Nous suivons la carrière de Jean-Luc depuis longtemps. Revenons quelques décennies en arrière, du temps où Mélenchon était socialiste, encarté depuis longtemps au PS et sénateur, le boulot où on n’a pas besoin de travailler. Et puis, devenu dissident car eurosceptique, il a fondé son propre parti. Lors de la convention du Parti de gauche (PG), qui se réunissait en décembre 2009, JL Mélenchon annonçait que le nom de son parti comporterait dorénavant le sous titre « Ecologie – Socialisme – République ». Plus question d’apparaître comme la « vieille gauche », le PG est moderne et donc écolo. LE MONDE du 20 novembre 2010 titre méchamment sur deux pages: « Le Parti de gauche : populaire ou populiste ? » Huchon ne mâche pas ses mots : « Le langage de Mélenchon est proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! Il incarne le populisme d’extrême gauche. » Cohn-Bendit l’accuse de « labourer les terres du FN ». Mamère s’exclame : « Le contenu de son discours fait la part belle à une démagogie, au sens premier du terme. » En fait le livre de Mélenchon, « Qu’ils s’en aillent tous » est clair : seul Mélenchon doit rester. Nous avions vraiment besoin en France d’un Jaurès de l’écologie. Il ne semble pas que Mélenchon puisse s’attribuer ce statut car il ne rassemblait dès lors par ses outrances que les déçus de tous bords… Pour la présidentielle 2017, c‘est JLM qui a fait échouer l’union Hamon-Jadot-Mélenchon. Pour les législatives 2017, il est reparti en solitaire. Nous attendons avec impatience la position de Jean-Luc pour les législatives du 12 juin 2022 . L’union de gauche autour du drapeau de l’écologie ou le chacun pour soi ?
Lire, Jean-Luc Mélenchon entre productivisme et décroissance
Soyons clair, Mélenchon est aussi écolo que Sarko : un jour il n’y connaît rien, le lendemain, c’est le premier des écolos. C’est à cela qu’on reconnaît un populiste, enfourcher le thème porteur même si par ailleurs on s’assoit dessus. Avant il n’y avait pas pire productiviste que Jean-Luc Mélenchon ! Pour le Congrès socialiste du Mans en 2005, la contribution générale de Mélenchon sur le problème de l’énergie était absolument vide. Pour le Congrès de Reims (novembre 2008), il avait commis une nouvelle contribution générale, « Réinventer la gauche ». Il s’intéressait uniquement au fait d’empêcher la mutation du PS en parti démocrate, à refuser l’Europe américaine et le Traité de Lisbonne. Rien sur l’écologie. Ah, si ! Notons un chapitre sur la planification écologique : « Seules les politiques qui oseront remettre en question le dogme anti-Etat permettront de lutter efficacement contre la destruction de notre environnement ». Rien de précis comme contenu, il suffirait sans doute de confier son porte-monnaie à l’Etat pour que la planète soit propre.
Est-ce que les idées de JLM évoluent ? Il se confiait au mensuel La Décroissance (avril 2009) sous le titre « Une écologie républicaine » : « Dès ses premiers pas, le Parti de gauche a affirmé sa volonté de rompre avec le productivisme… Le Parti de gauche est partie prenante de l’écologie politique… On ne peut changer la société sans penser l’humanité dans son écosystème…Je suis favorable à une décontamination publicitaire de l’espace public… Les mouvements antipub, injustement criminalisés, contribuent à défendre l’intérêt général… Je crois que l’idée même de publicité doit être interrogée. Comment ne pas voir sa place centrale dans la production méthodique des frustrations qui sont la base de l’extension du productivisme ?… Nous sommes pour un écart maximum de 1 à 20 entre les plus hauts et les plus bas salaires dans chaque entreprise…» Parfait, vraiment parfait ! Mais le point de départ du programme de Jean-Luc Mélenchon (JLM) reste, comme pour la présidentielle 2012, « L’humain d’abord ». Analysons maintenant, au filtre de l’écologie politique, différents aspects de son livre-programme « L’avenir en commun, le programme de la France insoumise » présenté lors de la présidentielle 2017. Il ne semble pas qu’en 2022 il y ait eu une réelle avancée du mélenchonisme.
