Faire de la souveraineté alimentaire de la France la boussole des politiques publiques agricoles, c’est l’objectif principal du projet de loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture. » Il sera examiné à l’Assemblée nationale en séance à partir de mardi 14 mai 2024. S’ouvre une boîte de Pandore au service d’objectifs divergents. Le libre échange n’est pas une bonne méthode pour assurer la sécurité alimentaire, sauf pour le pays développés !
Mathilde Gérard : Le projet de loi ne définit pas la souveraineté alimentaire, il en fixe l’esprit à travers une liste de politiques y contribuant : assurer l’approvisionnement alimentaire, anticiper et s’adapter aux conséquences du changement climatique, contribuer à la décarbonation de l’économie. La notion de souveraineté alimentaire est forgée dans la seconde moitié des années 1990. Après la création de l’Organisation mondiale du commerce, en 1995, les Etats défendaient l’idée qu’il fallait ouvrir les marchés pour rendre l’alimentation moins chère et permettre aux pauvres de se nourrir. C’était n’importe quoi, parce que la majorité de ceux qui ont du mal à manger, ce sont les paysans pauvres, et baisser leurs revenus n’allait pas les aider.
La pandémie de Covid-19 puis l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont déstabilisé les filières d’approvisionnement dépendantes des marchés internationaux. La France est une grande puissance céréalière, mais les importations d’engrais la rendent dépendante des pays producteurs de gaz, notamment la Russie, et des énergies fossiles. Les syndicats agricoles français, puis le gouvernement en appellent à l’impératif de « souveraineté » pour justifier le besoin de maximiser la production agricole française et déroger à certaines règles environnementales : la souveraineté, c’est devenu la course à la compétitivité et à l’export. Les associations soulignent le besoin de penser les dépendances sur le long terme : la souveraineté alimentaire, c’est aussi celle des générations futures, qui doit être garantie en préservant les ressources naturelles.
Le point de vue des écologistes les pieds sur terre
L’agriculture techno-industrielle liée à la marchandisation mondialise des ressources alimentaires a été une catastrophe : paupérisation des paysans traditionnels, dépendance totale des consommateurs occidentalisés envers les filières agricoles des multinationales. Il faut soutenir les petits paysans et prendre en compte les processus écologiques comme le fait l’agriculture biologique. Il faut une retour aux savoirs locaux et communautaires, afin de retrouver une autosuffisance alimentaire pour assurer une sécurité alimentaire durable.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
tous paysans en 2050 (2009)
extraits : Autrefois nos parents étaient presque tous des ruraux, aujourd’hui nous nous rapprochons de la terre, demain nous serons tous paysans. De gré ou de force. En effet en 2050, nous serons au lendemain des grands chocs écologiques qui vont déstructurer la société thermo-industrielle. Ce sera comme pendant une grande guerre, la pénurie et le rapprochement des campagnes. Ce sera le retour des paysans comme décrit par Silvia Pérez-Vitoria : « Dès le début de l’industrialisation, la paysannerie a constitué un enjeu idéologique. Elle fut dénigrée par les tenants de la modernisation, les termes ne manquent pas : cul-terreux, bouseux, plouc, péquenot…La souveraineté alimentaire, le droit de produire nos aliments sur notre propre territoire, pose la question de la finalité de l’agriculture. Elle s’articule avec la défense d’une relocalisation de l’agriculture vivrière…
Schmallenberg : sécurité alimentaire contre libre-échange (2012)
extraits : En 1986, l’agriculture entre dans les accords du GATT avec l’Uruguay Round. La suprématie de la marchandise sur l’aliment est actée dans des textes internationaux. Le seul intérêt est le développement du commerce et les profits des transactionnaires (firmes agro-exportatrices, sociétés de transports, assurances, banques). Cela ne favorise ni l’alimentation de la population, ni l’activité du paysan local, ni les économies d’énergie. Le protectionnisme est une condition incontournable de l’autonomie. Via Campesina demande le retrait de l’agriculture de l’OMC (organisation mondiale du commerce), ou plutôt le retrait de l’OMC de l’agriculture….
pas de sécurité alimentaire sans planning familial (2012)
extraits : Personne ne peut s’exprimer décemment sur la faim dans le monde en oubliant l’évolution exponentielle de la démographie humaine. Il ne faut pas « seulement » s’interroger sur la manière de produire des aliments, mais aussi sur notre manière de faire des enfants. Jamais la sécurité alimentaire ne sera atteinte si on s’occupe seulement de nourrir les ventres affamés. En agissant ainsi, la population continuera d’augmenter plus vite que les ressources agricoles car cela constitue un permis de procréer….
Autonome grâce à son potager, c’est possible (2018)
extraits : A l’heure de la mondialisation de la production alimentaire, produire une partie de sa propre nourriture est un acte fort pour retrouver une partie de son autonomie. Il s’agit d’une démarche individuelle relativement simple et rapide à mettre en place. Il vous suffit de suivre les conseils prodigués par Blaise Leclerc dans son livre « Produire tous ses légumes, toute l’année ». Il vous y donne des exemples….
Pour en savoir encore plus, LIRE
2005. Les paysans sont de retour de Silvia Pérez-Vitoria
2010. la guerre des terres de Thierry Pouch
2011. victoires d’une Indienne contre le pillage de la biodiversité de Vandana Shiva,
2012. La fabrique de la famine (les paysans face à la mondialisation) de Walden Bello
– « La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par Via Campesina lors du Sommet de l’alimentation de 1996 à Rome organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. […] La Via Campesina dénonce un détournement du concept qu’elle a forgé de la part de certains acteurs politiques […] »
( Wikipédia : Souveraineté alimentaire )
– « Confondre la souveraineté alimentaire avec l’autonomie, l’autosuffisance ou le localisme présente le risque d’une instrumentalisation politique des notions liées à l’alimentation. »
( Sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire : tout comprendre – fondation-farm.org )
C’est donc la souveraineté alimentaire, entendue comme ça les arrange, qui occupe nos chers libéraux. Rien d’étonnant à ça, c’est dans l’ordre des choses, Business as usual.
Quant à la sécurité alimentaire, de la France, que nos chers écologistes les pieds sur terre se rassurent. Bien que le béton grignote toujours plus sur les terres agricoles, notre pays a encore largement de quoi nourrir sa population. Et même plus. De ce côté là ON peut dire qu’ON a de la chance. La chance d’être nés sous les bons tropiques.
Evidemment sans diminution de la population mondiale tous les efforts en d’autres domaines pour protéger l’avenir seront réduits à néant, en matière alimentaire donc comme en d’autres, principalement en matière de protection de la biodiversité.
« pas de sécurité alimentaire sans planning familial » :
c’est l’ évidence même sauf pour les tenants du mondialisme , bien entendu , à la solde des multinationales avides de consommateurs zombifiés .
L’ oubli volontaire de la problématique démographique prouve bien que les escrolos de EELV (Europe Escroquerie Les Voleurs) et autres écolos de la sainte farce , sont de mêche avec les mondialistes (idiots utiles)
Bonjour
Major Bob D’Aubuisson est mort le 20 février 1992.
Pour éclairer les lecteurs de ce blog,
êtes-vous de la famille ou simple homonymie
entre Daubuisson et d’Aubuisson?
Moi je parie que ce Major Daubuisson, ou D’Aubuisson peu importe, est de la famille de cet autre que je croyais mort, moi aussi. Depuis le temps qu’il ne venait plus cracher son misérable venin sur ce blog. Je pense là à notre facho biosphérique…
notre Marcel, alias Duterte … celui qui s’indignait que j’abuse des pseudos.
Misère misère !!