais. Sinon sur le plan international, c’est plutôt le Japon qui est un créancier pour beaucoup de pays, y compris la France !
En résumé, les japonais disposent de beaucoup de libertés et marges de manœuvre pour choisir leurs orientations politique, sociétale, économique, commerciale et financière ! Ils ont gardé les manettes dans tous les domaines. Un modèle à suivre !
On ose pas le dire comme ça mais oui, il faut revenir en arrière, on a plus le choix.
La Terre grand village est le fantasme mortifère qui nous tuera,
Le choix ???? Mais l’a t-on déjà eu, le choix ? Et quand pour la dernière fois ?
Si ce n’est bien sûr pour faire le plein, chez Total, chez Leclerc ou chez Inter, ou pour acheter des nouilles ou des biscuits et autres trucs comme ça. Ah ça c’est vrai, pour acheter, pour consommer, là on n’a que l’embarras du choix. Tout le reste n’est qu’un concours de circonstances, savamment récupéré et orchestré par ceux qui dirigent le monde. Tenez par exemple, avez-vous déjà eu le choix pour devenir président de la raie publique ? Moi pas. Et si Fillon n’avait pas la folie des beaux costumes… eh ben ça se trouve on n’aurait même pas connu Manu. Et du coup on en aurait eu un autre. Et aujourd’hui, à quelque chose près, le monde tournerait de la même façon, toujours régi par la même Loi Universelle, Business as usual !
Le parti socialope , celui de Monte et Bourre , est largement responsable du mondialisme avec ses amis libéraux .
On rira du commentaire de cet hypocrite .
Monte et bourre le misérable apiculteur médiatique joue au pompier pyromane .