Un groupe de réflexion canadien recommande l’accès à des sanitaires fonctionnels. Il est vrai que sur notre planète, 200 millions de tonnes d’excréments humains finissent dans des rivières chaque année (LeMonde du 29 octobre 2008). Mon quotidien préféré rappelle que le développement des toilettes était l’un des objectifs du millénaire, défini en l’an 2000 par les Nations unies : diminuer par deux le nombre de personnes n’ayant pas accès à des sanitaires d’ici à 2015.
Alors que dans les pays riches une frange d’expérimentateurs éclairés se lance dans la construction de toilettes sèches, il est vraiment bizarre que les pays pauvres n’utilisent pas les excréments humains qui peuvent faire un bon engrais. Il est bizarre qu’un article sur nos latrines insiste plutôt sur les maladies diarrhéiques, la contamination des eaux de surface, les bactéries, virus et autres parasites, sans aborder l’intérêt du nécessaire recyclage de toute matière par les décomposeurs. Nous n’avons pas à frémir ni fantasmer sur nos matières fécales : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme…