Sociologie des jeunes militants écolos

Ecolo dès le plus jeune âge

Linda, même pas 9 ans, a trouvé des slogans pour en parler en classe :

– Soyons raisonnable, utilisons les énergies renouvelables

– Je protège ma planète, je prends ma bicyclette

– J’agis pour la Terre, je respecte les écogestes

– Je protège ma planète, je finis mon assiette

Maelys, juste 12 ans, pour sa candidature de déléguée de classe en 5ème :

Aujourd’hui nous aimerions nous présenter à l’élection des délégués car nous voulons voir cette classe au plus haut. Et pour cela nous avons quelques idées. Organiser des goûters zéro déchet est une idée fantastique pour promouvoir la durabilité et réduire notre impact sur l’environnement. En optant pour des aliments frais et non emballés, préparés à la maison, nous pouvons éviter les déchets plastiques inutiles. Utiliser des boîtes et des contenants réutilisables pour transporter les collations permet également de limiter les déchets. C’est une initiative amusante et éducative qui nous permet de prendre soin de notre planète tout en profitant de délicieuses collations. Ensemble, nous pouvons faire une différence pour un avenir plus vert !

Installer une plante dans la classe ! Les plantes apportent une touche de nature et de fraîcheur à l’environnement, ce qui peut rendre la classe plus accueillante et agréable. En plus d’être esthétiquement plaisantes, les plantes peuvent également améliorer la qualité de l’air en absorbant le dioxyde de carbone et en libérant de l’oxygène. Elles peuvent également aider à réduire le stress et favoriser la concentration des élèves. Alors, pourquoi ne pas ajouter une plante dans la classe pour créer une atmosphère plus verte et apaisante ? Mettez la main à la plante 😉 !

Ecolos un peu plus âgés

Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes entrent dans le mouvement directement par la porte de la contestation dure. Cet engagement est coûteux en matière de santé mentale, avec des formes de burn-out militants qui peuvent arriver très vite. Il y a aussi l’enjeu de l’écoanxiété, cette question de la crainte du futur, qui n’est désormais plus, pour eux, lointain. Cette réalité est niée. Une tribune de Laurent Lardeux, pourtant anodine, entraîne des réactions disproportionnées chez des commentateurs sur lemonde.fr

Laurent Lardeux : « La notion de radicalité renvoie au fait de se placer en rupture par rapport au pouvoir politique institutionnel. Or, chez la plupart de ces jeunes, il n’y a pas d’envie de scission, mais au contraire la volonté de s’adresser directement aux pouvoirs publics et aux institutions,dans l’espoir d’infléchir les organisations. Les actions restent, dans une très large majorité des cas, non violentes. Elles occasionnent en fait très peu de dégâts : c’est de l’ordre de jets de soupe sur des vitres de protection, de manifestations lors d’événements sportifs, d’occupations de places ou de sites industriels. Par rapport aux associations plus anciennes, qui sont sur un fonctionnement plus hiérarchisé et où il faut un consensus sur l’orientation unique qui guidera le mouvement, la génération climat agit dans de nombreuses sous sections locales qui peuvent avoir leur propre direction. »

Les réactions d’internautes anti-écolos

Taraxacum : De faux rebelles testostéronés qui entraînent l’idéal naturel de la jeunesse vers l’habituelle impasse des mouvements inexpérimentés

un Transnaute : Faut bien s’amuser un peu et se rebeller contre les parents.

Atchoum la houle : Ces jeunes veulent imposer par la force un demain qui soit la copie d’hier, pousse à son paroxysme le « c’était mieux avant ». Ce sont surtout des idéalistes incapables de devenir adulte pour vivre dans leur époque.

Pm22 : On commence comme cela et on termine bon bourgeois de gauche, député, ministre, Rédacteur en chef… ou on pantoufle dans une ONG avec bon salaire.

Antonio : De jeunes oisifs repus et choyés par l’ancien monde qui veulent donner la leçon à ceux qui voudraient aussi leur part et leur imposer le puritanisme étroit de leur projet de nouveau monde.

Vexinfrancais : On aimerait que ces activistes publient leur bilan carbone détaillé,…habitudes vestimentaires, voyages en avion, usage du numérique….. Asperger un tableau et pire bloquer une autoroute, c’est pour la planète ou c’est pour faire parler de soi ?

Jean Kaweskars : Une petite amende de 3000€ / personne à chaque sit-in non déclaré, blocage de route ou jet de liquide sur une œuvre d’art d’un musée leur redonnera très rapidement le goût de la démocratie et du respect des lois.

