Solidarité internationale en berne, nécessaire ?

Bruno Le Maire vient d’annoncer le 18 février 2024 une coupe dans le budget de la solidarité internationale de 742 millions d’euros, ce qui représente environ un tiers de l’APD (aide publique au développement) de la France.

collectif d’ONG œuvrant dans l’humanitaire et le développement : Cette coupe acte l’annulation de multiples projets qui auraient permis de répondre aux crises humanitaires, de promouvoir l’égalité de genre, d’assurer un accès à l’eau, la santé, l’alimentation….Comment peut-on espérer construire un monde en paix si nous laissons prospérer la pauvreté, les souffrances et les inégalités ?

Le point de vue des écologistes près de leurs sous

Michel SOURROUILLE : Ces ONG qui se disent « humanitaires » font donc l’impasse totale sur un soutien au planning familial dans des pays souvent en voie de sous-développement. Ne regarder que l’aide alimentaire ou médicale ne peut donc qu’accroître un niveau démographique trop souvent déjà dans le rouge de la surpopulation. Se consacrer « à l’égalité de genre » en lieu et place de la maîtrise de la fécondité humaine ne peut que laisser prospérer la pauvreté et les souffrances. Pour les malthusiens, les pauvres sont les premiers responsables de leur condition présente en ne limitant pas leur population à un niveau d’équilibre avec leurs ressources.

Winstoned : Je ne vais pas reprocher à Mr Le Maire de s’attaquer au problème de la dette française avant de se courber devant l’humanisme de gauche. Il faut savoir cesser de creuser un puits de dettes sans fonds. Les contribuables français devraient être consultés pour savoir s’ils sont aussi « solidaires » que les ONG. Le résultat pourrait surprendre!

Jebulon : Je lis : « la France est-elle en train de se soustraire à sa responsabilité envers la solidarité internationale ? » En quoi la France aurait elle une « responsabilité » quelconque à assumer ? C’est comme pour les particuliers : on donne ce qu’on veut à qui et quand on veut, si et quand on peut ! En plus, ce serrage de vis aura peut-être pour mérite de faire un tri un peu sérieux parmi toutes ces pompes à fric que sont beaucoup d’ONG aux actions et aux bilans opaques. Si ces organisations se veulent « non gouvernementales », alors il faut assumer ce statut. Sinon, être non-gouvernemental avec le pognon que donne le gouvernement, c’est un peu particulier, non ?

Pierre59 : évidemment tous ceux qui vivent en agitant la sébile se fichent comme d’une guigne de l’endettement de la France.

DS-32 : Financer les ONG par l’argent public est un luxe quand l’argent manque. Qu’elles lancent donc des appels aux dons dans le public. Plus elles récolteront d’argent, plus elles pourront démontrer leur utilité.

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APD, l’aide au développement, une illusion

extraits : Il faut reconsidérer la notion de pauvreté. Cette notion est absente du vocabulaire de toutes les langues pendant des millénaires. « Pauvre » existait en tant qu’adjectif et ce, pour indiquer que quelque chose n’était pas à la hauteur de ce qu’il devrait être, comme par exemple un sol pauvre, une santé pauvre. Les gens vivaient de très peu, sans jamais penser qu’ils étaient pauvres. En effet, si l’on prend la pauvreté dans le sens d’un mode de vie qui se suffit du nécessaire, la pauvreté était la condition normale des humains. La façon de vivre ensemble était le rempart le plus durable de leur communauté contre la misère. Comme le dit un proverbe tswana : « Là où il n’y a pas de richesse, il n’y a pas non plus de pauvreté. » Dans la déclaration d’Arusha en 1967, on estimait à juste titre qu’il est « stupide d’imaginer que la Tanzanie pourra enrayer sa pauvreté avec l’aide financière étrangère plutôt qu’avec ses propres ressources (…) Etre indépendant, cela veut dire compter sur soi (…) Qu’elles proviennent de l’impôt ou de l’extérieur, les ressources financières de l’Etat doivent être affectées en priorité aux paysans et non aux villes (…) Il convient de viser l’autosuffisance alimentaire… »….

Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Disons-le alors tout net, tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire continue. Malthus était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. »

Baisse de l’aide publique au développement

extraits : Dans un compte-rendu de colloque, « Malthus hier et aujourd’hui » (1984), le politicien sénégalais Landing Savané affirmait : « L’aide internationale est comparable à la Loi des pauvres puisqu’elle bloque la nécessité de développer la production locale et d’assurer l’autosuffisance alimentaire. On voit mal comment il serait soutenable de fournir en permanence des aides toujours croissantes à une population dont la croissance provoquerait la dégradation des sols sur lesquels elle vit, et donc une diminution de ses propres ressources. »  Depuis, on a laissé la situation démographique se détériorer jusqu’à ce que dans plusieurs pays comme l’Égypte ou le Nigeria on ait atteint le point de non retour.

Tout savoir sur l’aide au développement

extraits  : Lutter contre les causes structurelles de la faim par l’agriculture biologique est certes nécessaire. Mais il serait aussi urgent d’augmenter fortement la part de l’aide publique au développement à destination du planning familial. L’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’APD y soit consacré. La maîtrise de la fécondité est un accompagnant obligé de la production de nourriture, sinon il y a une course sans fin entre croissance démographique et ressources vivrières comme l’avait montré Malthus. C’est d’autant plus urgent que ce sont les cultures d’exportation qui sont aidés de façon préférentielle, ce qui détériore la capacité d’autonomie alimentaire des pays concernés.

7 réflexions sur “Solidarité internationale en berne, nécessaire ?”

