Il y a ceux qui pratiquent la désobéissance civile en Birmanie. Moins d’une semaine après le coup d’Etat militaire, des dizaines de milliers de personnes ont marché dans plusieurs grandes villes, exigeant le retour à la démocratie et la libération de la dirigeante Aung San Suu Kyi. « Le risque importe peu, l’avenir du pays est en jeu. » devient un cri de ralliement. Et puis il y a ceux qui classifient les actes de désobéissance. Pour Noël Mamère, « la colère des restaurateurs en France, ce n’est que jacquerie, un amalgame qui utilise une expression forgée par les combats au nom de la justice pour tous et de la conquête de nouveaux droits ».
Certes un désobéissant, s’il avait eu 20 ans au moment de la guerre d’Algérie, serait devenu objecteur de conscience. Certes le désobéissant a été « faucheur volontaire d’OGM » aux côtés de José Bové en l’an 2000. Mais pour justifier la désobéissance, l’action doit avoir des fondements plus concrets que se référer au mot valise « justice », une notion très variable dans le temps et dans l’espace. Aider des sans papiers au mépris de la loi, est-ce de la désobéissance civile ? Marier des homosexuel en tant que maire alors que c’est illégal, est-ce de la désobéissance civile ? Quel doit être le sens du combat pour mériter le titre de « désobéissance civile » ? Il faut s’interroger sur l’objectif de l’action, pas simplement sur ses modalités.
Historiquement la désobéissance civile a toujours été menée au nom d’une libération. Lutte contre l’impérialisme anglais avec le mahatma Gandhi pour obtenir l’indépendance de l’Inde, lutte contre la ségrégation raciale avec Martin Luther King pour libérer les Noirs aux États-Unis, lutte contre les multinationales de la semence pour libérer les paysans, lutte contre l’armée pour se libérer de l’oppression militaire en Algérie ou en Birmanie. En bref la désobéissance civile se pratique pour libérer un peuple enchaîné par une contrainte extérieure qui empêche sa libre détermination ; on redonne à la démocratie ses vertus d’égalisation entre les membres d’une communauté. L’idée de libération prend une nouvelle forme aujourd’hui, il s’agit de lutter contre l’emprise thermo-industrielle sur nos existences. Les exemples se multiplient aujourd’hui : il y a des grèves scolaires initiées par Greta Thunberg, il y a des gens qui abandonnent un boulot allant à l’encontre de l’équilibre climatique, ily a les militants d’Extinction Rebellion qui essayent de bloquer un système qui nous broie, il y même des éco-guerriers qui détériorent les biens qui nous mènent au désastre, les SUV entre autres. Dans ce contexte, la colère des gilets jaunes, une jacquerie motivée par des raisons personnelles, c’était seulement vouloir rouler en bagnole à moindre frais, c’était agir contre l’intérêt des générations futures
« Désobéir » signifie « faire son devoir », répondre à ce que dicte sa conscience même si c’est à l’encontre des règles conventionnelles à un moment donné, et quel qu’en soit parfois le prix : l’utopie ou la mort, écrivait René Dumont. Un désobéissant écolo trouve sa légitimité dans une action faite pour le bien commun, non seulement celui des générations présentes, mais aussi celui des générations futures, sachant qu’il faut aussi considérer la protection des autres espèces et la durabilité du milieu naturel. En clair, la désobéissance civile repose principalement aujourd’hui sur des justifications d’ordre écologique.
Pour en savoir plus : Biosphere-Info, la désobéissance civique (1er octobre 2019)
– « Désobéir » signifie « faire son devoir », répondre à ce que dicte sa conscience même si c’est à l’encontre des règles conventionnelles à un moment donné, et quel qu’en soit parfois le prix » (Biosphère)
Oui ! Parfois il est BON de désobéir. Et donc là, il FAUT dire NON ! Là on peut parler de DEVOIR. Seulement encore faut-il être capable de voir ce qui est BON, ce qui est JUSTE etc. Autrement dit, encore faut-il avoir une conscience, et des valeurs qui soient supérieures à celles du moment donné, comme l’individualisme etc.
– «En clair, la désobéissance civile repose principalement aujourd’hui sur des justifications d’ordre écologique. » (Biosphère)
Alors là, il y a de quoi dire. Pourquoi principalement ?
Déjà, nul besoin de rappeler que l’écologie peut servir au meilleur comme au pire, il n’y a qu’à voir comme elle se conjugue à toutes les sauces, même les plus pourries.
Ensuite, au stade où nous en sommes, il y a peut-être plus important que l’écologie. C’est tout ce qui fait notre humanité, ce qui fait que nous sommes encore des humains, et non des bêtes. Des bêtes, des zombies, des robots ou des esclaves.
Un être humain a le devoir de défendre sa liberté. La liberté ce n’est pas seulement avoir le droit de prendre l’avion pour aller faire du shoping à Londres.
La France est une gérontocratie, la majorité de la population porte des Pampers mais…. pour séniors….. alors la liberté ils s’en contrefichent puisque la plupart d’entre eux étaient déjà confinés sur leur canapé bien avant le confinement du coronavirus…. Le confinement ne change rien pour eux, c’est bien pour ça qu’ils y sont favorables dans les sondages…
Bonjour Michel C
Je ne sais exactement ce que vous entendez par individualisme, mais a priori je serai moins sévère avec cette tendance. Je crois qu’un certain individualisme est au contraire le meilleur garant contre la pression du groupe qui reste le moteur privilégié de tous les totalitarisme. La liberté c’est d’abord celle de l’individu, libre de sa vie, de ses pensées. Oh, ce n’est pas dans l’air du temps de dire cela, mais tant pis, l’air du temps ne me plait pas beaucoup.
Bonjour Didier Barthès
Je suis évidemment d’accord, la liberté c’est d’abord celle de l’individu. Cette liberté qui lui (qui nous) permet d’agir comme quelqu’un de BIEN ou au contraire comme un salaud. De l’individualisme à l’égoïsme il n’y a qu’un pas, or depuis notre petite enfance on nous a toujours dit que l’égoïsme ce n’est pas bien. On nous a dit que c’était comme ça… sans nous expliquer que chez chacun de nous, même ceux qu’on qualifie d’altruistes (Abbé Pierre ou Mère Térésa), la personne qui compte le plus au monde c’est sa propre petite personne. C’est juste une affaire de biologie.
Faire ce qu’on estime être son devoir (ce que l’on juge BON ou BIEN) ne vise qu’à maintenir son équilibre vital (homéostasie), en permettant ici de se sentir vertueux, en paix avec sa conscience. Or ceux qui n’en ont pas, de conscience, ne sont évidemment pas embêtés avec ça. Ceux-là peuvent se foutre de tout sans que ça les perturbe.
– « Galvauder la notion de désobéissance civile, c’est l’exposer à toutes les récupérations » (Mamère dans Le Monde)
Quand ceux qui passent leur temps à nous faire prendre des vessies pour des lanternes se mettent à nous expliquer la différence… qu’en même temps qu’ils la sèment ils déplorent la Confusion… là je tends l’oreille.
Ma mère a dit : « la colère des restaurateurs en France, ce n’est que jacquerie »
Jackadi a dit : « Les mouvements des Gilets Jaunes = Jacquerie ! »
Doit-on en déduire qu’une révolte de gueux, ou de jacques, a moins de légitimité qu’une révolte de bourgeois ou de nobles ? Que la désobéissance civile et/ou civique ne serait finalement réservée qu’à une élite d’intellos ? Une élite qui, par définition, sait mieux que tout le monde qu’elle est la meilleure façon d’agir et de lutter.
En attendant, je trouve triste qu’on en soit encore à penser que le mouvement des GJ «c’était seulement vouloir rouler en bagnole à moindre frais, c’était agir contre l’intérêt des générations futures».
Et je trouve inquiétant que toutes ces atteintes à nos libertés ne provoquent pas plus de révoltes. Ou de jacqueries si ça peut vous faire plaisir. Je trouve grave que la Populace soit autant disciplinée, comme des gosses, bien sage bien alignée, tous à la queue leu leu pour la Piquouze. Je trouve désespérant que plus de 60% des Français en soient arrivés à être favorables au Passeport, pour pouvoir retrouver la «vie normale» … aller au restau, au ciné, au ski, prendre l’avion pour aller faire du shoping à Londres etc.
Et enfin, je trouve encore plus désespérant que nos élites, nos intellos (avec ou sans «») ne se fassent pas plus entendre. De deux choses l’une, soit le Covid les a tués, soit nous sommes victimes d’un énorme bourrage de crânes, dans le genre 1984. Mais dire ça, ne serait-ce que le supposer, vous classe désormais dans le camp des complotistes. Misère misère !
« Et je trouve inquiétant que toutes ces atteintes à nos libertés ne provoquent pas plus de révoltes. »
Tout récemment un article du Figaro disait que face au covid, pour les couvre-feu et confinement, finalement les français étaient plutôt disciplinés comparativement à bien d’autres pays, y compris européen.
Mais bon, moi ça ne me surprend pas que ça ne se révolte pas beaucoup ! En effet, je le disais déjà aux gilets jaunes en son temps sur les forums, que les français sont vieillissants, en l’occurrence ils ne resteront pas longtemps dans les manifestations, bref qu’ils ne réuniront pas plus de manifestants de ce qu’ils ont déjà !
Comme dit si bien Simone Wapler, les vieux n’iront pas contre les barricades avec leur dentier ». Autrement dit, il n’y aura jamais plus d’1 million de manifestants dans les rues, sur 67 millions d’habitants ça fait mince. Alors oui les français continueront d’accepter les confinements et couvre-feu sans broncher, tout au mieux ils râleront à la maison, c’est tout !
Certes les vieux sur les barricades, dentier ou pas ils n’auront pas trop de mordant. Mais les jeunes dans tout ça ? T’en vois beaucoup des jeunes réellement révoltés ? Fatigués, démoralisés etc. ah ça oui ! Combien sont-ils défavorables au Vaccin, et en même temps favorables au Passeport ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ?
Le peu de jeunes qui nous reste en France sont préoccupés par les mouvements LGBT, ils manifestent dans la rue lors des Gaypride, pour eux c’est plus important !
Désobéissance ? En France ? Lorsqu’on a des escrolos de chez les Verts, tel que Alberto Mocchi (président des Verts vaudois et membre du comité vaudois de la FRC.) qui à travers son blog prétendant à l’urgence écologique, publie cet article (sur son blog), je cite « Pic pétrolier, un mirage qui s’estompe, et c’est tant mieux ! »
Dois-je commenter ?
Non non surtout pas, évite de commenter et reste dans ton coin !
Et d’un, révise ta géographie ! Le canton de Vaud n’est pas en France mais en Suisse. Alberto Mocchi n’a donc rien à faire là. Et de deux, tu es encore hors-sujet.
Maintenant je te l’accorde, ne pas respecter les règles du blog, parler d’autre chose que du sujet, faire l’âne au lieu d’écouter le maître, cracher sur ses petits camarades etc. c’est une façon comme une autre de désobéir. 🙂