Lire, 2022, encore et toujours l’ego de Mélenchon
1/4) La 6ème république, une fausse bonne idée
- Jean-Luc Mélenchon veut établir une Assemblée constituante pour changer de fond en comble la Constitution de 1958. Il s’agit de faire table rase du passé. Or modifier la loi fondamentale qui régit l’équilibre des pouvoirs publics ne devrait se faire qu’avec d’infinie précautions. Ce n’est pas comme il est proposé « balayer l’oligarchie et abolir les privilèges de caste », ou « Reconnaître la citoyenneté dans l’entreprise et des droits nouveaux aux salariés ». Ce n’est pas le rôle d’une Constitution de réglementer ou légiférer dans le détail, encore moins « d’amnistier les syndicalistes condamnés pour faits de luttes sociales » ou « recruter 2000 agents pénitentiaires pour les escortes des détenus ». En fait le débat principal porte sur cette revendication mélenchoniste, « Abolir la monarchie présidentielle » pour « rendre le pouvoir au peuple ». Rappelons à JLM que le principe officiel de la République est déjà : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Difficile de faire mieux pour un texte.
- JLM veut transférer le pouvoir de nomination (du président) au parlement. Or le vote du président au suffrage universel direct. donne « la force et l’obligation d’être le guide de la France et le garant de l’État ». L’impératif écologique nécessite une présidence légitimée, pouvant décider de ruptures souvent désagréables par rapport à notre quotidien actuel. Nos sociétés font la guerre à la planète depuis le début de la révolution thermo-industrielle, la planète rend maintenant notre habitat terrestre de moins en moins accueillant. Comme elle ne négocie pas, il faut des hommes d’État forts qui puissent préparer leurs concitoyens à une société d’après-croissance, une société post-carbone, post-nucléaire, ce qui exige de bousculer l’ensemble de notre mode de vie actuel qui détériore la planète. Qui veut voir triompher ses idées ne peut ignorer une élection qui donne au président un grand pouvoir au nom du peuple français.
- JLM veut instaurer un régime parlementaire prétendument « stable » en préconisant une élection de l’Assemblée nationale « à la proportionnelle ». Il est vrai que le scrutin universel direct majoritaire uninominal à deux tours lors des législatives lamine les petits partis. Il permet de faire surgir une majorité nette et constante mais favorise la bipolarisation de la vie politique. Mais il paraît hautement improbable qu’une telle assemblée multi-partisane rendrait le pays gouvernable. L‘important n’est pas de modifier la Constitution, mais d’avoir une conception positive sur l’interprétation de ce texte. La place des partis dans le système constitutionnel est seconde, non déterminante. Si président, ministres et législateurs avaient la même conception, rechercher l’intérêt commun et la préservation de la biosphère, il n’y aurait pas d’antagonisme fondamental. En fait peu importe le mode d’élection des députés, tout se ramène à la possibilité d’exercer son libre arbitre en tant qu’élu au nom de la Nation. Il y a un article de la Constitution actuelle qui n’a pas le succès qu’il mérite : « Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel » (Article 27). Le statut d’élu est nominatif et ne dépend pas des partis dans l’exercice de la fonction. Les députés ont toujours le libre choix de leur vote. Or, trop de votes dans l’hémicycle procèdent d’une logique partisane, on vote comme ses camarades car le grand chef l’a dit. La culture du consensus, réalisée au niveau du Parlement européen, n’existe pas dans la pratique parlementaire française. Pourtant, il suffirait d’appliquer cette idée d’un parlementaire votant en son âme et conscience pour que les choses changent. On pourrait arriver à la recherche d’un compromis entre opinions différentes au lieu d’avoir un affrontement stérile entre majorité et opposition. Dans cette perspective, obtenir peu de députés estampillés « écologistes » à cause d’un scrutin uninominal qui favorise un parti dit « de gouvernement » est possible, mais pas dramatique… l’écologie transcende le parti-pris. Au delà de l’opposition droite/gauche, au-delà de la conception habituelle de la démocratie « représentative », un élu se doit de décider aussi en fonction des « acteurs absents », à savoir les générations futures, la biodiversité, l’intérêt global de l’humanité.
- JLM veut créer une « Assemblée de l’intervention populaire et du long terme émettant un avis sur l’impact écologique et social des lois. » Il est vrai que le projet écologique, c’est vouloir gérer le long terme, assurer les équilibre fondamentaux dans nos rapports à la nature et aux autres êtres humains. Mais vouloir simplement une Assemblée « du futur » donnant un simple « avis » est carrément insuffisant. La proposition 56 du programme de Yannick Jadot en 2017 était bien meilleure : « Faire évoluer le mandat et la composition du Conseil économique, social et environnemental pour en faire une troisième chambre, aux côtés de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui aurait un droit de veto suspensif sur toute mesure législative qui mettrait en cause le long terme. »
2/4) La planification écologique, non précisée
L’introduction du programme JLM pour le quinquennat est bonne : « Le changement climatique menace de détruire le seul écosystème compatible avec la vie humaine. Comment empêcher la catastrophe ? » L’intention est bonne : « C’est autour et à partir de l’exigence écologique que doit se penser toute la politique de la Nation. » Au niveau institutionnel, constitutionnaliser la règle verte est un bon plan : « Ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer ni produire plus que ce qu’elle peut supporter. » Quelques projets sont judicieux, comme réduire la part des protéines carnées dans l’alimentation ou promouvoir les arbres fruitiers dans les espaces publics.
