Liberté : Il ne faut pas oublier qu’il ne saurait y avoir de liberté que dans la mesure où elle est limitée. Une liberté illimitée de l’individu ne peut que s’autodétruire, du fait qu’elle n’est pas compatible avec celle des autres individus. S’imposer des limites est la première obligation de toute liberté, la condition même de son existence. Établir des limites, par exemple dans le domaine génétique, est bien évidemment une tâche incroyablement compliquée ; tout progrès médical constitue une lueur d’espoir pour ceux qui souffrent d’une affection déterminée.
Marxisme : Dans le cas du marxisme, on avait affaire à la magie d’une grande vision utopique d’une société plus juste, qui promettait le bonheur à tous les individus grâce à l’utilisation matérielle de la nature. Finalement, la promesse du bonheur s’est orientée dans la direction de ce qui se révèle désormais néfaste. C’est l’une de mes plus grosses déceptions, je pensais que les communistes étaient les plus à même de savoir s’y prendre avec la nature dans la mesure où ils maîtrisaient déjà la satisfaction des besoins, où ils pouvaient décréter : on vous accordera tant et pas plus. Il s’est même avéré, à ma grande surprise, que cette économie s’est encore plus mal comportée que l’économie capitaliste, la pollution y est encore pire. Il ne s’ensuit pas pour autant que notre démocratie plébiscitaire se révèle meilleure à long terme.
Démocratie : J’ai le sentiment que la démocratie, telle qu’elle fonctionne actuellement, et orientée comme elle l’est à court terme, n’est pas la forme de gouvernement qui convient à long terme. Avec le système d’élection tous les quatre ou cinq ans, l’électeur estime que ses occupations et le maintien de son niveau de vie dans les prochaines années sont plus importants que l’avenir de la planète. Les intérêts à court terme l’emportent sur les obligations lointaines. Dans des situations extrêmes, il n’y a pas de place pour les processus de décisions complexes de la démocratie. Mais je n’ai pas la moindre idée de ce par quoi l’on pourrait remplacer la démocratie actuelle.
Démocratie mondiale : Dans les conférences internationales, un progrès dans le souci à l’égard de l’humanité et de la nature ne pourrait être accompli qu’à condition que les participants soient enclins à une compréhension mutuelle, ce qui suppose d’abord de reléguer au second plan leurs intérêts égoïstes. Mais qu’est-ce qui peut nous assurer que, grâce à une compréhension internationale, nous parviendrions à une formule homogène d’administration de la terre par les hommes ?
Responsabilité : L’homme nous apparaît comme le seul être qui soit capable de responsabilité. L’existence de la responsabilité vaut mieux que son absence totale, dans la mesure où elle est bénéfique à la permanence du monde. L’obligation de responsabilité s’étend à la responsabilité pour l’avenir. En vertu d’une conclusion ontologique, il résulte que, du simple fait que nous puissions nous sentir responsable, cette responsabilité nous prescrit d’assurer la pérennité de nos existences dans le monde. Telle est la formule la plus brève de la justification métaphysique de la morale que j’ai à proposer. La multiplicité de la vie, qui surgit d’un effort infini du devenir, doit être considéré comme une « valeur en soi ». La responsabilité est l’aspect complémentaire de la puissance. Nous sommes responsables de ce que nous faisons. Il faut donc nous poser la question : jusqu’où devons-nous aller, où devons nous nous arrêter ?
Ethique : Une éthique doit nous enseigner comment nous comporter. Une époque hautement technique exige une nouvelle réflexion éthique. C’est le choc qui s’est produit entre le pouvoir quasi illimité de l’homme et de ses désirs, d’une part, et la finitude de la nature d’autre part, qui a ouvert une nouvelle dimension de l’éthique. C’est là quelque chose qui ne jouait aucun rôle pour Kant. Mais je ne sais pas si on peut obtenir un comportement ascétique de la part des masses sans une religion transcendante, et notamment lorsque le danger, loin d’être aussi clair que quelqu’un bateau fait naufrage, s’étend sur des décennies et à l’échelle de continents entiers. L’éthique revêt une dimension cosmique qui va bien au-delà de tous les rapports d’homme à homme.
Hans Jonas dans Une éthique pour la Nature (Arthaud poche 2017)
@Michel C, est-ce à moi que votre tout dernier commentaire répond?