Totoro : A lire la majorité des réactions on peut être sûr d’une chose : ce ne sont pas les lecteurs du Monde qui feront avancer la cause écologique…

Pour en savoir plus, écolosceptiques, organisation du déni (écrit en 2015)

6 réflexions sur “Sociologie des jeunes militants écolos”

  1. Maelys, du haut de ses douze ans, nous a demandé si on connaissait « Michel C. » qui portait un commentaire sarcastique sur elle et sa petite sœur et qu’elle a lu.
    Voici notre réponse :
    Maelys, « Michel C » est un pseudonyme, il s’agit peut-être même d’une femme, l’anonymat permet sur Internet de poster n’importe quoi sans pouvoir être identifié et devenir responsable de ses écrits. C’est un comportement de lâche, mais c’est facilité par Internet. « Michel C. » n’a pas eu conscience que son humour est très déplacé quand il s’agit d’enfants ; une lecture au deuxième ou 26ème degré ne sont pas accessibles à cet âge.

    J’espère que « Michel C. » va comprendre qu’il est allé trop loin et va rédiger un autre commentaire, cette fois bienveillant, qui tiendra compte à la fois de la sincérité et de l’engagement écolo de Maelys et Linda.

    1. C’est à l’instant, et par hasard, que je tombe sur cette remontée de bretelles.
      Biosphère n’a certainement pas mieux à faire, et donc il a bien fait de le faire.
      Et me voilà donc obligé de rédiger un autre commentaire, cette fois bienveillant, qui tiendra compte à la fois de la sincérité et de l’engagement écolo de Maelys et Linda.
      ( à suivre )

      1. Chères petites demoiselles, si des fois vous lisez ceci, sachez que jamais oh grand jamais je n’ai eu l’intention de vous faire de la peine. Parce que jamais oh grand jamais je n’aurais cru que vous viendriez lire les bêtises des trois pelés et un tondu de ce blog. Dont les miennes bien sûr.
        Mais maintenant que le mal est fait, si ça peut vous consoler, je reconnais volontiers être allé trop loin, être un lâche et un moins que rien. Et en plus, en tant que vieux papi, je le savais que les enfants ont horreur qu’on se moque d’eux. Et que l’humour sarcastique et eux ça fait deux.
        Donc, mes chères petites Maelys et Linda, je suis impardonnable !
        Mais si vous ne me pardonnez pas, alors je serais inconsolable.
        Voilà donc où mène mon humour (très) déplacé. Tout ça à cause d’un cactus.

  2. La petite Linda a bien retenu la leçon :
    – « Tiens-toi droit, écoute ton maître, finis ton assiette…
    Finis tes études, marche droit, à bicyclette, etc. etc. »

    Pour créer une atmosphère plus verte et apaisante (sic)… améliorer la qualité de l’air… réduire le stress etc. etc. la petite Maelys a l’idée géniale de mettre une plante dans sa classe. Mais elle ne nous dit pas quel type de plante.
    Moi je verrais bien un cactus. Mettez la main à la plante 😉 !

    Ah ce qu’ils sont mignons, nos jeunes zécolos en herbe !

    1. Ces 2 commentaires me vaudront probablement d’être mis dans le même panier que ces dits “internautes anti-écolos“. Rien à foot bien sûr ! Si encore ON me disait ce qu’est un écolo, un vrai bien sûr. Oui bon je sais, ON va me dire que pour commencer un vrai écolo n’est pas anti-malthusien.
      Mais bon, pour imiter un peu un Transnaute : Faut bien s’amuser un peu et se rebeller contre les zécotartufes ! 🙂 🙂 🙂

      1. Bien plus sérieux, cette enquête réalisée par le sociologue Laurent LARDEUX et publiée par l’INJEP le 15 septembre dernier.
        ( injep.fr/publication/les-jeunes-activistes-dans-les-mouvements-climat/ )

        D’où il ressort que (je cite) parmi la variété des motifs avancés par les jeunes activistes pour justifier leur entrée dans le « mouvement climat », l’éco-anxiété est devenue un facteur central de mobilisation (fin de citation).
        Ce qui ne m’étonne pas du tout. Et à quoi je peux répondre : à chacun sa came !
        Bref, ceux qui n’aiment pas trop lire peuvent au moins lire la synthèse (10 pages). Maintenant s’ils n’aiment pas non plus les sociologues, alors tant pis pour eux. Misère misère !

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