Mais l’idée d’une planification écologique n’est pas détaillé. S’agit-il d’un retour au centralisme démocratique ? En 2008, en 2012 ou en 2016, « seules les politiques qui oseront remettre en question le dogme anti-Etat permettront de lutter efficacement contre la destruction de notre environnement » estime JLM. Mais allons au-delà de ces généralités, rentrons dans les détails de ses programmes de présidentiable. JLM se situe presque exclusivement du côté de l’offre d’énergie, faisant confiance à une mainmise de l’État sur le secteur de l’énergie. JLM faisait référence au plan Négawatt dans son aspect 100 % énergies renouvelables, il reste plus timide sur l’efficacité énergétique, et il oublie complètement l’idée centrale de sobriété partagée. Or, public ou privé, les ressources de pétrole ou de gaz ne vont pas augmenter pour autant. Du côté de la demande d’énergie, JLM en 2012 saupoudrait son texte de « sobriété énergétique », mais sous réserves : « La nécessaire réduction des consommations ne peut conduire à réduire le niveau de vie des classes populaires ». L’écran plat et le dernier iPad sont-ils des consommations nécessaires ? On voudrait savoir ! Si les programmes de 2012 et 2017 prévoient beaucoup pour réactiver le rail, rien n’est dit contre la voiture individuelle. Or c’est la voiture qui fait la faiblesse du rail. Pire, il faudrait« développer les véhicules électriques ».
En définitive on envisage la catastrophe écologique, mais on ne se donne pas les moyens d’y faire face, on ne peut pas laisser croire que la transition écologique pourra se faire sans une intense participation de tous et une sobriété partagée. L’expression « l’humain d’abord » devient un contre-sens quand on ne respecte pas les contraintes naturelles. C’est « l’écologie d’abord » qui doit être au départ de toute politique, sachant que l’État ne peut qu’accompagner l’action collective, certainement pas la « planifier ».
3/4) Jean-Luc Mélenchon, un technophile avéré
Le livre programme de JLM constitue une ode aux nouvelles technologies dans son dernier chapitre sur « La France aux frontières de l’humanité ». La coopération spatiale, le développement d’Ariane espace et des missions interplanétaires, la mission sur Mars, un bouclier spatial, une station sous-marine permanente, la révolution numérique, des logiciels dans l’Education nationale, un plan 4.0 pour l’industrie, l’impression 3D, la prééminence française dans le virtuel… tout cela ne peut que déboucher sur le transhumanisme : « soutenir la recherche publique sur l’humanité augmentée », dernière ligne du livre.
Rien d’écologique dans une telle ambition d’expansion de l’humanité dans l’espace comme dans l’informatisation de tous les domaines. Il ne s’agit pas d’opposer de façon simpliste technophobes contre technophiles, il n’y a jamais retour à l’âge de pierre ou à la bougie. Notre société cultive un sentiment de techniques sans limites grâce à la profusion actuelle d’énergies fossiles qui met à notre disposition des fusées, des sous-marins et du numérique. Mais, outre le problème de l’approvisionnement en énergie et métaux, la durabilité des techniques suppose une autre contrainte. Plus une technique, par exemple pour le déplacement, est sophistiquée, plus elle s’accompagne d’une complexité croissante. Il y a allongement du détour de production, c’est-à-dire utilisation d’un capital technique de plus en plus imposant, et division extrême du travail social avec intervention de spécialistes, ingénieurs, réseau commercial… Or plus une structure est complexe, plus elle est fragile. Dans ce contexte, ce sont les mouvements anti-aéroport, anti-autoroutes ou anti-LGV (ligne à grande vitesse) qui préfigurent notre avenir en commun.
Une technologie va nous sauver, une forme radicalement nouvelle de stockage du gaz carbonique, bon marché et efficace. Elle a pour nom : laisser les carburants fossiles sous la terre. Pour approcher de ce résultat, il faut mettre en œuvre l’autonomie alimentaire et énergétique la plus grande possible. Cela ne peut advenir qu’au niveau de petites communautés. Cette relocalisation des activités s’accompagnera nécessairement d’une relocalisation des techniques. Il faudra user d’instruments techniques simples, produits et réparés sur place. En langage moderne, low tech et non plus high tech. Tout cela, le programme de JLM n’en parle pas.