J’ai bien compris qu’au communisme Hans Jonas était défavorable. Je ne fais que dire que ce même monsieur Jonas a tord de proscrire le communisme.
Comment faut-il prendre le fait qu’entre parenthèses vous écriviez « l’erreur est humaine »? Est-ce du premier ou bien du second degré?
J’espère que vous n’insinuez pas que soutenir le communisme soit quelque erreur! Bien qu’insuffisant, le communisme est absolument nécessaire à toute réduction de la pollution.
Dur dur !
Le système libertaire dont parle Jonas c’est l’anarchie (inspirée par l’anarchisme, une philosophie). C’est certainement la plus belle organisation (orchestration) que nous puissions imaginer. Seulement je l’ai dit, cette utopie ne peut que se réaliser qu’avec des hommes réellement libres, de véritables citoyens. Alors au travail !
Jonas dit : « l’Etat peut seulement être aussi bon que le sont les citoyens » , ce qui est une lapalissade. Nous avons exactement les politiques que nous méritons, il n’y a pas lieu de chouiner.
Comme tant d’autres, Jonas a cru au communisme (l’erreur est humaine), puis il a déchanté : « C’est l’une de mes plus grosses déceptions, je pensais que les communistes étaient les plus à même de savoir s’y prendre avec la nature. »
Eh ben non, Hans s’est trompé ! Et il rajoute : « Il s’est même avéré, à ma grande surprise, que cette économie s’est encore plus mal comportée que l’économie capitaliste, la pollution y est encore pire. Il ne s’ensuit pas pour autant que notre démocratie plébiscitaire se révèle meilleure à long terme. »
C’est pourtant clair, non ?
Bonjour @biosphere.
L’extrait que vous citez ne valide le communisme que de la manière dont le valident les léninistes, les staliniens, les maoïstes et les castristes. Autrement dit, il ne le valide pas vraiment, ou le valide beaucoup trop mal.
Hans Jonas laisse entendre qu’avec toute société libertaire théoriquement possible, le communisme soit incompatible. Le fait que monsieur Jonas oppose le communisme et la liberté pour prendre le parti de la liberté et le fait que monsieur Jonas oppose le communisme et la liberté pour prendre la parti du communisme sont, bien qu’antagonistes, deux faces d’une même pièce.
Donc en fait, ce que vous m’apprenez n’est guère moins mauvais que ce que vous supposiez que je pensais. Qu’avec la tyrannie et le piétinement des libertés fondamentales le communisme soit amalgamé est néfaste tant dans un sens que dans l’autre.
Par ailleurs, l’auteur a dit que le communisme était meilleur, non pas que le capitalisme en générale, mais que ce qu’il nomme « capitaliste-démocratique-libéral ».
On ne sait pas si Jonas préfère vraiment le communisme au capitalisme ou bien si son discours est simplement du genre : « le communisme est moins mauvais que le capitalisme démocrate ». Dans le second cas, il reste plausible qu’à n’importe quel type de communisme monsieur Jonas préfère une capitalisme qui ne soit pas ce qu’il appelle « capitaliste-démocratique-libéral ».
@biosphère
Peut-on dire pour autant que Hans Jonas validait le système communiste (en 1979) ?
Ce passage est intéressant, mais que voulait-il dire exactement ?
Ne veut-il pas dire, plutôt, qu’il n’y a rien à espérer de la pseudo démocratie des pays libéraux ? Et qu’à choisir (entre la peste et le choléra) il vaudrait encore mieux une dictature, fusse t-elle communiste, pourvu qu’elle soit écologiste.
Quoi qu’il en soit, je retiens que Hans Jonas se gardait bien d’affirmer qu’elle était La Solution, où était la Vérité, et c’est ça qui me plait chez ces philosophes. Jonas nous invitait seulement à nous comporter comme des hommes (des humains) dignes de ce nom.
Il ne faudrait pas oublier que Hans Jonas validait en 1979 le systeme communiste :
« Pour appliquer cette nouvelle éthique de responsablité, un système libertaire serait préférable pour des raisons morales, mais les systèmes moralement bons sont des systèmes précaires ; l’Etat peut seulement être aussi bon que le sont les citoyens. De plus l’homme politique peut supposer idéalement dans sa décision l’accord de ceux pour qui il décide en tant que leur chargé d’affaires, mais des générations futures on ne peut obtenir de facto un accord. Par conséquent la tyrannie communiste paraît mieux capable de réaliser nos buts inconfortables que le complexe capitaliste-démocratique-libéral. »
Bonjour @Michel C.
1/ Vous écrivez : « Cependant vous préférez discuter du communisme… et je me sens obligé d’essayer de vous recentrer ».
Il est faux qu’au fait de parler de la liberté, de la responsabilité, de la morale et de l’éthique je préfère discuter du communisme. Parler de ce dont vous parlez et parler du communisme sont deux choses qu’à égalité je juge pertinente, je n’ai aucune préférence.
Donc il n’y avait pas lieu à me recentrer. Vous pouviez tout simplement me demander de vous assurer que je ne considérais pas que tout sujet autre que le communisme fût de la merde.
2/ J’ai bien compris que dans le but de nous dissuader de soutenir le communisme Hans Jonas parlais de ce même communisme.
Je disais juste que dans si Jonas eût eu souhaité que nous ne parlassions pas du communisme, ce même monsieur Jonas se fût eu abstenu de lui-même parler du communisme quel qu’en fût le but.
3/ Dans votre commentaire, où est le premier degré et où est le second?
Insinuez-vous ou non qu’Hans Jonas ait eu raison de dénoncer le communisme? Insinuez-vous ou non qu’il soit ridicule de mettre en valeur l’absolue nécessité du fait que le communisme remplace le capitalisme?
Le modèle utopique est à la fois réalisable, possible, pertinent et nécessaire. J’ai donc parfaitement raison de ne pas le « revoir ».
4/ Merci du résumé que vous m’avez transmis.J’ai lu en entier ce même résumé, et j’apprend des choses pertinentes de monsieur Jonas dit.
En aucun cas je ne rejette tout ce que ce dernier affirme.
Hans Jonas démontre que le communisme n’est pas suffisant, insuffisance que je n’ai jamais niée. Mais que le communisme soit pertinent et nécessaire n’est pas remis en cause.
Monsieur Jonas dit des choses vraies et des choses fausses, et ma capacité d’abstraction me permet de faire un tri qui soit intelligent.
Bonjour Invite2018.
Evidemment je m’adresse bien à vous, encore une fois.
C’est bien ce que disais précédemment, c’est la faute à Hans. S’il avait voulu nous éviter de nous perdre dans nos réflexions et ce genre d’échanges stériles, il aurait dû éviter de causer du marxisme. Parce qu’en effet, il eut été beaucoup plus intéressant de discuter de ce « principe responsabilité » et de cette « éthique pour la civilisation technologique ».
C’est ce que je disais dès le début de mon commentaire d’hier à 12:18 : » Avant de réfléchir au modèle économique nous aurions intérêt à bien réfléchir à ce qu’est la liberté, la responsabilité, la morale, l’éthique. » Cependant vous préférez discuter du communisme… et je me sens obligé d’essayer de vous recentrer.
Ainsi, avez-vous bien compris pourquoi Hans Jonas parle du marxisme, du communisme ? Il nous en parle justement pour nous éviter d’aller nous perdre avec ce genre d’utopie. Rien que ça ! Gonflé le Hans, hein ? Et bien sûr, ça ne peut pas passer facilement chez ceux qui ne rêvent que de ça, du marxisme, du communisme. Ben oui, ce n’est pas facile de renoncer à ses chimères, hein ?
Je vous invite donc à un peu de lecture, justement c’est un petit résumé… Normalement il devrait vous permettre de vite comprendre, et donc peut-être de vous amener à revoir votre copie, votre utopie, qui sait ?
http://base.alliance-respons.net/docs/yziaka_principe_respons-fr.pdf
Je relis l’article sur le fil duquel nous commentons, et je vois bien que dans ce même article (pas simplement dans les commentaires, mais bel et bien dans l’article lui-même), il est fait référence au communisme. Il est donc assez naturel que les commentaires de ce mêmes articles parlent du communisme.
D’ailleurs, en quoi le fait que nous parlions du communisme fera-t-il Hans Jonas se retourner dans sa tombe. C’est Jonas lui-même qui critique le communisme et donc parle de lui.
Si monsieur Jonas avait souhaité que du communisme nous ne parlassions pas, il se serait probablement abstenu de lui-même en parler.
J’ajoute que le communisme est à des trillions d’années lumières d’être un sujet sans intérêt. Ni le communisme ni le capitalisme (quand quelque idéologie est évoquée, l’idéologie antagoniste, logiquement, est automatiquement elle aussi évoquée) ne sont hors-sujet de l’écologie ou du moindre sujet qui à la vie en collectivité ou en société se rapporte.
Hier … 13 commentaires ! Et pour parler de quoi ? Du communisme !
Le pauvre Hans doit se retourner dans sa tombe.
Remarque c’est aussi de sa faute, à Hans. Lui aussi, il n’avait pas qu’à critiquer le marxisme. Parce qu’il y a des choses en ce bas monde qu’il ne faut pas faire, parce que ce n’est pas bien, et ça Hans il le savait. Et il n’aurait plus manquer que Hans nous écrive noir sur blanc que le bilan était globalement négatif.
@Baumgartner, bon nombre de politiciens écologistes ont des idées nauséabondes. José Bové est favorable à ce que des loups soient zigouillés, Jean-Vincent Plaçé fut favorable à ce que les armées européennes effectuassent des bombardements visant les soldats d’El-Assad, Hulot et Arthus-Bertrand soutiennent les taxes frappant les classes populaires, certains écolos sont complaisants avec l’islam politique…
Est-ce que je vais dire que l’écologisme est un « enfer pavé de bonnes intentions ». Non, car je sais que l’écologisme reste nécessaire et que même si 100% des écologistes se mette à le caricaturer et à en faire un système totalitaire, l’écologisme en lui-même restera ce qu’il est, sa pertinence et sa nécessité resteront intactes.
Et c’est exactement pareil avec le communisme.
Il n’est pas nécessaire d’accoler le communisme à l’écologie, mais il n’est pas non plus nécessaire de ne pas accoler le communisme à l’écologie.
@Michel C, quand vous dîtes que sur le communisme je suis focalisé(e), que voulez-vous dire par là? Et cette « focalisation » est-elle un reproche?
Je m’intéresse beaucoup au communisme, et j’ai mille fois raison de m’y intéresser. Le pourquoi je le présente comme absolument nécessaire est le fait qu’il soit absolument nécessaire.
J’espère que par « vous ne pouvez pas vous en passer » vous n’insinuez pas qu’évoquer le communisme me soit une drogue. Si je promeus beaucoup le communisme, c’est parce que la nécessité du communisme fait qu’il faut que ce dernier soit beaucoup promu.
Si bien que sachant que j’ai dit que bien que nécessaire le communisme n’était pas forcément suffisant, vous sous-entendez par « focalisation » que je n’ai d’yeux que pour le communisme ou que j’oublie le reste, alors pitoyablement vous mentez. J’espère donc que vous vous ne sous-entendez pas ce que je crains que vous sous-entendiez.
Sur le fond je pense que nous sommes tous d accord pour dénoncer la « pathologie » de l exploitation sous toutes ses formes et sur toutes les espèces .
Je pense juste que c est faire un beau cadeau au capitalisme libéral et se mettre un boulet au pied, voir la corde au cou que d accoler à l écologie les mots communisme ou Marxisme
@Invite2018
Si mon commentaire commençait par « @Invite2018 » c’est parce que vous êtes particulièrement focalisé sur le communisme. Ici encore vous tenez absolument à en faire un ingrédient incontournable, vous ne pouvez pas vous en passer, il est pour vous indispensable, nécessaire, et après tout chacun son truc. Si vous étiez focalisé sur autre chose je me serais adressé à vous de la même façon pour vous l’écrire dans les mêmes termes . Et maintenant je m’adresse à Baumgartner.
@Baumgartner.
Vous écrivez : « Le communisme c est » l enfer pavé de bonnes intentions » ce truc n a jamais fonctionné , n a t il pas un vice de conception ? »
Je l’ai déjà dit, le communisme tel que nous le connaissons et l’avons connu n’est pas le communisme sur lequel Marx a passé sa vie.
D’autre part, ce n’est pas parce qu’un machin n’a jamais marché qu’il faut en déduire qu’il ne marchera jamais. Les Shadoks le savaient parfaitement, d’ailleurs ils en ont fait une célèbre devise que nous appliquons à la lettre : « Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche. Donc dépêchons-nous de rater » .
Communisme est un mot piégé , rétrograde qui fera perdre du temps et de l énergie à l écologie .
Je pense qu il est plus sage plus efficace de la laisser au siècle dernier.