  1. Deux sujets en un. Le premier c’est l’APD, dont nous avons déjà parlé (articles mis en lien), avec les questions du genre : Doit-ON les aider ? Les aider pourquoi et pour quoi ? Lesquels méritent (ou valent) d’être aidés ? Sous quelles conditions ? etc.
    Sans (re)parler de l’hypocrisie de cette aide… bon nombre de commentaires indiquent clairement que les Autres ne méritent pas d’être aidés, qu’il n’y a pas à être solidaire avec eux, qu’il faut plutôt s’occuper de Nous, de toute façon ON n’a pas de sous etc. etc. Misère misère !
    Bref, c’est peut-être triste mais c’est comme ça.

    Et en même temps :
    – « Chaque année, l’État déverse au moins 157 milliards d’euros d’aides publiques aux (grandes) entreprises, sans aucune contrepartie. » ( linsoumission.fr – 13 octobre 2022 )
    Et ON trouve normal de tronquer cette aide… que dis-je, cette aumône !
    Bref, hypocrisie et misère à tous les niveaux !

    1. Le second sujet c’est : « la France renie ses engagements et perd sa crédibilité ! »
      ( titre de cette Tribune publiée dans Le Monde )
      De mon point de vue, ce sujet est tout aussi important que le précédent. Et personne (jusqu’à présent) pour le commenter. ON regarde le doigt, c’est à dire aujourd’hui l’APD, ça aurait pu très bien être autre chose, tel ou tel engagement sur ceci ou cela.
      Or quelle crédibilité, et donc quelle confiance… peut-on accorder à quelqu’un qui dit une chose et son contraire (et en même temps), qui se renie à tous bouts de champs, ne tient pas parole, se fout ouvertement de la gueule du monde etc. ? Normalement aucune !
      La confiance ne se décrète pas, elle ne s’ordonne pas, elle ne s’achète pas, la confiance se donne, ou pas. En quelque sorte la confiance se mérite. ( à suivre )

      1. Seulement sur ce coup, c’est qui exactement qui renie ses engagements ?
        Et qui du coup perd sa crédibilité, des fois qu’il lui en restait… C’est qui la France ?
        Les Français…. ou bien le Gouvernement, Bruno Le Maire… le Président ?
        Ben ça dépend de quoi ON parle… à qui ON veut faire porter le Chapeau etc.
        Vu qu’et en même temps elle se mesure (sondages), la fumeuse «côte de confiance» de Macron était à 27% ces jours-ci. Ce qui veut dire que 27% des Français sont vraiment cons. Quant aux 73% restants… peut-ON leur faire confiance ?
        Bien que Manu soit une chose et que la France en soit une autre, vu de loin (depuis l’étranger) les deux ont tendance à se con fondre. Et ça c’est grave.
        Parce que sans confiance tout s’écroule.

  2. La France ne parvient même plus à payer les intérêts des dettes publiques ! Avec les hausses d’intérêts, qui sont à 3,24%, on ne parvient plus à régler les ardoises socialo-communistes UmPs !!!! Et les taux d’intérêts n’ont pas fini d’augmenter ! Çà me fait bien marrer quand tous les UmPs nous racontent que Rassemblement National serait nul en économie ! Franchement l’argent publique ne peut pas être plus mal géré qu’avec nos UmPs !!

    Et oui, si on cumule dettes publique + dettes des ménages + dettes des entreprises ! On s’aperçoit qu’on est plus que surendetté, on n’est plus solvable et surtout on est clochardisé ! La fête est finie ! On est à la limite d’être sous tutelle par la FMI ! Les français UmPs prennent L’État pour une machine à sous illimités, pour de l’argent gratuit illimité à disposition…

    1. Mais leurs hallucinations communistes prennent fin ! Ils vont devoir digérer les dettes par des remèdes de cheval (quand on voit l’état des hôpitaux) ainsi qu’un programme Ordre Loi Travail et Discipline ! (4 vertus qu’ils détestent)

      Et oui, il va falloir tailler dans la masse des dépenses de toutes ces ONG ! Ça fait longtemps qu’on aurait du arrêter d’alimenter ces Ong par de l’argent publique ! Seul des financements privés devraient alimenter ces Ong… Je trouve inadmissible que l’argent des français soit dépensé là-dedans !

      1. BGA80, la dette est pire depuis macrelle. https://images.app.goo.gl/EkgivkcMPppLLTYm9
        Mais c’est un mode de gestion lâche depuis longtemps comme vous le dites.
        Le problème est que notre dette n’est pas envers n’importe qui mais envers le dollar que nous ne maîtrisons pas. Il semblerait que la banque européenne soit aussi dans le rouge.
        Nous sommes bien le jouet des américains.
        Cependant, les liquidités chinoises sont énormes et l’argent devrait redevenir moins cher quand la guerre se sera réglé.

  3. L’aide aux gens d’autres pays est une expression de l’humanisme cher aux français et en cela c’est un belle philosophie. Le soucis est que cette aide, surtout à travers les ong est devenu un moyen de politique étrangère et même d’ingérence comme Mitebranque l’a théorisé. Il serait plus efficace que l’état investisse dans des biens de service directement comme un hôpital auprès des états.
    Mais que représente la France au regard de la marée humaine mondiale?
    si Lemaire ne veut plus investir, c’est qu’il ne peut plus. L’état est en déficit grave. C’est la paupérisation qui est là avec nos propres « ONG » s’occupant des immigrants venus jusqu’à nous.
    C’est de notre propre pauvreté qu’il faut se préoccuper et de notre surpopulation artificielle .

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