4/4) Sortir des traités européens, une marque d’impuissance
L’Union Européenne est un mécanisme de coopération entre les peuples dont l’objectif premier est le rapprochement pour éviter le retour des nombreuses guerres que l’Europe a connu. Mais JLM estime que son programme n’est pas compatible avec les règles des traités européens et qu’il faudra en conséquence désobéir aux traités dès son arrivée au pouvoir : « L’UE, on la change ou on la quitte ! » En fait on retrouve dans le programme de JLM des mesures qui sont déjà possibles actuellement : s’exonérer du pacte de stabilité, mettre au pas la finance, appliquer la législation nationale aux travailleurs étrangers, etc. L’Union Européenne est un mécanisme extrêmement complexe qui concilie des règles concertées entre nations d’une part et la sauvegarde des intérêts nationaux d’autre part. La politique du tout ou rien est donc absurde. Si on veut réintroduire du protectionnisme, mieux vaut que ce soit fait de façon coordonné sous l’égide du parlement européen plutôt que revenir à une situation du « chacun pour soi » qui ne peut qu’amener un contexte de crise. Dire que « le peuple français décidera souverainement par référendum de sa participation à l’UE » est assez amusant. JLM avait regretté en 1992 le vote des Danois contre le traité de Maastricht : « Si cruel que ce soit à entendre, les peuples peuvent se tromper… » En 2004 le peuple des militants socialistes avait décidé de voter OUI au traité constitutionnel européen, Jean-Luc fera une campagne (tonitruante) pour le NON malgré l’avis de ses camarades. Un populiste parle de référendum quand cela l’arrange…
Derrière cette attitude anti-européenne, il y a surtout la condamnation de toute politique de sobriété : « Nous proposons une alliance des pays d’Europe du Sud pour sortir de l’austérité et engager des politiques de relance écologique et sociale de l’activité. » Une Europe de relance alors que la vie austère est la première des priorités d’un écolo ! Mélenchon emploie des mots sans les définir. D’autre part sortir de l’austérité par une politique de relance de type keynésien est anti-écolo, notre niveau de vie actuel en France est déjà au dessus des possibilités durables de la planète. Ce n’est pas le mirage de la croissance qu’il faut poursuivre, il s’agit de mettre un terme aux inégalités et de partager de façon solidaire la pénurie à venir. Car de plus en plus nous allons faire face aux deux jumeaux de l’hydrocarbure, pic pétrolier et réchauffement climatique. Un héritage dégradé dégradera nos héritiers. En fin de compte Mélenchon n’est qu’un agitateur professionnel qui n’a connu que la politique politicienne tout au cours de son existence. Après de multiples appartenances partisanes, il a fait aujourd’hui campagne pour la présidentielle 2022 au nom des « insoumis » dont on sait, comme le nom l’indique, qu’il n’y a pas lieu à action commune.
Conclusion
Il n’y a pas de problème à ce que des partis de tous bords ou des candidats lambda à telle ou telle élection s’inspirent de l’écologie. Plus les militants seront nombreux à parler de l’écologie, plus l’écologie sera dans le débat politique. Mais Jean-Luc Mélenchon est d’abord dans une logique bloc contre bloc, et on ne gagne jamais durablement contre les autres. Alexander Van der Bellen l’a emporté en Autriche non pas en déclarant qu’il était contre le candidat d’extrême droite Norbert Hofer, mais en disant que l’Autriche est une société ouverte, européenne et écolo.
Une personne qui fédère seulement les électeurs mécontents ne fait que du populisme, et en ce sens JLM et MLP sont à mettre dans le même sac. Lors de la présidentielle 2022, le vote « utile » a été à géométrie variable, motivé uniquement par des tactiques politiciennes de la part des électeurs. Ce qui faudrait pour une démocratie véritable, ce sont des votes de conviction et des programme consacrés au bien commun, présent et futur..
Toutes ces conneries font le jeu de Manu. En attendant, et puisque nous semblons de pas pouvoir faire autrement, continuons comme ça à bouffer du Méluche. Mais surtout, surtout, ne venons pas ensuite pleurnicher. Misère misère !
Bonjour Michel C.
Désolé de vous avoir froissé pour avoir repris le parcours de Monsieur Mélenchon. Notre analyse évolue au gré des événements marquants et Méluche nous a agréablement surpris ces derniers temps. Grâce à lui pourrait émerger une recomposition de la gauche opposée à Manu, Biosphere soit louée. Ce n’est pas encore un évènement « historique », mais cela pourrait le devenir si Jean-Luc devient premier ministre….