A mon sens il ne mérite pas qu on ce batte pour lui , il est synonyme d échec au prix très fort …
Je ne mettrais jamais un communiste idéaliste et un nazi ou fasciste sur un plan identique à la base du communisme il y à une idée généreuse ce que n ont absolument pas le Nazisme et le Fascisme qui sont à la base des saloperies .
Le communisme c est » l enfer pavé de bonnes intentions » ce truc n a jamais fonctionné , n a t il pas un vis de conception ?
@Michel C, puisque je ne dois rien y voir de personnel, alors pourquoi votre commentaire commençait-il par « @ Invite2018 ». Pourquoi mon pseudo apparaissait-il, pourquoi me répondiez-vous à moi?
Ecrire « le communisme est loin d’être la solution à nos problèmes » est une trop mauvaise formulation. Il faut écrire « le communisme est loin d’être l’unique solution à nos problèmes » ou « le communisme n’est pas suffisant ».
@Invite2018
Ne voyez rien de personnel dans ce commentaire, je ne fais qu’essayer de dire que le communisme (marxisme ou autre), comme d’autres idéologies, était loin d’être La Solution à nos problèmes, ce que d’ailleurs vous confirmez vous-même.
Hans Jonas était un philosophe, il ne s’est pas spécialement focalisé sur le marxisme, mais sur les risques que prenait l’homme en usant de cet énorme pouvoir acquis grâce à la technoscience. Risques sur l’environnement bien sûr mais aussi sur sa propre humanité.
Hans Jonas nous rappelle que l’homme se doit (qu’il avait un devoir) de ne pas faire n’importe quoi et qu’il doit faire preuve de RESPONSABILITÉ.
Hans Jonas a donc défini une ÉTHIQUE , qu’il nous a livré dans divers ouvrages.
En 1979 il a écrit « Le Principe responsabilité – Une éthique pour la civilisation technologique ».
@Michel C, un nombre incalculable de fois j’ai précisé à que bien que pertinent et nécessaire, le communisme n’était pas forcément suffisant.
Décoloniser les imaginaire et se connaître soi-même sont des choses que je n’ai jamais proscrites, et j’estime qu’il serait bon qu’en plus de la révolution collective et communiste, ces mêmes choses que je n’avais jamais proscrites fussent faites.
Ce que dit votre commentaire est intéressant, mais il est étrange que ce dernier soit en réponse spécifiquement à moi.
@ Invite2018
Le communisme est certainement une belle idée (idéologie) mais seulement sur le papier.
Et c’est la même chose pour le christianisme, du moins celui que prônait un certain Jésus, et également pour l’anarchisme, du moins celui que prônait un certain Proudhon et d’autres anarchistes non violents.
Hélas, avant que ces systèmes puissent s’instaurés, gentiment… et fonctionner comme nous en rêvons, c’est à dire dans le respect des autres, aussi variés soient-ils, et des écosystèmes bien sûr… eh bien il y a un énorme travail à faire.
Ce travail nous pouvons le nommer de « mille » façons : travail sur soi, auto-analyse, sevrage, « décolonisation des imaginaires » , émancipation, « travail de la liberté » , « Connais-toi toi-même » …
L’occasion de citer encore une fois le biologiste Henri Laborit : « Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »
Bonjour @Baumgartner.
Vous qualifiez le communisme de « rouge sang ». Je suppose que vous faites référence aux Etats sanguinaire que furent ou continuent d’être celui de Staline, celui de Mao, celui de la dynastie des Kim, celui de Castro…
Le communisme, par définition, consiste simplement à ce que les richesses soient équitablement réparti et à ce que la baisse des profits cessent d’être péché mortel. Le communisme n’implique ni de fusiller qui que ce soit ni d’enfermer les contestataires ni de faire exister les camps de travaux forcés ni que de votre vie privée quelque Etat se mêle ni de censurer la presse.
La dictature soviétique, celle chinoise, celle nord-coréenne et celle cubaine sont sanguinaire non pas parce que communistes mais bien que communistes.
Il ne faut pas faire d’amalgames entre le stalinisme et le communisme. Il ne faut pas faire d’amalgame entre le communisme en lui-même et la caricature pitoyable qu’en ont fait les bureaucraties qui du communisme se sont revendiquées.
Le communisme et l’écologie n’ont pas à être mis en concurrence. Ces idéologies-là sont toutes deux pertinentes et nécessaires.