Dans son programme pour l’Elysée, le candidat Roussel écrivait voir dans l’atome un « atout majeur » de la France pour « la production d’une électricité bas carbone ». Aujourd’hui le chef de file du Parti communiste français (PCF), crédité de 2,28 % des voix au premier tour de la présidentielle, s’est dit prêt le 2 mai 2022 à « mettre de côté » la question du nucléaire dans l’« accord de législature » en cours de négociation avec La France insoumise.
De son côté Olivier Faure n’a pas détaillé l’état d’avancement des négociations du PS avec LFI. « On ne négocie pas à tout prix, on négocie avec nos convictions », soulignait-il, ajoutant : « Est-ce qu’on butera à la fin sur des éléments qui nous interdisent d’avancer ? Je ne sais pas, mais en tout cas, je souhaite avancer jusqu’au bout. »
Mettre de côté la question du nucléaire ? Ah bon vraiment ? Et ben si la France Insoumis veut mettre de côté le nucléaire, alors que la France Insoumise mettre de côté aussi le Smic à 1400 € !! Car sans nucléaire il serra impossible d’offrir des Smic à 1400 € tout simplement ! Ça me rappelle les promesses de Ségolène Royal en 2007, une voiture électrique pour tous mais en fermant les centrales nucléaires pour les remplacer par des éoliennes ! A croire que c’est Ségolène Royal qui a écrit le programme de Mélenchon ? Surtout que si Poutine ferme les robinets de gaz et de pétrole à la France, et met aussi un terme aux livraisons de métaux, autant dire que le Smic à 1400 € est déjà bien compromis ! D’autant qu’il va falloir payer plus cher aux américains ces ressources dont les quantités seront aussi moindre.
Autant dire que cette promesse de 1400 € ressemble beaucoup à de l’appât de poisson avant d’enfourcher le crochet dans le palais des électeurs ! Parce qu’offrir 1400 € en fermant les centrales nucléaires, en plantant les éoliennes, en renonçant au gaz, pétrole et métaux russes, j’aimerai savoir comme les écologistes vont trouver l’argent mais aussi les ressources naturelles pour y parvenir ? Vu la situation actuelle, la France se dirige plutôt vers un smic à 400 € et un Rsa à 50 €. Le seul moyen d’offrir 1400 € c’est d’imprimer des billets dans la cave de la Bce et offrir des euros qui auront perdu 80% de leur valeur, donc 1400 qui en vaudrait nos 400 € d’aujourd’hui. Ben oui avec moins de matière première et moins de nucléaire la monnaie ne peut que perdre de la valeur ! Autant dire que c’est revenir au point de départ niveau salaire
Or en France les salaires sont déjà trop élevés à cause notamment des frontières ouvertes qui provoquent la compétition contre des pays à bas salaire, mais aussi sur le fait que ça nuit à la compétitivité des entreprises ! Or avant les années 2000, le seul levier qu’on disposait pour compenser la perte de compétitivité liés à de trop hauts salaires, était le nucléaire qui permettait aux entreprises de disposer de l’énergie à bas coût !!! Et oui c’était l’électricité pas chère du nucléaire qui rendait notre territoire attractif pour les entreprises ! Et là les écolos ma racontent qu’ils vont offrir 1400 de salaire sans nucléaire, sans ressources russes, qu’avec des éoliennes et panneaux solaires et tout ça en ouvrant les frontières pour nous mettre en compétition avec des pays où la main d’œuvre est bien en-deça du Smic !!! Franchement il va falloir me raconter où Mélenchon va trouver les ressources et l’argent durablement ?
Communiqué de presse EELV pour les législatives (02.05.2022) : La France insoumise et EELV, membre du Pôle Écologiste avons convenu de mettre en place un large rassemblement s’appuyant sur la dynamique de la campagne présidentielle de l’Union populaire ouvrant la voie à une majorité à l’Assemblée nationale. Dans cette perspective, le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon. Nous partageons des objectifs programmatiques communs, notamment la hausse du SMIC à 1400 euros, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté…
Nous défendons ensemble la mise en place d’une véritable planification écologique par l’application d’une règle verte (ou d’une règle d’or climatique)…
Sur le Point, un sondage dont environ 5400 personnes ont répondu. La question est = Mélenchon ferait il un bon Premier Ministre ? Réponses NON à 89,1% et OUI à 10,9%.
Bon voilà c’est tout ce qu’il y a savoir, il faut changer de sujet ! (et les 10,9% se soigner)