Donc qu’au communisme l’écologie soit associée n’est pas funeste.
il me semble que d associer écologie à communisme ou Marxisme ne peut qu être
funeste pour l avenir de l écologie .
toutes ses doctrines de nos penseurs occidentaux ne sont que des « voie rouge » , mais rouge Sang …
Ce que nous appelons « écologie » est bien plus , cela ne s arrête pas à la caisse du magasin bio dans la recherche de sa petite santé à soi
Il me semble que l Ecologie est juste quelque chose, une évidence universelle que rencontre » le saumon qui remonte à sa source »
Laissons les idéologies criminelles des passé la ou elles sont
Avant de réfléchir au modèle économique nous aurions intérêt à bien réfléchir à ce qu’est la liberté, la responsabilité, la morale, l’éthique.
La liberté c’est effectivement la reconnaissance et l’acceptation des limites. Notre liberté se limite déjà à notre accès aux ressources.
Comme je l’ai écrit sur l’article au sujet de l’Abondance … »si nous avons pu nous permettre de telles croissances, c’est bien déjà parce que nous étions dans l’abondance, du moins parce que nous avions une conception particulière des besoins et des limites. (No limit ! Toujours plus ! On n’arrête pas le Progrès ! etc. etc.)
Et aujourd’hui encore, force est de constater que nous peinons à retrouver ce sens de la juste mesure que nous avons perdu durant cette même période. Et pas seulement au sujet de ce que nous mettons dans nos assiettes, du nombre de calories, de glucides, de protides, et de toutes les saloperies que nous ingérons, buvons, inhalons. Nous sommes bel et bien malades, gravement malades. »
La responsabilité découle de la liberté, ce que nous appelons le choix aussi. Un peuple d’esclaves ne choisit pas son chef, il n’élit pas son responsable ou ses responsables, qui d’ailleurs ne sont pas plus responsables ou libres que leurs esclaves.
Par définition les irresponsables ne peuvent pas être responsables , et parfois même on les enferme. Être responsable implique d’être conscient des conséquences de ses actes. Bosser dans une usine d’armement, dans une usine d’automobiles, dans un abattoir, dans la pub… n’est pas un acte anodin. Acheter un smartphone, prendre l’avion pour aller passer un week-end à Rome… non plus, consommer du low-cost et de la junk-food non plus, etc. etc.
L’économie communiste n’a pas pu se comporter plus mal que ne se comportait celle capitaliste, car cette même économie communiste n’a pas été instaurée. Les dirigeants politiciens de l’URSS furent peut-être communistes, mais les pays qu’ils dirigeaient ne furent pas moins capitalistes que n’était quelque autre pays au monde.
L’irréversibilité de la mondialisation fait que le communisme est mondial ou n’est pas. Dès lors que quelque pays est capitaliste, tous autres pays sont eux aussi capitalistes.
Néanmoins, il est vrai que le communisme, bien que pertinent, utile et nécessaire, est peut-être insuffisante. La pollution ne pourra pas être réduite sans l’instauration du communisme, mais l’instauration du communisme ne signifiera pas forcément que le pollution sera automatiquement réduite.
Le communisme est l’un des éléments essentiels, et pas forcément le seul.
Concernant le fait que le marxisme ait promis que grâce à l’utilisation matérielle les besoins allassent être satisfaits, c’est techniquement vrai, mais c’est erroné.
En effet, du temps des début du marxisme, l’utilisation matérielle de la nature était déjà en marche. Le socialisme matérialiste consistait, non pas à forcément amplifier cette même utilisation matérielle, mais à répartir plus équitablement les fruits du travail, de sorte à ce que tout en se contentant de la production en vigueur, les précaires fussent enrichis.
De nos jours, le rôle du communisme (le rôle du communisme est non pas ce qu’en l’état les communistes font, ni ce qu’en l’état ces mêmes communistes prônent, mais ce que nous pouvons et devons faire, merci donc de ne m’attribuer aucun propos que je n’aie pas dit) est d’enrichir les pauvres tout diminuant la production globale. Autrement dit, il faut qu’aux grands patrons milliardaires les richesses qui à ces derniers ont été illégitimement offertes soient reprises, de sorte à ce que sans qu’aucun non-capitaliste soit appauvri et sans la non-décroissance, la pauvreté soit combattue.